Verdun, on ne passe pas !

 

« Comme chante le chapelain, ainsi répond le sacristain. » (Proverbe angevin)

 Adolphe Bérard (9 août 1870 – 1er avril 1946)

Nous célébrons, ce 11 novembre 2018, le centenaire de l’armistice de la Grande Guerre. Chacun sait, de cette guerre, la résistance héroïque de Verdun, qui jamais ne fût pris …Le patriotisme, à cette époque, n’est pas un vain mot, et de nombreux chants furent composés pour magnifier la bravoure des guerriers des tranchées.

Un aigle noir a plané sur la ville
Il a juré d’être victorieux
De tous côtés, les corbeaux se faufilent
Dans les sillons et dans les chemins creux
Mais tout à coup, le coq gaulois claironne
« Cocorico, debout petits soldats !
Le soleil luit, partout le canon tonne
Jeunes héros, voici les grands combats ! »

Refrain :
Et Verdun la victorieuse
Pousse un cri que portent là-bas
Les échos des bords de la Meuse
Halte-là ! On ne passe pas !
Plus de morgue, plus d’arrogance
Fuyez, barbares et laquais !
C’est ici la porte de France
Et vous ne passerez jamais !

Les ennemis s’avancent avec rage
Énorme flot d’un vivant océan

Semant la mort partout sur son passage
Ivre de bruit, de carnage et de sang
Ils vont passer quand, relevant la tête,
Un officier dans un suprême effort
Quoique mourant crie « À la baïonnette !
Hardi les gars, debout ! Debout les morts ! »

Mais nos enfants dans un élan sublime
Se sont dressés et bientôt l’aigle noir
La rage au cœur, impuissant en son crime
Vit disparaître son suprême espoir
Les vils corbeaux devant l’âme française
Tombent, sanglants, c’est le dernier combat
Pendant que nous chantons la Marseillaise
Les assassins fuient devant les soldats

Cantate pour l’Avent

Cantate pour l’Avent (BWV 61  – Jean-Sébastien Bach – 2 décembre 1714) 

 Nun komm, der Heiden Heiland

(Maintenant viens, Sauveur des gentils)

https://open.spotify.com/track/07NbdgMucdgBJlh9Cxmnfo?si=1QzMHG-KSHi7Xs9Uh9dFSg

1- Chœur

Maintenant viens, Sauveur des gentils,
Connu comme l’enfant de la Vierge,
Sur qui le monde entier s’étonne
Que Dieu ait décrété une telle naissance pour lui.

 

2 – Récitatif [Ténor)
Le sauveur est arrivé,
A pris nos pauvres chair et sang
Pour lui-même
Et nous accepte comme ses frères de sang.
O très haute bonté
Que n’as-tu pas fait pour nous ?
Que ne fais-tu pas
Encore chaque jour pour ton peuple ?
Tu viens et laisse ta lumière
Briller d’une pleine bénédiction

 

3 – –Air [Ténor]

Viens, Jésus, viens à ton église
Et donne-nous un nouvel an béni !
Accrois l’honneur de ton nom,
Maintiens l’enseignement saint
Et bénis la chaire et l’autel !

 

4 – Récitatif [Basse]
Voici que je me tiens à ta porte et que je frappe ; 
Si quelqu’un entend ma voix 
Et ouvre la porte, 
J‘entrerai chez lui pour souper, 
Moi près de lui et lui près de moi.


5 – Air [Soprano]

Ouvre-toi, tout mon cœur,
Jésus arrive et entre. 
Bien que je sois seulement comme de la poussière et de la terre
Il ne veut pas me mépriser
Mais voir son plaisir avec moi
Pour que je devienne sa demeure.
O comme je serai béni !

6 – Choral [S, A, T, B]
Amen, amen !
Viens, toi magnifique couronne de joie, ne tarde pas plus !
Je t’attends avec désir !

 

Le don de sang

Le don de sang est un processus par lequel un donneur est volontaire pour se voir prélever du sang qui sera conservé dans un endroit sécurisé,  avant d’être transfusé à  une personne malade ; il s’agit de prélever tous les composants du sang sur un donneur et de les transférer partiellement sur un receveur.

En France, le don de sang est un acte bénévole, codifié et sécurisé, contrairement à certains pays où le sang est considéré comme un bien marchand. C’est la forme de don la plus courante à l’heure actuelle.

