Tarte aux fruits rouges

Ingrédients pour 6 personnes :

– 1 pâte brisée (encore meilleure faite maison)

– 50 cl de lait

– 2 œufs

– 75 g de sucre en poudre

– 65 g de farine

– Une petite cuillère à café de vanille liquide

Préparation :

– Préchauffez le four ; étalez la pâte dans un moule à tarte de 27 cm de diamètre. Faites cuire à blanc environ 15 min au four à 200°C.  Il faut que la pâte soit dorée ; laissez refroidir.

– Pour la crème : dans un plat, travaillez les œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Incorporez alors la farine et la vanille. Faites bouillir le lait.

– Versez peu à peu le lait bouillant sur le mélange, en allant très doucement et en remuant bien pour ne pas coaguler les œufs ; lorsque la moitié est incorporée, vous pouvez verser plus vite.

– Remettez le tout sur feu doux sans cesser de remuer jusqu’au premier bouillon. Retirez du feu ; laissez refroidir.

Conseils et astuces :

– Vous pouvez mettre toutes sortes de fruits rouges : fraises, groseilles, framboises.

– Surtout laissez bien refroidir la tarte avant de mettre les fruits !

 

Quitter l’autoroute (1993)Didier Barbelivien, Anaïs

On est parti les chiens devant  et les chevaux derrière,
À la poursuite d’un cerf-volant d’une kermesse populaire.
Comme disent tous les moulins à vent,

Faut faire mais pas s’en faire,
Les trains arrivent toujours à temps,

Monsieur le garde-barrière.


À l’auberge du Panier Fleuri, déjeuner de soleil,
Un verre de rosé, des radis, la chanson des abeilles.
Y’ a des moutons dans la prairie, des nuages dans le ciel,
On roule depuis deux heures et demie, à l’allure coccinelle.

 

Refrain : 

Quitter l’autoroute,
Pour voir les maisons, les saisons, les moissons,
Des villages de France.
Quitter l’autoroute,
Pour voir les ruisseaux, les oiseaux, les châteaux,
Des années d’enfance.
Quitter l’autoroute,
Pour voir les lapins, les chemins, le bon pain,
Des villages de France.
Quitter l’autoroute,
Pour voir les fontaines, les châtaignes, les Verlaine,
Des années d’enfance.

 

C’est fou ce que ça peut être joli une départementale,
C’est fou ce que les gens sont gentils loin de la Capitale.
Les rossignols et les marquis dorment à la belle étoile,
Elle est numéro un ici, la musique des cigales.

 

À l’auberge du Panier Fleuri, on rencontre un poète,
Qui nous dit « j’ai quitté Paris par la Nationale sept »,
J’effeuille du lundi au lundi les roses et les pâquerettes.
Je vous invite au bal de la nuit, venez sur ma planète.

 Au refrain deux fois

 

 

Je ne suis pas venu pour être servi

Observez comment les parents annoncent une future naissance : « J’attends un bébé » dit la maman, « mon épouse attend un heureux évènement » dit le père. Parfois, il ose dire « nous attendons un enfant », mais jamais « j’attends ».

Comment le mari sait-il qu’il va être père ? Il faut que son épouse, s’observant quelque temps, finisse par le lui annoncer… A la naissance, la sage-femme attestera que le bébé est bien celui de la maman. Le père, lui, devra « reconnaître » son enfant et le déclarer pour être enregistré comme père. L’homme et la femme ne sont pas égaux devant le mystère de la vie.

Un mystère pour le père

Pendant sa grossesse, l’épouse va ressentir de profondes transformations physiques et psychologiques, le père ne sentira rien ! Les exemples un peu caricaturaux ne sont pas sans fondement : certaines épouses peuvent exprimer une légendaire envie de fraises en plein hiver, manquer de goût pour un plat ou une activité habituellement préférée, passer rapidement d’une bonne humeur communicative à un découragement ou un agacement pour un rien… Ne cherchez pas à comprendre, respectez le mystère féminin et adaptez-vous : écoutez beaucoup, soyez patient, communiquez votre sympathie même si vous êtes désarmé, l’amour doit être patient.

