Saint Michel, protecteur des âmes

L’Eglise invoque l’archange saint Michel surtout comme protecteur de la vie des âmes, autrement précieuse que celle du corps et toujours menacée par le contact du mal. L’Eglise a l’assurance inébranlable que les puissances de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Mais elle sait aussi que la vie chrétienne des individus et des peuples ne se conserve que par l’aide de Dieu, qui a les anges pour ministres. D’où la prière que le prêtre fait à la fin de la messe avec les fidèles : « Saint Michel archange, défendez-nous dans le combat… Repoussez en enfer Satan et les autres esprits malins qui rôdent dans le monde pour la perte des âmes.»

Rarement cette prière ne fut plus urgente qu’à l’heure actuelle. Empoisonné par le mensonge et la déloyauté, frappé par les excès de la violence, le monde a perdu la paix, la santé morale et la joie. Si, à la suite du péché originel, la terre ne peut être un paradis, du moins elle pourrait et devrait rester un séjour de concorde fraternelle entre les hommes et les peuples. 

Pie XII – 8 mai 1940

 

Gâteau facile aux fruits

 

Ingrédients pour 6 personnes :

– Environ 120 g de fruits (pommes, poires, pêches ou prunes)

– 1 tasse à thé de sucre

– 1 tasse à thé de farine

– 1 sachet de levure

– 1 œuf

– 1 cuillère à soupe d’huile

– 1/2 tasse de lait

 

Préparation :

– Préchauffer le four à 180°C.

– Eplucher les fruits et les couper en lamelles.

– Mélanger ensemble tous les ingrédients de la pâte.

– Mettre la préparation dans un moule à gratin et disposer les lamelles de fruits sur la pâte.

– Enfournez pendant 35 min.

Conseils et astuces :

– Recette simple à faire avec des enfants.

– Plus vous mettez de fruits, meilleur c’est. N’hésitez pas à en mettre le double.

 

Velouté de courgettes

 

Ingrédients pour 8 personnes :

– 1400 g de courgettes

– 2 oignons

– 2 cubes de bouillon de volailles

– 8 portions de vache qui rit ou Kiri

– Sel, poivre, huile d’olive.

 

Préparation :

– Faire revenir dans l’huile d’olive l’oignon émincé ainsi que les courgettes coupées en morceaux.

– Couvrir d’eau à hauteur et ajouter le cube de bouillon de volaille. Laisser mijoter à couvert 20 minutes.

– Ajouter les kiri, mixer le tout, saler et poivrer.

Conseils et astuces :

Soupe qui se garde bien au congélateur. Quand on a beaucoup de courgettes, c’est un bon moyen de ne pas les perdre.

 

Ma bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve (avec les remarques nécessaires si besoin) pour chaque âge de la famille.

En effet, ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Dès l’enfance, habituons nos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oublions jamais qu’un mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami !

ATTENTION : Quand nous conseillons un titre, cela ne signifie pas que tous les ouvrages du même auteur sont recommandables.

Certains d’entre vous préféraient avoir moins de titres et davantage de détails sur les ouvrages ; nous modifions donc notre présentation.

– Histoire : Guedelon – J-B. Héron – Nous bâtissons un château fort – Ouest-France – 2023

Connaissez-vous la magnifique histoire de Guédelon ? Depuis 25 ans, toute une équipe d’hommes et de femmes construisent un château médiéval avec les techniques d’il y a 800 ans ! Ici, le temps s’arrête ! Bien loin de la rentabilité et de la modernité, la parole est donnée ici à ceux qui fabriquent cordages, tuiles, chaux, charpentes, extraient la pierre et réalisent une œuvre comme on n’en voit plus ! Un livre à offrir à tous ceux que les métiers manuels passionnent !

– Spiritualité : la Pieuse union de saint Michel Archange ou archiconfrérie du scapulaire de saint Michel – Août 2023

On trouvera dans cet ouvrage toutes les dévotions et prières à saint Michel ainsi que son scapulaire qui permet à celui qui le porte d’obtenir une protection particulière et d’être muni d’un véritable bouclier contre les attaques du malin. Publication à commander aux éditions Trifolium, 5, rue sainte Odile, 67000 Strasbourg

– Formation : Christian Verdier – Connaissance élémentaire du satanisme – A.F.S. – 2022

Il semble que le démon se déchaîne… Est-ce son dernier sursaut ? Nul ne le sait. En revanche, personne n’ignore que dans tout combat, il est important de connaître l’ennemi. C’est l’objet de ce livre très complet qui expose les preuves de l’existence du diable, l’action des démons, les rituels démoniaques et l’organisation satanique, la tactique mise en place dans tous les domaines de la vie. En dernière partie, il présente la lutte historique entre les deux cités et nous rappelle la certitude de la victoire finale de la Jérusalem céleste. Un livre essentiel pour qui veut comprendre ce que nous vivons et pour garder l’espérance envers et contre tout !