Tout don de sang nécessite une prise en charge rigoureuse par du personnel médical et para-médical expérimenté : le donneur est d’abord accueilli et son dossier est créé ; il doit présenter une pièce d’identité pour que le secrétariat de l’EFS (Etablissement Français du Sang) puisse s’occuper de son inscription administrative ; les données enregistrées permettront de le contacter ultérieurement pour toute information relative à son don.

Pour chaque don, il y a attribution d’un numéro unique sur le plan national ; il sera le seul identifiant permettant de suivre la chaîne entière du don et garantissant de façon anonyme le lien entre le donneur et tous les receveurs transfusés : c’est la traçabilité.

Il est ensuite remis au donneur un questionnaire de santé à remplir : c’est un document de préparation à l’entretien médical qui aura lieu par la suite ; le don est en effet un acte responsable et le donneur s’engage à répondre avec sincérité sur ses motivations et son état de santé, ce qui est indispensable pour la sécurité du receveur.

Ensuite le médecin s’assure qu’il n’y aura de risque ni pour le donneur ni pour le receveur. Cet entretien est suivi d’un examen clinique avec prise de tension artérielle et vérification du taux d’hémoglobine du donneur. Il est obligatoire avant tout don de sang.

Enfin le donneur et le receveur signent conjointement le questionnaire confirmant que le donneur a lu et compris les informations fournies, a eu la possibilité de poser des questions et a reçu les réponses satisfaisantes aux questions qu’il a posées, qu’il a donné son consentement pour la poursuite du processus de don et  qu’il affirme que tous les renseignements fournis sont exacts.

Ensuite se déroule le prélèvement. Il est sécurisé par l’utilisation de matériel stérile à usage unique. Après désinfection de la peau au niveau du pli du coude, la ponction se fait par un cathéter ; les premiers millilitres de sang prélevés sont dérivés vers une petite poche pour permettre l’élimination des bactéries qui seraient introduites au moment du prélèvement. Ils ne rentreront pas dans le circuit de la transfusion mais serviront à remplir des tubes d’analyse pour la réalisation d’examens biologiques (groupes sanguins, tests virologiques) ; le reste du sang est recueilli dans une poche destinée à la transfusion proprement dite. Les composants du sang utilisés sont les globules rouges (concentrés érythrocytaires conservés pendant 42 jours), les plaquettes sanguines (conservées pendant 5 jours) et le plasma congelé (conservé pendant un an).

Les globules blancs sont majoritairement enlevés de ces produits ; ils sont en effet transporteurs de certains virus et peuvent provoquer des effets secondaires chez le receveur.

Les globules rouges sont utilisés pour des malades atteints de leucémie ou de cancer et en cas d’hémorragie massive, mais dans ce dernier cas, ils sont transfusés avec du plasma. Le plasma est utilisé chez les malades souffrant d’hémorragies et de troubles de la coagulation ou d’un déficit immunitaire grave.

La durée du prélèvement est environ 10 minutes au cours desquelles 450 ml environ de sang sont prélevés ; en fait le volume varie de 420 à 480 ml en fonction du poids du donneur. La prise en charge globale (installation, transfusion, repos et collation après le prélèvement) allonge la durée de l’acte à 45 minutes environ.

Les personnes autorisées à donner leur sang sont toutes celles dont l’âge va de 18 à 70 ans et qui ne font pas l’objet de mesures de protection légale (tutelle). Une femme peut donner son sang 4 fois par an et un homme 6 fois par an.

Tous les groupes sanguins sont les bienvenus mais les donneurs du groupe O négatif (O-) sont particulièrement recherchés puisque ce sang peut être transfusé à tous les patients sans aucun risque : ce sont des donneurs universels.

Après la transfusion, certaines activités sont déconseillées dans les heures qui suivent un don ; ce sont les activités à risque, les activités aquatiques ou encore la conduite dans les transports en commun, qui pourraient mettre en danger le donneur et d’autres personnes dans le cas de malaise survenant après ce don.

L’établissement de transfusion sanguine demande que lui soient signalés tous les problèmes de santé omis lors de l’entretien préalable ou déclarés secondairement chez les donneurs, dans les quinze jours qui ont suivi un don : la sécurité des receveurs en dépend.

