Millefeuille breton

Ingrédients pour 8 personnes :

– 8 galettes de sarrasin (encore meilleur fait maison)

– 14 tranches de saumon fumé

– 250 g de fromage frais aux herbes

– jus d’1/2 citron

– ciboulette

– sel, poivre

 

Préparation :

– Dans un bol, mélanger le fromage, le citron et assaisonner à votre convenance. Ciseler la ciboulette à réserver. Sur une grande planche à découper, déposer une galette de sarrasin et la tartiner de fromage frais. Disposer 2 tranches de saumon fumé puis parsemer d’un peu de ciboulette ciselée ; recouvrir d’une galette de sarrasin, puis répéter l’opération jusqu’à obtenir 8 couches.

– Couper soigneusement en morceaux à l’aide d’un emporte-pièce ou d’un couteau bien aiguisé puis piquer chaque petite mille-feuille avec un pic en bois.

– Réserver au frais jusqu’au moment de servir.

 

Conseils et astuces :

– Très bien pour l’apéritif.

– C’est tout aussi bien en faisant moins d’étages.

 

Le sédévacantisme

Est-il pensable qu’un successeur de Pierre puisse œuvrer à la destruction de l’Église ? Les sermons, les discours, les interviews et les vidéos de François accroissaient la tentation du sédévacantisme. Mais c’est dès la clôture du concile Vatican II que plusieurs catholiques ont adopté cette position. Si certains papes postconciliaires ont pu paraître plus conservateurs, ils appartenaient néanmoins à la même école et ils avaient le même idéal, un idéal qui n’est pas celui de l’Église catholique.

Oui, c’est une formidable tentation ! Quelle libération de se reporter en esprit à l’époque de saint Pie X ou de Pie XII et de déclarer que l’homme en blanc qui vit aujourd’hui à Rome n’est qu’un imposteur ! L’Église immaculée n’aurait rien à voir avec les bouleversements qui ébranlent les âmes !

Mais le bon Dieu permet-il que nous nous engagions dans une telle voie ? N’est-il pas dangereux de résoudre la crise de l’Église de cette manière (car pour les sédévacantistes il n’y a pas de crise de l’Église puisque les papes conciliaires n’appartiennent pas à l’Église) ? Qui nous dira où se trouve le vrai pape le jour où il plaira à Dieu de faire cesser la crise ? Il est vrai que nous devons nous en remettre à la Providence divine mais encore faut-il être capable de se soumettre à ses mystérieuses dispositions. Il y a des déclarations préliminaires qui rendent les problèmes insolubles. Cela est vrai en mathématiques comme en politique, dans la famille comme dans l’Église. Dire que le pape n’est pas pape, c’est s’empêcher de regarder vers Rome dans l’espoir de trouver une solution aux problèmes qui affligent l’Église.

Le sédevacantisme, une opinion

Tout d’abord, il faut savoir que la possibilité qu’un pape perde le souverain pontificat est une opinion, c’est-à-dire une vérité que les catholiques ne sont pas tenus de professer. Les théologiens ne sont pas d’accord sur cette difficile question. Un pape peut-il cesser d’être pape autrement que par une abdication volontaire ? Même ceux qui admettent cette éventualité ne sont pas d’accord quant aux conditions qu’elle doit remplir. Faut-il une déclaration de « l’Église » ? Quelle est cette « Église » qui n’a plus de tête ? Les cardinaux, qui ont élu le pape, doivent-ils intervenir pour cette déposition ? Faut-il un concile œcuménique ? Mais qui convoquera celui-ci ? Or la Providence ne peut pas laisser les âmes dans le flou d’autant que la possession du souverain pontificat par tel ou tel homme est un fait dogmatique, c’est-à-dire qu’il est lié à la foi (par exemple, si Pie XII n’était pas pape, alors l’Assomption n’est pas un dogme).

Comment appliquer ces théories à la crise que connaît l’Église depuis le concile Vatican II ?