Avez-vous songé que le mystère va progressivement vous toucher aussi ? Par un simple acte d’amour, vous êtes devenu co-créateur d’une vie nouvelle. Vous le réaliserez lorsque vous sentirez les mouvements du bébé, ou parfois seulement après la naissance ! Quelle grandeur et quelle responsabilité que cet engendrement voulu par Dieu, et accompli par vous ! Méditez ce don de Dieu, rendez grâce et voyez ce qu’Il attend de vous maintenant : être un père à l’image et à la ressemblance de Notre Père du ciel, continuer à être un bon mari et un protecteur, servir le Bien Commun de votre famille.

Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir !

L’homme devra être particulièrement observateur et attentif vis-à-vis de son épouse, respecter son rythme pour être son protecteur et son soutien sans être pesant.

Si l’épouse est parfois impatiente ou cassante – cela arrive à tout le monde d’être maladroit, fatigué et d’avoir des paroles qui dépassent sa pensée- ce sera l’occasion de développer la vertu de patience, sans répondre ni ruminer sur les difficultés. Saint Paul nous dit que l’amour croit tout. Donnez donc à votre épouse le bénéfice du doute. « L’amour nous demande parfois de dire (ou plutôt de penser) : je te connais et je sais que tes paroles et tes gestes ne te ressemblent pas, toi, celle que j’aime. Je choisis donc d’être aveugle et sourd pendant un moment en attendant d’avoir la joie de retrouver le visage que je connais si bien et que j’aime si profondément1.» Cette attitude sera un véritable acte d’amour.  

Votre amour se traduira aussi par des services adaptés à ces circonstances de la vie. L’idée qu’il serait dégradant de servir est une des grandes erreurs de notre temps. Elle se déguise parfois, au travail comme à la maison, sous l’apparence du respect du domaine de chacun. Alors, l’égoïsme n’est pas loin et peut ronger la qualité de votre mariage. Le christianisme enseigne pourtant que « celui qui veut être le plus grand doit se faire le serviteur de tous » ; Notre-Seigneur nous en a donné l’exemple. Celui qui aime en vérité va s’adapter aux circonstances afin d’aider l’être aimé : faire les courses surtout si elles sont volumineuses, réaliser des bricolages trop longtemps attendus, prendre en charge certains travaux d’entretien pénibles, des conduites à l’école, le lever ou la toilette des enfants, être davantage présent pour jouer avec les enfants ou les promener le week-end et guider leurs devoirs…

Préparer l’avenir

Soyez réalistes à l’imitation de saint Thomas d’Aquin. Ne comptez pas sur des révélations spéciales du Saint-Esprit pour discerner votre vocation personnelle, mais « voyez dans votre tempérament, votre métier, les circonstances (ici, le nouvel enfant), des indications providentielles et comme des signes de piste pour la grâce2. » Cet enfant attendu est une occasion pour le père de grandir en maturité, d’approfondir sa vie spirituelle pour donner l’exemple, transmettre la Foi et être capable de conduire sa famille au ciel. C’est aussi l’occasion de repenser à l’avenir matériel de la famille, d’anticiper sans toutefois précéder la Providence qui pourvoira à vos besoins si vous prenez les bons moyens. Certaines croix ne pourront être évitées : une maison devenue trop petite, un déménagement, un ajustement de vos horaires, de votre confort ou de votre train de vie, un effort pour mieux gagner votre vie ou l’humilité pour demander de l’aide… Saint Joseph sera votre conseiller et votre modèle : vous n’aurez jamais autant d’imprévus que lui !

Ne soyez pas trop pressé de connaître l’avenir ou de vouloir tout maîtriser, pensez plutôt à passer régulièrement quelques moments « de qualité », au calme, avec votre épouse tout au long de sa grossesse, et continuez après la naissance !

Partagez votre fierté et vos appréhensions, vos expériences et vos espérances face à l’évènement qui transforme si profondément votre vie. Une certaine inquiétude devant les responsabilités peut vous toucher, elle ne disparaîtra totalement que lorsque vous ou votre enfant aurez atteint le Ciel ! Souvenez-vous toujours que le Maître de la vie qui vous a donné cet enfant veut son salut encore plus que vous ! Vous avez en quelque sorte un droit sur le Bon Dieu et Notre-Dame pour obtenir les grâces et la force d’être de bons époux, de bons parents et de bons éducateurs. A vous de faire de votre mieux !