En cas de fièvre apparaissant dans les heures ou les jours qui suivent un don, l’agent infectieux pouvant être déjà présent dans le sang au moment du don et représenter un risque potentiel pour le futur receveur, il convient de prévenir l’établissement de transfusion. Dans la majorité des cas, le sang est encore stocké dans l’établissement et n’a pas été transfusé ; il peut alors être détruit.  S’il a déjà été transfusé, une enquête peut alors être déclenchée grâce à la traçabilité des produits pour que soient réalisés des tests biologiques chez les receveurs.

Il existe de plus une vigilance du côté de l’EFS (Etablissement Français du Sang) : des analyses biologiques sont effectuées pour chaque don ; si l’un des examens révèle une anomalie, l’utilisation du sang pour une transfusion ne sera pas autorisée et le donneur en sera informé.

Le don de sang est la forme de don la plus courante actuellement ; il représente une aide incontestable dans la prise en charge de certaines maladies comme les anémies, les hémorragies chez les patients victimes d’accidents de la voie publique, mais il est d’apparition récente dans la société et nous verrons dans un prochain bulletin comment s’est déroulée au plan historique la mise en place de la transfusion sanguine.

                                                           Docteur N. Remy

Ma Bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve pour chaque âge de la famille.

En effet ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Il faut, dès l’enfance, habituer vos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oubliez jamais qu’un mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami !

– Dès 4-5 ans : Calendrier de l’Avent – L’adoration des bergers  – Domenico Ghirlandaio – Minedition – 2016

– Première lecture : La chèvre de M. Seguin – A.Daudet – Gallimard – 2018

– 6-8 ans (activités manuelles) : Jolis jardins – Usborne – 2017

 – 7-8 ans: L’hiver – Sophie Cadic – Les petits Chouans – 2018

– A partir de 12 ans : Saint Vincent de Paul – Le Père des pauvres – G. Hünermann – Salvator – 2018

– 15 ans et plus (distraction) : Les trois peines d’un rossignol – René Bazin – Via Romana – 2018

– 15 ans et plus (histoire, formation): Requiem pour Nagasaki – Paul Glynn – 2010

Adultes (à partir de 16 ans)

– Formation : L’art des arts : Eduquer un enfant- P. Joseph Duhr – Chiré – 2018

– Histoire : Le chouan du Tyrol – J. Sévillia – Tempus – 2016

– Spirituel : Prier le rosaire avec les saints et les peintres gothiques italiens – Clovis -2018

– Réflexion : Liens Immortels – Alice Ollé – Laprune  Chiré – 2018

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit, à feuilleter sur écran, sur simple demande à : PlaisirdeLire75@gmail.com

« Suave mari magno »

Voici  le début d’un texte de Lucrèce étudié en latin au lycée, si vous avez quelques restes… On y parle de la joie qu’il y a à observer l’agitation du commun des mortels dans une mer déchaînée depuis le haut d’une tour protégée du vent et des tempêtes. De quoi faire sourire et rêver le lycéen paresseux et volontiers épicurien.

Mais le temps a passé et tout s’est accéléré depuis, même le plus flegmatique d’entre nous a été pris dans le tourbillon de la vie et est agité par les flots de l’action permanente. Le fait n’est pas nouveau puisqu’il existait déjà au temps de Lucrèce, cependant il semble que depuis nous avons développé de merveilleux moyens techniques qui paraît-il nous font gagner beaucoup de temps. Nous devrions donc avoir beaucoup plus de loisir qu’un romain du I° siècle avant Jésus-Christ. Mais à quoi utilisons-nous ce temps si ce n’est à développer sans fin, des moyens d’en gagner toujours plus. Bref nous n’avons toujours pas le temps !

Nous sommes en effet toujours dans l’action, nous avons un besoin constant d’agir, on pourrait dire maintenant j’agis donc je suis. Quand je ne travaille pas, je téléphone, je « textote », je « communique », j’agis ou plutôt j’agite mon esprit et mon corps. Pourquoi ? Parce que l’on me le demande, je suis sollicité tout le temps, je dois donc répondre, réagir, car sinon je n’existe pas aux yeux des autres. Au travail, ce sont les mails auxquels il faut répondre très vite, le téléphone qui sonne toute les 5 minutes, les chefs qui veulent tout, tout de suite… Chez moi, c’est whats’app, facebook et tous les moyens de communication qui permettent de garder un lien constant avec nos amis ou notre famille à l’autre bout du monde.