Beaucoup de sédévacantistes invoquent l’opinion du cardinal Bellarmin à savoir que s’il arrivait que le pape tombât dans l’hérésie notoire, il perdrait ipso facto le pontificat (c’est en fait plutôt sa deuxième opinion, car sa première était que jamais le Bon Dieu ne permettrait une telle épreuve pour l’Église). Mais il est évident que ce grand théologien ne pensait pas à la débâcle universelle que nous constatons. Il est vrai que les réunions œcuméniques, les discours (publiés dans l’Osservatore Romano) qui réaffirment sans cesse la liberté religieuse et l’œcuménisme (en opposition avec le magistère constant de l’Église) sont notoires. Pourtant le langage reste flou, difficilement saisissable. Les modernistes sont des hérétiques d’autant plus redoutables qu’ils le sont moins ouvertement. Ils ne nient pas, par exemple, qu’il n’y ait pas de salut hors de l’Église. Ils le diront même, mais après avoir affirmé que l’Église ne fait que subsister dans l’Église du Christ… Ainsi les réactions face au nouveau magistère peuvent être très différentes même de la part de chrétiens sérieux qui veulent garder la foi. Les sédévacantistes ne peuvent pas prétendre être les seuls à vouloir rester catholiques ! Peut-on donc parler de « péché d’hérésie » de la part des papes conciliaires ? Or la théorie de saint Robert Bellarmin (ou du cardinal Billot, son émule) est tout entière fondée sur cette supposition. À cause de cela, elle ne semble pas s’appliquer à la situation actuelle de l’Église.

Le « UNA CUM »

Et si même, malgré tout, nous pensions pouvoir utiliser la conclusion du cardinal Bellarmin, il n’en demeurerait pas moins qu’elle ne serait qu’une simple opinion, alors que les sédévacantistes qui la suivent en font une vérité dogmatique, jusqu’à refuser d’assister à la messe d’un prêtre qui ne la professerait pas. Le prêtre ne dit-il pas dans le canon de la messe qu’il est « en communion » avec le pape et tout son enseignement ? La traduction (que l’on trouve dans n’importe quel dictionnaire de latin) de l’expression « una cum » n’est certainement pas « en communion avec ». Le Gaffiot propose « ensemble », « de compagnie », « en même temps ». À la messe, on prie pour l’Église ainsi que pour le pape, l’évêque diocésain, (le Roi) et tous les gardiens de l’orthodoxie et de la foi catholique et apostolique. Et puis, même si cette expression signifiait « en communion avec », il est évident que par nature une telle prière exclurait l’hérésie. On est en communion avec le pape dans la mesure seulement où il est, par fonction, le garant de l’unité de l’Église.

Dernier argument des sédévacantistes : le pape Paul IV dans sa constitution apostolique Cum ex apostolatus n’a-t-il pas statué que si le Souverain Pontife avait dévié de la foi avant son élection, son élévation serait nulle, non avenue, sans valeur ? Mais ce texte a été abrogé par le pape saint Pie X dans sa constitution Vacante sede apostolica du 25 décembre 1904, ainsi que par le code de droit canonique promulgué en 1917. Par ailleurs le code précise que l’élection du Souverain Pontife n’est réglée que par la constitution de saint Pie X. Pie XII en 1945 reprend les mêmes dispositions.

En adoptant la position sédévacantiste, est-on plus assuré d’éviter l’hérésie ?

En niant l’existence d’un pape et d’une hiérarchie, les sédévacantistes sont acculés à affirmer que l’Église est une réalité invisible qui ne subsiste que dans le cœur des fidèles. Or la visibilité de l’Église est une vérité de foi implicitement définie par le concile Vatican I (constitution Dei Filius au chapitre 3) et constamment reprise par le magistère ordinaire de l’Église. Voici par exemple ce qu’affirmait le pape Pie XII dans son encyclique Mystici Corporis : « Ce n’est pas assez de dire : un et indivisible ; il doit encore être concret et perceptible aux sens, comme l’affirme Notre Prédécesseur d’heureuse mémoire, Léon XIII, dans sa Lettre encyclique Satis cognitum : c’est parce qu’elle est un corps que l’Église est visible à nos regards. » Il est étonnant que ces catholiques qui hypertrophient la notion d’infaillibilité pontificale et de magistère ordinaire, jusqu’à réduire la vie catholique à une obéissance aveugle au pape (comme le font les conservateurs), en arrivent à nier une vérité aussi fondamentale ! Notre-Seigneur a fondé une société que tous peuvent et doivent reconnaître.