N.B. Notons cependant une petite précision : contrairement à ce qui est exposé,  l’existence du diable ne peut pas se démontrer par la raison.

 

– Culture : Eugenio Corti – Le cheval rouge (2 volumes) – Libretto – Réimp. 2023

Enfin réédité, ce roman historique italien, paru en 1983, passionnera tous les bons lecteurs à partir de 16 ans (non recommandé aux âmes sensibles en raison des descriptions des horreurs de la guerre). Sur une base autobiographique, cette épopée grandiose nous emporte au cœur de la dernière guerre sur le front russe. Eugenio Corti nous montre jusqu’où les démons du totalitarisme, nazisme et communisme confondus, entraînent par leur mépris de l’homme. La foi qui irradie la totalité du livre entraîne le lecteur dans une réflexion profonde qui dépasse toute analyse.

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les cercles de lecture René Bazin :

cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans – Culture, Formation).

La Revue « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles). Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à :

PlaisirdeLire75@gmail.com 

 

Réflexions sur le tatouage

« Ce qu’il y a de plus profond chez l’homme,

c’est la peau1 »

Le tatouage est une affaire de mode, pas de foi ou de morale : voilà sans doute pourquoi l’Église, bien que l’Ancien Testament le prohibe2 et qu’Adrien, le pape de Nicée II, en ait banni l’usage au VIIIsiècle, ne le condamne pas formellement. Cela n’interdit nullement à tout catholique de s’interroger sur le bien-fondé de cette mode, surtout lorsqu’elle prend dans la société la dimension contagieuse qu’on lui voit occuper aujourd’hui.

De l’esclave au bon sauvage jusqu’à M. Toutlemonde

Sans doute pour lui donner une légitimité, on explique sur wikipedia que la pratique du tatouage « est attestée dans la société depuis le Néolithique ». Force est néanmoins de constater que, dans les civilisations chrétiennes européennes, la « tradition » se révèle plus récente : s’il existait en effet une pratique du marquage des corps des esclaves voire des criminels à Rome, elle ne servait qu’à signaler une condition inférieure, infamante ou dangereuse. Et si, pour braver, imiter ou dénoncer cette démarche, se développèrent çà et là par la suite (dans les prisons, la marine ou l’armée) des pratiques de tatouages volontaires, on ne peut assimiler cela à une mode qu’à une époque fort récente.

Le mot tatouage lui-même provient d’un vocable polynésien, par l’intermédiaire de l’anglais tattoo, que l’explorateur James Cook rapporta dans le récit de son premier voyage autour du monde, de 1768 à 1771. Les marins de l’Endeavour, le trois-mâts de Cook, furent ainsi les premiers Européens à se faire tatouer. Pour bien comprendre les premières connotations véhiculées par cette pratique, il n’est pas anodin de citer Omai, l’homme tatoué immortalisé par le tableau de sir Joshua Reynolds, qui s’imposa dans les nations chrétiennes comme le modèle romantique du bon sauvage, à la morale si vantée par les Lumières.

Le tatouage — la « bousille » en argot — se cantonna longtemps à n’orner que la peau des marins, des soldats passés par les bataillons d’Afrique, des bagnards, des prostituées, des voyous et des enfants du malheur qui s’exposaient lors de spectacles itinérants —les freak shows — aux côtés d’autres curiosités anatomiques ou exotiques. Dans sa Classification des dessins de tatouage, rédigée en 1881, le criminologue Alexandre Lacassagne déclarait : « Le grand nombre de tatouages donne presque toujours la mesure de la criminalité du tatoué, ou tout au moins l’appréciation du nombre de ses condamnations et de ses séjours en prison.» De telle sorte, ajoutait-il, qu’il peut « s’apparenter à un curriculum vitae3 ».

La machine à tatouer fut brevetée à New York par Samuel O’Reilly en 1891, et une première école du tatouage ouvrit ses portes à Paris en 1939, conjuguant le Street Art et le Body Art, dont les premiers adeptes contre culturels firent figure d’avant-gardistes chevronnés, avant que Monsieur et Madame Toutlemonde, post-modernité oblige, deviennent les principaux supports et consommateurs de cet « art » qui se revendiquait, pour eux, démocratique.

 

De quoi le tatouage de masse est-il le nom ?

Force est premièrement de constater que la pratique du tatouage épouse le discours dominant de l’époque : elle se veut unisexe et intergénérationnelle. La peau de n’importe qui, cette « enveloppe » que nous partageons tous, se prête indifféremment à toute incrustation. Force est néanmoins de constater que, pour des raisons évidentes de contraste, une peau blanche se prête mieux au jeu qu’une noire ou qu’une basanée. Dans un monde médiatiquement métissé et communautarisé, le tatouage de masse dissimulerait-il un malaise implicite à conserver sa blanchité originelle ?

