Du grand art de se tenir à table…

« Tiens-toi droit ! »

« Ne mets pas tes coudes sur la table ! »

« Ne fais pas de bruit en mâchant ! »

« Ne commence pas avant la maîtresse de maison ! »

« Laisse les dames se servir en premier ! »

« Propose de l’eau à tes voisins avant de te servir ! » … …

Est-ce que tout cela n’est pas un peu suranné, voire complètement désuet ? Ne sont-ce-pas là d’ailleurs tout simplement des petits actes ordonnés par la charité et la tempérance ?

L’art de vivre à la française, particulièrement dans la tenue à table, s’est élaboré au cours des siècles pour permettre à ce moment passé ensemble -l’un des rares qu’il nous reste – d’être agréable et harmonieux. Ces codes qui peuvent sembler désuets, contraignent les convives à maîtriser leurs appétits gourmands, leur égoïsme, leurs gestes inélégants, et leur tenue toute entière, afin que leurs voisins ne soient pas importunés et puissent passer un moment « convivial ». C’est ainsi que des conversations raffinées peuvent être engagées, sans qu’interfèrent le service des plats ou les autres détails matériels qui s’organisent d’eux-mêmes.

En effet, un repas bien rôdé, est tout à la fois la satisfaction d’une nécessité physique, celle de se nourrir, mais aussi un moment d’harmonie familiale et d’échanges intellectuels, nourritures de notre intelligence et de notre âme.

Conseiller les familles

Chers grands-parents,

Il est fort probable que nos jeunes familles ont plus de difficultés à vivre qu’hier. Les reliefs de la politique familiale d’après-guerre sont de moins en moins efficaces et la politique antichrétienne pratiquée par nos gouvernements finit par obérer de manière significative les conditions de vie de nos ménages… surtout si la maman reste au foyer…

Les besoins de l’éducation chrétienne ajoutent encore aux difficultés des familles. Outre le prix des écoles vraiment catholiques, les conduites multiples pour lesquelles les mamans ont souvent du mal à se faire aider, les cantines, la garde des petits constituent souvent une jungle dans laquelle chaque famille cherche à trouver son équilibre.

Quel peut être le rôle des grands-parents dans ces situations ?

Tout d’abord le conseil. Dans bien des cas, les parents ont du mal à définir les priorités devant présider à leurs choix d’installation, de travail et de trajets. Il paraît important de rappeler, avec la discrétion qui s’impose, quelques critères essentiels, nécessaires à l’équilibre de la jeune famille.

Premièrement, ne pas se tromper de priorité. Le père de famille doit nourrir sa famille, c’est son premier devoir, le ménage doit rester uni, les enfants doivent bénéficier d’écoles réellement catholiques. C’est dans l’ordre et l’équilibre harmonieux de ces priorités que les jeunes familles devront bâtir leur équilibre !

Le lieu du travail du père sera en général le critère qui définira le lieu d’installation de la famille. Le fait qu’il soit seul à effectuer ses trajets chaque jour, lui permet de parcourir des distances relativement importantes mais qui doivent rester raisonnables. Il faut que le papa puisse rentrer chaque jour chez lui, sans fatigue excessive !

Autant que faire se peut, il faut éviter, le « célibat géographique ». Même la loi française précise dans les règles du mariage civil que « les époux s’obligent à vivre ensemble ». L’éducation des enfants nécessite la présence des deux parents et le recours au « célibat géographique » ne doit être accepté qu’en dernière extrémité et pour un temps limité !

Enfin, les enfants doivent bénéficier d’écoles vraiment catholiques ! Cette condition sera souvent réalisée au prix de sacrifices considérables, conduisant des familles modestes à se priver de plus que du superflu… mais quelle récompense à l’arrivée ! Si la pension est la condition nécessaire pour permettre aux enfants d’être dans une école catholique, il faut consentir à ce sacrifice.

Nous avons été de nombreuses fois témoins de l’échec de belles éducations à cause de mauvais choix d’écoles !

Nous pensons que cet ordre des priorités est celui qui s’impose aux familles qui veulent mener une vie de famille authentiquement catholique !

Prions sainte Anne de nous conseiller dans ce délicat travail de grands-parents et de nous aider à orienter nos ménages vers de bonnes décisions.

Des grands-parents

Haut les cœurs!

