Gâteau d’Eve

Ingrédients pour environ 6 personnes :

– 10 pommes

· Pour la pâte :

– 60 g de farine

– 100 g de sucre

– 60 g de lait

– 50 g d’huile de tournesol

– 1/2 sachet de levure chimique

· Pour le gratin :

– 50 g de beurre

– 80 g de sucre

– 1 œuf

– Amandes effilées

Préparation :

– Couper les pommes en morceaux dans un plat à gratin.

– Y mettre la pâte (60 g farine, 100 g de sucre, 60 g de lait, 50 g d’huile et 1/2 sachet de levure)

– Faire cuire au four à 200°C pendant 20 minutes.

– Puis ajouter le gratin (50 g de beurre, 80 g de sucre, 1 œuf).

– Saupoudrer le plat avec les amandes effilées.

– Faire cuire à nouveau au four à 200°C pendant 15 minutes.

Les oligo-éléments (suite) Les angines

En cette période de changement de saison, il y a une pathologie qui réapparaît dans les cabinets de consultation : ce sont les angines ou les pharyngites.

Après avoir traité d’une manière générale les infections ORL, il me paraît intéressant de revenir sur ce problème particulier qui ne manquera pas de se manifester dans les familles justement dans cette nouvelle saison où le froid et l’humidité se retrouvent partout.

L’angine est une inflammation ou infection pharyngo-amygdalienne par agression loco régionale, virale et/ou bactérienne, ou évoluant dans le cadre d’une affection générale.  Malgré l’intérêt et la nécessité de l’antibiothérapie dans les formes bactériennes, l’oligothérapie peut jouer un rôle important dans le traitement et la prévention des angines, du moins dans certaines de leurs formes.

Petit rappel :

Les angines se présentent sous plusieurs formes :

1) Les angines érythémateuses ou érythémato-pultacées (angine rouge avec points blancs) :

Elles sont dues à la fois aux bactéries et aux virus.

Les angines bactériennes ont des formes souvent aiguës, avec de la fièvre, un mal de gorge intense, une adénopathie (ganglion) au niveau du cou ; il faut rechercher un streptocoque par un test (Strepta Test).

Les angines virales se présentent avec un cortège d’autres signes : nez bouché ou écoulement nasal avec une inflammation plus diffuse et souvent dans un contexte d’épidémie.

2) Les angines pseudo-membraneuses :

 La Diphtérie (ou Croup) : c’est une maladie qu’on ne retrouve plus beaucoup dans nos pays en raison de la vaccination mais qui était fréquente autrefois.

La Mononucléole infectieuse :  maladie virale qui se voit encore fréquemment avec des inflammatoires marqués et des taches rouges à l’intérieur de la bouche, des adénopathies importantes et de la fièvre. Le diagnostic se fait par un test biologique : le MNI test.

3) Les angines ulcéra-nécrotiques :

Ce sont des angines très douloureuses caractérisées par la présence d’ulcérations au niveau des amygdales, soit bilatérales dans le cadre des hémopathies (maladie du sang), soit unilatérales : angine de Vincent ou chancre syphilitique.

4) Les angines vésiculeuses :

L’herpangine

L’angine herpétique

5) Le phlegmon de l’amygdale

C’est une collection abcédée au niveau de l’amygdale suite à une absence de traitement et un problème plus difficile à traiter, dont la solution est parfois chirurgicale.

Utilisation des Oligo-éléments :

1) Les angines bactériennes :

Cuivre-Or-Argent : une prise par jour pendant 1 mois, puis tous les deux jours pendant un à deux mois.

Cuivre : 3 prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : 1 à 2 prises par jour pendant dix jours.

2) Les angines virales :

Cuivre-Or-Argent : même posologie que ci-dessus.

Cuivre : 3 prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : une prise par jour pendant dix jours.

3) La Mononucléose infectieuse :

Ce sont les mêmes oligo-élements utilisés et la même posologie sauf pour le bismuth (2 prises par jour)

4) Les angines herpétiques :

Cuivre-Or-Argent : une prise par jour pendant un mois.