« D’aucuns diront peut-être que les forces leur manquent. Et ils auront raison s’ils n’explorent que leurs propres ressources morales. Mais le mariage est un sacrement, et tout sacrement est une source d’énergies surnaturelles qui viennent au secours de celui qui l’a reçu pour l’aider à accomplir ses devoirs3. » Alors, la prière « est le grand moyen offert à notre faiblesse, et quand le devoir se dresse en face de nous comme une crête escarpée et infranchissable, quelques minutes d’une prière humble et confiante nous apportent le renfort divin grâce auquel nulle cime n’est inaccessible4. »

 

Hervé Lepère

1 Au creuset de l’amour, Alice von Hildebrand

2 Saint Thomas d’Aquin par P.A.-L. Serrand, o.p.

3 Mgr Chollet, archevêque de Cambrai, in La famille catholique,  Abbé Patrick Troadec

4 Idem

 

 

La femme de l’Apocalypse vue par Augustin Frison-Roche

L’Apocalypse est un livre mystérieux qu’il est souvent bien difficile de comprendre. Elle a de longue date inspiré des artistes, la représentation la plus connue étant bien évidemment la célèbre tapisserie de l’Apocalypse exposée au château d’Angers. La femme de l’Apocalypse notamment inspire les artistes et exégètes. Récemment, elle est réapparue sous le pinceau d’Augustin Frison-Roche sur un panneau peint de 6x2m réalisé pour la cathédrale de Saint-Malo. Un panneau plein de mystères à méditer à la gloire de Notre-Dame.

Le texte de l’Apocalypse 

Le chapitre 12 de l’Apocalypse relate le combat de la femme contre le dragon. Celle-ci apparaît dans le ciel, revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, couronnée d’étoiles. Elle est enceinte, sur le point d’accoucher. Elle subit les assauts d’un dragon à sept têtes et dix cornes qui cherche à s’en prendre à elle et à son enfant. Mais un ange descend du Ciel, emporte l’enfant qui vient de naître dans les Cieux. Saint Michel et ses anges combattent le dragon qui tombe sur terre et crache un fleuve d’eau pour noyer la femme. Mais celle-ci reçoit des ailes qui lui permettent de se retirer au désert, à l’abri du dragon.

Dans l’exégèse cette femme fut d’abord l’image de l’Église, en proie aux assauts du démon, qui accouche ses enfants dans la douleur, mais les sauve grâce au baptême. Elle ne fut véritablement assimilée à la Vierge Marie que tardivement, même si Notre-Dame apparaît fréquemment en train de piétiner le serpent, en référence aux versets de la Genèse instituant l’antagonisme entre la femme et le serpent. Mais la femme de l’Apocalypse enfante dans la douleur. Les exégètes se refusaient donc à y voir la Vierge Marie qui, n’étant pas atteinte par la faute originelle, ne pouvait de toute évidence pas en subir la conséquence, celle d’enfanter dans la douleur. Comparer la Vierge à la Femme de l’Apocalypse, c’était donc courir le risque de laisser planer un doute sur le caractère immaculé de la Vierge Marie. C’est pourquoi il fallut attendre la proclamation officielle du dogme de l’Immaculée Conception pour que, tout doute étant écarté, la Vierge Marie pût être assimilée sans crainte à la femme de l’Apocalypse, et devenir ainsi la principale adversaire du Démon. La comparaison ne risquait plus d’induire en erreur les fidèles. A partir du XIXe siècle, l’image de la Femme victorieuse du dragon n’est plus seulement l’Église triomphant du mal, mais la Vierge Marie protégeant ses enfants.

 L’œuvre 

Dans la cathédrale de Saint-Malo, la Femme est très explicitement la Vierge Marie. Elle reprend les traits de la très célèbre Notre-Dame de Guadalupe, dont l’image est, comme le linceul de Turin, acheiropoïète c’est-à-dire non faite de main d’homme. C’est la Vierge qui imprime son image dans la tunique de Juan Diego. Ici les traits du visage sont bien ceux de Notre-Dame de Guadalupe, seule la tunique change et devient bleue, couleur mariale par excellence. La Vierge est placée au centre du tableau, lui-même divisé en trois parties. A droite l’armée céleste accourt, tandis qu’à gauche la Jérusalem Céleste est gardée par  un ange doré. Au niveau du sol un immense serpent doté de plusieurs têtes rampe, hissant sa gueule en direction de la Vierge. Sa queue est transpercée par la lance de saint Michel qui se tient en tête des armées célestes.

