Le pardon vu par les saints

Même si votre prochain commet un acte que vous réprouvez, ne le jugez pas, cherchez-lui une excuse. Pardonnez-lui au moins l’intention si l’acte vous paraît inexcusable.

Saint Bernard

 

Mon Seigneur Jésus, faites-moi la grâce de partager vos humiliations, vos abaissements, avec amour et bonheur. Moi, je les mérite ; vous les avez soufferts sans les mériter, et dans quel excès pour l’amour de moi !

Charles de Foucauld

 

C’est la chose la plus révoltante du monde que, quand Dieu, notre Créateur, souffre tant d’injures de la part de ses créatures au-dedans de lui-même, nous soyons nous-mêmes sensibles parfois à une parole dite en notre absence, et peut-être sans mauvaise intention.

C’est vraiment une grande humilité de se taire, lorsqu’on se voit condamné sans motif ; car on marche bien alors sur les traces de Notre-Seigneur.

Vous cherchez, dites-vous, à vous unir étroitement à Dieu ; vous désirez suivre les conseils du Christ qui a été chargé d’injures et faux témoignages, et vous voulez ne souffrir aucune atteinte dans votre honneur ou votre réputation ! Vous n’arriverez pas à vous rencontrer, car les chemins sont différents.

Sainte Thérèse d’Avila 

 

 

 

Raconter des histoires…

                      Il est des personnes qui ont un don inné pour raconter des histoires… qu’elles soient conteuses professionnelles, ou simplement père ou mère de famille à l’imagination débordante.

Alors, si cet après-midi, nous nous retrouvions comme à la veillée, au coin du feu, dans le salon, confortablement installés pour écouter de toutes nos oreilles, le conteur du jour invité pour l’occasion ! Il va nous emmener dans des pays lointains, nous promener dans des lieux mystérieux, nous balader au gré de ses fantaisies.

Quelles situations cocasses ou dramatiques vont sortir de son imagination créative, quels dangers insurmontables le héros devra-t-il vaincre, quel monstre ténébreux va-t-il dompter ?

Avec force détails, rebondissements, descriptions époustouflantes, il est à penser que les héros, braves et fiers, humains mais incorruptibles, sauveront l’honneur, et déjoueront les multiples pièges de l’ennemi, vil et cruel. Et tout ceci, grâce à leur bravoure et à l’ardeur de leur foi !

De quoi donner l’envie aux plus jeunes, de devenir, eux aussi, d’intrépides héros du Bien, ou dans leurs vieux jours, des conteurs passionnés.

 

 

L’anxiété chez l’enfant

           L’anxiété chez l’enfant est un trouble qui peut apparaître dans des situations anxiogènes comme celle que nous vivons actuellement avec le confinement et la modification des comportements familiaux et sociaux que cela entraîne.

L’anxiété est un symptôme normal et touche toutes les étapes de l’enfance et même les tout-petits qui peuvent aussi être touchés.

Il n’est donc pas toujours facile de faire la différence entre anxiété normale et anxiété excessive et quelle approche adopter en tant que parent.

Il existe chez l’enfant une anxiété normale en fonction des différentes phases de développement. Par exemple, de 0 à 6 mois, l’enfant est anxieux lors de bruits forts, de rapprochements soudains avec d’autres personnes ; de 6 mois à 1 an, il est normal pour l’enfant d’être anxieux devant une hauteur ou une profondeur, devant des personnes ou des objets inconnus ; de 1 à 2 ans, c’est face à des choses provenant de la nature, comme une tempête ou une grosse vague ; de 2 à 4 ans, c’est à l’idée de toucher un animal ou à la vue du sang ; de 4 à 6 ans, c’est à l’idée de dormir dans le noir ou si l’on change quelque chose au niveau de son corps, comme une coupe de cheveux ou aller chez le médecin. Entre 6 et 12 ans, c’est à l’idée d’être jugé par ses semblables : entre alors la peur de l’échec. A cet âge, un enfant commence à anticiper les évènements négatifs, comme savoir ce qu’il devrait faire en cas de séparation de ses parents.