Cuivre : deux prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : une prise par jour pendant sept à dix jours.

Pour conclure, les oligo-éléments peuvent jouer un rôle important et parfois décisif dans la sédation des signes inflammatoires et infectieux de la période aigüe, la prévention de l’asthénie, la prévention des récidives mais ils ne sauraient se substituer au traitement antibiotique surtout dans les angines streptococciques.

Dr Rémy

Quel idéal pour nos enfants ?

C’est le mois où l’on commence à parler orientation ou Parcoursup.

– Je voudrais être chirurgien, parce que c’est le métier qui paye le mieux !

– Je préfère être fonctionnaire dans un bureau tranquille pour avoir du temps libre.

Hubert, le père de famille, renchérit : pourquoi pas banquier ou trader ? Il ne lui vient pas l’idée de considérer le « métier » de prêtre ou de religieux comme une possibilité d’avenir heureux pour ses enfants. Ni même d’autres métiers présumés moins brillants mais animés par des motivations plus nobles. Quel idéal veut-il leur donner pour la vie ?

Ton moteur sera là où est ton cœur

Le travail ne suffit pas à rendre l’homme heureux. « Tous nous possédons, au plus profond de notre être, une incomparable réserve d’énergie. Mais il nous faut une étoile polaire, vers laquelle nous puissions, même aux heures les plus sombres, diriger nos efforts. Sans cela, nous travaillons, nous peinons, nous endurons peut-être le plus torturant des martyres, celui qui consiste à patiner sur place ou à reculer aussitôt qu’on avance, pour n’aboutir à rien1

Notre but, celui que nous enseignons à nos enfants, sera bien sûr d’aller au ciel. Notre idéal premier sera de ressembler à Jésus-Christ, la voie, la vérité et la vie, et à Notre-Dame, sa sainte mère et notre mère. Un idéal humain n’a de valeur qu’autant qu’il nous rapproche de ce modèle divin.

L’éducation à l’idéal

Les saints et les héros de l’Histoire ou de notre famille ne sont pas des modèles parfaits du Christ, mais leurs exemples illustreront telle vertu ou tel comportement, ce qui rendra l’idéal plus concret.

« La fin de l’éducation est que l’enfant en vienne à préférer librement, et pour toujours, le Vrai au Faux, le Bien au Mal, le Juste à l’Injuste, le Beau au Laid, et Dieu à tout. (…) Dans cette éducation totale, faite de contrainte, de persuasion et surtout d’amour véritable, il y a la plus grande preuve de respect que nous puissions donner à nos enfants2.» C’est à la famille qu’il revient, avec l’aide de l’Église et de l’école, d’élever les enfants dans un esprit de courage et d’énergie ainsi orienté. Donnons-leur de l’enthousiasme pour leur idéal, il leur donnera des ailes.

L’éducation doit bien sûr s’adapter à chaque enfant, à son âge et son tempérament, mais il convient toujours de former le caractère et d’exercer aux vertus, c’est-à-dire à la prise d’autonomie qu’il faut donner progressivement.

Y a-t-il une hiérarchie des valeurs à transmettre3 ?

Pour Mgr Freppel4, il est certain que le respect de la vérité et les principes vrais sont à transmettre en priorité. Cette transmission comporte d’abord le contenu de la Foi qu’il faut connaître pour l’aimer. Elle se complète avec le souci de la vérité par l’étude et la saine curiosité, et la lutte attentive contre tout mensonge spécialement en famille.

Vient ensuite l’usage de la liberté qui doit s’apprendre avant les années critiques de l’adolescence et de l’âge étudiant. La liberté dépend >>> >>> de ce que nous aimons : il s’agit de choisir le Bien donc de l’aimer, de se détacher de l’esclavage des mauvaises habitudes, de l’oisiveté et de l’orgueil. La formation au jugement et à la volonté sont essentielles pour y réussir, et se réalisent au cours de l’entraînement à la liberté. Il faut trouver la ligne de crête, le juste équilibre entre deux tentations extrêmes. Soit mettre l’accent sur le règlement, la contrainte, les punitions et récompenses, ce qui fait rester au niveau du « dressage ». Il faut pourtant arriver à une adhésion intérieure progressive par rapport au règlement. C’est cette adhésion intérieure qui est source d’héroïsme et de sainteté chez les moines ou les soldats, pas l’obéissance forcée à la contrainte.

