Vive le pain ! Bien le consommer, bien le conserver.

 

Un petit conseil en préambule, évitez de consommer du pain lorsqu’il est encore chaud. Le pain chaud est délicieux, mais la fermentation du levain dans le pain se poursuit dans l’estomac et gêne la digestion.

Les pains qui se conservent le mieux sont les « gros pains ». Pour résister au temps, la meilleure des conservations reste la boîte à pain.

A défaut, placez le pain dans un torchon, ou dans un sac en tissu (coton ou lin), ce qui permettra de réguler l’humidité pour éviter la condensation de l’air et l’humidification du pain. Vous pouvez aussi utiliser un sac en papier qui rendra le pain plus croquant.

Pas de pain au réfrigérateur, c’est un milieu beaucoup trop humide. En revanche, la congélation est tout à fait possible en protégeant l’habitacle des miettes (sac en papier). Et pour la décongélation : un tour dans le four (15 minutes suffisent, four entre 150 et 180°C).

On ne jette jamais du pain rassis ! On l’utilise en tant que croûtons (pour la soupe), pain grillé, en chapelure ou en base pour les gratins de viande et/ou de légumes. Ou pour des pommes au four (tartines de pain rassis beurrées avec pommes évidées et sucrées posées sur le pain, 30 minutes de cuisson à 180°C : un vrai régal !).

 

N’hésitez surtout pas à partager vos astuces en écrivant au journal !

 

Le discernement

Faire son devoir d’état, la chose la plus banale mais la plus utile, la plus évidente mais la plus méritante, la plus simple mais la plus difficile, la plus facile à dire mais la plus dure à faire. Pour faire son devoir d’état, encore faut-il le connaître et là est la première et parfois la principale difficulté.

Identifier, choisir, discerner, telle est la première phase indispensable à la réalisation de notre devoir d’état. A tout instant de la journée, une multitude de choix, de possibilités s’offrent à moi et face à cela, je dois identifier laquelle est mon devoir. De la même façon, de grandes décisions ponctuent mon année et quelques très grandes décisions ponctuent ma vie. Et je n’ai le choix que de choisir et pour bien choisir, je dois discerner.

 

Qu’est-ce que discerner ?

Discerner, c’est distinguer, séparer, classer, évaluer le rapport entre les choses, entre l’accessoire et l’essentiel pour choisir la meilleure option qui s’offre à moi. Discerner, c’est, selon François Bert : « l’art de donner aux choses la portée qu’elles méritent ». Que cet art est utile de nos jours où nous sommes sur-sollicités par toutes sortes de distractions, d’informations, de communications, de sensations sur la base desquelles nous devons régler notre devoir et parfois celui de ceux dont on a la charge.

 

Alors comment parvenir à discerner ? Dans son livre Le discernement à l’usage de ceux qui croient qu’être intelligent suffit pour décider, François Bert nous donne quelques clefs :

Discerner ne peut se faire que dans le calme et même dans le silence. Le silence permet à l’intelligence d’écouter, d’observer et de capter les informations que lui livrent les sens et de prendre le temps de les classer et de les analyser. Ce silence intérieur, cette disposition d’esprit à l’observation et à l’écoute sont indispensables au discernement qui est de « l’écoute accumulée jusqu’à l’évidence ».

Une fois que je suis dans les dispositions d’analyse, sur quoi va porter mon analyse ? Sur mes plans théoriques, sur ce que me renvoie mon imagination ? Non, elle devra porter sur le contexte, sur l’ensemble des circonstances et des intentions qui accompagnent les faits. Cela seul est la matière de mon discernement, et sur cette base seulement, je serai capable de donner aux choses la portée qu’elles méritent et ainsi, de décider, de choisir en fonction. D’éviter l’écueil des fantasmes ou du raisonnement abstrait pour baser mon analyse sur l’observation du réel.

 

Cela peut et même doit parfois prendre du temps, pour arriver jusqu’à l’évidence. En particulier dans les situations complexes. Mais avec un peu d’habitude, pour la plupart des situations quotidiennes, cela deviendra un réflexe et permettra de discerner rapidement où est mon devoir d’état. Reste encore à accomplir ce devoir, mais cela est maintenant du ressort de la volonté qui peut s’entraîner elle aussi.