Une épreuve douloureuse

Dans les épreuves douloureuses que traverse l’Église, on connaît la position que Monseigneur Lefebvre a adoptée. Dans son sermon des ordinations de 1982, il compare l’Église à Notre-Seigneur, vrai Dieu et vrai homme. Le Christ a pu souffrir la Passion sans cesser de soutenir l’univers dans l’existence. Jamais les apôtres n’auraient pu imaginer que les humiliations de Dieu lui-même auraient pu aller aussi loin. De même l’Église est sainte, mais elle est composée de pécheurs. La liturgie nous fait implorer la miséricorde divine afin qu’elle veuille bien « purifier l’Église » (cf. oraison du quinzième dimanche après la Pentecôte). Aujourd’hui nous devons bien constater que, par une disposition mystérieuse de la Providence, les papes ont laissé entrer l’hérésie, et l’ont favorisée même, dans l’Église. C’est un fait que nous ne pouvons nier. Accepter les nouveautés de Vatican II et de la réforme liturgique, ce serait nous mettre en opposition, que nous le voulions ou non, au magistère constant de l’Église. Alors pourquoi le bon Dieu permet-il une telle épreuve si ce n’est pour accroître notre amour de l’Église telle qu’elle est et non pas telle que nous voudrions qu’elle soit ?

Professer la foi en une société visible et indéfectible instituée par le Christ Jésus

Chrétiens du début du XXIe siècle, nous serons jugés en particulier sur notre amour de l’Église. Certains s’accommodent d’une Église libérale dont la prédication est imprégnée de l’esprit du monde. D’autres sont persuadés que la crise que traverse l’Église est irréversible et que jamais les papes ne prêcheront plus le règne social du Christ. À nous de professer la foi en une société visible et indéfectible instituée par le Christ Jésus pour établir son règne dans les cœurs et sur toutes les institutions, au risque de passer pour plus papistes que le pape !

Mais notre amour de l’Église nous oblige-t-il à nier absolument la vacance du siège de Pierre ? Dans la mesure où toute la hiérarchie actuelle de l’Église a été établie par des papes conciliaires, il semble que ce soit le cas. Pourtant il faut bien remarquer que Monseigneur Lefebvre tenait une position plus nuancée : « Cela ne veut pas dire pour autant que je sois absolument certain d’avoir raison dans la position que je prends. Je la prends surtout d’une manière, je dirais, prudentielle ; prudence que j’espère être la sagesse de Dieu, que j’espère être le don de conseil, enfin prudence surnaturelle. C’est plutôt sur ce domaine-là que je me place, je dirais, plus peut-être que sur le domaine purement théologique et purement théorique. […] Nous nous trouvons dans une situation pratique, réelle. Alors le problème se pose pour nous, bien sûr. Comment se peut-il, étant donné les promesses que Notre-Seigneur Jésus-Christ a faites d’assistance à son Vicaire sur la terre, comment peut-il se faire qu’en même temps celui qui est Vicaire puisse, par lui-même ou par d’autres, rompre la foi des fidèles ? Comment est-ce possible ? C’est là notre grand problème. » (le 5 octobre 1978)

Monseigneur Lefebvre n’affirmait donc pas être certain que le pape le fût en réalité. En revanche, dans la même conférence, il rejetait avec force les erreurs du concile Vatican II que certains admettent par fausse obéissance. « Alors certains insistent donc sur le caractère d’assistance au pape, et donc il ne peut pas se tromper, et donc il faut obéir, et donc nous n’avons pas le droit, en aucune manière, de discuter de ce que fait le pape, etc. Ça, je dirais, c’est une obéissance aveugle qui ne me paraît pas non plus conforme à la prudence. Donc nous constatons qu’il y a des choses qui nous sont enseignées et qui nous sont maintenant diffusées par l’Église, qui ne sont pas conformes à ce que la Tradition nous enseigne, à ce que les autres papes nous ont enseigné. Donc il y a là une situation de fait devant laquelle nous nous trouvons. Quand on met en parallèle les textes de la liberté religieuse tels qu’ils sont dits dans le Concile et les textes sur la liberté religieuse des papes Pie IX, Léon XIII, Grégoire XVI, enfin tous les papes précédents, c’est le contraire. Exactement le contraire ! »

