Veni Creator Spiritus – M-R Delalande

Notre citation pour mai et juin :  

« Il n’y pas plus de différence entre l’Evangile écrit et la vie des saints qu’entre une musique notée et une musique chantée. »

Saint François de Sales

Veni Creator Spiritus

Grand Motet pour chœurs et orchestre

            L’origine du Veni Creator, très ancienne (renaissance carolingienne), est discutée (œuvre de Raban Maur ou de saint Grégoire ou de saint Ambroise, ou même de Charlemagne)… Hymne grégorien, il est ensuite interprété sous forme polyphonique (XIVème siècle). En janvier 1579, il est notamment chanté lorsque sont nommés les premiers chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit par Henri III.

  Au XVIIème siècle, le Veni Creator est interprété sous forme baroque, par des « motets » (composition musicale à plusieurs voix et/ou instruments). Delalande arrive à Versailles en octobre 1685, le « Lully français » y restera jusqu’à sa mort en 1726. Il composera exclusivement en latin, selon l’exigence de Louis XIV, pour les messes et offices de la Chapelle Royale de Versailles et donnera au motet son expression la plus magistrale (soixante-dix-sept grands motets (ou à « Grand chœur »), et cinquante-trois petits motets). Ce Veni Creator Spiritus fut composé en 1684 et remanié en 1689.

 

Veni, creator Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quæ tu creasti pectora.

Venez, Esprit Créateur,
Visitez l’âme de vos fidèles,
Remplissez de la grâce d’En-Haut
Les cœurs que vous avez créés.

 

Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei,
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.

Vous qui êtes appelé Consolateur,
Don du Dieu Très-Haut,
Source vive, feu, amour,
et onction spirituelle.

 

Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae.
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.

Vous  le don septuple,

Le doigt de la droite du Père,

Vous solennellement promis par le Père

Qui faites vibrer notre voix par votre parole.

 

Accende lumen sensibus
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.

Mettez la lumière dans nos esprits,

versez l’amour dans nos coeurs

et l’infirmité de notre corps,

Soutenez-la par votre force.

 

Hostem repellas longius
Pacemque dones protinus;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.

Repoussez bien loin l’ennemi

et donnez-nous vite la paix :

qu’ainsi sous votre conduite,

nous évitions tout mal.

 

Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.

Par Vous, que nous connaissions le Père,

que nous connaissions aussi le Fils,

et qu’en Vous, l’Esprit de l’un et de l’autre,

nous croyions toujours.

 

Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula. Amen

Qu’à Dieu le Père soit la gloire,

ainsi qu’au Fils, qui des morts

Est ressuscité,  et au Saint-Esprit,

Dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

http://Veni creator, S. 14: Veni creator Spiritus • Michel Richard Delalande, Ensemble Correspondances, Sébastien Daucé (spotify.com)

Oratorio pour le couronnement des princes souverains

de la chrétienté

 

Jean-François Le Sueur

 

  Compositeur chargé en 1825 de composer la musique pour le sacre de Charles X dans la cathédrale de Reims, Jean-François Le Sueur, royaliste sous la Restauration, avait été auparavant maître de chapelle des Tuileries sous l’Empire et fut aussi choisi pour le couronnement de Napoléon empereur. Et plus avant encore, professeur à l’Ecole de la Garde Nationale de 1793. Ce qui montre une singulière faculté à « retourner sa veste » …

  Nous pouvons aussi considérer qu’il s’est amélioré dans ses convictions puisque cet oratorio est composé dans ses dernières années, qu’il y rend grâce à Dieu et exalte la gloire des princes chrétiens.

« Lento sempre » :

Domine Deus

Gratias agimus tibi

Propter magnam gloriam tuam

Domine Deus

 

Seigneur Dieu

Nous vous rendons grâce

Pour votre immense gloire

Seigneur Dieu

https://open.spotify.com/search/Oratorio%20pour%20le%20couronnement%20des%20princes%20souverains%20de%20toute%20la%20chr%C3%A9tient%C3%A9%3A%20No.%209%2C%20Lento%20sempre

Compagnons, le Sauveur est né !

 

Abbé Pierre Kaelin (1913-1995),

 maître de chapelle de la cathédrale St Nicolas de Friboug

Texte de Léon Chancerel (1986-1965)

 

Refrain :

Compagnons, le Sauveur est né !

