Sapin ou crèche?

Différentes questions fusent des bouches de nos enfants en cette approche de Noël !

Cueillons-en quelques-unes :

Sapin de Noël ou crèche ? D’où ces traditions nous viennent-elles?

A quoi sert l’Avent, il y a déjà le Carême pour faire pénitence !

Oui le sapin de Noël peut faire l’objet d’une polémique ; et même si nous y tenons beaucoup moins qu’à notre crèche familiale, il reste porteur d’un message d’espérance !

Un peu d’histoire :

En Europe quelle habitation si petite soit-elle ne possède pas son sapin pour la nuit de Noël ? D’où peut venir cette idée ?

Le lobby des bûcherons…, le commerce des décorations ? Une coutume protestante ?

L’origine de cette tradition est certainement à chercher dans le culte druidique. Par sagesse, l’Eglise a sanctifié ces coutumes auxquelles les hommes étaient attachés pour les aider à quitter ces habitudes païennes en leur montrant le ciel. Elle a donné une autre symbolique à cet arbre en le nommant Arbre de vie. Le sapin toujours vert, se veut l’image de  Jésus-Christ qui possède toujours en Lui la vie surnaturelle et peut la communiquer à toutes les âmes de bonne volonté.

Les protestants développèrent abondamment la pratique de l’arbre de Noël pour contrer la tradition catholique. C’est en 1837 que la duchesse d’Orléans, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, fervente protestante d’origine allemande, a amorcé la mode future, en France, des sapins de Noël. Cette tradition s’est ensuite vraiment généralisée dans tout le pays après la guerre de 1870, grâce aux immigrés d’Alsace et de Moselle, qui ont fait largement connaître la tradition de l’arbre de Noël aux Français. Elle sera popularisée ensuite par « L’école du dimanche » protestante.

Heureusement la tradition catholique n’en a pas pour autant abandonné nos crèches. Elle a apporté aux sapins des éléments pour qu’il puisse participer à la vision féerique de ce temps de Noël sans en détériorer son essence. Le sapin devient un «arbre de lumière» par l’adjonction de bougies pour bien montrer que Jésus-Christ est «la véritable lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde[1]». A l’origine on décorait le sapin de douze bougies pour représenter les douze apôtres qui ont porté la lumière de Jésus-Christ dans le monde entier. Il y eut aussi les « cheveux d’anges » pour rappeler que les anges ont chanté au-dessus de la grotte de Bethléem durant la nuit de Noël. L’étoile mise en son sommet  est l’image de celle qui guida les Mages ; et tant d’autres traditions variant selon les régions et les familles… Quoiqu’il en soit le sapin ne reste cependant qu’un auxiliaire de la crèche, et si le manque de place nous demande un choix entre le sapin ou la crèche, jamais dans une famille catholique nous ne verrons le sapin l’emporter !

Et d’où nous vient la crèche ?

Dans la Basilique Sainte Marie Majeure de Rome, le Pape Sixte III, au Ve siècle avait installé « une grotte de la Nativité » où l’on peut encore vénérer des reliques du Saint Berceau rapportées par les Pèlerins de Terre Sainte. En 1223, saint François d’Assise, au château de Greccio en Italie, obtint la permission du Pape Honorius III de faire célébrer une Messe de minuit dans une étable où hommes et bêtes reconstitueraient en taille réelle le mystère de Noël.

Mais c’est surtout au XVIe siècle, après le Concile de Trente, que la crèche proprement dite, temporaire et dédiée au temps de Noël, va faire son apparition dans les églises. C’est alors que des représentations variées vont naître et la Nativité a depuis fort longtemps été un sujet de prédilection pour les artistes et les sculpteurs. Puis, lors de la Révolution française, les églises étant fermées et les messes de minuit supprimées, les catholiques décidèrent que quoi qu’il arrive, on ne les priverait pas de leurs crèches ! Elles entrèrent alors dans les maisons ! Voici pourquoi naquirent alors nos santons (petits saints) bien connus !

Restons bien fidèles à cette sainte tradition, bel héritage à transmettre fidèlement !

Mais au-delà de toutes ces symboliques, penchons nous sur ce temps de l’Avent.