Sauver son âme

La question que le Bon Dieu nous posera au jour de notre jugement ne portera pas sur des opinions théologiques. L’important est de sauver son âme. En quoi le fait d’affirmer qu’il n’y a plus de pape rendrait le salut éternel plus facile ? « Cela n’a pas une telle influence sur notre conduite pratique. Pourquoi ? Parce que nous rejetons fermement, courageusement, tout ce qui est contre la foi. Il n’y a rien à faire. Je dirais même sans savoir d’où ça vient, sans savoir qui est le coupable, en laissant à Dieu le soin de juger le coupable, si c’est celui-ci, si c’est celui-là. »

Dans une lettre au père Guérard des Lauriers, Monseigneur Lefebvre avançait le même argument, digne d’un vrai pasteur d’âmes : « Si vous avez l’évidence de la déchéance juridique du pape Paul VI, je comprends votre logique subséquente. Mais personnellement j’ai un doute sérieux et non une évidence absolue. Dans l’attitude pratique, ce n’est pas l’inexistence du pape qui fonde ma conduite, mais la défense de ma foi catholique. Or vous croyez en conscience devoir partir de ce principe qui malheureusement jette le trouble et cause des divisions violentes, ce que je tiens à éviter. »

Le Bon Dieu nous demande de garder la foi, ce qui nous oblige à résister à l’autorité défaillante comme le fit saint Paul (cf. Gal. II, 11). Voilà un devoir que les sédévacantistes croient ne plus avoir. Devant les défaillances de l’autorité, ils préfèrent dire qu’elle n’existe plus. Une telle attitude se juge aussi par ses fruits. Des prêtres qui vivent isolés les uns des autres et qui exercent un ministère sans supérieur réel ne donnent certainement pas un bon exemple. Jamais l’Église ne pourra approuver cet esprit d’indépendance. Ce qui est remarquable dans l’œuvre de Monseigneur Lefebvre, c’est que tout y respire l’esprit et la pratique constante de l’Église. Le jour où Rome reviendra à la foi de toujours, la reconnaissance de la Fraternité Saint-Pie-X se fera sans heurt, sans que cela n’affecte la vie concrète des prêtres et des fidèles. Nous sommes catholiques tout simplement.

 Abbé Thierry Gaudray

 

 

Le latin, langue de la Rome éternelle

L’histoire de Rome commence par l’ordre, elle commence par la paix intérieure, par la discipline politique, par l’équilibre bien assis des fortunes, d’ailleurs toutes modestes et presque toutes basées sur la terre.

En même temps que la terre, le Romain chérissait son épée de guerrier car, dès l’origine, il avait dû cumuler les tâches du laboureur et du soldat, creuser le sol en gardant son glaive au côté.

Maître d’une bourgade (bâtie par Romulus en 737 avant Jésus-Christ) convoitée par ses voisins, puis, bientôt entraîné à capturer villages et cités, le Romain, gagnant les mers et les déserts, étendait son empire sans connaître le repos : les villes de Méditerranée grouillantes de population, l’Espagne étalant ses plaines jusqu’à l’Afrique de Carthage, la Gaule qui deviendra le joyau de l’Empire. Mais surtout la Grèce de Sparte et d’Athènes, l’Égypte dont le vertige de l’Orient va tenter Rome. Puis la future Angleterre, les Pays-Bas et cette route du Rhin où règnera, bien plus tard à Aix la Chapelle, cet empereur franc, Charlemagne, qui se réclamera de Rome.

À Rome aussi étaient nées des vertus individuelles précieuses : la piété des liens du foyer domestique, le respect dû au Pater familias, celui de la femme, mère et maîtresse de maison, morale que saluera saint Augustin. Vertus du soldat aussi : courage et sens du sacrifice, fidélité à la foi jurée, goût de l’honneur et de la justice.

