L’éducation bienveillante

« Cela empire ! Je le vois dans les magasins, dans la rue, les petits diables, mes « enfants roi » pullulent. Et mes consultations vont dans le même sens : les enfants ou adolescents que je reçois n’ont guère de problèmes d’estime de soi ou de confiance en soi. Ils ne souffrent pas plus de quelconques cicatrices ou carences affectives, la majorité d’entre eux ne peut tout simplement pas s’accommoder des frustrations inhérentes à la vie. Et je tente d’aider des parents qui ne savent plus quoi faire, des adultes qui me disent avoir « tout » essayé : en fait ils ont, pour la plupart, été séduits par la nouvelle méthode éducative de la dernière décennie : l’éducation positive ou bienveillante. » (Didier Pleux)

Ce que ce psychologue clinicien et psychothérapeute constate ici, il l’a aussi observé dans les milieux le plus souvent bourgeois aisés de plusieurs pays (Maroc, Côte d’Ivoire…) où les parents disent avoir tout fait pour leur progéniture (souvent en les gâtant matériellement), n’obtenant en retour que des conflits, des refus de la scolarité, des comportements addictifs. Ces parents témoignent pourtant qu’ils ont toujours été « bienveillants », voulant donner à leurs enfants une éducation moins autoritaire que celle qu’ils avaient connue.

 

D’un excès à un autre

L’enfant n’est donc plus considéré comme un être en devenir qu’il faut élever (e-ducere), mais comme un égal qui, lui aussi, doit avoir très tôt son autonomie. « Le parent se doit d’être le moins « parent » possible et de n’intervenir que dans le positif, avec empathie, et toujours privilégier l’ego de son enfant, au détriment, le plus souvent, de son épanouissement d’adulte. L’enfant doit être avant tout heureux. » (Idem) Dans cette « recherche du bonheur » se sont engouffrés de nombreux « experts en éducation » : puisque l’humain se doit d’être heureux, il faut désormais proposer aux enfants une philosophie de vie positive, un rationnel toujours bienveillant. Bref, de l’amour, de l’amour, mais jamais au grand jamais la moindre hypothèse éducative « déplaisante » voire « frustrante » !

Voulant fuir une sévérité qui leur a semblé excessive, les parents adoptent une attitude parfaitement démagogique. Devenant les « meilleurs copains » de leurs enfants, ils se mettent à leur niveau, et croient les aimer mieux en n’osant pas les contraindre, en faisant les choses à leur place, et l’on mesure aujourd’hui la qualité des fruits de cet arbre !

 

Aimer vraiment ses enfants

L’autorité des parents est une délégation de Dieu, c’est de lui que découle toute autorité. Ayant reçu la mission de collaborer à ses œuvres tant pour la procréation que pour l’éducation des enfants, les parents exercent légitimement le pouvoir de commander. Mais, devant Dieu, ils ne restent pas moins responsables de la manière dont ils exercent leur autorité. C’est pour donner des âmes à Dieu que les parents procréent et éduquent leurs enfants. C’est parce que l’enfant est destiné à la perfection que ses parents doivent le respecter et considérer sans se lasser son bien supérieur.

Cet enfant porte en lui les germes du bien et du mal, il est ainsi destiné à bien ou mal tourner suivant qu’il sera bien ou mal élevé. Naturellement confiant, il croit à la parole de ceux qui sont chargés de son éducation. Le respect qui lui est dû exige qu’on ne le trompe jamais et qu’on lui dise toujours la vérité. Élever un enfant, c’est lui faire prendre toute sa taille d’homme et de fils de Dieu, c’est le soulever au-dessus de l’animal, jusqu’à l’homme, bien plus, jusqu’au Christ, jusqu’au ciel, jusqu’à Dieu.

L’éducation doit s’effectuer par le dedans, par l’intérieur, que les parents ne l’oublient jamais, elle est autant l’œuvre de l’enfant que celle de ses parents, à condition que ces derniers sachent éveiller chez lui le désir de se grandir, de progresser, de se perfectionner.

Pour cela, l’enfant doit comprendre que ses parents veulent son bien parce qu’ils l’aiment et veulent son salut, qu’ils le reprennent, se fâchent parfois dans le seul but d’obtenir un progrès de sa part parce que ce progrès le rendra meilleur ou plus fort. S’il a compris cela, l’enfant se laissera guider, « élever » par ses parents, et cela ne se fera pas sans efforts de caractère, sans renoncement à sa volonté propre.

Pour grandir, un enfant a besoin de règles, de limites, de repères, qui le sécuriseront. Il a besoin d’interdits pour se construire en fuyant le mal au bénéfice du bien. C’est parce que les parents aiment leurs enfants qu’ils se doivent d’être exigeants, en fortifiant peu à peu leur caractère et leur volonté. Cela commence par des petits efforts quotidiens : faire son lit le matin, ranger sa chambre, rendre service, respecter ses parents…

En faire « les hommes de demain »

Certains parents ont mauvaise conscience à demander un service à leur enfant, pensant que c’est lui demander d’assumer leur propre travail ; or l’enfant a besoin de responsabilités, de sortir de lui-même en se donnant aux autres ; c’est aussi là une marque de confiance que ses parents lui font en le responsabilisant, et n’est-ce pas en faisant que l’on apprend ?

En élargissant son domaine d’apprentissage, l’enfant, tout heureux de faire comme un grand, prend lui-même confiance en lui et se fortifie en devenant plus audacieux, jusqu’à même oser prendre des initiatives ! Quelle joie, alors, pour lui, d’avoir fait une bonne surprise à ses parents !