Et comme les moyens techniques ont décuplé la vitesse et l’effet de nos actions et communications, quand j’agis, j’ai tout de suite le résultat, je peux donc ajuster à volonté si celui-ci ne me convient pas, par itération, presque par réflexe, sans avoir besoin de penser, entretenu dans l’idée que quoi qu’il arrive j’arriverai au résultat et ce sans avoir jamais vraiment besoin d’y réfléchir. Saturé par la sollicitation et l’information qui arrive trop rapidement, notre esprit sature et pour survivre il nous fait remplacer la réflexion par le réflexe. Notre capacité à penser, à méditer sur l’essence des choses qui nous entourent et sur le sens de nos actions s’est peu à peu annihilée.

Certes, me direz-vous, et alors ? Le monde a changé, il est ainsi et nous y vivons, nous ne pouvons pas y échapper et d’ailleurs ce n’est pas plus mal, au moins je suis occupé, je ne reste pas oisif. L’oisiveté étant la mère de tous les vices, je n’ai même plus le temps de pécher ! Je fais le maximum, la vie passe vite de cette façon, et bientôt le paradis ! Le bon Dieu ne pourra pas me reprocher d’avoir été paresseux au moins. J’ai la conscience tranquille… Et puis je me sens vivre à plein poumons, toujours à fond, je ressens une sorte d’exaltation.

Par certains côtés c’est vrai, mais attention, ce sentiment est trompeur, c’est un peu comme sur un circuit de karting, tu as l’impression d’aller très vite, mais c’est en fait parce que tu es au ras du sol, tu crois diriger ta vie, mais tu ne fais que suivre le circuit que tout le monde suit. Tu crois maîtriser ta vitesse, mais tu dérapes à chaque virage. En somme si tu n’y prends pas garde, tôt ou tard tu iras droit dans le mur.

Car si tu ne prends pas le temps de penser et de méditer, tu risques de perdre le sens de ta vie. Mais surtout souviens-toi que tu n’es pas seul car tu auras certainement des responsabilités au travail, ou une famille à conduire, et en donnant des coups de volants dans tous les sens sans avoir de ligne directrice, tu risques de semer tout le monde. De plus s’il est possible de faire un « reset » sur un ordinateur ou une machine lorsque l’on s’est trompé, c’est impossible avec le cœur de l’homme qui reste marqué par ce qu’il fait et ressent. Et cette suractivité non soutenue par une méditation et une réflexion constante risque de te conduire à blesser peut être irrémédiablement ceux qui t’entourent. Au début tu ne t’en apercevras pas (pas le temps …), puis après quand cela explosera, il sera trop tard. Et alors là, à ce moment précis, peut être réaliseras-tu à quel point tu t’es desséché, vidé de ta substance et de ta capacité à être réellement un homme qui pense, qui prie et qui sait encore aimer réellement.

Alors cher ami, vis ta vie à fond, agis et réagis car tu y es obligé et on te le demande, mais garde toi du temps et surtout prends ce temps pour penser, réfléchir et méditer sur le sens de tes actions et de ta vie.

D’accord, mais en pratique, comment faire ?

Pour méditer c’est simple, il suffit de se réserver 15 min le matin avant de partir au travail et de prendre un petit livre de méditation. C’est déjà ça et ça aide beaucoup.

Mais pour vraiment penser, et prendre du recul sur les actions de la journée, c’est plus compliqué ; nous ne sommes pas habitués à nous garder du temps pour cela. Mais essayons dans les transports, en voiture, chez nous, juste en arrivant le soir, de ne pas allumer la radio ou les écouteurs, de rester en silence, d’éteindre le téléphone et de faire l’effort de réfléchir vraiment pendant 15 min. Non pas au prochain week-end,  aux occupations des vacances ou même à tel souci du boulot. Mais vraiment en essayant de prendre plus de hauteur et de recul sur le sens des actions de la journée, de la semaine, où j’en suis avec mes collègues, amis, parents… Rien de très compliqué finalement, mais si j’y pense, depuis combien de temps ne l’ai-je pas fait ?

            Enfin prions Saint Joseph le patron des travailleurs qu’il nous permette de garder en vue que finalement malgré tout ce qu’il reste encore à faire, ce qui compte vraiment c’est de sauver notre âme.

Charles