En l’an 60, en arrivant à Rome, saint Paul sait qu’il a devant lui la ville de la hiérarchie et de la force organisée. Encore quelques années et Rome reçut son double baptême avec les martyres de saint Pierre et de saint Paul.

La culture romaine

Par sa conquête de la Grèce aux IIIe et IIe siècles avant Jésus-Christ, Rome s’est imprégnée très rapidement des découvertes de ses philosophes, de ses savants, de ses écrivains, de ses artistes. C’est à cette école que s’éveillera le génie romain et que s’épanouira la période classique de Rome.

La Grèce a fixé le destin intellectuel de Rome, et la Gaule fixe son destin politique. Ainsi, quand l’empereur Constantin donne au christianisme droit de cité dans son Empire, et que bientôt l’Église adopte la langue de Rome, elle reçoit véritablement les dons d’un empire universel. « Si les Grecs avaient pu rêver d’un domaine pour tous les hommes et avaient forgé le mot Œcuménisme, c’est Rome qui réalisera leur rêve, et ce rêve s’appellera d’un mot grec latinisé : Catholique1

Rome croyait en des centaines de dieux, mais les Celtes, dont beaucoup s’étaient rendus en Asie Mineure et y avaient entendu saint Paul (Epîtres aux Galates), devenaient de plus en plus monothéistes. Les Romains et les Celtes avaient en commun une piété qui s’adressait à un clergé savant et puissant.

Au moment où l’assaut des Barbares et la décadence totale du monde païen antique semblent faire s’écrouler l’Empire, les évêques chrétiens, s’apercevant qu’on ne peut prêcher une religion dans l’anéantissement total de toute société, comprennent ce qu’avait apporté l’empire. Ils relèvent et soutiennent alors de leurs mains les murs ébranlés de Rome, parce qu’ils y trouvent le seul rempart qui leur permette de ne pas disparaître. C’est à travers la permanence des diocèses et de l’action des hommes d’Église, que l’Occident d’alors ne quitta jamais complètement Rome. Sans l’Église, du Ve et IXe siècle, la Rome civilisatrice serait morte en occident. Mais on peut dire aussi que, sans Rome (et la divine Providence), l’Église aurait été refoulée pour des siècles en de définitives catacombes.

La langue de Rome

Quand l’Église adoptera cette langue latine, elle y trouvera les mots rudes et précis d’un long passé. Elle y apprendra à nommer la création avec « des termes qui semblent fraîchement sortis de la main de Dieu1 », cela est tranquille et familier, c’est bien le Dieu des Évangiles qui vient rassurer l’humanité. L’hébreu excellait aux développements poétiques aimés de l’Orient, le grec avait  appris aux hommes des termes de clarté et de finesse ainsi que la discussion d’idées. Mais le latin seul offrait « ce génie de puissance et d’équilibre qui faisait ressembler les affirmations de la foi à une voûte de basilique ou à ces colonnes célébrant la victoire des armées1. »

Les monastères couvrent de plus en plus l’Europe en proie aux guerres et aux dévastations. Ils étaient deux cents au VIIe siècle, ils seront deux mille à la grande époque de Cluny (XIe siècle), véritables cités vivant complètement sur elles-mêmes, avec l’aide de laboureurs et d’artisans, formidable armée de défricheurs de forêts et d’assécheurs de marais, les moines bénédictins vont transformer les campagnes d’Europe. C’est ici l’aurore d’une civilisation dont la France ne se déprendra jamais complètement jusqu’à la fin du XIXe siècle. C’est la Rome de Virgile et des très vieux Romains qui ressuscitent sous la Croix du Christ. Rome n’avait jamais que deux métiers nobles : celui de la terre et celui des armes. Les Bénédictins ressuscitent ces vieux souvenirs, car il faut un langage pur pour la conservation du dogme ; et cette nécessité forcera les monastères à devenir bientôt des ateliers de copistes qui transmettront au monde moderne les leçons littéraires de l’Antiquité.