Bien différent du Carême institué comme temps de pénitence comme les 40 jours que Notre-Seigneur passa dans le désert, l’Avent veut nous aider à purifier nos cœurs pour recevoir l’Enfant-Jésus dans toute sa pureté et sa pauvreté.

Et si toute la famille cherchait cette année comment mieux préparer Noël ?

De même que nous ne laisserons pas entrer chez nous les démons d’Halloween voulant remplacer la fête de tous nos saints, de même prenons garde de ne pas tomber dans l’excès de gâteries qui font oublier la pauvreté et les joies profondes et simples de la crèche.

Donnons autour de nous ! Donnons avec notre cœur : donnons du temps, écoutons les personnes âgées, jouons ou lisons une histoire aux enfants qui nous entourent, apportons un sourire aux malheureux. Et, puisque la société d’aujourd’hui nous a souvent ôté l’occasion de « faire la charité » en pratique, offrons ce que personne ne peut nous empêcher de donner, offrons notre temps, notre sourire, nos services, notre bonne humeur,… en un mot, offrons la joie des enfants de Dieu !

Choisissons de faire de cette journée  une journée de paix et de joie chrétienne et non un étalage des dernières nouveautés ! Acceptons que le nombre de cadeaux soit quelque peu restreint ! Un bon équilibre voudrait que les parents donnent au maximum à chacun un objet nécessaire, un ou plusieurs bons livres et une surprise mais que chacun ne soit pas submergé par les dons des parents, auxquels viendront s’ajouter ceux de la famille et des amis…

Trouvons des idées pour nous donner davantage : pour les plus jeunes, ce sera peut-être leurs sacrifices de l’Avent à envoyer en numéraire à une Association, ou l’un de leurs jeux à offrir (pour les enfants hospitalisés par exemple) ; mais ce sera aussi rendre un service,  faire une visite ennuyeuse, inviter un ami délaissé, écrire une lettre à un cousin éloigné, etc… Laissons notre cœur trouver la bonne idée !

Sanctifions davantage le jour de Noël.

Et pourquoi ne pas sanctifier doublement la fête de Noël en allant à la Messe non seulement la nuit (pour ceux qui le peuvent) mais aussi le jour.  L’Eglise nous offre, pour cet anniversaire, trois messes distinctes : Messe de Minuit, Messe de l’Aurore et Messe du jour. Chacune a ses textes différents et sa richesse propre. Surtout ne nous laissons pas absorber par les festivités au point d’oublier de réciter les Mystères Joyeux de notre Chapelet.

Enfin abolissons l’expression : Bonne fêtes de fin d’année et remplaçons-là par une phrase de bénédiction : Joyeux Noël ! Bonne et Sainte Année !

Profitons de cette bonne discussion familiale pour découvrir et adopter des résolutions qui feront de cet Avent un véritable chemin vers le ciel.

A tous, nous souhaitons donc un bel Avent, qui nous prépare toujours plus à réchauffer la crèche de Jésus-Enfant en augmentant en nous la vraie charité !

MT

[1] Jean I, 9

Cinquième Mystère Joyeux : Le recouvrement de Jésus au Temple

Fruit  de ce Mystère : La recherche de Dieu en toutes choses.

Quand Jésus eut 12 ans, nous dit l’Évangile, « ils  montèrent à Jérusalem selon la coutume, et quand ils s’en retournèrent, l’Enfant Jésus demeura à Jérusalem sans que ses parents s’en fussent aperçus… » Je m`imagine si bien quelle dût être votre angoisse, Vierge Marie, lorsque dès le premier soir, à l’étape, vous n’avez pas retrouvé Jésus. Vous le croyiez parti avec Joseph.. Et ce fut seulement le soir que, vous qui cheminiez avec d’autres femmes de Nazareth, vous vous êtes aperçue que Jésus n’était pas là.

« Joseph, avez-vous vu l’Enfant ? »Mais personne n’a rencontré l’adolescent. Il fallut repartir de nuit et refaire en sens inverse le chemin du matin.

A Jérusalem pas de trace non plus de Jésus… Quelle recherche inquiète! Le temple domine la ville et plus d’une fois, pauvre mère, vous avez dû penser à la prophétie de Siméon, à ce glaive qui devait déchirer votre cœur ? Est-ce là le commencement de la douleur ?… Mon Dieu que votre volonté soit faite !