Et n’oublions jamais d’invoquer le Saint-Esprit qui, au point de vue surnaturel, sera d’une grande aide pour éclairer notre intelligence et atteindre cette évidence qui nous procurera la tranquillité de l’âme.

Antoine

 

Ecrire des icônes :plus qu’un art, une science

Souvent considérées à tort comme un patrimoine propre aux orthodoxes, les icônes suscitent de nombreuses interrogations, raison pour laquelle le travail de l’iconographe, souvent appelé « peintre d’icône », est particulièrement méconnu. Pour autant, l’art c’est-à-dire la technique de l’icône, bien antérieure au schisme de Michel Cérulaire, est un patrimoine commun à l’Eglise universelle. Le terme « icône » vient du grec eikon, désignant l’image. En latin, son équivalent est imago. Avec le temps, le terme icône fut réservé à une production artistique particulière et désigne une image qui, plus que pieuse ou religieuse, est une image sacrée.

 

Aux origines des icônes 

Le judaïsme est connu pour son iconoclasme. Interdiction formelle est faite de représenter Dieu, toute représentation divine étant de fait assimilée à une idole païenne. Le rapport à l’image change dès les premiers temps du christianisme. Dieu s’étant incarné, Il a pris forme humaine. Il est donc désormais possible de le représenter sous les traits du Christ. Pour autant, il ne s’agit pas de le représenter à la manière des dieux antiques, des idoles antiques. C’est la raison pour laquelle, après que le Concile de Nicée (787) ait définitivement condamné l’iconoclasme, celles-ci sont rapidement codifiées pour éviter tout glissement.

Tandis que la pratique picturale est l’œuvre de l’artisan, la validation du thème de l’icône et de ses composantes relève du théologien. Chaque détail jusqu’à la couleur des vêtements reçoit un sens particulier qu’il s’agit de respecter afin de révéler au mieux le mystère caché d’un épisode biblique ou d’un personnage. L’icône est un traité de théologie en image, raison pour laquelle l’icono-graphe (graphein signifie écrire en grec) préfère dire qu’il « écrit une icône » et qu’il ne la peint pas. Cela requiert autant de connaissances théologiques que de savoir-faire pratique. Ecrire une icône est une autre manière, très concrète, de contempler la vérité en la traduisant dans le langage de l’image. L’évangéliste saint Luc lui-même est considéré comme le premier iconographe puisque la tradition lui attribue le premier portrait de la Vierge Marie.

 

L’esthétique de l’icône 

Le fond est donc théologique, mais qu’en est-il de la forme ? On dit souvent que les icônes ne sont pas réalistes. C’est faux ! L’icône n’est pas un art abstrait, elle reproduit en tout point la réalité mais en la codifiant. En cela elle est d’ailleurs héritière des codes esthétiques antiques notamment en matière de drapés. Ces conventions formelles sont toutefois reprises en les rigidifiant. Pourquoi ? Pour parler à l’âme plus qu’aux sens. Les formes rondes sont douces, elles parlent plus à la sensibilité. Or l’icône vise l’âme par le biais des sens. Son but n’est pas de plaire aux sens mais de parler à l’âme.

 

Vient ensuite la question de la perspective inversée. Il est vrai qu’un œil qui n’y est pas habitué sera évidemment déconcerté par les représentations architecturales en perspective inversée. Depuis le XVIe siècle et « l’invention de la perspective », les tableaux sont représentés en >>>  >>>  profondeur, de la même manière qu’un œil humain perçoit le monde extérieur. Cela implique de placer un point de fuite dans l’image. Or, dans les icônes, le point de fuite n’est pas dans l’image, il est hors de l’image, précisément en nous. Le mystère retranscrit sur la planche rayonne et se déverse en celui qui la regarde, raison pour laquelle on parle de perspective inversée. L’icône permet par excellence la contemplation.

Le respect dû aux icônes 

L’icône n’est pas une simple image pieuse, pas plus qu’une simple pratique artistique. Elle vise à rendre présent le saint sur la planche. Le traitement pictural des visages lui-même rend sensible cette « apparition » du saint : après avoir tracé les traits, l’iconographe pose une première couche de couleur verdâtre, le proplasme. C’est la couleur des ombres, également celle du cadavre. Puis progressivement il ajoute des plages de couleurs jaunes et des lumières blanches qui lui font prendre vie. Une fois que le regard est placé, le personnage est sur la planche. Certains iconographes ont d’ailleurs l’habitude de parler à leur icône. On dit même qu’au fond, c’est le saint lui-même qui est l’iconographe et l’iconographe le pinceau qui se laisse guider. Evidemment, cela n’est vrai que pour les véritables icônes, pas pour les contrefaçons commercialisées y compris en Russie et qui ne sont que de simples images collées sur une planche.