Autour des disciples de saint Benoît se rassemblent des villages et des villes. En chantant les psaumes et les hymnes de la langue latine, clercs et laboureurs se sentent participer à une civilisation supérieure et unique. Alleluia chante le moine dans le silence de la nuit. Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto, répète-t-il sans cesse, en union avec les louanges du ciel. A la messe du dimanche, le chevalier et l’homme des champs disent aussi Gloria in excelsis Deo. Et au-dessus de leur vie monotone, de leurs efforts si rudes et si humbles, ils entendent la langue de Rome définir la magnifique hiérarchie des chœurs célestes Cum Angelis et Archangelis, cum Thronis et Dominationibus, Cherubim et Seraphim… 

Credo, disent les parents pour leurs enfants portés au baptême ; Miserere, implorent les familles, lorsqu’elles conduisent au tombeau ceux qu’elles ont aimés. Et tous pensent qu’il en sera ainsi, à travers les siècles, comme ces Romains de jadis qui n’imaginaient Rome qu’éternelle. N’est-ce pas ce que répète le prêtre à l’autel : Per omnia sæcula sæculorum … ?

« O langue des Césars et des triomphes, devenue la seule expression de l’espérance des chrétiens1 ! »

Le vieux monde s’écroule dans les ruines et les désastres des guerres, mais à l’abri des monastères, ils chantent tous, dans ce langage si bien fait pour la victoire ; Rome leur a prêté son génie de la construction, qui bravait le temps.

C’est des monastères que sortiront de grands papes comme saint Grégoire, Urbain II qui prêchera la première croisade. Ces moines ont appris, chez saint Benoit, combien la discipline romaine gagne à être ennoblie par l’amour du Christ. La base de leur éducation a été la langue latine, et, à travers elle, les leçons mêmes de la civilisation. L’Église suscitera, en Occident, des rois et des empereurs qui auront appris d’elle la leçon du pouvoir envisagé comme un dévouement suprême, comme le plus haut des devoirs, en étant utile aux petits et aux humbles.

Quand on raconte l’histoire d’un peuple, il faut chercher patiemment son essence véritable, son message unique, sa permanence et ce qu’il a apporté de meilleur au monde. L’erreur, depuis quatre cents ans, et voici qu’une partie du clergé commet cette erreur aussi, est de considérer Rome et la langue latine comme les expressions d’une nation et d’un particularisme, alors qu’ils représentent LA FORME UNIVERSELLE de l’organisation, de l’équilibre, de la hiérarchie, de la vraie paix. Nous pourrions ajouter que le latin est la langue de la science, la langue-mère de la langue française et de presque toutes les langues modernes ; mais il est surtout la langue de l’Église catholique ; et c’est par là que ses destinées sont admirables, providentielles comme celles de l’Église elle-même.

Sophie de Lédinghen

 

1 Le latin immortel, Marie-Madeleine Martin

 

 

Apprenons à nos enfants à aimer Rome

Chers grands-parents

Jérusalem est et sera toujours le lieu où le sacrifice divin s’est réalisé, mais c’est à Rome que le Christ a accompli sa promesse d’être avec nous jusqu’à la consommation des siècles. C’est là que sa Croix, toujours vivante, rayonne sur l’Occident, foyer de civilisation.
Rome est le cœur de l’Eglise, c’est là que le successeur de Pierre doit poursuivre la mission donnée à Pierre.

Les fouilles commandées à l’initiative de Pie XII sous la basilique Saint-Pierre, pour retrouver le tombeau du premier pape, durèrent de 1940 à 1949 ; mais ce n’est que le 26 juin 1968, que le Pape Paul VI put proclamer officiellement que les reliques de saint Pierre avaient été retrouvées, selon ce que proclamait la Tradition, sous l’autel principal de la basilique Saint-Pierre1. Quel message pour notre temps ! Quelle preuve de la continuité apostolique pour aujourd’hui !