Et quand vous l’avez retrouvé au milieu des docteurs, les éblouissant de sa jeune sagesse, comme sa réponse a dû vous paraître étrange : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père… ? »

L’Évangile a beau nous dire que vous avez ramené Jésus avec vous à Nazareth nous sentons bien que quelque chose est changé pour vous. Il en est de même pour toutes les mamans, quand elles s’aperçoivent que l’enfant s’en va tout seul vers son destin particulier… Vous avez toujours su qu’Il était à Dieu avant d’être à vous. C’est l’humanité qui va vous le prendre, et elle ne vous le rendra que le soir du Vendredi Saint, quand vous le recevrez, mort, entre vos bras…

Je pourrais tirer bien des leçons de la méditation de ce mystère. Je veux simplement regarder la promptitude avec laquelle vous cherchez Jésus parce qu’Il est le trésor sans lequel vous ne pouvez pas vivre. O Mère, affermissez ma foi trop superficielle ! Toutes les vérités magnifiques que m’enseigne l’Eglise, je les connais, mais je n’en vis pas ! O Vierge Marie, donnez-moi de comprendre ! Sans Jésus, que suis-je moi-même ? Toutes ces vérités que je connais, mais qui ne sont pas encore bien rentrées dans mon cœur, dans ma vie ! J’ai les yeux trop aveuglés par les réalités passagères et je ne sais pas voir le monde, des réalités éternelles. Ouvrez mes yeux pour que je comprenne !

Ma vie, trop souvent, je la vis sans penser à mettre Jésus au centre. Je remplis mes devoirs de maîtresse de maison, je m’occupe du linge, je cours faire les courses, je cueille les joies de mon foyer et de mon cœur… et j’oublie que j’ai besoin de Jésus pour mener à bien les plus humbles besognes humaines si je veux qu’elles aient un prolongement surnaturel ! « Sans moi vous ne pouvez rien faire… » Oh sans doute, je peux faire ma cuisine, surveiller un exercice… mais que puis-je donner à cet enfant qui cherche le sens de la vie et à cet homme qui s’appuie parfois si fort sur mon épaule alors que j’aimerais aussi trouver en lui mon refuge… et que puis-je donner à cette âme désemparée rencontrée hier et qui a l’air d’attendre silencieusement de moi la force de reprendre sa tâche… Qu’ai-je en moi pour cette amie, cette voisine, tous ceux qui s’en vont solitaires dans leur vie difficile et mystérieuse ? Sans Jésus, je ne peux réaliser ma tâche qu’en surface, je ne peux pas la faire en profondeur dans ce qu’elle a de sacré et de durable car toute tâche humaine est une entreprise qui plonge dans le divin et je n’ai le moyen d’y pénétrer qu’avec Lui et par Lui !

Oh Marie faites que je m’aperçoive quand Jésus n’est plus avec moi, car il est inutile que je poursuive plus loin ma route sans lui. Dès que vous avez vu qu’il n’était pas là, vous êtes revenue en arrière, car chacun de vos pas vous aurait éloignée de lui davantage !… Donnez-moi votre promptitude lorsque j’aurai le malheur de tomber dans le péché. Je suis fragile comme toutes les créatures. Vous le savez bien, vous à qui je redis sans cesse, en répétant mes Ave : « Priez pour moi, pauvre pécheur. » Combien de fois vous ai-je répété ces mots ?… Mais si j’aime tant à les redire, c’est pour que vous veilliez sur ma faiblesse et me rameniez sans cesse dans le chemin qui mène à Jésus. La vie est pleine de tentations et je suis si faible. Mais je vous en supplie, ô ma mère miséricordieuse, faites que je ne me sépare jamais de Jésus ! Lorsque j’ai le malheur de tomber dans le péché, faites que je ne reste pas un soir sans reprendre la route qui mène à Lui. Et quand je m’agenouillerai à mon tour dans le confessionnal, ce sera sa voix qui me dira que tout est pardonné et je ressortirai de l’église avec la même joie qui vous soulevait quand vous sortiez du temple, parce que, moi aussi, je le ramènerai avec moi !