 

Enfin, l’icône n’est pas bénie, elle est consacrée. C’est cette consécration qui rend le saint présent, à travers son image. Raison pour laquelle il ne faut pas manquer de saluer les icônes lorsque vous passez devant elles. Elles sont également consacrées pour faire des miracles. Certaines icônes, comme celle de Notre-Dame du Perpétuel Secours, sont par ailleurs qualifiées de « miraculeuses ». De même, l’icône de la Mère de Dieu du Signe, portée en procession par les habitants de Novgorod au XIIe siècle, protégea la ville d’un siège dans le cadre de la querelle opposant les novgorodiens à leurs voisins souzdaliens.

 

Conclusion 

L’icône est donc l’image sainte par excellence, le meilleur vecteur visuel pour contempler la Vérité divine. Pour autant elle ne rend pas caduques les autres formes d’art religieux, loin de là. Chaque époque connaît sa sensibilité artistique et finalement l’artiste exprime avec son propre style le Beau qu’il contemple, à sa manière. C’est un peu comme en musique : il y a le grégorien, musique sacrée par excellence. Cela ne rend pas laide ni mauvaise la musique classique, ni les cantiques populaires chantés à la sortie des messes. Il en est de même pour les images. Ecrire une icône, c’est contempler avec ses mains.

 

Une médiéviste

 

De l’Europe à l’Union Européenne (fin)

Nous avons laissé la construction européenne à la signature du traité de Maastricht en février 1992. Celui-ci n’est entré en vigueur qu’en décembre 1993. Un traité doit, pour entrer en vigueur, être signé, bien sûr, puis ratifié par chacun des Etats Membres. L’absence de ratification par l’un d’entre eux rend le traité inopérant. La ratification du traité a été longue car, dans plusieurs pays, la ratification doit non seulement être autorisée par le Parlement ou par un référendum, mais être précédée par une révision de la Constitution dans la mesure où le traité entraîne des transferts de souveraineté. Ce qui était en jeu dans le traité de Maastricht était la création de la monnaie unique dont la gestion était confiée à une banque indépendante et le droit de vote aux élections municipales reconnu à des personnes autres que des citoyens français. La Constitution française a été modifiée pour permettre un tel transfert par la loi constitutionnelle du 25 juin 1992, précédant un référendum qui a conclu de justesse à la ratification du traité le 20 septembre suivant. Le Danemark avait, quelques mois auparavant, organisé un référendum qui a conclu au rejet de cette ratification. Le processus de ratification aurait alors dû être interrompu mais le gouvernement français l’a poursuivi. Le gouvernement danois a fait l’objet de pressions pour faire revoter ses ressortissants sur le même traité mais cette fois assorti d’une déclaration des autres Etats qui donnait au Danemark le droit de ne pas appliquer certaines stipulations du traité. Le peuple danois, à nouveau consulté, a alors approuvé la ratification. Comme devait le dire quelques années plus tard Jean-Claude Juncker alors président de la Commission, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». 

En 2004 a été signé à Rome un nouveau traité plus ambitieux intitulé « traité établissant une Constitution pour l’Europe » qui allait plus loin dans le sens du fédéralisme et donnait à l’Union européenne les attributs d’un Etat avec une Constitution. Ce traité a été soumis à un référendum en France et aux Pays-Bas qui l’ont respectivement rejeté en mai et en juin 2005. Le processus de ratification a alors été immédiatement interrompu et le traité n’est jamais entré en vigueur.

 

C’est Nicolas Sarkozy qui a débloqué la situation d’une façon peu respectueuse du suffrage universel après son élection en 2007. Le nouveau président a négocié avec ses homologues européens ce qu’il a appelé un mini traité signé à Lisbonne en décembre 2007 et reprenant l’essentiel des stipulations du traité rejeté. Le traité sera ratifié très discrètement par le Parlement français au début de l’année 2018 à une forte majorité. L’Irlande sera le seul pays qui soumettra la ratification du traité à un référendum qui sera négatif mais les Irlandais seront priés de revoter et l’adopteront au second essai. Le traité entra en vigueur le 1er décembre 2019. En France, la ratification a été précédée par une révision de la Constitution en raison des transferts de souveraineté que prévoit le traité dans le domaine de la libre circulation des personnes, la lutte contre le terrorisme, la création d’un parquet européen, la coopération en matière pénale et l’extension de la règle de l’unanimité à celle de la majorité au conseil des ministres.  