Le jeune de 12 à 18 ans, continue à être anxieux à l’idée d’être jugé par ses semblables mais à présent c’est encore plus par l’autre sexe et aussi face à des dangers qui n’ont plus rien à voir avec l’enfant, comme une guerre.

Mais quand parle-t-on de troubles anxieux chez l’enfant ?

 On parle d’anxiété excessive si l’enfant est constamment anxieux dès son plus jeune âge et que dans certaines situations, il ne peut pas garder le contrôle de la situation : il se met à pleurer et cherche la sécurité près de ses parents, ou bien il part se cacher quelque part ; ou bien encore il présente des crises d’agitation avec de l’insomnie.

On parle de troubles anxieux chez l’enfant si les symptômes persistent longuement :

¨ lorsqu’il éprouve un niveau d’anxiété constant et même de panique,

¨ lorsqu’il manifeste un comportement d’évitement (refus de manger ou de voir quelqu’un),

¨ lorsqu’il est constamment tendu et nerveux,

¨ lorsqu’il présente une fatigue anormale, un épuisement,

¨ lorsqu’il n’arrive plus à accomplir des tâches habituelles,

¨ lorsqu’il présente des crampes, des troubles du sommeil, des douleurs abdominales et des troubles digestifs comme la boulimie ou l’anorexie,

¨ lorsqu’il réagit souvent de façon colérique,

¨ et lorsqu’il cherche l’apaisement dans son entourage.

L’anxiété excessive chez l’enfant touche donc tous les domaines de la vie.

Comment traiter cette anxiété ?

           Les parents doivent d’abord comprendre que telle modification du comportement de leur enfant peut exprimer un trouble anxieux. Il s’agit donc d’abord d’identifier le trouble. Il faut également que les parents aient une conduite protectrice et rassurante pour l’enfant ; il ne s’agit pas de gronder ou de punir un enfant qui enfreint certaines règles (colère, agitation, désobéissance) mais au contraire lui parler, le rassurer et lui expliquer les situations. Si le trouble persiste ou s’accentue de façon anormale, il faut alors prendre conseil auprès d’un professionnel de santé. L’usage de l’homéopathie ou de la phytothérapie peut aussi être utile dans des états d’anxiété modérés.

  Pour terminer cette étude, l’anxiété chez l’enfant est un trouble fréquent, d’autant plus fréquent que l’ambiance de la société émet des signaux d’inquiétude et que les parents relaient à l’intérieur de leur famille cette inquiétude sociale : c’est le cas actuellement avec le confinement, la présence d’une maladie qui s’avère être bénigne dans plus de 90% des cas mais dont l’amplification médiatique induit de véritables terreurs. Il s’agit donc pour les parents de conserver les comportements normaux et humains au sein de la famille, avec bien sûr des gestes d’hygiène élémentaire mais sans créer de clivages ni de mise à l’écart, excepté lorsque des éléments de la famille présentent des symptômes de maladie infectieuse et contagieuse. Il faut aussi éviter absolument que l’enfant écoute les informations anxiogènes données par les médias ; les parents ne diront que ce qui est nécessaire et apprendront à l’enfant à relativiser ce qu’il a pu apprendre par ailleurs. Le comportement des parents et leur sérénité seront très importants pour une première approche de guérison.

 

Dr N. Rémy

 

Le pardon et l’humilité

Nous ne sommes pas vrais chrétiens si nous n’embrassons et chérissons tendrement les moqueries dont on nous chargera.

Saint Vincent de Paul

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Jésus bafoué, humilité

Jésus souffre en silence.

Le silence et l’humilité proviennent de l’amour.

Seule une personne humble est sereine.

Père Kolbe

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Ne cesse pas, cependant, de respecter et d’aimer ceux qui te contrarient, réponds-leur et traite-les avec douceur.

