Pardonnez-nous nos offenses

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

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  O mon Dieu, mon Père, me voici à présent devant vous pour implorer votre miséricorde. Oui, je vous ai offensé, et si souvent ! « Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez ». Quand je fais mon examen de conscience, le soir à la prière, ou à tout autre moment de la journée, je vois bien que j’ai fait du tort à mes parents, mes frères et sœurs ou mes camarades de classe… mais vous, ô mon Père du Ciel, je n’ai pas voulu vous déplaire ! Et pourtant, à chaque fois que j’ai dit, fait, ou pensé du mal, c’est d’abord vous que j’ai offensé en premier, parce que je me suis préféré à vous. J’ai choisi ma volonté à la vôtre, en désobéissant à l’un de vos commandements. J’ai menti, j’ai été jaloux, gourmand, insolent, je me suis cru le meilleur (même si je ne l’ai pas dit), j’ai frappé mes camarades, je n’ai pas rendu service… oui, j’ai péché par parole, par action et par omission, de manière délibérée (volontaire) ou non, mais ce qui est certain c’est que je suis tombé bien souvent, et que je retombe chaque jour dans les mêmes fautes. Comme c’est lassant, et difficile parfois, de m’accuser en confession de ces mêmes péchés dont je ne sors pas ! Et dans ce grand sacrement, le Bon Dieu, à chaque fois, me pardonne entièrement tout le mal que j’ai fait et que je dois m’appliquer à regretter !

  C’est vrai qu’il est dur parfois de regretter, parce que, après tout, si j’ai frappé ma sœur c’est qu’elle l’avait bien cherché en venant me narguer ! Mais avais-je pour autant le droit de réagir ainsi ? Notre-Seigneur nous dit dans l’Evangile que si l’on nous frappe sur la joue droite il nous faut tendre l’autre joue, et il nous a montré l’exemple, comme toujours ! Et pourtant, une condition essentielle pour être pardonné est de regretter le mal que l’on a fait : cela ne veut pas forcément dire que je dois sentir dans mon cœur ce repentir qui est parfois bien difficile, mais au moins que j’ai cette volonté, ce grand désir de regretter mon péché, et de ne plus recommencer.

  Être pardonné ne me dispense pas de réparer, tout comme on répare après une maladresse. Cette réparation, c’est d’abord la pénitence que le prêtre me donne au confessionnal, mais aussi les sacrifices que je peux offrir tout au long de ma journée dans cette intention. Je ne peux entrer au Ciel qu’avec une âme remplie d’amour de Dieu, c’est-à dire que je ne dois plus trouver en moi rien qui m’attache aux choses de la terre. Et c’est pour cela que je veux m’efforcer de vivre en Jésus et pour Jésus chaque jour un peu plus. Si je n’ai pas assez purifié mon âme sur la terre, je passerai un certain temps au Purgatoire pour finir de me détacher de tout ce qui n’est pas Dieu. Pardonnez-moi mes offenses, parce que je ne veux plus jamais vous déplaire, ô mon Dieu, parce que je sais qu’il n’y a de bonheur qu’en vous seul.

  « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». C’est de moi que Jésus parle, du haut de sa croix ! C’est pour moi que vous intercédez, ô mon Rédempteur, afin que malgré ma profonde bassesse je puisse accéder un jour au bonheur du Ciel. Non, je ne sais pas à quel point je vous offense à chacune de mes fautes, mais aidez-moi à y voir plus clair en mon âme, et à mieux comprendre l’horreur du péché afin de mieux le regretter et de prendre fermement les résolutions nécessaires pour ne plus recommencer. Sainte Vierge Marie, au pied de la Croix vous avez entendu cette parole d’amour alors même que mes péchés crucifiaient votre Fils bien-aimé sur ce gibet. Aidez-moi à faire chaque jour un examen de conscience approfondi de mes fautes, pour m’appliquer aussitôt après à remercier celui que j’ai offensé et qui est toujours prêt à me pardonner, à condition que je vienne humblement lui demander pardon.

 

Germaine Thionville

 

Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

 

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  « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? »

 

  C’est avec confiance que je m’approche de vous, ô mon Dieu, dans cette prière… Vous qui veillez avec amour sur la plus petite fleur des champs et sur les oiseaux du Ciel, vous ne pouvez manquer de veiller sur moi, que vous avez créé à votre image, et pour qui votre Fils unique est mort sur la Croix ! Je vous demande le pain pour nourrir mon corps, et bien plus encore, celui qui vivifie mon âme par le sacrement de l’Eucharistie : pour mon âme immortelle, je vous demande le pain de Vie, celui sans lequel je ne peux grandir dans votre amour.