Disons, disons Allelluia

Avec eux, chantons gaiement

Chantons Jésus roi d’Orient,

Chantons Jésus, roi d’Occident.

 

C’est le Roi des rois, ah !

Disons, disons Allelluia

C’est le Berger des bergers

Compagnons, le Sauveur est né !

 

 

  1. Nous avons tout donné pour Vous

Nos agneaux, nos béliers pour Vous

Chacun donne ce qu’il peut à vos genoux

Du meilleur de son cœur pour Vous

 

 

  1. A vos pieds nos présents pour Vous

L’or, la myrrhe et l’encens pour Vous

Chacun donne ce qu’il peut à vos genoux

Du meilleur de son cœur pour Vous.

Compagnons, le Sauveur est né !

 

Kling, Glöckchen kling Noël autrichien traditionnel

1 . Kling Glöckchen kling !
Laßt mich ein, ihr Kinder,
Ist so kalt der Winter,
öffnet mir die Türen,
laßt micht nicht erfrieren !
Kling, Glöckchen klingelingeling,
Kling Glöckchen kling!


  1. Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling !
    Mädchen hört und Bübchen,
    Macht mir auf das Stübchen !
    Bring’euch milde Gaben,
    Sollt euch dran erlaben.
    Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling!

    3. Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling !
    Hell erglühn die Kerzen,
    Öffnet mir die Herzen,
    Will drin wohnen fröhlich,
    Frommes Kind, wie selig !
    Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling!
  2. Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
    Laissez-moi entrer, les enfants
    Il fait si froid l’hiver,
    Ouvrez-moi la porte,
    Oh, ne me laissez pas geler !
    Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
  3. Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
    Filles et garçons, écoutez-moi,
    Ouvrez-moi la pièce!
    Je vous apporte beaucoup de cadeaux,
    Vous devriez les aimer.
    Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !

 

  1. Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
    Les bougies brillent ardemment,
    Ouvrez-moi vos cœurs
    J’y entrerai gaîment
    Saint enfant, tant béni !
    Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !

Vêpres pour l’Ascension de la Vierge Marie

 (Motet pour soprane et cordes)

Notre citation pour juillet et août :  

« Le Bon Dieu a créé les petits oiseaux pour chanter, et ils chantent ;

 il a créé les hommes pour l’aimer, et les hommes ne l’aiment pas. »

Saint Curé d’Ars

Vêpres pour l’Ascension de la Vierge Marie

 (Motet pour soprane et cordes)

 Vivaldi composa une cinquantaine d’œuvres religieuses parmi plus de huit cents compositions. Ces vêpres pour « l’Ascension » de la Sainte Vierge sont une introduction au « Dixit Dominus ».

Ascende Laeta

Ascende laeta

Montes et colles,

Tota formosa

Bella Maria.

 

Ascende laeta

Montes et colles,

Tota formosa

Bella Regina.

 

Truncus recusat

Gressus turbare,

Te vulnerare

Non audet spina.

 

Quam pulchri

Quam pulchri, quam formosi

Sunt tu ingressus Maria ;

Stella mundi et Aurora

Claro lumine tuo silvas irradias.

In jucunda praesentia

Gaudent lassi pastores ;

Judae Montana jubilant,

Cernitur gaudium, risus,

Cunctis sola Maria fit Paradisus.

 

Sternite, Angeli

Sternite, Angeli,

Sternite flores,

Cari pastores, laeti cantate.

Fistula, tibia,

Reginam vestram, simul laudate.

Gravissez Bienheureuse

Les montagnes et les collines,

Toute aimable

Et belle Marie

 

Gravissez Bienheureuse

Les montagnes et les collines

Toute aimable

Et belle Reine

 

Le tronc de l’arbre refuse

De perturber votre ascension

L’épine n’osera pas

Vous blesser.

 

 

Combien belle, combien pleine de grâce

Est votre marche, Marie ;

Etoile du monde, Aurore,

Vous irradiez les forêts de votre claire lumière.

Dans votre agréable présence

Se réjouissent les bergers las ;

Les monts de Judée jubilent

La joie se discerne, le rire,

Pour tous, Marie seule devient le Paradis.

 

 

Répandez, Anges,

Répandez des fleurs

Chers bergers, chantez joyeux.

Flûtes, pipeaux

Louez de même votre Reine.