Faites surtout que je m’aperçoive immédiatement de sa disparition. Les ruptures brusques sont moins dangereuses que ces désaffections lentes, où le cœur se déprend sans savoir à quel moment il a cessé d’aimer, où les gestes et les mots se continuent machinalement alors qu’ils ne sont plus l’expression profonde de l’amour. Tant d’âmes perdent ainsi Jésus lentement, sans s’en rendre compte ! Là où il y avait l’amour de Jésus, c’est maintenant l’amour de soi-même qui se glisse. Lentement la tiédeur a remplacé la ferveur. Ce livre, ces revues, ces relations, ces films, ces sites regardés longuement… les aurais-je acceptés il y a quelque temps encore ? J’ai changé et je ne le vois même pas car tant de prétextes me semblent bons pour esquiver la prière, la mortification, la charité… J’ai trouvé des excuses : une lettre à écrire, des amis à ne pas effaroucher, la prudence humaine à écouter… oh ! comme il est facile de se leurrer !… Je n’ai pas terminé mon chapelet…, ce pauvre est passé et je ne lui ai rien donné… et ce pauvre a de multiples figures : mon mari qui quêtait quelques minutes pour nous deux, mon fils qui avait besoin de faire ses confidences, ma grand-mère qui attendait ma visite… Ce sera pour la prochaine fois… Ainsi lentement, peut s’estomper le Visage adorable de Jésus que je dois voir à travers le visage de chacun de mes frères. Encore chrétienne de gestes et de tradition, je risque de devenir comme tant d’autres : une païenne dans un monde paganisé. Illusionnée par mes « pratiques de piété », je risque de ne pas voir que mon cœur est vide de Jésus, empli par le grouillement de mes convoitises, de mes égoïsmes, de mes partis-pris, de mes rancunes, de mes petites ou grandes vanités… Sépulcre blanchi dont parle l’Évangile !

De cette perte de Jésus préservez-moi, ô Marie, au nom de ce cinquième mystère, car comment pourrais-je retrouver Jésus si je ne m’aperçois même pas qu’Il n’est plus là ! Donnez-moi d’être comme disait Elisabeth de la Trinité « toute éveillée dans ma foi » pour que jamais la flamme de l’amour ne baisse !

Je sais trop que chaque jour la vie essayera, avec son usure quotidienne, d’affaiblir ma ferveur si je ne suis pas sur mes gardes, mais je sais que la meilleure façon de ne pas perdre Jésus, c’est de m’en rapprocher par la prière et les sacrements.

O Marie, ô Mère, faites que toute ma vie soit à l’exemple de la vôtre, une recherche passionnée de Jésus ; non pas une recherche inquiète mais une recherche joyeuse parce que moi aussi, comme Pascal, j’ai le droit de m’entendre dire : « Tu ne me rechercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé… »

D’après Paula Hoesl

Chasse aux trésors de l’automne

Si vous avez la chance de pouvoir passer votre dimanche après-midi à la campagne ou dans les bois, vous pouvez organiser une « chasse aux trésors de l’automne », soit vous les parents, soit vos enfants les plus grands qui auront de nombreuses idées pour amuser les petits.

Voici quelques idées des « trésors » que vos enfants récolteront et rapporteront à la maison. Ils pourront les utiliser dans la semaine pour réaliser de petits bricolages. Dans leurs paniers se retrouveront des pommes de pin, des glands, des bogues de châtaignes, des morceaux d’écorce, de la mousse, des baies d’aubépine, des feuilles et boules de houx, ou des fougères. Et bien sûr, toutes les feuilles d’automne aux formes et couleurs si variées et chatoyantes, dont vous pourrez leur indiquer l’espèce, s’ils ont envie de réaliser un herbier coloré.

Et pourquoi ne pas rajouter de quoi faire un excellent goûter, avec quelques pommes, noix, noisettes, châtaignes ou mûres glanées au fil de la promenade ?

C’est une façon de montrer à nos bambins qu’il existe des joies simples à portée de main, des trésors pour ceux qui savent observer, et que le Bon Dieu nous envoie des merveilles en surabondance, spécialement en cette saison de récoltes où la nature se montre si généreuse.