 

Le sujet marquant de la décennie écoulée fut le départ de la Grande-Bretagne de l’Union, à la suite d’un référendum, qui sera effectif en février 2020. Ce fut le premier départ d’un Etat  >>>  >>> membre, et non des moindres, depuis la création du Marché commun, dont la langue était devenue la langue de travail et dont la qualité du personnel diplomatique a contribué à étendre l’influence dans les institutions et lui a permis d’y relayer les positions défendues par les États-Unis.

 

L’Europe pour quoi faire ?

Le premier objectif affiché par les pères fondateurs de la CECA, puis du marché commun fut la paix. La création d’une situation d’interdépendance entre les Etats devait rendre tout conflit armé impossible. Cet objectif fut atteint mais on peut se demander si ce n’est pas plutôt la paix qui a permis la création et le développement de l’Union.

 

Le second objectif fut la prospérité économique que devait permettre la protection de l’agriculture et de l’industrie européennes grâce à un tarif extérieur commun. La création d’un marché entre Etats ayant atteint un développement économique homogène a favorisé la croissance économique dans les années 1960 et 1970. Le moteur a déraillé après l’arrivée de la Grande-Bretagne et des pays du nord de l’Europe. Ces pays ont, en effet, promu la transformation du marché commun en une zone de libre-échange ouverte aux flux de marchandises, de capitaux non seulement en provenance des Etats membres mais aussi des pays tiers. L’Union européenne est devenue la zone la plus ouverte au monde sans s’occuper de savoir s’il y a ou non réciprocité. L’ouverture concerne aussi les personnes et l’Union est une terre d’immigration, avec le soutien du patronat : pami les cinq priorités de Business Europe (le Medef européen), il y a l’augmentation du nombre d’immigrés. L’Union apparaît comme une étape régionale dans la construction d’un ensemble plus vaste, plus ouvert au reste du monde, d’un gouvernement mondial sous influence américaine.

 

L’Europe a adopté tous les codes mondialistes : le droit de la concurrence appliqué de façon dogmatique, la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises imprégnée de l’idéologie woke, la lutte contre le réchauffement climatique où elle veut être première de classe alors qu’elle ne représente que 7 % des émissions mondiales de CO2, la protection des minorités et la promotion de comportements déviants.  

 

L’Union Européenne traverse incontestablement une crise d’identité. Son poids économique relatif diminue par rapport aux Etats-Unis et à la Chine. La médiocrité de son personnel politique, l’isolement de la sphère bruxelloise, la mauvaise gestion des crises (financière, migratoire, sanitaire) la font rejeter par les peuples. Elle a longtemps cru pouvoir compenser son absence de vision par un élargissement mal maîtrisé et une activité législative intensive. Les dernières élections européennes ont montré qu’il était difficile de faire bouger les institutions. Les Etats membres sont trop divisés pour imposer leurs vues. La France dont l’influence a fortement décru est à la remorque de cette embarcation. Les difficultés ne font sans doute que commencer.

 

Thierry de la Rollandière

 

Croustillants au chocolat

 

Ingrédients pour 6-8 personnes :

– 200 g de chocolat noir fondu

– 200 g de chocolat Pralinoise

– 40 g de beurre

– 12 gavottes (petites crêpes)

 

Préparation :

– Faites fondre le beurre doucement avec les chocolats (au micro-onde ou à feu très doux). Mélangez. Puis ajoutez les gavottes émiettées et mélangez à nouveau ; à l’aide de deux petites cuillères remplissez une plaque de petits moules en silicone avec cette préparation.

– Mettez au frigo.

 

Conseils et astuces :

– Recette un peu onéreuse mais très facile à faire.

– Elle peut se faire à l’avance car ces croustillants se congèlent très bien. Il faut juste penser à les sortir un peu avant de servir !

– Idéal pour accompagner un café ; très pratique quand on reçoit des invités.