Saint Jean Bosco

 

La charpente

           En espérant vous avoir permis une meilleure compréhension de la maçonnerie d’une maison ancienne, nous allons traiter de la charpente, puis de la couverture la prochaine fois.

           C’est un point très important à surveiller, d’autant que cachée aux regards, la charpente n’est pas vue au quotidien. Pourtant elle nécessite une visite annuelle afin d’éviter de grosses réparations.

  Les charpentes anciennes étaient conçues pour durer des centaines d’années, c’est le cas si elles ont été bien suivies. En cœur de chêne ou de châtaignier, qui a la propriété de dégager une odeur repoussant les insectes, les bois étaient séchés longtemps à l’air.

  Le sapin n’était pas utilisé (sauf dans les pays de montagne). Les pièces de charpente étaient prises dans un tronc d’arbre, écorcé et équarri à l’herminette, pour garder le maximum de sa section. L’aubier (c’est-à-dire la partie périphérique du bois, assez tendre) était éliminé.

  Aujourd’hui les bois sont coupés de façon industrielle sans tenir compte des fibres et de la texture…

Certains charpentiers de marine qui maîtrisaient parfaitement le cintrage des bois, ont réalisé de magnifiques voutes dans des églises ou chapelles.

Un très bel exemple est celui de l’église Sainte Catherine à Honfleur (Calvados).

L’assemblage de la charpente se nomme la ferme, sa forme de base est le triangle, formé de deux arbalétriers suivant la pente de la toiture, et d’un entrait qui les relie à leur base.

Les arbalétriers supportent le poids de la couverture, qu’ils transmettent aux murs, tandis que l’entrait (appelé aussi tirant) les empêche de s’écarter vers l’extérieur du bâtiment.

  A l’intersection des deux arbalétriers se trouve souvent un « poinçon », pièce de bois verticale pour faciliter les assemblages.

  Avec le temps, l’assemblage de la charpente a comporté des ajouts, s’est compliqué selon le type d’architecture recherché. Ainsi s’est fait l’ajout de pannes horizontales pour la soulager. Sur ces pannes viennent se poser des chevrons, sur lesquels la couverture sera fixée.

Il est donc important de vérifier que les assemblages ne soient pas disjoints ou fléchis, et que les bois ne soient pas habités par des insectes xylophages (capricornes, vrillettes, termites) ou des champignons (mérule) qui s’attaquent en priorité aux bois abimés par l’humidité.

           C’est pourquoi la couverture doit être contrôlée afin d’éviter le risque de pourrissement.

  De même, il faut savoir que toute modification de charpente pour rendre les combles habitables, est susceptible de désordres importants ultérieurement car un déséquilibre peut se créer et les poussées sur les murs risquent d’être trop fortes, entraînant leur écartement… D’où l’intérêt d’un charpentier vraiment compétent avant d’envisager d’aménager vos combles.

  Un tirant métallique ancré dans les arbalétriers rigidifiera la charpente lorsqu’on aménage les combles pour en faire des chambres. Cela permet de compenser la charge supplémentaire de planchers et cloisons sur les entraits qui risque de les déformer et entraîner une trop grande poussée sur les murs.

  Il faut aussi vérifier la ventilation des combles. Actuellement la politique gouvernementale est à la recherche du moindre courant d’air et préconise de tout isoler et calfeutrer. Or la ventilation d’une maison est nécessaire pour éviter le pourrissement des murs en bois. Celle de la charpente aussi. Certains greniers avaient autrefois, de petites ouvertures dans les murs, de type « meurtrière » pour cela.

  Actuellement sur la couverture des chatières de ventilation sont disposées dans ce but.

  Si votre charpente faite dans les règles de l’art, a été bien suivie et « non bricolée », elle traversera les années ou siècles sans histoire. Si vous avez la chance d’en posséder une ancienne, vous admirerez le travail des anciens et le respecterez.

                    Jeanne de Thuringe