 

Les grands-parents confidents

Chers grands-parents,

            La communication entre les parents et leurs enfants n’est pas toujours facile. Il est fréquent, et peut-être normal, que dans une famille, ça ne passe pas avec l’un ou l’autre des adolescents. Pour des raisons de caractère, d’incompréhensions successives, l’un des enfants ne parle plus, ou ne se confie plus, se braque et coupe la communication avec ses parents. Notre monde ultra connecté accentue très probablement ce phénomène.

Il n’est pas rare de voir, dans un certain nombre de cas, les grands-parents jouer un rôle dans le rétablissement du contact ou au moins dans la suppléance de cette carence en servant de confidents pour un moment plus ou moins long. Il faut pour cela qu’ils aient à la fois la confiance des parents, qui seront sûrs que leur autorité et leur affection seront soutenues, et des enfants, qui se confieront sereinement, sachant que leurs grands-parents sauront garder la discrétion nécessaire à leurs confidences.

Pour cela il est utile que les grands parents aient su jouer à leur place leur rôle d’éducateur, de fédérateur gardant toujours la porte ouverte, au sens propre tel que cela est évoqué dans l’article précédent, mais aussi au sens spirituel ou intellectuel en prenant le temps d’écouter ce que leurs petits-enfants avaient à dire.

Détachés de beaucoup des charges immédiates qui occupent les parents, ils auront à cœur de connaître leurs petits-enfants pour être à même de pouvoir les conseiller. Bien souvent, leur rôle se bornera à écouter… le fait d’exprimer les choses suffisant souvent à l’adolescent pour comprendre ce qui ne va pas. Ils n’interviendront que si les paroles de leur petit deviennent vraiment inconsidérées ou indiscrètes.

La médisance ou la calomnie ne devant pas trouver leur place dans ces conversations… (Ils n’ont pas à tout savoir et les enfants doivent en avoir conscience). Sauf si cela paraît nécessaire, les grands-parents éviteront de provoquer les confidences et resteront surtout d’une vertu parfaite. L’enfant sentirait très vite les questions venant de la curiosité. « Non, ça n’est pas ça qui m’intéresse, je n’ai pas besoin de le savoir ! Tu comprends bien ! »

Une autre solution sera de recevoir des enfants sans leurs parents. Un chantier de bricolage occupant utilement les journées permettra de fructueuses conversations durant lesquelles les grands-parents prendront grand soin d’être à l’écoute et de toujours défendre l’autorité des parents…

Il n’y a pas de recette et l’intervention des grands-parents devra toujours se faire avec une grande délicatesse et une discrétion absolue… Il est certain en revanche que, plus l’unité familiale sera grande, plus les interventions des grands parents seront possibles et profitables…

Prions sainte Anne de nous éclairer pour que nous soyons des parents et grands-parents vertueux et délicats.

Des grand-parents

Parlons de la mort à nos enfants

Parce que nous aimons nos enfants, nous souhaitons pour eux une vie « réussie ». Mais qu’est-ce que « réussir sa vie » ? Est-ce avoir une bonne santé ? Une bonne situation ? Si ce sont des buts bons en soi, légitimes, ce ne sont que des buts partiels …et qui ne se réalisent pas toujours…Et après ?

Au-delà de ces buts temporaires, il y a pour tout homme UN but, un seul, une destinée finale…la seule qu’il importe de ne pas manquer : LA VIE ÉTERNELLE auprès de Dieu. C’est le seul vrai bonheur, celui pour lequel nous sommes faits. Si tel est le but de toute vie humaine, là est également le vrai et seul but de l’éducation : élever nos enfants pour le Ciel ! Nous sommes faits pour le Ciel : Dieu, notre Père, nous y attend, Jésus nous y a préparé une place, voilà ce que nous devons d’abord dire à nos jeunes enfants. C’est à nous de faire naître en eux ce désir du Ciel. Souvenez-vous de la « petite Thérèse »qui, à trois ans, souhaitait de tout son cœur à sa maman de mourir « pour qu’elle puisse aller au Ciel » !

