Ne pas se préoccuper de ce qui appartient à Dieu…

Celui qui omet d’agir quand son activité personnelle suffit, et attend plutôt une aide de Dieu, agit stupidement et tente Dieu. En effet, il appartient à la bonté divine de pourvoir aux êtres non en faisant toutes choses directement, mais en disposant les autres êtres à leurs propres actions. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que Dieu subvienne là où l’on omet une action personnelle qui suffirait ; mais nous n’avons pas, au-delà de notre capacité d’agir, celle d’assurer le succès de nos actions dans l’atteinte de leur but, à cause des obstacles qui peuvent se produire. Aussi ce succès relève-t-il de la disposition de la divine Providence.

C’est pourquoi le Seigneur nous commande de n’être pas préoccupés de ce qui appartient à Dieu, à savoir le résultat de nos actions. Mais il ne nous a pas défendu de nous occuper de ce qui nous appartient, à savoir notre propre travail…

Saint Thomas d’Aquin

 

La France pâlit et diminue…

Aux siècles qui ont précédé le nôtre, dans la mesure où la dévotion au grand archange saint Michel s’épanouit chez nous, dans la même mesure la France grandit et rayonne. Par contre, lorsqu’il arrive que le peuple a le malheur de négliger ses devoirs envers son sublime protecteur, la France pâlit et diminue…

Mgr Delamare (1800-1871)

 

Grand éducateur contre l’orgueil: Quis ut Deus ?

 

C’est le cri que nous lance, du haut des nuées célestes, le grand archange qui nous demande, plus que jamais, de ne pas nous prendre pour Dieu, ou pour quelque surhomme que ce soit.

Il semble que ce soit de plus en plus difficile en nos temps modernes, d’avoir la simplicité et l’humilité de rester à notre place de créatures. L’omnipotence de la science, et l’hubris de l’homme post-moderne, qui cherche à nier toutes les limites que sa condition lui impose, nous contaminent peu à peu, et semblent nous submerger sous une vague de révolte universelle.

Où est le remède ? Où est l’arche de salut ? Tout d’abord dans le quotidien et l’humble devoir d’état généreusement assumés. Il est aussi dans le travail manuel, dans les œuvres de charité envers les plus faibles, dans la pratique des sacrements, mais aussi dans l’éducation de nos enfants à l’humilité.

Et c’est saint Michel qui peut nous y aider. Comment ? Par un culte privé qui va de la médaille de saint Michel accrochée près de notre porte d’entrée, à la récitation quotidienne de la prière de Léon XIII, ou par la célébration particulière des 29 septembre ou 8 mai. Cela peut aussi être l’occasion d’un pèlerinage familial au Mont-Saint-Michel, honoré comme haut lieu de culte français à notre saint protecteur, au cours des siècles.

C’est lui que nous rencontrerons dans notre passage vers l’au-delà, et donc lui qui est le mieux qualifié pour nous armer dans cette lutte titanesque qui est en train de se dérouler.

Que Messire saint Michel soit donc pieusement honoré dans nos foyers !