 

  A chaque jour suffit sa peine, dit le proverbe. Chaque jour, dans le désert, le Bon Dieu a envoyé aux Hébreux la manne pour qu’ils ne meurent pas de faim dans cet endroit aride. Chaque jour aussi le Bon Dieu m’envoie la manne de mon âme, sa grâce, pour me fortifier et me soutenir sur le chemin du Ciel. Alors pourquoi m’inquiéter de demain, de ces efforts que j’aurai à fournir pour bien accomplir mon devoir d’état, puisque le Bon Dieu m’enverra les grâces nécessaires à temps ? C’est ce que Notre-Seigneur nous explique dans l’Evangile, en parlant des oiseaux : ils suivent leur instinct, car ils n’ont pas une âme immortelle comme la mienne, mais ce faisant, ils accomplissent la volonté du Bon Dieu qui leur donne chaque jour  ce dont ils ont besoin. Ils ne se soucient pas du lendemain, et ils ont bien raison car le Créateur veille sur eux.

 

  Et pendant que, grâce à votre bienveillance,  mon père de la terre me donne le pain fait de main d’homme, vous-même, par le sacrifice de votre Fils renouvelé sur l’autel, vous m’assurez le pain de mon âme.  Le premier me maintient dans cette vie terrestre, et m’y fortifie, le second, sans négliger mon corps qui est appelé à ressusciter à la fin du monde, fera grandir en mon cœur ces belles vertus de Foi, d’Espérance et de Charité.

 

  « Je suis le pain de Vie », a dit Notre-Seigneur. C’est ce pain-ci que je veux manger, car il me donnera la Vie éternelle. Que j’aime m’approcher de la Sainte Table pour y recevoir  mon Sauveur, et si je ne peux le faire chaque jour car je n’ai pas la possibilité d’assister à la Messe, qu’au moins je pense à faire une communion spirituelle afin de vous accueillir dans mon cœur et que vous puissiez me transformer, et me combler de vos grâces et de vos bienfaits, ô Jésus !

 

  Sainte Vierge, accueillez Jésus dans mon âme à chacune de mes communions, afin qu’il soit reçu le plus parfaitement possible, et que mon cœur soit pour lui un lieu de repos et de joie. Gardez-moi bien pur, et faites que je ne perde aucune miette de ce pain de chaque jour que je demande au Bon Dieu de m’envoyer, et qu’il m’envoie puisqu’il ne refuse jamais sa grâce à qui la lui demande, et ainsi je grandirai en âge et en amour du Bon Dieu, pour ensuite aller chanter sa louange avec vous, ô ma Mère, et avec mon ange gardien qui veille sur moi à chaque instant. Qu’à travers cette phrase, je demande avec ferveur au Bon Dieu non seulement le pain physique, qui nourrira mon corps, mais aussi le pain de Vie qui me fortifiera pour l’Eternité.

 

Germaine Thionville

 

Notre Père qui êtes aux cieux (suite)

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

   Avant de méditer sur la deuxième partie du Notre Père, penchons-nous encore une fois sur cette première partie pour bien nous imprégner de ces demandes que Notre-Seigneur Jésus-Christ nous fait répéter plusieurs fois par jour :

  Quand je prononce cette première moitié du Notre Père, je fais un acte de Foi et d’adoration en ramenant toute chose à lui, ce qui marque bien la différence avec la deuxième partie de cette belle prière. « Rendez à César ce qui est à César, a dit Notre-Seigneur… et à Dieu ce qui est à Dieu ! » Tout en moi se tourne vers lui, et je montre à ce moment mon désir de conformer mon être et ma vie avec ce que le Bon Dieu attend de moi. Si je ne l’ai pas encore appris au catéchisme, je comprendrai bientôt que Dieu m’a créé pour l’adorer, l’aimer et le servir comme un père, dans le but d’aller au Ciel le rejoindre un jour. Alors, pour bien commencer, je me remets bien à ma place de créature, devant le roi du Paradis, et je fais un acte d’humilité. Vous êtes tout, ô mon Dieu, et je ne suis rien. Vous êtes au Ciel, et moi ici-bas, que votre nom soit sanctifié et le mien oublié pour n’être plus qu’un instrument dans vos mains afin que votre volonté soit faite, vous qui êtes le Roi. Oui, vraiment, je ne suis rien, et vous êtes tout, et pourtant vous voulez que je participe à votre gloire ! Quel cadeau !

