Se sanctifier pour nos familles

« Toute âme qui s’élève élève le monde »1

 

Chers grands-parents.

Bien sûr, nous devons être apôtres, nos familles doivent être apôtres ! Mais, qu’est-ce que cela signifie pour des grands-parents ?

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un apôtre et comment doit-il agir ?

« L’âme de l’apostolat, ce qui lui donne son efficacité, c’est l’immolation de l’apôtre, sa configuration au Seigneur qu’il annonce, » nous dit dom Chautard2.

Prière et action. Tout d’abord, prier, croître, rayonner mystérieusement par la vie intérieure puis agir autant que nous le pouvons.

Nos familles ne pourront transmettre que ce qu’elles sont.

Le facteur premier de l’apostolat de nos familles sera donc le débordement de ce qu’elles sont. De là s’écoulera naturellement la diffusion de la lumière du Christ sur nos semblables.

Pour rayonner, pour être, nos familles devront d’abord être elles-mêmes des modèles de piété. La charité, la prière en commun, l’amour mutuel sont donc les premiers objectifs que nous devrons viser pour rayonner. Les « fondamentaux » que sont la prière en famille, le chapelet, les pèlerinages et visites en famille et évidemment la messe du dimanche seront la base de la vie spirituelle de la famille et de son rayonnement. Ensuite, en fonction des tempéraments des uns et des habitudes des familles, l’action pratique complétera heureusement cette vie spirituelle.

Ne nous désolons donc pas si nos enfants, pendant leurs vacances, préfèrent se reposer et se détendre que de courir les kermesses. A chacun de conduire ses œuvres quand et comment il l’entend… La prudence pourra parfois même conduire à une certaine modération !

A ce titre, nous connaissons des familles rayonnantes dans lesquelles les œuvres de miséricorde occupent une grande part de la vie… Nous en connaissons aussi où les enfants, las des œuvres, évitent de venir voir leurs grands-parents ! Quel dommage ! Agissons donc avec sagesse dans la mesure de ce qui est possible !

En revanche, là où nous pouvons agir sans mesure, « la mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure » nous dit saint Augustin, c’est dans notre sanctification propre ! Pour paraphraser Elisabeth Leseur, nous pourrions dire qu’une âme de la famille qui s’élève, élève toute la famille ! Et que dire si c’est l’âme des grands-parents ! Comme pour madame Leseur, que son mari refusait d’écouter, les résultats ne seront pas forcément immédiats. Ils sont cependant certains. A la mort de cette sainte dame, quel était son bilan ? Le souvenir d’une âme immolée, certainement ! Mais quoi de plus ? La conversion de son mari, puis les effets merveilleux et innombrables de ses écrits prouvent – s’il était nécessaire – que dans certains cas, l’unique apostolat possible est celui de l’immolation3.

S’il n’est pas toujours facile de parler ou d’agir en famille, il est toujours possible de sanctifier sa famille et de la faire progresser par sa sanctification propre !

Gardons donc toujours présent l’esprit d’apostolat pour nos familles mais ne nous inquiétons pas outre mesure de la méthode ! Là est sans doute la recette ! Parler, agir, donner l’exemple… Mais surtout prier !

Bon courage sous la protection de sainte Anne !

 

  Des grands-parents

 

Ma bibliothèque

ENFANTS :

– Dès tout- petit : Chants d’oiseaux de la forêt – Didier jeunesse – 2023

– A partir de 8/10 ans : Construis ton château médiéval – Maquette – Usborne – 2023

– A lire aux enfants dès 6 ans : Veillées de France – Contes populaires – H. Oger – 2023

– Dès 12/13 ans : Les colons de l’île Mariette – ESR – 2021

– Dès 15 ans, pour tous : Saint Antoine de Padoue, le héraut de Dieu – G. Hünermann -Salvator – 2022

 

ADULTES (à partir de 16 ans)

– Histoire : Monsieur Henri – H. de la Rochejaquelein – Chiré – 2022

– Spiritualité : Règlement de vie pour un chrétien – Saint Alphonse de Liguori – Traditions monastiques – 2021

– Formation :  Marcel Lefebvre raconté par ses proches – Mgr Tissier de Mallerais – Clovis – 2022

– Culture chrétienne : Richesses de l’Apocalypse – Fr. Emmanuel-Marie – Le Sel – 2022

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin :

cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

 

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à :

PlaisirdeLire75@gmail.com 

 

La mixité sociale comme moyen de résoudre les problèmes de l’éducation nationale ?

