L’amitié est une force. Elle est un don de soi, elle est un compagnonnage vers un idéal.
Tom Morel
La recette d'une famille heureuse !
L’amitié est une force. Elle est un don de soi, elle est un compagnonnage vers un idéal.
Tom Morel
Heureux deux amis qui s’aiment assez pour (savoir) se taire ensemble.
Charles Péguy (Jeunesse)
Notre citation pour mai et juin :
« Il n’y a bête, ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie. »
Charles d’Orléans (1394 1465)
Richard Cœur de lion, Acte III, scène 6
Opéra comique créé en 1784, Richard Cœur de Lion met en scène le retour du Roi Richard d’Angleterre de la troisième croisade et son emprisonnement par le Duc Léopold V d’Autriche au château de Linz. Grâce à deux compatriotes, Richard sera libéré (ce qui est historiquement fantaisiste car c’est sa mère Aliénor d’Aquitaine qui paya la rançon de son fils pour le libérer en 1194). L’extrait ci-dessous met en scène un chœur de paysans, campé comme à la fin du XVIIIe siècle, évoquant le goût de Marie-Antoinette dont Grétry était directeur de la Musique.
Le paysan :
Et zic et zic et zic et zoc
Et fric et fric et froc,
Quand les bœufs vont deux à deux,
Le labourage en va mieux.
Le Chœur :
Quand les bœufs vont deux à deux,
La labourage en va mieux.
Le Paysan :
Sans berger, si la bergère
Est en un lieu solitaire,
Tout pour elle est ennuyeux ;
Mais si le berger Sylvandre
Auprès d’elle vient se rendre,
Tout s’anime alentour d’eux.
Et zic, etc.
Le Chœur :
Quand les bœufs, etc …
Le Paysan :
Qu’en dites-vous, ma commère ?
Et qu’en pensez-vous, mon compère ?
Rien ne se fait bien qu’à deux ;
Les habitants de la terre
Ma foi ne dureraient guère
S’ils ne disaient pas entre eux :
Et zic etc …
Le Chœur :
Quand les bœufs, etc …
Si l’Amitié vraie est la complaisance entre deux âmes qui se sont adoptées, pour atteindre des sommets de connivence intellectuelle ou spirituelle, elle ne peut se passer de quelques contraintes qui permettent de l’entretenir au fil du temps.
Qu’est-ce qui blesserait cet Ami si nous n’y prenions garde ?
Tout d’abord, la moquerie ou la dérision. D’un Ami, on ne se moque pas.
Puis la tromperie. A un Ami, on ne ment pas.
Et la négligence. L’Amitié se cultive, par des gestes simples de compassion ou d’affection.
Et enfin l’oubli. Même à la dernière extrémité, même après la mort, l’Amitié survit.
Voici une histoire vraie, d’un autre siècle puisque c’était au siècle dernier. C’étaient deux jeunes filles : Jacqueline et Thérèse, qui s’étaient rencontrées chez des cousins communs pendant des vacances, dans l’entre-deux guerres. Une grande amitié, vive, fulgurante, et très joyeuse les avait rapprochées, pour peu de temps car l’une et l’autre se marièrent rapidement et Jacqueline se retrouva sur un autre continent.
Elles continuaient à s’écrire, une fois par an, pour partager des nouvelles et garder précieusement cette amitié vivace. Mais cinquante ans plus tard, Jacqueline revint s’installer en France et ne laissa pas s’écouler un mois sans avoir invité son amie de jeunesse qu’elle n’avait pas revue depuis un demi-siècle. Et ce furent les retrouvailles insouciantes de ces deux dames de soixante-dix ans, avec le charme, la légèreté juvénile et la joie que leur procurait leur amitié retrouvée. Elles se retrouvaient comme au temps de leurs vingt ans, comme si elles ne s’étaient jamais quittées ! Quel trésor précieux que l’Amitié fidèle ! Elles continuèrent à se voir ou à s’appeler au téléphone de temps à autre et un jour, Thérèse reçut un appel étrange : personne ne parlait, on entendait seulement un souffle au bout du fil et une plainte, qui pouvait ressembler au murmure de son prénom. Elle ne reconnut pas la voix, et – comme elle s’en voulut plus tard ! – elle raccrocha… Jacqueline mourut le soir-même, soulagée d’avoir pu dire adieu à son amie Thérèse.
Gageons qu’elle a prié pour elle, et attendu paisiblement de revoir Thérèse au Paradis !
1 La Fontaine, Livre VIII – Fable 11 Les deux amis
Si l’Amitié vraie est la complaisance entre deux âmes qui se sont adoptées, pour atteindre des sommets de connivence intellectuelle ou spirituelle, elle ne peut se passer de quelques contraintes qui permettent de l’entretenir au fil du temps.
Qu’est-ce qui blesserait cet Ami si nous n’y prenions garde ?
Tout d’abord, la moquerie ou la dérision. D’un Ami, on ne se moque pas.
Puis la tromperie. A un Ami, on ne ment pas.
Et la négligence. L’Amitié se cultive, par des gestes simples de compassion ou d’affection.
Et enfin l’oubli. Même à la dernière extrémité, même après la mort, l’Amitié survit.