 

  Que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite… c’est impératif, la Création n’a pas le choix que d’honorer ainsi son Créateur ! Le Bon Dieu m’a fait libre, oui, mais je comprends déjà, même si je ne suis qu’un enfant, que la liberté ne donne pas tous les droits. Si la liberté est de faire tout ce que j’ai envie, comme par exemple de réveiller toute la maison à 5h du matin avec la trompe de chasse de mon grand-père, pourrai-je supporter d’être à mon tour ennuyé par ma sœur jouant sans cesse les mêmes notes sur son harmonica ? Non, la liberté est bien autre chose que le droit de faire mes trente-six volontés. C’est la possibilité de choisir comment je vais aimer Notre-Seigneur chaque jour un peu plus. Et ce « Notre Père » me donne une route à suivre, un plan bien simple de la route qui mène au Ciel.

 

  Dans les trois demandes que je fais à chaque Notre Père, je veux soumettre toute ma volonté, tout mon être à la volonté du Bon Dieu, car il sait bien mieux que moi ce dont j’ai besoin, et ce que je peux faire pour lui plaire. O mon Dieu, transformez mon cœur afin que je ne vive que par vous, et pour vous ! Que la Sainte Vierge Marie, qui n’a jamais déplu au Seigneur, soit mon guide et mon modèle dans l’accomplissement de mon devoir d’état. Mon saint ange, gardez-moi bien sur le chemin qui mène dans ce beau royaume qu’est le Paradis.

Germaine Thionville

 

Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

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  J’ai pu me rappeler, dans la précédente méditation, que Dieu est le roi de toute la création, mais qu’une partie de celle-ci s’est révoltée contre sa loi. Alors, par cette parole, Notre-Seigneur nous donne le remède, la solution la plus efficace pour que Dieu règne à nouveau sur la terre, et en particulier sur mon cœur : que sa sainte volonté soit faite, mais pas n’importe comment ! Sur la terre comme au Ciel !

Imaginons le Ciel, et ses très nombreux habitants : il y a les neuf chœurs des anges, les saints, grands ou petits, la Sainte Vierge, et le Bon Dieu. Tout le monde y est parfaitement heureux, chacun à la place que le Bon Dieu lui a donnée. Certains ont des trônes resplendissants, et parmi ceux-là nous reconnaîtrions certainement quelque grand saint comme saint Joseph, saint Jean-Baptiste, et même peut-être une vieille dame de notre paroisse, qui ne semblait pas avoir eu une vie extraordinaire… et d’autres n’ont que de simples fauteuils, mais ils sont remplis de bonheur pour l’éternité. Au Ciel, point de jalousie du voisin qui a une gloire plus grande, ou de cet ange à qui Dieu confie ses missions les plus délicates. Chacun à sa place fait la volonté du Bon Dieu, par amour pour lui et pour sa plus grande gloire. Ainsi dois-je faire, et le Bon Dieu ne me demande pas de choses impossibles : il s’agit simplement de m’appliquer à mon devoir d’état, par amour pour le Bon Dieu. Et parce que je lui rendrai gloire en étant à la place qu’il m’a donnée, je ne chercherai pas une autre place, plus glorieuse ou intéressante peut-être, aux yeux des hommes !

  Pour m’aider, le Bon Dieu m’a donné deux magnifiques exemples : un charpentier nommé Joseph, et une vierge appelée Marie. Qu’ont-ils fait d’extraordinaire dans leur vie terrestre ? Ceux qui les ont connus auraient dit : rien !

Joseph a travaillé avec application aux ouvrages qu’on lui commandait, et Marie a tenu sa maison en ordre, elle faisait, comme beaucoup de femmes, le ménage et la vaisselle. Quel est le secret de leur gloire céleste ? Comme disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, « ne rien faire d’extraordinaire mais faire extraordinairement bien tout ! » qu’est-ce que cela veut dire ? Je peux, à l’image de la Sainte Famille, ou d’un saint que j’aime particulièrement, m’appliquer à faire de ma vie toute simple d’enfant, d’écolier, une vie pleine de choses extraordinairement bien accomplies, par amour du Bon Dieu. Car il est là, le secret de la vie des saints, et de leur gloire dans le Ciel : faire tout par amour du Bon Dieu, et chaque pensée, chaque acte que nous faisons, même celui de faire son lit joyeusement chaque matin, peut être un acte d’amour du Bon Dieu qui prépare notre place au Ciel.

  Ainsi, ô mon Dieu, je ne veux être rien d’autre que ce que vous voulez de moi, parce que je vous aime et que je ne désire rien d’autre que de vous aimer davantage. Et chaque moment de ma journée, et de ma nuit, me donne l’occasion de vous aimer un peu plus, en m’appliquant généreusement à mon devoir d’état. Je veux chasser de mon cœur cet orgueil qui me fait me préférer à vous, et qui est la cause de tant de chutes. C’est ce qui a fait le malheur des mauvais anges, qui ont refusé de servir leur Créateur sans lequel pourtant ils n’étaient rien ! « Non serviam », je ne servirai pas ! Et pour toujours ils sont dans le malheur et la souffrance ! Alors peut-être que je ne dis pas, comme Lucifer, ces quelques mots de refus, mais bien souvent, trop souvent hélas, je suis tenté de répondre « oui, mais… ». Oui, je veux bien vous faire plaisir, ô mon Dieu, mais je préfère tout de même rester jouer dehors plutôt que d’aller réviser ma leçon !