Dans une tribune publiée par le journal Le Monde du 22 décembre 2022, le ministre français de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, a exposé les défis que doivent relever les pouvoirs publics dans le domaine de l’éducation. Le constat qu’il dresse n’est pas brillant : un français sur deux ne fait pas confiance à l’institution scolaire. Le niveau des élèves dans les comparaisons internationales révèle de préoccupantes lacunes. Il aurait pu ajouter que 27 % des élèves ne savent pas lire correctement en classe de 6ème. On assiste, reconnaît le ministre, à une montée en puissance du secteur privé et sans doute vise-t-il là les établissements hors contrat. Enfin, il faut rendre, dit-il, l’école suffisamment efficace pour répondre aux besoins du pays dans le contexte des bouleversements climatiques.

Si nous laissons de côté les bouleversements climatiques dont il est permis de se demander ce qu’ils viennent faire dans ce débat, le mauvais niveau moyen des écoliers français est, en effet, un des traits qui, à côté de la violence à l’école, caractérise aujourd’hui la situation de l’éducation nationale. En revanche, la priorité que s’est fixée le ministre pour résoudre les problèmes de l’école n’apparaît pas adaptée puisqu’elle vise à lutter contre la ségrégation sociale et favoriser une plus grande mixité scolaire. Cette référence à la mixité sociale et scolaire n’est pas une nouveauté sortie du chapeau de l’actuel gouvernement. Ce thème est depuis longtemps présent dans le discours des ministres qui se sont succédés rue de Grenelle. Lors des débats préalables à l’adoption de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, les établissements privés sous contrat se sont vus reprocher un recrutement socialement trop élitiste car ils n’accueillent que 13 % d’élèves issus des milieux défavorisés contre 39 % d’élèves issus de milieux très favorisés. Aussi la loi impartit-elle pour mission à des commissions instituées dans chaque académie de veiller à la mixité sociale au sein de ces établissements. La mixité scolaire pourrait bien devenir un critère que fixerait l’Etat pour la signature d’un contrat avec un établissement privé.

Cette priorité donnée à la mixité scolaire et à la lutte contre la ségrégation sociale apparaît pour le moins décalée. Le but de l’école n’est pas, en effet, d’assurer la mixité sociale mais de transmettre à l’élève des savoirs et de contribuer au développement de sa personnalité. Les dégâts qu’a causés, depuis sa mise en place en 1975, le collège unique, qui voulait assurer la mixité scolaire et donc sociale, devraient inciter le ministre à plus de prudence. Le nivellement par le bas de la grande majorité des établissements publics est aujourd’hui un constat largement partagé et fait fuir vers le secteur privé les familles qui peuvent assumer les frais de scolarité mis à leur charge. Cette tendance s’est accentuée avec l’augmentation des « incivilités » et des problèmes liés à l’islamisme dans beaucoup d’écoles publiques. Le mouvement ne s’arrête pas là puisque de plus en plus de familles quittent le public ou le privé sous contrat pour rejoindre, voire même fonder, des écoles hors contrat dont le ministre a remarqué la progression. Plus de 120 écoles ont été créées en 2022 et l’on en compte 2 500 en tout en y incluant l’enseignement professionnel. 100 000 élèves étaient scolarisés dans le hors contrat en 2022 contre 50 000 il y a dix ans. Dans ces écoles, un des traits saillants est le rôle donné  à la direction de définir la vision que doit poursuivre l’ensemble de la communauté éducative et de créer avec les parents le lien que justifie leur  qualité de premiers éducateurs de leurs enfants.