Ensuite, le tatouage suppose une position  fondamentalement passive devant le tiers qui imprime le dessin et plus encore devant le graphiste qui, le plus souvent, l’a conçu en amont4 ; opération qui, de plus, ne se réalise pas sans un certain coût ni une douleur certaine. Le corps s’offre d’abord comme matériau, pour se métamorphoser ensuite en support d’un spectacle permanent. Le tatouage n’est plus seulement une manière d’afficher son appartenance à un groupe, à une tribu ou à un quartier, il devient paradoxalement un geste d’orgueil pour revendiquer son originalité, séduire, érotiser ou fétichiser son propre corps, ainsi qu’un signe d’allégeance à la culture de masse dominante.

Les ethnologues, et principalement Claude Lévi-Strauss, auront largement contribué par leur parole universitaire à légitimer cette fureur du tatouage pour tous et à valoriser sa pratique en le décrivant à longueur de colloques et de revues telle la marque distinctive d’un « être de culture ». Comme il imprime un dessin dans la chair, en effet, il imprimerait simultanément une attitude ou une tradition dans l’esprit. « Il fallait être peint pour être homme, note Lévi-Strauss : celui qui restait à l’état de nature ne se distinguait pas de la brute5. »

 

Un signe des temps d’apostasie ?

Ainsi, il ne s’agit plus de cacher ou de voiler sa nudité, mais de la décorer, l’exalter, la sublimer. Éventuellement de la placer en accord ou en résonance avec d’autres, à travers la médiation complice du dessin choisi. C’est en ce sens que certains ont parlé du tatouage comme d’un langage.

Exit toute pudeur, toute discrétion, toute retenue. On peut même se demander si ce tatouage à la mode consumériste n’est pas devenu l’emblème, revendiqué en tout cynisme ou en toute naïveté, d’une apostasie de toute culture encore réellement catholique. Certes, on trouve bien encore quelques motifs religieux pour afficher sa foi (comme la croix ou le poisson, le visage du Christ, le Sacré-Cœur, le chapelet, voire des vitraux entiers). A-t-on cependant besoin de cela pour conserver le dépôt de la foi, ou cela ne prend-t-il pas un autre sens, dans nos sociétés du spectacle6 ? Plus nombreux sont d’ailleurs les serpents, dragons, chimères et insectes divers, croix retournées ou démons, croissants, bouddhas et autres symboles ésotériques à faire florès sur les parties du corps les plus improbables. Certaines stars revendiquent, exhibent et propagent sans scrupules auprès de leurs fans cette dimension satanique, au prétexte de l’art et de la liberté d’expression.

Le mythe du bon sauvage, l’alibi des cultures exotiques, l’extension du narcissisme spectaculaire, la banalisation du satanisme auront donc induit cette douteuse pratique de masse jusqu’au cœur de nos cités : on se tatouerait d’abord pour signifier que l’on est un occidental déconstruit, c’est-à-dire de culture essentiellement non-catholique

Il ne s’agit ni de juger, ni de condamner ceux qui s’adonnent à de telles pratiques ostentatoires à la limite du prosélytisme (conscient ou non), mais d’en comprendre les motivations. Et de leur expliquer, si c’est encore possible, que ce n’est pas ainsi qu’ils affirmeront leur véritable identité ni ne découvriront une quelconque authentique vérité de leur être, de leur histoire ou de leur civilisation.

Notre Dieu, infiniment juste et infiniment miséricordieux, enseigne que ce qui demeure le plus profond dans l’homme, ce n’est pas la peau. Lui-même accepta que la sienne fût déchirée, lacérée, tuméfiée. Posons donc ce regard juste et miséricordieux sur ceux qui Le cherchent sans doute encore en parcourant des sentiers aussi détournés, et demeurent abusés par les multiples faux-prophètes de notre temps qui sont aux commandes des modes, de l’économie et de la propagande.

G. Guindon

 

1 Paul Valéry, L’idée fixe ou Deux hommes à la mer, Paris, Les laboratoires Martinet, 1932, p. 22

2 « Vous n’imprimerez point de figures sur vous. Je suis l’Éternel. » (Lévitique 19 : 28)

3 Ils sont maintenant autorisés dans la police avec certaines restrictions déontologiques ; la circulaire du 12 janvier 2018 sur les tatouages précise : « Les tatouages, qu’ils soient permanents ou provisoires, ne sauraient être admis dès lors qu’ils constituent un signe manifeste d’appartenance à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative ou s’ils portent atteinte aux valeurs fondamentales de la Nation » indique la circulaire.

4 Le tatouage peut toutefois aussi être conçu par le tatoué.

5 Cl.  Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, Paris, Plon, 1955, p. 216.

6 Le cas est différent en Orient où certains Chrétiens se font tatouer des croix afin de marquer indélébilement leur foi au milieu d’une société qui les martyrise effectivement, et pour se prémunir de toute tentation d’abjurer en cas d’enlèvement par des islamistes.