Afin de révéler au mieux le mystère de l’Apocalypse et plus précisément celui de la femme, le peintre a choisi la technique du pochoir combinée avec celle du glacis, utilisée notamment par les primitifs flamands. Les glacis permettent de superposer plusieurs couches transparentes, ce qui donne de la force aux couleurs, mais aussi facilite la superposition de plusieurs niveaux de lecture. On ne voit donc pas la même chose de près ou de loin. De loin, ce sont les principaux personnages qui apparaissent au milieu de masses de couleurs. De près, ce sont de nouveaux tableaux dans le tableau qui se dévoilent. Ainsi, dans le bouclier de saint Michel, on reconnaît ce même archange terrassant le démon. Le cheval blanc du cavalier justicier, l’épée dans la bouche en référence au chapitre 19 de l’Apocalypse, abrite lui aussi un combat, celui des anges du ciel contre les anges déchus qu’ils repoussent hors du tableau. De l’autre côté, au centre de la Jérusalem Céleste, pousse l’arbre de vie, aux branchages d’or.

 

Un tableau aux multiples secrets

Un tel tableau ne peut que cacher des secrets. Un œil expert reconnaîtra la présence du Chrisme sur la cuisse du cheval blanc, la Victoire de Samothrace vacillant parmi les anges déchus, eux-mêmes empruntés aux tableaux de Bosch et Bruegel (XVIe siècle), les ondulations de la queue du serpent formant le chiffre de la bête, ou encore le paon, symbole d’éternité déjà présent dans les catacombes, au milieu de la Jérusalem céleste. De même, d’après le peintre lui-même, le ciel étoilé entourant la Vierge reprend l’alignement des constellations observables le 15 août 2020 à 11h00, jour et heure de la messe de l’Assomption pour laquelle ce tableau devait être installé. N’oublions pas que Magnum signum apparuit in caelo, les premiers mots du chapitre 12 de l’Apocalypse, est le texte chanté lors de l’Introït de la messe du 15 août !  

Mais le véritable secret bien caché se trouve dans le sein de la Vierge. Notre-Dame de Guadalupe est connue au Mexique pour être la représentation d’une femme enceinte. C’est également le cas sur ce tableau. Cela est presqu’impossible à distinguer aujourd’hui mais dans 50 à 100 ans, un enfant apparaîtra clairement dans le sein de la Vierge. Pourquoi ? L’artiste a utilisé la technique du repentir pour cacher l’Enfant dans le sein de la Vierge. Le repentir est une première esquisse des traits d’un personnage qui finalement est recouvert par autre chose, le peintre ayant changé d’avis. Mais avec le temps, les couches supérieures, surtout lorsqu’elles sont réalisées à la peinture à l’huile, finissent par s’estomper, laissant apparaitre le repentir sous-jacent. Les couches supérieures recouvrant le repentir vont donc progressivement s’estomper pour révéler la présence de l’Enfant. Au fil des ans, la Vierge s’effacera pour révéler son Fils plus distinctement. Comme l’a dit Augustin Frison-Roche lui-même, le véritable secret de son tableau, c’est l’Incarnation.

 

Conclusion 

A notre époque où l’art, même religieux, est souvent de mauvais goût voire sacrilège, il est heureux de voir que le Beau n’est pas mort et qu’il mène toujours à Dieu. « Apocalypse » en grec signifie « Révélation ». Ici le pinceau révèle toute la beauté de la Vierge Marie, qui elle-même dévoilera un jour aux fidèles venus la prier dans la cathédrale de Saint-Malo, la naissance de son Fils Jésus.

 

Une médiéviste au XXIe siècle

 

Le range-couverts indispensable pour vos pique-niques ou pour préserver l’argenterie

Chères couturières,

Avec l’été, les pique-niques font leur grand retour.

Le pique-nique… Repas champêtre aimé des uns, rejeté avec force par les autres au souvenir de plats mal fermés ou de desserts pleins de sable. Alors nous vous proposons un atout rangement pour votre organisation ! Un range-couverts à adapter à l’étendue de votre tribu, l’élément phare de votre sac à pique-nique ! Avec ou sans rabat, ce patron vous permet également d’appliquer le même principe pour ranger votre argenterie par exemple… Et l’on pourrait finalement imaginer sur le même modèle un organiseur de pinceaux pour les artistes ?

Bonne couture !

Atelier couture

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