O nuit brillante

Abbé Joseph Bové

1879 à Sales (CH) – 1951 à Clarens (CH)

Refrain :

O nuit brillante
Nuit de vive splendeur
Ta lumière éclatante
Fait le jour dans mon cœur

 

Etoiles, étoiles
Resplendissez sur Lui
Un Dieu, sous d’humbles voiles
Vient à nous cette nuit

 

Merveille, merveille
Qu’entend-on dans les airs ?
Debout, qu’on se réveille !
En ce joyeux concert

 

Louanges, Louanges

Gloire au plus haut des cieux

Chantons avec les anges

Paix sur terre en tous lieux

Ô Nuit Brillante • Traditional, arranged by Joseph Bovet, L’Accroche-Choeur, ensemble vocal Fribourg

 

 

 

 

Sablés de Noël

Les préparatifs gourmands de Noël… du bon temps sauf… pour les mamans très occupées avec la maison à faire tourner et le soin des tout-petits…

Pour les mamans « super organisées », les sablés de Noël sont l’occasion de révéler leurs talents (comme les exemples sur la photo ci-contre).

Pour les autres, l’une de nos lectrices nous livre l’astuce suivante :

 

« … J’étale ma pâte sur du papier sulfurisé, je la fais cuire, et à la sortie du four, je la coupe en carrés (ou en losanges), la pâte est encore molle, c’est donc facile.

Cela me délivre du temps passé à utiliser les emporte-pièces … »

 

Tout aussi bons, les sablés… et vous les apprêterez dans un plat aux couleurs vertes et rouges de Noël…

Avec tous nos remerciements.

 

Chercher le Beau

Chère Bertille,

 

J’aimerais, dans cette lettre, échanger avec toi sur le Beau. Dans un monde où l’immoralité, la laideur se répandent, nous devons réagir par le Bien, le Beau, les vertus chrétiennes. Comme nous aimons nous entourer de bons amis, goûter de bons mets, il faut savoir s’entourer de belles choses, développer le goût du beau, de l’art, de la créativité, éveiller nos sens à ces belles choses et les éveiller chez les autres.

Le Beau, c’est « la splendeur de la perfection », il s’impose à nous. Il est objectif et non subjectif, comme on veut nous le faire croire de plus en plus. C’est donc notre goût que nous devons perfectionner pour qu’il sache goûter les belles choses. C’est comme le vin : la première fois que nous en buvons, nous ne pouvons pas dire qu’il est bon. Il faut en goûter plusieurs pour savoir les apprécier, les différencier. « On sait que le goût se perfectionne, comme nous perfectionnons notre jugement, en étendant nos connaissances, en donnant la plus grande attention à notre objet, et en nous exerçant souvent »1.

Le Beau est une part de la perfection de Dieu, un petit bout du Ciel sur la terre. Il doit nous rapprocher de Dieu et élever nos âmes : « une âme qui s’élève, élève le monde ». En goûtant le Beau, forcément nous voudrions le faire découvrir aux autres. Une belle chose, comme une bonne nouvelle, nous avons besoin de la partager avec d’autres. Par le Beau, les âmes peuvent se rapprocher de Dieu, l’atteindre et augmenter en elles leur propre perfectionnement.

Il faut donc s’éduquer soi-même au Beau pour pouvoir ensuite éduquer les autres, tes futurs enfants, la société… Pour commencer, admirons la nature qui nous entoure, ce chef d’œuvre de Dieu. La contemplation de la nature formera ton goût du beau. « Les œuvres de l’art doivent imiter les œuvres de la nature. Car si le maître dans un art quelconque faisait un ouvrage, le disciple qui serait à son école devrait regarder comment il s’y prend, afin de pouvoir l’imiter ensuite. Ainsi, dans ce qu’elle fait, l’intelligence humaine a besoin de s’instruire au spectacle de la nature, pour l’imiter dans ses propres ouvrages. »2

Ensuite, aimons à visiter les villes, les monuments, les musées qui mettent en valeur les belles créations de notre société, notre patrimoine. S’intéresser à l’histoire de l’art est une très bonne chose, pour situer l’objet dans une époque. Les articles de Jeanne de Thuringe dans cette revue permettent d’avoir les rudiments de l’histoire de l’Art et donnent envie d’aller plus loin.

Il ne faut pas seulement visiter de belles choses, il faut aussi aimer s’entourer de beaux objets, vivre dans un bel environnement, essayer de créer du Beau avec les talents que Dieu nous a donnés. Tout ce que tu auras vu, contemplé, admiré va nourrir ton imagination, développer ta créativité. Cela te deviendra aisé d’aménager et de décorer ton intérieur, d’y créer ton havre de paix, où tu aimeras venir te ressourcer. Cherche aussi à écouter de la belle musique. La musique a une origine sacrée qui rappelle l’harmonie qu’il y a au Paradis. La musique est un moyen de communication des anges. C’est ainsi qu’ils ont annoncé aux bergers la naissance de l’Enfant-Dieu. Le diable au contraire s’efforce de faire taire la vraie musique, ou suscite des accords qui n’ont plus rien à voir avec de la musique.