Foyers Ardents vous aide à « garder le moral au milieu d’un monde morose et à surmonter vos difficultés » ; nous sommes très heureux de vous l’entendre dire si souvent ! Aujourd’hui nous voulons vous aider encore davantage et vous donner quelques conseils pour vous soutenir au milieu des jours… noirs !

En effet, toutes nous ressentons un jour ou l’autre cette humeur maussade qui nous envahit, ce découragement face aux évènements que nous ne maîtrisons pas, cette lassitude en contemplant notre bilan que l’on voudrait plus positif…

Différents éléments peuvent provoquer notre réaction : le temps, les actualités, la rencontre avec quelqu’un qui ne voit que le négatif des choses, la santé, …

Analysons ensemble avec objectivité l’origine du mal et adoptons quelques règles pour nous aider à être vaillante sous les orages.

Cette tristesse peut en effet puiser son origine dans des domaines variés et parfois tout à fait légitimes. Il est bon d’en parler simplement avec son époux car son soutien fait partie du secours mutuel essentiel.

Il faut bien se persuader que cet état, que nous ne maîtrisons souvent aucunement, ne doit pas s’installer : une maman (sauf cas de maladie  avérée) ne peut rester dans un état de désolation permanent car toute la famille en pâtit très vite. Elle doit aussi montrer l’exemple à ses enfants afin qu’eux-mêmes ne prennent pas l’habitude de se laisser abattre.

Cependant pour sortir de cet état, il faut analyser objectivement quelles sont les causes et prendre les moyens adéquats :

  1. a) La perte d’une personne proche, un gros souci avec un enfant, un problème grave…

Ces peines sont réelles. Il faut s’abandonner avec beaucoup de confiance dans les bras de Notre-Dame qui a vécu elle aussi des moments difficiles. Une retraite, un week-end avec son époux peuvent aider à surmonter ces moments ; n’hésitons pas non plus à faire célébrer des Messes à cette intention. « L’excellence d’une Messe est telle que toutes les autres bonnes œuvres et la pratique des meilleures vertus n’ont pas la moindre valeur en comparaison »[1]

  1. b) Une fatigue générale, un problème de santé. Analysons calmement à deux comment faire face.

Nous prenons conscience chaque jour davantage combien l’éducation est un devoir qui prend du temps. Ce rôle nous demande d’être disponibles de cœur, d’esprit et de temps et nous devons régulièrement classer nos priorités par rapport à l’évolution de notre famille sous peine de nous trouver débordées ou de laisser passer des choses essentielles que nous regretterons plus tard. Pour être en forme physiquement et moralement, nous avons besoin d’être sûres que notre devoir d’état est accompli dans l’ordre. Analysons donc nos priorités sereinement.

Si nous passons par une étape de grande fatigue, il faut parfois beaucoup d’humilité pour accepter une aide (qui peut n’être que passagère) mais qui donnera le temps de se reposer ou de se soigner dans de bonnes conditions (cf. FA1 pour les aides à domicile). Il faut dans toute la mesure du possible ne pas laisser traîner un état chronique de fatigue. Ne reculons pas devant les moyens adéquats pour en sortir. Cela fait partie du devoir d’état. (N’oubliez pas Mesdames de faire vérifier régulièrement votre taux de fer et de vitamine D…)

Si la maladie a véritablement frappé à votre porte, revoyez avec votre époux les choix indispensables; l’épanouissement de votre famille est votre priorité malgré l’épreuve qui vous frappe ; il vous faut donc trouver des solutions pour les tâches secondaires que vous ne pouvez plus assurer comme si de rien n’était. Votre devoir étant de préserver l’équilibre familial autant que faire se peut. Laisser votre époux trouver les solutions les meilleures pour tous et priez le Saint Esprit qu’il vous éclaire mais ne retardez pas cette analyse à deux ! Confiez tout cela à Notre-Dame de Compassion et demandez-lui de vous aider à porter la Croix que Dieu vous a préparée.

  1. c) Si c’est la lassitude du combat, le regret du passé, la peur de l’avenir, lisez dans nos « prières des familles » cette belle prière d’une petite sœur du Sacré-Coeur : « Vis le jour d’aujourd’hui » ; n’hésitez pas à l’imprimer et à la relire souvent.