  Alors, très Sainte Vierge, je me tourne vers vous, afin de vous demander d’intercéder auprès de votre divin Fils afin que le Bon Dieu me comble de grâces pour m’aider à accomplir mon devoir d’état, joyeusement. Mon saint Ange, guidez mes pas et ne permettez pas que je m’égare du droit chemin, afin que je vous retrouve un jour au Ciel, pour chanter les louanges de mon Sauveur.

 

Germaine Thionville

 

Que votre règne arrive

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

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  « Nous n’avons d’autre roi que César », crièrent les Juifs à Pilate le vendredi saint ! Depuis le péché originel, notre orgueil veut nous mettre au même niveau que le Bon Dieu ; hier comme aujourd’hui, c’est la même tentation soufflée par Satan, celle qui fit chuter Adam et Eve : « vous serez comme des dieux ».

Or, je le sais, Dieu est Roi, Notre-Seigneur nous le fait bien comprendre en parlant du Royaume des Cieux. C’est lui le divin maître de toute la Création qui devrait lui être soumise. Mais par le péché nous avons donné notre âme à un autre roi, celui de la révolte, de l’orgueil, et du mensonge. Et depuis ce jour, le monde semble lui appartenir. Comment est-ce possible ? Quand le Bon Dieu m’a créé, il m’a donné une âme libre de choisir les bons moyens pour l’aimer de tout mon cœur, et moi, je choisis de prendre un tout autre chemin quand je désobéis à sa Loi. C’est difficile de régner quand le peuple ne respecte pas la loi, l’ordre n’existe plus. Heureusement que la nature et les animaux ne se rebellent pas de leur côté ! Si les forêts décidaient de ne plus rester à leur place mais d’aller se promener, et que les poissons commençaient à monter aux arbres… ce serait la cacophonie !

 

C’est hélas ce qui se passe chez les hommes ! Le Roi du Ciel nous a donné la vie, et avec elle quelques commandements… pas tant que ça ! 10 en tout ! Ce n’est pas pour nous contraindre, mais pour nous permettre de vivre harmonieusement en attendant de parvenir un jour au royaume céleste où nous chanterons sa gloire avec les Anges.

Que votre règne arrive : c’est une demande que Jésus m’encourage à vous faire, ô mon Dieu, même si je sais bien que ,quoi que je fasse, votre règne arrivera tout de même. Vous voulez que je participe à votre règne en me soumettant volontiers à votre loi, et en amenant ceux qui m’entourent à se ranger eux aussi sous votre bannière, en combattant nos défauts chaque jour. Il faut chasser le grand Ennemi de notre cœur et de notre pays, comme un soldat, pied à pied. Je ne dois pas chercher les victoires éclatantes mais l’héroïsme du devoir d’état quotidien, c’est le plus difficile mais aussi le plus efficace. Si je trouve dans mon cœur la moindre parcelle qui appartienne à un autre qu’au Bon Dieu, je dois la regagner par mes efforts et mes sacrifices, afin qu’il règne à nouveau. C’est ce que le Bon Dieu veut de moi, que je participe comme un soldat, surtout si je suis confirmé, et que j’ai donc reçu en plénitude les sept dons du Saint-Esprit.

 

Les dons du Saint-Esprit, la Sagesse, l’Intelligence, la Science, Le Conseil, la Force, la Pitié et la Crainte de Dieu, m’ont été donnés dans ce but : devenir parfait chrétien, témoin et apôtre de Jésus-Christ. En résumé, quelle meilleure aide puis-je trouver afin de combattre le mal pour que règne le Bon Dieu ? Les Apôtres ont reçu ces dons le jour de la Pentecôte, et de faibles et peureux qu’ils étaient ils sont devenus courageux et forts, et n’ont plus craint de se montrer chrétiens et de risquer la mort pour permettre au monde entier de connaître et d’atteindre le Royaume du Ciel.

 

Que votre règne arrive sur cette terre qui vous appartient, sur les peuples du monde entier, et tout particulièrement dans mon cœur qui vous appartient depuis le jour du baptême. Sainte Vierge Marie, reine du Ciel et des Saints Anges, obtenez de moi une entière soumission à celui que je veux reconnaître pour toujours comme mon Roi !

 

Germaine Thionville