Certaines mesures techniques proposées par le ministre, telles que la publication d’un indice de positionnement social pour les élèves des collèges et des classes de CM2 déterminé en fonction des catégories socio-professionnelles des parents, apparaissent contestables – pourquoi l’agriculteur serait-il par principe moins bien considéré que l’ingénieur ? –  et pourraient préparer des réformes de plus grande ampleur en généralisant par exemple les expérimentations qui ont eu lieu depuis 2017 à Paris pour mélanger de façon autoritaire des élèves appartenant à des « binômes » de collèges publics. Les résultats ont été jugés satisfaisants par le ministre qui veut étendre un tel brassage. Cela dit, le rapport d’évaluation ne dit rien des conséquences sur le niveau scolaire des classes ainsi rendues hétérogènes, pas plus que sur la discipline alors que ce sujet est très important pour les conditions d’apprentissage et le développement de la vie sociale des élèves. Quand de nombreux professeurs expliquent qu’ils font cours au maximum pendant 15 minutes par heure de présence dans leur classe, cette question ne peut être passée sous silence. De nombreux parents cherchent l’établissement qui permettra à leurs enfants d’échapper au déterminisme des quartiers défavorisés et de trouver des relations amicales choisies.      

Le collège unique qui va bientôt fêter ses cinquante ans d’existence est devenu un totem du système scolaire français. Il faudra bien un jour procéder à une évaluation honnête de ce dispositif et envisager de vrais remèdes à la situation de l’éducation nationale, autrement plus pertinents que ceux que promeut le ministre. Le respect du principe de subsidiarité devrait conduire l’Etat à accorder une plus grande autonomie aux établissements publics et privés sous contrat à qui serait reconnue la liberté de choisir les professeurs, le personnel éducatif et administratif et, dans le cadre de procédures ad hoc, de se séparer des élèves récalcitrants. D’autres voies pourraient être utilement explorées comme l’extension aux classes secondaires d’un contrat simple donnant un peu plus d’autonomie aux établissements dans la définition des programmes, ou bien la création à titre expérimental d’écoles à l’autonomie renforcée dans le cadre d’une convention passée entre l’établissement et la collectivité territoriale de rattachement. Pour les écoles hors contrat, l’Etat devrait mettre fin aux mesures  pédagogiques et administratives qui les discriminent injustement par rapport aux autres établissements. Toutes ces solutions auraient plus de chances de résoudre les problèmes qui se posent à l’éducation nationale que la priorité donnée à la mixité sociale. 

 

Thierry de la Rollandière

 

L’Eucharistie

Chère Bertille,

Aujourd’hui je voudrais te parler de l’apostolat. En effet, l’apostolat tient une place importante dans la vie de tout chrétien et tout particulièrement chez la jeune fille qui doit rayonner. Pour ce faire, je souhaite te livrer un texte qui explique comment l’apostolat peut être fécond.

« Le but de l’Incarnation et dès lors de tout apostolat est de diviniser l’humanité. […] Or, c’est dans l’Eucharistie, ce n’est pas assez dire, c’est dans la Vie Eucharistique, c’est-à-dire dans la vie intérieure solide, alimentée au banquet divin, que l’apôtre s’assimile la vie divine. […] La vie eucharistique, c’est la vie de Notre-Seigneur en nous, non seulement par l’indispensable état de grâce, mais par une surabondance de son action. Veni ut vitam habeant et abundantius habeant (Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance). Si l’apôtre doit surabonder de vie divine pour la répandre dans les fidèles, et s’il n’en trouve la source que dans l’Eucharistie, comment dès lors supposer l’efficacité des œuvres sans l’action de l’Eucharistie sur ceux qui directement ou indirectement doivent être les dispensateurs de cette vie par ces œuvres ?