Sans se cacher la tête sous l’aile comme l’autruche dans le désert, réfléchissons avec objectivité pour savoir si cette inquiétude arrangera les choses ? Le pessimisme va-t-il nous aider à porter nos enfants vers le bien et le beau ? Vais-je ainsi les aider à donner le meilleur d’eux-mêmes si je leur dis sans cesse que tout est perdu ?

Ne ferais-je pas le jeu de l’ennemi en inquiétant tout mon entourage et ne deviendront-ils pas comme les oiseaux subjugués par un chien à l’arrêt ?

Aurais-je assez de sérénité pour prier avec la paix dans le cœur ? Notre-Dame au pied de la Croix n’avait-elle pas davantage que nous  des raisons de désespérer?

Sans se voiler la face, implorons à temps et à contretemps Notre-Dame de la Confiance et avec le Père La Colombière redisons ces paroles : « Mon Dieu, je suis si persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous (…) que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes inquiétudes.[2] »

  1. d) Parfois sans en cerner l’origine nous n’avons « pas le moral », efforçons-nous alors de tourner nos regards vers ce qui va bien, contemplons les nombreuses grâces que Dieu nous a envoyées et remercions-Le.

Quelques règles d’or nous aideront à surmonter ces périodes difficiles :

Première règle :

Ne nous laissons pas impressionner. Cela arrive à tout le monde ; même Saint Ignace a prévu ces moments ! Il suffit d’avoir anticipé les bonnes règles à adopter pour les jours gris… et de ne pas laisser cet état s’installer !

Adoptons une règle de vie afin de ne pas chercher la consolation dans une fuite (internet, téléphone, sucreries…) qui nous enfoncera encore plus et qui agira sur notre comportement car notre vigilance fatiguée ne réagira plus. Interdisons-nous d’écouter les informations plus d’une fois par jour, fuyons les oiseaux de mauvais augure qui nous exposent sans cesse que le pire est là… (Rassurons-nous il n’arrive pas toujours…)

Ces idées sont à adapter selon chacune. Les unes écouteront de la musique ou liront quelques pages d’un bon livre, d’autres iront rendre visite à un malade ou à une personne âgée plus à plaindre qu’elles, certaines se précipiteront sur les tâches automatiques qui ne demandent aucune réflexion (repassage, ménage,…), d’autres encore auront réservé pour ce moment une activité qui leur plaît (couture, jardinage, broderie…), mais toutes trouveront une bonne façon de s’occuper !

C’est l’une des ruses du malin, quand il a tout essayé, de vouloir atteindre ceux qui résistent en envoyant le démon du découragement[3]… Ne le laissons pas entrer ! Un homme prévenu en vaut deux ! Soyons vigilantes pour ne pas lui donner prise sur notre âme. « Dieu veut être servi avec joie »[4]

Deuxième règle :

Reportons à plus tard les grandes discussions, les mises au point avec les enfants, les prises de résolution. « Ne rien changer », c’est la règle de Saint Ignace en cas de désolation.

Troisième règle : Recourons à la prière. Bien sûr nous n’aurons rien changé de nos prières formelles (cf. FA 6) mais offrons à Dieu notre faiblesse avec humilité et recourons à ces oraisons jaculatoires[5], toutes simples, qui sont de véritables appels au secours vers le ciel. En effet cet état ne peut pas durer pour le bien commun de toute la famille, il faut donc implorer les secours divins pour qu’ils nous viennent en aide afin de surmonter notre tristesse.Attendons avec patience que notre nature reprenne le dessus.

Pensons à notre époux qui a besoin de trouver la paix et la joie après sa journée fatigante…

Pensons à nos enfants pour lesquels nous devons être la lumière qui brille dans la nuit et ne nous laissons pas enchaîner par nos impressions variables… Ils ont besoin de réponses claires, d’informations réelles et non imaginaires, mais aussi adaptées à ce qu’ils sont capables de comprendre. Apprenons-leur à analyser les faits, à juger les actes et non pas les personnes. Pour cela il nous faut être des lumières qui brillent dans la nuit et qui ne se laissent pas impressionner par les orages. Telle la femme forte de l’Evangile, Notre-Seigneur nous demande de rester fidèles mais confiantes. N’oublions jamais que notre passage sur terre n’est qu’éphémère et que le Bon Dieu ne nous a pas promis le bonheur sur cette terre, Il nous demande seulement de lui rester fidèles et de transmettre à nos enfants notre foi en Celui qui est la Voie, la Résurrection et la Vie. Alors que craignons-nous ?