Ma chère Bertille, je ne peux que t’encourager à chercher le Beau dans ton entourage et le Beau étant toujours lié au Bien, il te tirera vers Dieu, le Bien suprême.

 Je t’embrasse bien affectueusement.

Anne 

1 L’idée du Beau dans la philosophie de saint Thomas d’Aquin, P. Vallet, page 24

2 Id, page 295

 

O Beauté Infinie

Dans la lumière blonde d’un matin de septembre, lorsque la brume s’accroche encore au fond des vallons comme un léger voile de coton,

Comment ne pas vous voir O Beauté Infinie ?

 

Dans la clarté d’un ciel de fin d’été, lorsque les constellations sont si nettes qu’il est très aisé de les retrouver sur ce bleu nuit qui clôt de velours la journée et nous donne cette grande paix du soir,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans la simplicité et la blancheur de l’hostie que le prêtre à la Consécration, élève à notre vénération, offrande pour notre salut, de Celui qui s’est fait péché sur la Croix, et se redonne ainsi mystérieusement jusqu’à la fin des temps,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans la bonté toute simple et lumineuse d’un sourire qui réchauffe le cœur, d’un conseil qui nous éclaire et nous fait grandir, d’un pardon spontané effaçant toute la peine, et permettant de repartir meilleur,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans la victoire, avec Votre grâce, d’un effort qui nous a coûté, d’un détachement qu’il fallait faire, d’un acte d’abandon, alors que nous voulons bien trop humainement tout maîtriser, tout mener à notre guise,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans toutes nos journées jalonnées de joies, de peines, d’épreuves, contrariétés et sécheresses, Vous êtes sans cesse présent. Pourtant nous vous devinons si peu alors que Votre Amour nous accompagne sans cesse et veille sur nous avec tant de tendresse.

 

Que nous sachions vous voir de plus en plus pour grandir dans votre amour, afin de Vous contempler éternellement, Ô Beauté Infinie.

 

                Jeanne de Thuringe

 

Sainte Marie, mère de Dieu

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

 

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« Quelle est celle-ci qui s’avance, comme l’aurore naissante, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? » chante Salomon dans le Cantique des Cantiques.

Bien avant votre naissance, ô ma mère, les Ecritures chantaient vos louanges ! Sainte Marie ! ce qui est saint, c’est ce qui est consacré, réservé au culte divin. Et vous êtes la sainteté même, ô Marie, justement parce que vous êtes la mère de Dieu. Vous êtes le tabernacle du Très-Haut, le calice réservé par le Créateur pour recevoir Jésus avec son corps, son sang, son âme et sa divinité. Vous n’existez que pour être la mère de Dieu, du Sauveur. Le Seigneur vous a prévenue en bénédictions de douceur, il a posé sur votre tête une couronne de pierres précieuses, dit le psaume 20. C’est là toute votre raison d’être, vous avez été créée, comblée de grâces et bénie du Seigneur dans cet unique but : la rédemption, le salut des âmes.

Vous êtes la mère du Christ, vous êtes donc la mère de l’Eglise, la mère de l’humanité (c’est-à dire de tous les hommes), rachetée par Notre-Seigneur au prix de son sang ! Eve a été créée pour perpétuer le genre humain : usant mal de la liberté que le Bon Dieu lui a donnée, avec la vie terrestre elle nous a transmis la tache originelle qui nous a coupés du Ciel. Et vous, ô Marie, par votre oui à l’ange, vous avez engendré les hommes à la vie surnaturelle, vous nous avez rendu notre Père ! Quel bonheur dans le Ciel, et pour l’univers tout entier, dans ce « Fiat » de Notre-Dame ! « Toi, la gloire de Jérusalem, toi la joie d’Israël », chante encore le Cantique des Cantiques ! Marie répond à l’ange : « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ». Et à cet instant elle devient la mère de Dieu !

Me voici à vos genoux, Sainte Marie, mère de Dieu ! Après avoir chanté vos louanges, ô Très Sainte Vierge, au commencement du « Je vous salue, Marie », je commence cette deuxième partie en vous invoquant : mère de Dieu ! Quel titre de gloire ! Mère du Tout-Puissant, et par conséquent mère toute-puissante ! Que peut refuser un enfant parfait à sa maman ? Avant de vous adresser d’humbles supplications, je veux encore une fois vous honorer de tout mon cœur, ô ma Souveraine. Avec l’aide des saints anges et de toute la cour céleste, je vous remercie d’avoir répondu avec tant d’amour à la mission >>> >>> à laquelle le Bon Dieu vous destinait, et qui vous a valu d’être couronnée reine des cieux. Grâce à vous, le Ciel nous est ouvert, non pas comme à des étrangers que l’on recueille, mais comme à des enfants de Dieu et frères de Notre-Seigneur, pour jouir sans fin de la gloire et du bonheur éternel. Je veux être digne d’une telle mère et de tant de faveurs, en m’appliquant chaque jour avec ardeur à mon devoir d’état, comme vous, par amour pour vous. Jésus, Marie, je vous aime, faites que je vous aime chaque jour davantage !

 

Germaine Thionville