Impossible de méditer sur les conséquences du dogme de la présence réelle, du sacrifice de l’autel, de la communion, sans être amené à conclure que Notre-Seigneur a voulu instituer ce Sacrement pour en faire le foyer de toute activité, de tout dévouement, de tout apostolat vraiment utile à l’Eglise. Si toute la Rédemption gravite autour du Calvaire, toutes les grâces de ce mystère découlent de l’autel. Et l’ouvrier de la parole évangélique qui ne vit pas de l’autel n’a qu’une parole morte, une parole qui ne sauve pas, parce qu’elle émane d’un cœur qui n’est pas assez imprégné du sang du rédempteur. […]

Qu’il s’agisse du démon habile à retenir les âmes dans l’ignorance, ou de l’esprit superbe et impur qui cherche à les griser d’orgueil ou à les noyer dans la boue, l’Eucharistie, vie du véritable apôtre, fait sentir son action à nul autre semblable contre l’ennemi du salut. […]

Au degré de vie eucharistique acquis par une âme, correspond presque invariablement la fécondité de son apostolat. La marque, en effet, d’un apostolat efficace, c’est d’arriver à donner aux âmes la soif de participer fréquemment et pratiquement au banquet divin. Et pareil résultat n’est obtenu que dans la mesure où l’apôtre lui-même vit véritablement de Jésus-Hostie. […]

Ne rejetons pas la faute sur l’état de démoralisation profonde de la société, puisque nous voyons par exemple ce que, sur des paroisses déjà déchristianisées, a pu opérer la présence de prêtres judicieux, actifs, dévoués, capables, mais par-dessus tout, amants de l’Eucharistie. En dépit de tous les efforts des ministres de Satan, facti diabolo terribiles, puisant la force au foyer de la force, dans le brasier du tabernacle, ces prêtres, malheureusement rares, ont su tremper des armes invincibles que les démons conjurés ont été impuissants à briser. »

Voici ma chère Bertille, comment tu pourras avoir un apostolat fécond, c’est ce que je te souhaite en ce temps de Carême !       

Anne 

1 Dom J. B. Chautard, L’âme de tout apostolat, Emmanuel Vitté, XVIème édition, 1941, p. 186 à 194.

 

 

Confiance au bureau et apostolat

Deux jeunes en début de carrière se retrouvent :

– Mes clients se plaignaient du service après-vente. Je n’en étais pas responsable, mais j’ai proposé des idées pour arranger les choses. Le patron l’a appris et il me propose de devenir responsable de ce secteur ! Une belle promotion !

– Tu es fou, ça va être difficile ! Moi, je me contente de faire ce qu’on me demande. Je risque d’être mal vu si je donne des idées. D’ailleurs, mon patron est peut-être franc-maçon…

Un employé doit s’engager

Chers jeunes (et moins jeunes), une fois entrés dans le monde du travail, notre devoir d’état ne se limite plus à faire nos devoirs scolaires pour notre bien personnel, mais consiste à remplir notre rôle avec tous nos talents et à contribuer au bien commun. C’est un moyen de nous épanouir et de nous sanctifier.

Un catholique a de nombreux atouts pour y réussir : droiture, sens du devoir, courage et persévérance, honnêteté, humilité, respect des autres, charité, recherche du bien commun et non de son seul intérêt personnel, donc capacité à travailler en équipe, à supporter les caractères imparfaits, à s’entraider… Tous les patrons soucieux de la réussite de leur entreprise (même s’ils n’ont pas les mêmes idées religieuses ou politiques que nous) ont besoin de collaborateurs avec ces qualités ! ça tombe bien : nous les travaillons normalement déjà pour notre progrès moral et spirituel !

Le catholique, contrairement à ses autres collègues, sait que le péché originel existe. Il ne s’étonnera donc pas de croiser quelques clients ou fournisseurs malhonnêtes ou menteurs, des profiteurs ou des colériques, des patrons ou des subordonnés avec de gros défauts. Il pourra être déçu, il devra prendre des précautions pour éviter les situations où ces défauts se manifestent, mais il se maîtrisera ou se corrigera pour ne pas tomber lui-même dans la médisance, la colère, la vengeance, l’orgueil ou le découragement. Il saura pardonner et continuer à faire le premier pas pour le bien commun.

Le catholique sait qu’il doit garder un équilibre entre son devoir professionnel et ses devoirs familiaux et sociaux. Engagé à fond pendant ses heures de travail, il sait que la réussite professionnelle n’est pas le but de la vie et qu’il faut « chercher d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste sera donné par surcroît ». Pour progresser, gardons du temps de réflexion et de formation, et soyons équilibrés. Restons raisonnables : si le travail nous envahit soir et week-end, c’est qu’il y a quelque chose à corriger en nous.  