Soit, au contraire, imaginer que le vent de liberté un peu anarchique des jeunes passera tout seul et que les expériences de la vie suffiront à leur apprendre la vertu… C’est oublier la faiblesse humaine et l’attrait du mal, conséquences du péché originel. C’est oublier aussi les leçons de la psychologie concernant la nécessité d’un cadre et du rôle du père comme incarnation de l’autorité. L’enfant a besoin de bases solides, de guides et de rappels. Bref, ni rigorisme, ni laxisme ! Le rôle de nos foyers et des écoles est donc d’aider à former des caractères heureux et bien équilibrés, par l’apprentissage des vertus.

La famille, modèle d’idéal et de sainteté

L’exemple des parents, d’autant plus méritoire voire héroïque qu’il dure au cours des années, et l’éducation donnée par la famille sont des clés à la portée de chacun. Dans la famille, on peut enseigner facilement, avec le respect des personnes humaines, la pratique des vertus, l’apprentissage de la liberté, la formation du jugement et de la volonté, la solidarité familiale, le service de la société, et l’amour de la patrie et de l’Église. Le choix d’une école qui vit des mêmes principes et idéaux – la famille coopérant ouvertement avec l’école – sera un atout essentiel de la réussite de l’éducation. Si on ne peut trouver une telle école, alors la famille devra donner beaucoup plus de temps et d’attention pour former son enfant.

Il faut donc prendre et garder le bon cap. C’est le devoir, c’est le salut, c’est la volonté de Dieu. Aussi pouvons-nous prendre la route avec confiance, nous appuyant spécialement sur la grâce du mariage, et la pratique régulière des sacrements de pénitence et d’Eucharistie. Avec Dieu en nous, et tenant la main de Notre-Dame, nous marcherons sur les voies de la sainteté.

Hervé Lepère

1 Soyez des Hommes, F.A Vuillermet.

2 Abbé Berto, célèbre éducateur, en Mai 1968.

3 D’après l’AFS-Action Familiale et Scolaire, brochure « Former des hommes de caractère ».

4 Mgr Freppel (1827-1891), évêque d’Angers, député du Finistère, fondateur de l’Université Catholique de l’Ouest, soutien des Catholiques sociaux. 

 

La chevalerie

 

Les leçons imprégnées de républicanisme que nous avons reçues en Histoire nous ont appris à désigner l’âge d’or du Christianisme par le nom de « Moyen Age ». En d’autres temps, d’avant 1789, on parlait de la « Haute époque » et cette appellation manifestait l’estime que l’on vouait à ces siècles de chrétienté. Aujourd’hui encore, il suffit d’une once de sincérité pour être capable de s’exclamer en montrant du doigt les cathédrales : « Ils ne devaient pas être si moyens ces hommes qui nous ont légué par dizaines ces monuments qui constituent les plus beaux joyaux de notre patrimoine ! » Vive le bon sens ! Non, ils n’étaient pas « moyens ». Ils étaient tout simplement à la hauteur des œuvres qu’ils nous ont laissées, de même que nous-mêmes, nous serons jugés par nos descendants à l’aune de nos réalisations. Et l’on doit dire qu’un type humain de la plus belle espèce se laisse deviner à travers les chefs d’œuvre qu’une époque a produits. Honneur à cette société dont la munificence sut dresser ces vaisseaux de pierre à l’ombre desquels nous vivons encore.