Les activités extérieures, en groupe ou cours particuliers, lui ouvriront de nouveaux horizons, en dehors de la maison, et selon ses aptitudes ou talents. Qui se souvient de son premier camp de louveteaux, de la joie d’avoir dormi sous la tente, allumé tout seul un feu…, est marqué à vie ! Il suffit de voir tous les bon sourires épanouis au retour de nos jeunes « guerriers » crasseux, fatigués, mais si heureux !

Grand imitateur, l’enfant observe tout et reproduit inévitablement. Fâchez-vous en lui criant dessus, et il vous répondra quasiment sur le même ton…Parlez-lui gentiment mais fermement, il vous écoutera davantage. Les parents ont vraiment un exemple à donner : vie de prière, bonne tenue, langage châtié, occupations saines et constructives, don de soi… En étant une sorte de modèle, le père s’assure une autorité auprès de ses fils, il suscite une admiration que l’enfant imite par réflexe. Très tôt, l’enfant doit avoir le sens du respect de l’autorité, quelle qu’elle soit (parents, professeurs, religieux…). C’est aussi souvent en observant ceux qu’il admire que l’enfant découvre le sens de l’effort, de la persévérance. Sous les encouragements de ses parents, il apprendra à forcer sa volonté pour terminer quelque chose ou atteindre un but fixé, développant ainsi son courage pour atteindre une fin heureuse. Il mettra ensuite tout naturellement ces vertus au service de sa vie spirituelle : fortifié dans sa lutte contre les tentations, conservant un idéal élevé, confiant en ce que la Providence veut pour lui.

La vie elle-même n’est pas rose, elle est plutôt faite de contraintes, d’échecs, et de beaucoup de joies aussi ! Si l’éducation n’a pas préparé l’enfant à surmonter les obstacles d’un quotidien normal, si l’on n’a pas forgé sa volonté, son sens de l’effort, comment fera-t-il face à l’adversité ? S’il tombe, qui l’aidera à se relever si on ne le lui a pas appris ?

L’éducation catholique prépare le ciel sur la terre. Une vraie éducation sera tout orientée en ce sens : apprendre à nos enfants à supporter une injustice, surmonter une colère, accepter une punition ou une réflexion désagréable… transformer en vertus des instincts de rébellion ! Nous, parents, ne sommes pas responsables de la « matière première » de nos enfants, de leurs atavismes ou de leur patrimoine génétique, mais nous sommes responsables de ce que nous faisons de cette matière première ! 

Appuyons-nous sur les grâces de notre mariage et sur celles de notre état d’éducateurs pour accomplir la volonté de Dieu sur nos enfants, en nous souvenant qu’« il n’y a pas de saints en dehors de l’accomplissement du devoir d’état » (Mgr Nguyen).

 

Sophie de Lédinghen

 

Soutien scolaire : La conjugaison

SOUTIEN SCOLAIRE

Pour faire suite à notre article (FA 40) : Au secours ! Mon enfant ne comprend rien en cours de calcul !

La page Soutien Scolaire s’enrichit tout au long de nos parutions par les conseils de notre ami, ancien instituteur qui nous offre le fruit de son expérience.

Après de nombreux conseils pour aider nos enfants en calcul, nous aborderons aujourd’hui l’apprentissage de la conjugaison qui impressionne tant les enfants.

ttps://foyers-ardents.org/wp-content/uploads/2025/03/Soutien-scolaire-La-conjugaison.pdf

 

https://foyers-ardents.org/category/soutien-scolaire/

 

Mariam Matrem Virginem

Notre citation pour janvier et février :  

           « Le plus beau chant est celui qui contient le plus grand silence. »

Marie Noël, Notes Intimes

Mariam Matrem Virginem

Livre vermeil de Montserrat

Refrain :

 Mariam Matrem Virginem, attolite

Jesum Christum extollite, concorditer.

Accourez à Marie, Vierge et Mère

Venez à Jésus-Christ de même.

 

  1. Maria saeculi asilum, defende nos.

Jesu tutum refugium, exaudi nos.

Iam estis nos totaliter diffugium

totum mundi confugium realiter.

Marie, asile de notre monde, défendez-nous,

Jésus, notre seul refuge, exaucez-nous.

Vous êtes déjà pour nous exclusivement, le salut,

Le seul refuge que nous ayons en ce monde

  1. Jesu suprema bonitas verissima.

Maria dulcis pietas gratissima.
Amplissima conformiter sit caritas

ad nos quos pellit vanitas enormiter.

Jésus, suprême bonté, le plus véritable,

Marie, douce et de si généreuse pitié

Que votre charité soit égale en largesse

Pour nous que la vanité fait tant chuter.

 

  1. Maria Virgo, humilis te colimus,

Jesu desiderabilis, te querimus,

Et volumus mentaliter in superis

Frui cum sanctis Angelis pereniter.

Marie, humble vierge, nous vous honorons.

Jésus, si désiré, nous vous aimons

Et voulons de toute notre âme,

Nous réjouir avec les saint anges éternellement.

 

  1. Jesu, pro peccatoribus qui passus est,

Maria, sta pro omnibus, quae mater est,

Nam omnes nos labiliter subsistimus,

juvari unde petimus flebiliter.

Jésus, qui pour les pécheurs, êtes mort,

Marie debout pour nous, car elle est mère,

Nous ne subsistons en effet, que périlleusement,

Affligés, nous vous demandons votre assistance.

 

  1. Maria facta saeculis, salvatio.

Jesu damnati hominis, redemptio.

Pugnare quem viriliter per famulis

percussis duris iaculis atrociter. 

Marie, dans les siècles, notre Salut,

Jésus, condamné par les hommes, notre Rédemption

Combattu durement par ses serviteurs,

Frappé atrocement de dures verges.

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