Que Notre-Dame des Foyers Ardents entende nos prières fidèles et ferventes.

Marie du Tertre

[1]R. P. Antoine Molina in Explication du saint Sacrifice de la Messe R.P. Martin de Cochem

[2] Acte de Confiance en Dieu du Père Claude La Colombière (cf. Les  prières  des Familles catholiques sur le site de FA)

[3] L’acédie, quand le cafard devient péché – coll. d’auteurs (Le Sel)

[4] Ps 99,2

[5] Petites invocations toutes simples qui montent vers Dieu ; par ex : Mon Dieu, aidez-moi ! Notre-Dame protégez-moi !

Les jeux du bain

Une  fidèle lectrice des « Foyers Ardents » nous écrit en m’envoyant quelques -uns de ses « trucs ». Un immense merci, chère Madame, je livre l’une de vos « pépites » :

 Qui de nous n’a pas contemplé, attendrie, l’un de ses bébés, très affairé à

 jouer dans son bain ?

Moment merveilleux, durant lequel une réflexion intense est en cours

 pour notre petit Archimède en herbe. Mais ces jouets de bain, à la

longue, deviennent un peu tristounets … Le savon et le calcaire les

encrassent vilainement.

Voilà ce que fait notre lectrice : elle place les jouets de bain dans

un filet pour linge délicat, et direction le lave-vaisselle.

Résultat garanti, voilà le bébé canard tout pimpant !

Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …

Jeu et jouet dans la vie d’un enfant

Les parents s’intéressent beaucoup à ce qu’on enseigne à leurs enfants. Il paraît étonnant que ceux-là mêmes qui discutent âprement des programmes scolaires semblent se désintéresser des « programmes » fournis à la maison. Quand on y réfléchit, on s’aperçoit que le « programme » à la maison est aussi important que celui de l’école.

Les psychologues et éducateurs arrivent à cette conclusion fondamentale que l’enfant est sans cesse en train d’apprendre quelque chose. Et le moyen privilégié par lequel il apprend, surtout pendant l’âge préscolaire, est le jeu.

« C’est par le jeu qu’il réalise ses progrès, qu’il prend possession de soi et du monde, en exerçant toutes ses facultés, son corps, ses sens, son affectivité, son intelligence, sa volonté. Jouer et vivre, pour lui, c’est tout un. Il joue aussi bien quand il s’applique à un geste utile et ménager, quand il essaie de se servir d’un outil, quand il fait des exercices d’équilibre ou de vocalise, que lorsqu’il s’amuse avec un jouet quelconque. Il joue en faisant sa toilette, il joue à frotter une vitre, il joue à monter l’escalier…Son jeu est essentiellement le déploiement d’une spontanéité. » (Père Jean Rimaud)

Puisque l’enfant ne cesse d’apprendre, ce qu’il apprendra à la maison par le jeu dépendra :

  • de votre aptitude à jouer avec lui, et à lui apprendre à jouer seul. Oui, ceci va sans doute choquer bien des parents : les parents comme les enfants doivent apprendre à jouer ! On croit en général que les enfants savent jouer…Or un enfant de trois ans ne sait pas, d’instinct, faire avec des cubes des constructions complexes et intéressantes, ni construire des villes et des cités en jouant avec un autre enfant. Il doit l’apprendre.

Cela n’est pas toujours facile, pour des parents, d’apprendre à jouer avec le jeune enfant en question ! Pour cela, le père ou la mère doivent quitter leur sphère d’adulte et se mettre au niveau de l’enfant. Nous devons alors apprendre à jouer avec lui, apprendre à trouver des jeux spontanés, apprendre à lire des livres, apprendre même à raconter des histoires sans livres…. Il y a peu d’activités plus plaisantes que d’apprendre l’art du jeu. C’est presque toujours un enseignement à double sens : en jouant avec un enfant, nous apprenons autant que lui. C’est aussi une occasion merveilleuse de mieux le connaître.