Ils doivent savoir que nous ne sommes sur cette terre que « de passage », que cette entrée au Ciel n’est pas un dû, elle se mérite…elle peut aussi, hélas se manquer…Nous leur donnerons la notion du péché qui est ce qui peut nous séparer de Dieu. Nous assurerons une bonne formation morale en les corrigeant, sachant qu’il est plus facile d’arracher les petites mauvaises herbes que les grandes aux racines profondes…on ne peut rentrer au Ciel qu’avec une âme parfaitement pure.

Mais pour aller au Ciel il faudra d’abord mourir. Cette idée de la mort répugne instinctivement à notre nature humaine, et c’est normal : Dieu nous a créés pour l’immortalité, la mort n’est qu’une conséquence du péché. Notre vision chrétienne de la mort n’est ni une fin, ni une catastrophe, mais « l’entrée dans la Vie » : c’est ainsi que la voient les Saints, « le jour de notre naissance au Ciel ».

Le bon Dieu nous appellera quand Il le voudra, on ne sait pas quand. C’est pour cela qu’il faut être toujours bien prêt, en état de grâce. Il ne voudra auprès de Lui que ceux qui L’auront aimé et se seront appliqués à ressembler à Son Fils Jésus. Les autres, Il n’en voudra pas :

  • Si nous avons fait le Bien, nous irons avec Lui au Ciel.
  • Si nous avons aimé Jésus juste un peu, sans beaucoup lutter contre nos défauts, nous irons d’abord au Purgatoire, où notre âme va se purifier pour pouvoir entrer ensuite au Ciel.
  • Mais si nous avons refusé d’écouter Jésus, nous ne sommes pas de Ses amis et Il nous rejettera dehors, en Enfer où nous serons malheureux pour toujours.

Les enfants ont un grand sens de la justice. Que les bons soient récompensés, les méchants punis, c’est normal. Il n’y a donc aucune difficulté pour leur en parler.

Présentée de cette manière, nous nous apercevrons que les enfants « absorbent » cette réalité de la mort sans gros problème, passant sans peine du naturel au surnaturel. Ils ont seulement besoin d’affirmations simples et nettes.

Le plus souvent, c’est un événement familial qui nous donnera l’occasion d’en parler de façon plus approfondie. Ils réaliseront que l’âme s’est retirée du corps de la personne qu’ils ont connue et aimée. Ce corps est inerte mais l’âme vit pour toujours dans l’Éternité. Nous devons prier pour qu’elle aille bien vite au Ciel car nous ne savons pas où elle se trouve…

Si l’enfant a déjà toutes ces notions chrétiennes de la mort dont nous venons de parler, il surmontera son chagrin de la perte d’un être cher.

Emmenons nos enfants porter des fleurs au cimetière…faisons-leur remarquer que les Croix qui sont sur les tombes expriment toutes la confiance en Dieu, et l’espérance d’être un jour auprès de Lui. Ils seront réconfortés de nos certitudes et témoins de nos prières pour nos défunts ; ils seront aussi étonnés d’apprendre que ceux-ci ne nous abandonnent pas ; et rassurés de voir que nous avons su dépasser les moments douloureux. Ils veulent entendre que comme la nuit fait place au matin, la mort ouvre la porte à la lumière.

Les adolescents sentent que la solitude est la compagne inséparable de la mort… A nous de leur montrer qu’un chrétien n’est jamais seul. Qu’il est un disciple qui sait se nourrir de la force de l’Eucharistie. Ils seront rassurés d’entendre que lorsque le chrétien aborde la dernière ligne droite de sa vie, l’Eglise l’encourage à recevoir le sacrement des malades. En l’associant au Christ, ce sacrement rompt sa solitude et l’aide dans son dernier combat.

Un autre moyen de familiariser nos enfants avec l’idée de la mort sera de leur parler de saints morts enfants ou encore jeunes : Saint Dominique Savio, Saint Louis de Gonzague, Sainte Agnès ou encore cette petite Anne de Guigné qui n’osait pas dire à sa maman, pour ne pas lui faire de peine, qu’elle avait tant envie de mourir ! Ces exemples seront la meilleure formation pour leur donner envie d’aller au Ciel, eux aussi …

                                                                                              Sophie de Lédinghen