Voici une histoire vraie, d’un autre siècle puisque c’était au siècle dernier. C’étaient deux jeunes filles : Jacqueline et Thérèse, qui s’étaient rencontrées chez des cousins communs pendant des vacances, dans l’entre-deux guerres. Une grande amitié, vive, fulgurante, et très joyeuse les avait rapprochées, pour peu de temps car l’une et l’autre se marièrent rapidement et Jacqueline se retrouva sur un autre continent.
Elles continuaient à s’écrire, une fois par an, pour partager des nouvelles et garder précieusement cette amitié vivace. Mais cinquante ans plus tard, Jacqueline revint s’installer en France et ne laissa pas s’écouler un mois sans avoir invité son amie de jeunesse qu’elle n’avait pas revue depuis un demi-siècle. Et ce furent les retrouvailles insouciantes de ces deux dames de soixante-dix ans, avec le charme, la légèreté juvénile et la joie que leur procurait leur amitié retrouvée. Elles se retrouvaient comme au temps de leurs vingt ans, comme si elles ne s’étaient jamais quittées ! Quel trésor précieux que l’Amitié fidèle ! Elles continuèrent à se voir ou à s’appeler au téléphone de temps à autre et un jour, Thérèse reçut un appel étrange : personne ne parlait, on entendait seulement un souffle au bout du fil et une plainte, qui pouvait ressembler au murmure de son prénom. Elle ne reconnut pas la voix, et – comme elle s’en voulut plus tard ! – elle raccrocha… Jacqueline mourut le soir-même, soulagée d’avoir pu dire adieu à son amie Thérèse.
Gageons qu’elle a prié pour elle, et attendu paisiblement de revoir Thérèse au Paradis !
1 La Fontaine, Livre VIII – Fable 11 Les deux amis
Chers grands-parents,
Vos petits-enfants grandissent, ils ont 13, 14 ans, prennent peu à peu leur indépendance, papa et maman, les grands-parents ne sont plus « tout » pour eux. Ils rencontrent des amis, des camarades, sont invités à des séjours de quelques jours chez eux… Leurs parents ont un peu l’impression de ne plus tout maîtriser et parfois s’inquiètent …
Que penser de tout cela ? Que faire ?
D’abord, savoir que c’est normal et que cela doit même – dans une mesure raisonnable – être encouragé !
Il faut que nos jeunes voient d’autres enfants, d’autres parents que leur famille immédiate… Il est important que nos enfants aient des amis, que ceux-ci et – si possible – leurs familles soient connus des parents. C’est nécessaire pour leur ouvrir l’esprit, leur apprendre à se frotter à des comportements et à des caractères différents.
Il faut bien sûr s’assurer de la vie morale et religieuse des familles dans lesquelles ils vont se rendre sans oublier de vérifier, avant de donner son accord, si le lieu de la messe où ils iront le dimanche est conforme à nos attentes. Pour le reste, il faut aussi accepter des différences dans certains usages de peu d’importance. Il est nécessaire que nos enfants se frottent à d’autres familles, à d’autres enfants, et éventuellement à d’autres usages… Lorsqu’ils devront à leur tour fonder un foyer, il est bien qu’ils aient déjà découvert d’autres habitudes pour exercer leur jugement et acquérir un recul nécessaire.
Cependant, il faut veiller à ce que ces fréquentations soient saines. Malheureusement aujourd’hui, beaucoup de familles sont polluées par des vidéos plus ou moins bien sélectionnées, un accès à internet peu contrôlé par lequel nos enfants pourraient avoir accès au pire ! A leur retour, il est essentiel de faire beaucoup parler les enfants, qu’ils sachent qu’ils peuvent raconter beaucoup de choses à leurs parents, les laisser s’exprimer sans s’agacer de la moindre petite bêtise ou erreur. Si nos enfants – ou petits-enfants – nous parlent en confiance, nous pourrons leur donner une grande liberté… Veillons à ne pas rompre le lien !
Le mieux reste, bien entendu, de recevoir leurs amis chez nous. Dans une famille nombreuse avec une maison petite, ça n’est pas toujours possible mais, si nous avons l’opportunité de recevoir les amis de nos enfants ou petits-enfants, ouvrons-leur la porte et parlons aussi beaucoup avec eux car il est essentiel que ces amis soient inclus alors dans notre vie familiale. Nous connaissons des familles où a été établie une « salle pour les jeunes ». Nous pensons que c’est une erreur ! Il y a les petits, qui ont leur rythme de vie propre – lever, coucher, menus – mais pour les adolescents et les plus grands, il est important que les générations soient mélangées ! Nous y perdrons un peu de notre confort et de notre quiétude mais – grâce à des conversations élevées – nous pourrons établir ou maintenir des vrais contacts avec les jeunes et les faire profiter de l’amitié et de la sagesse que nous ont données les ans car souvent, on écoute d’une oreille différente un discours provenant d’une personne extérieure à la famille ! C’est aussi une manière de rayonner autour de nous.
Daigne sainte Anne nous aider à créer un environnement sain pour que nos jeunes puissent heureusement s’épanouir…
Des grands-parents