  • du matériel que vous mettez à sa disposition: le jeu est un besoin essentiel de l’enfant, car nécessaire à la structuration de sa personnalité. L’enfant est un être imaginatif, il a besoin de rêve. Le jeu va également lui permettre d’imiter les adultes et lui donner l’occasion de former sa sensibilité et son goût ; ainsi le jeu contribue à la formation de l’enfant dans tous les domaines : force et adresse corporelle, mécanismes mentaux, finesse de la sensibilité. C’est par conséquent cette finalité  du jeu qui doit présider au choix des jouets.

Qu’est-ce qu’un bon jouet ?

  1. Il doit être inoffensif: sans bords coupants ou peinture toxique ; il ne comporte pas de petites pièces pour le jeune enfant.
  1. Il doit pouvoir durer longtemps: préférez acheter moins de jouets mais des jouets de qualité comme ceux en bois dur.
  1. Il doit être beau afin d’éduquer le goût et la sensibilité. Eloignez de l’enfant tout ce qui est laid et vulgaire (tout ce qui est monstre, poupées Barbie, etc…qu’on ne voit que trop, hélas !), ceci est également valable pour les illustrations des livres que nous mettons entre leurs mains. De même, évitez les couleurs criardes et excessives…tout ceci est facteur d’excitation et d’énervement…et contraire au calme dont l’enfant a besoin. C’est parfois la décoration même de la chambre qui est faite de couleurs agressives !
  1. Il doit être amusant et rendre l’enfant actif: faites la différence entre un jouet « presse-bouton » téléguidé et un jeu de cubes en bois. Si 90 % du jeu vient de l’enfant, et 10 % du jouet, c’est un bon jouet. Si c’est l’inverse, ce n’est pas un bon jouet ! Une voiture téléguidée sera d’emblée très amusante, mais l’enfant s’en lassera plus vite que d’un jeu de construction ou d’imagination (du type Playmobil ou Legos), moins séduisant au départ, mais qui deviendra de plus en plus amusant au fur et à mesure que l’enfant lui découvrira de nouvelles possibilités. Plus l’enfant doit agir en face du jouet et moins celui-ci travaille pour lui, plus l’enfant développe sa confiance en soi et sa créativité ; et plus il apprendra avec ce jouet. Moins l’enfant travaille et plus le jouet le fait pour lui, moins l’enfant cultive ses qualités et moins il apprend de ce jouet. Regardez comme un simple grand carton peut devenir un jouet merveilleux qui se transforme tour à tour en bateau, en igloo, en avion, en château-fort…Cette simple boîte va stimuler et enrichir le pouvoir d’invention et d’imagination de l’enfant ; et combien d’autre jouets peuvent ainsi être « faits-maison » ?!
  1. Il doit être adapté à l’âge et au développement de l’enfant. Trop souvent, dans l’achat d’un jouet, les adultes « se font plaisir » plus qu’ils ne se préoccupent de l’intérêt réel de l’enfant (…témoignage direct d’une vendeuse de jouets)…ou encore, ils croiront bien faire en choisissant le jouet le plus cher, sans voir qu’il ne convient pas au besoin ou à l’âge de l’enfant.

La vie moderne a « rétréci »le temps et les logements, or trois conditions sont nécessaires au respect du rythme et de la personnalité de nos enfants : le temps, le calme et la liberté !

Laissons beaucoup de temps à nos enfants pour jouer, temps que, hélas, les heures passées devant la « vidéo » lui volent.

Il faut qu’il joue dans le calme, sans un perpétuel fond sonore, musical ou non, qui l’habitue à entendre sans jamais écouter…

Enfin il sera libre de jouer s’il n’a pas trop de jouets. Il faut de l’harmonie en tout : ni trop, ni trop peu… On est parfois effaré, en entrant dans une chambre d’enfant, de découvrir une invraisemblable accumulation d’objets jonchant le sol autour d’un enfant désœuvré…ou au contraire passant d’un jouet à l’autre, mais sans vraiment jouer à rien…il y a comme une saturation de sollicitations qui paralysent l’enfant !

Les jouets sont d’abord et avant tout, pour l’enfant, un moyen de se construire. Ils vont constituer la matière même de « l’enseignement » qu’il reçoit à la maison. Ils auront nécessairement sur lui une influence souvent profonde : à nous de bien les choisir !

Sophie de Lédinghen