« L’année dans laquelle nous sommes entrés est une de ces années à part, comme Dieu en a semé quelques-unes seulement ça et là dans le cours des âges, une de ces années dont tous les jours sont des jours choisis, dont tous les temps sont des temps propices. Chez le peuple chrétien, le Jubilé marque une halte salutaire sur la route longue et hasardeuse des siècles2. »

Nous sommes catholiques et donc Romains et nous devons témoigner de notre attachement à la Ville Sainte et au Pape, successeur de Pierre. Nous devons certes nous désoler des multiples récentes déclarations qui, par leur opposition à la doctrine constante, sèment un trouble profond dans l’Eglise mais nous devons rester fidèles à la doctrine catholique enseignée par les papes depuis saint Pierre et garder respect et amour pour le pasteur suprême…

Prions pour Rome, prions pour le Pape. Nous connaissons une famille qui consacre chaque jour une dizaine de son chapelet pour le Pape et l’Eglise. C’est sans doute un excellent moyen d’obtenir des grâces pour notre pasteur et de lui manifester notre amour et notre fidélité.
Le premier jubilé eut lieu en l’an 1300 ; le pape Clément VI (1342-1352) décréta que les années saintes auraient lieu tous les 50 ans. Et c’est le pape Paul II (1464-1471) qui ramena la périodicité de l’année sainte à 25 ans. Par la bulle d’indiction de l’année jubilaire ordinaire du 25 décembre 2024, le souverain Pontife a accordé, comme cela se fait depuis des siècles, de nombreuses grâces aux pèlerins qui passeraient les Portes Saintes. Allons donc à Rome, selon la tradition, puiser dans le trésor inépuisable de l’Eglise. Allons nous recueillir sur les tombes des apôtres martyrs saint Pierre et saint Paul. Allons visiter la prison Mamertine où ils ont été emprisonnés avant leur sacrifice. Allons à la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem construite pour abriter la vraie Croix !

Quand on est à Rome, on se sent chez soi, tout respire la chrétienté, les catacombes, les confessions, les lieux où les martyrs ont versé leur sang. Rome a été consacrée par le sang des apôtres, c’est donc une terre de saints ! C’est de là que l’Eglise a rayonné sur le reste de l’univers pour l’éclairer et le vivifier ! Il n’est pas une rue de la ville sainte qui n’abrite une maison, un oratoire où un saint a prié, où le Christ ou la Vierge a visité une âme privilégiée. En cette année jubilaire, apprenons donc à nos petits à aimer Rome !

Ce qui est catholique est romain ! Nous ne pouvons certes pas adhérer aux réformes qui ont tragiquement défiguré l’Eglise, mais gardons l’amour et le respect que nous devons au pasteur suprême. Au lieu de nous lamenter, prenons les mesures nécessaires pour garder la foi de toujours, prions et faisons prier nos enfants !

Que dans cette période difficile, sainte Anne nous aide à garder la sagesse et le discernement pour rester fidèle à notre devoir de catholique, et qu’elle nous guide pour le transmettre à nos enfants!

Des grands-parents

 

1 Cf. article page 34

2 Cal Pie – Œuvres de Monseigneur l’Evêque de Poitiers – T.1

 

Les Zouaves pontificaux

« Vive le Sacré Cœur, vive la France et vive Pie IX ! » Les soldats qui, en ce 2 décembre 1870, poussent ce cri en chargeant les prussiens retranchés dans le village de Loigny, ne manqueraient pas de surprendre un spectateur non avisé. Si leur uniforme bleu ressemble à celui des troupes de zouaves de l’armée française, il diffère par la couleur, et les hommes qui le portent ne sont clairement pas originaires d’Afrique, mais plutôt de France, et même en grande partie des régions de l’Ouest. De plus, le drapeau qui les précède dans cet assaut n’est pas le drapeau tricolore, mais une bannière de procession immaculée sur laquelle se détache un Sacré-Cœur, et les mentions « Cœur de Jésus, sauvez la France » et « Saint Martin, patron de la France, priez pour nous », en face et au revers. Enfin, ils ne sont que quelques centaines à charger, sur un découvert complet de plus de deux kilomètres, une force deux fois supérieure en nombre et solidement embusquée, ignorant le déluge d’obus et de mitraille qui s’abat sur eux, comme s’il ne s’agissait que d’un exercice. Ce sont les derniers des Zouaves pontificaux, illustres combattants de Dieu et de l’Eglise. Quelle est leur histoire, et comment se sont-ils retrouvés des monts du Latium aux plaines de la Beauce ?