Chaque période historique se retrouve dans un modèle humain qui le représente et dont elle est fière. Celui de la « haute époque » a façonné lentement « le chevalier » qui est aussi – sans étonnement – le plus chrétien, le plus parfait de tous ceux qui se sont succédé. Bien que les racines de la chevalerie précèdent l’ère chrétienne et qu’on doit les rechercher sur l’autre rive du Rhin, l’essor et l’apothéose du mouvement chevaleresque se fera pendant les siècles chrétiens et principalement en France. Ne posons surtout pas la question de savoir quand fut instituée la chevalerie. Si elle a germé en Germanie, nul ne l’a jamais décrétée. Elle est à la fois une sève et le fruit de cette sève, sève des sentiments les plus élevés qui existent dans le cœur humain, d’abord dans le paganisme lui-même, puis incomparablement purifiés et perfectionnés par le Christianisme. Cette lente montée vers un idéal humain finit par se traduire par certains gestes extérieurs comme la colée1, tant l’âme ressent le besoin d’exprimer corporellement ce qu’elle perçoit.

Insensiblement, génération après génération, et cette fois-ci dans un monde christianisé, cette quête se poursuit, quête de l’idéal humain. Ne pourrait-on objecter : mais depuis que Dieu s’est fait chair, on le connaît, cet idéal, c’est le Christ ! Et l’objection est sérieuse. On dira alors que le Verbe Incarné qui descend sur la terre pour vaincre le démon et sauver les âmes est vraiment le divin chevalier, le chevalier par excellence. Mais si la sainteté est devenue à jamais l’idéal vers lequel les hommes doivent tendre de toutes leurs forces, la chevalerie, l’esprit chevaleresque exprimera, à une époque donnée, dans des circonstances bien caractéristiques, comment s’incarnera la perfection chrétienne que l’on honore et que l’on recherche, l’éducation des enfants s’orientera naturellement dans ce sens. La complexité grandissante – et jusqu’à l’excès – des rites de l’adoubement s’explique par l’enthousiasme de manifester toute la portée, toute la beauté des vertus du chevalier.

Affaire seulement d’hommes et de nobles, dira-t-on peut-être ? Répondons à cela que l’entrée en chevalerie n’était pas seulement réservée aux nobles. Tous les nobles d’abord n’étaient pas chevaliers et tous les chevaliers n’étaient pas nobles. Répondons ensuite à l’exclusion des dames de la chevalerie en cherchant d’abord à nous défaire des ridicules canons de la compétition des sexes promus par la modernité. Si le Christ est le divin chevalier, la très Sainte Vierge Marie est sa Dame et la Dame de tous les chevaliers. Tant que l’amour courtois ne sera pas venu en galvauder le sens, les preux combattront pour l’amour de leur Dame, « Notre-Dame ». Et ils verront dans leurs dames, leurs mères, leurs épouses, leurs filles, celles en qui doivent spécialement s’incarner les vertus de Marie. Voilà comment les femmes participent grandement de l’esprit chevaleresque, en sont les inspiratrices et dans quel esprit elles éduquent leurs enfants. Et voilà encore comment tout un peuple se trouve merveilleusement ennobli par cet idéal humain, chrétien qui porte toute une société.

Mais ne faut-il pas, en soupirant, se résigner et tourner la page car les temps de la chevalerie sont derrière nous ? Répondons encore en disant que si la nature humaine et si le Christianisme ne changent pas, alors l’idéal humain et chrétien ne doit pas non plus être modifié. Le chevalier est de tous les temps, l’esprit chevaleresque demeure le plus bel esprit qu’on puisse désirer. Laissons de côté ce qui n’est pas de l’essence de la chevalerie et qui peut disparaître, attachons-nous à ce qui est intemporel et qui doit être encore et toujours cultivé : virilité, pureté, générosité, franchise, protection des plus faibles, défense de l’Église, amour de la très Sainte Vierge Marie.

Cette race de chevaliers ne sortira pas des canapés, des téléphones portables et de la vie facile. Si elle surgit, par la grâce de Dieu, elle nous reviendra de la terre et de l’effort, de l’exemple et du travail d’un Christianisme fervent et sans compromissions. On peut être chevalier au temps de la modernité mais on ne peut être un chevalier moderne.

 

Dans le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie

 

R.P. Joseph