Quelles belles occasions de progrès personnel dans notre engagement professionnel, dans les joies ou les croix ! Ayons donc confiance en nous, en nos talents et en l’assistance de la Providence : « Mais qui donc peut vous nuire, si vous vous montrez zélés pour le bien ? »1.               

Être un bon chef, c’est exigeant

Que vous dirigiez un stagiaire apprenti, une secrétaire, des bénévoles, une petite équipe ou plusieurs centaines de personnes, votre devoir de catholique sera d’être un bon chef ! Ce rôle est déterminant pour créer les conditions du bien commun. Le bien commun de l’entreprise et le développement personnel des collaborateurs sont non seulement des conditions de succès, mais une contribution au règne du Christ-Roi dans la société. Ne soyons donc ni le chef tatillon, ni le laxiste, mais visons haut pour chacun de nos collaborateurs et dans les objectifs collectifs.

« Chaque évènement quotidien, chaque parole, chaque décision est l’occasion d’un éveil de la vie ou d’une fermeture et d’un repli sur soi (de nos collaborateurs). Aucun instant n’est jamais neutre.»2

Le rôle du chef, grand ou petit, est essentiel pour permettre à chacun de donner le meilleur de lui-même et de progresser dans le respect des valeurs morales. N’attendons pas que nos supérieurs soient parfaits pour jouer notre rôle de chef catholique3 à notre niveau ! Voici quelques pistes de réflexion. « Il existe un consensus autour de 4 fondamentaux pour avoir des salariés impliqués et pleins d’initiatives : simplifier le travail, partager l’information, donner autonomie et autorité, considérer les personnes en tant qu’êtres humains. Mais pour être féconds, ces principes doivent s’imposer à tous les étages de l’organisation et rester liés les uns avec les autres.»4

Nous le sentons : pour bien remplir notre rôle de chef, il ne suffit pas d’avoir des talents innés, ni de travailler sur nos propres vertus, il faut aussi nous former voire nous faire aider. Le catéchisme ne suffit pas ! Connaissons-nous suffisamment la doctrine sociale de l’Église ? Elle nous éclairera sur les droits et devoirs de chaque membre de l’entreprise et de la société.

Des témoignages de patrons catholiques ou des formations5 nous seront également utiles. L’exemple de François Michelin (1926-2015) montre qu’on peut être catholique convaincu et propulser son entreprise au premier rang mondial !

L’apostolat par l’exemple

Employé ou patron, cent fois sur le métier il faut remettre l’ouvrage de notre progrès personnel, naturel et spirituel, et développer nos talents (souvenons-nous de la parabole…). Cet effort pour nous corriger de nos défauts – qui n’en a pas ? – sera aussi visible de nos collègues que nos qualités de chrétien : droiture, persévérance dans le devoir d’état et sens du service, charité par le souci du bien commun et attention à chacun, notamment les plus pauvres, défavorisés ou malheureux, avec le sourire que nous afficherons souvent ! Ce sourire doit être le reflet de notre âme, remplie de la grâce de Dieu.

« La première des conditions de travail, c’est le sourire du chef. Garder le sourire en toutes circonstances, c’est difficile quand, à la fatigue, s’ajoute l’inquiétude, les soucis, les ennuis. Rester détendu et bienveillant est pourtant nécessaire : la figure que le chef fait dans l’épreuve conditionne l’attitude de ses salariés.»6

Ces attitudes et ces sourires seront notre premier et plus efficace apostolat au travail ! Ils rendront possibles, pour quelques-uns, des discussions plus approfondies, des questions ou des conseils. Les grandes fêtes et les évènements familiaux, heureux ou tristes, qui frappent ceux que nous côtoyons et nous-mêmes, seront alors souvent des occasions d’aller plus loin de manière personnalisée et avec la confiance de notre interlocuteur.

 

Hervé Lepère