Un appel à l’aide

Il faut faire un saut de 10 ans en arrière pour comprendre l’origine des Zouaves pontificaux. En 1860, l’Italie est au cœur de conflits visant à assurer l’unification de la péninsule, sous le contrôle de Victor-Emmanuel, roi du Piémont. L’année précédente, la guerre qu’il a déclarée contre l’Autriche lui permet d’annexer le nord de l’Italie et une partie des Etats pontificaux, grâce à l’aide de Napoléon III. Il ne lui reste plus, pour atteindre l’hégémonie complète, qu’à se débarrasser du royaume de Naples au sud, et des terres de l’Eglise au centre.

Pie IX, pape depuis 1846, ne peut plus compter sur le soutien de l’empereur d’Autriche, et sait que Napoléon III n’est pas un allié fiable. Il lui faut d’urgence reformer les troupes pontificales, dont la valeur combative est douteuse, hormis certains corps tels que les Suisses. Il fait alors appel au général de La Moricière, ancien ministre de la guerre sous la Seconde République, qui aura ces mots : « Quand un père appelle son fils pour le défendre, il n’y a qu’une seule chose à faire, c’est d’y aller. » Pour compenser la faiblesse de l’armée (moins de 7 000 soldats, pas d’artillerie, peu d’armes modernes), La Moricière lance un appel à tous les chrétiens de bonne volonté. Ceux-ci répondent massivement, que ce soit par leurs personnes ou leurs biens. Il parvient ainsi à doubler les effectifs, notamment grâce à l’arrivée de volontaires et officiers français et belges, que l’on retrouve en grande partie dans un bataillon de tirailleurs.

Aussi impressionnante que soit la transformation opérée par le général de La Moricière, il ne disposait pas du temps nécessaire pour faire de ces troupes disparates et encore peu entraînées une armée d’élite, puissante et cohérente. En septembre 1860, Victor-Emmanuel lance ses troupes à l’assaut des Etats du Pape, et oppose près de 33 000 hommes aux 14 000 soldats de Pie IX. Ces derniers sont balayés le 18 septembre, à la bataille de Castelfidardo, près de Lorette. Les troupes fuient en pleine débâcle, à l’exception du bataillon franco-belge et d’un autre corps de volontaires français1. Le courage de ces hommes, dont la plupart se sont est confessés avant la bataille, sauve au moins l’honneur, et est un exemple d’héroïsme chrétien2. La capitulation qui suit cette bataille voit les Etats Pontificaux amputés de tout le nord, et réduits au Latium.

L’armée du Pape

Cette défaite entraîne une nouvelle refonte des armées papales, dont le bataillon franco-belge devient le cœur. Il prend au début de 1861 le nom de Zouaves pontificaux, et regroupe près de 1 000 hommes, avec une hausse jusqu’à plus de 3 000 à partir de 1867. Le recrutement des volontaires et leur armement est assuré en partie par les comités de Saint-Pierre, chargés de la collecte de fonds pour le pape après la perte des régions riches des Etats pontificaux. De 1860 à 1870, plus de 3 000 Français s’engagent pour la défense de la papauté. On y retrouve des catholiques de toutes conditions : paysans, ouvriers, notables, nobles… Beaucoup viennent des régions de l’Ouest, Bretagne et Vendée, et de nombreux noms illustres s’y côtoient : deux d’Aquin (de la famille de saint Thomas), deux Cadoudal, deux Cathelineau, cinq Charette, des descendants de Bourbon, de Chateaubriant, de Montesquieu, et d’autres encore. Tous ces hommes ont répondu à l’appel de Pie IX, tels des Croisés de l’ancien temps, à la différence qu’il ne s’agit pas cette fois de défendre l’Eglise sur quelque terre lointaine ou contre quelque hérésie, mais bien au cœur même de l’Italie. Les Zouaves se battent pour défendre le droit du pape sur ses terres, mais aussi pour contrer le principe faux de la séparation des pouvoirs temporels et spirituels, qui doivent tous deux mener l’homme à Dieu, avec la soumission nécessaire du politique au religieux.

La nouvelle armée pontificale ne va pas tarder à faire ses preuves. Victor-Emmanuel et Garibaldi tentent de déstabiliser les Etats du Pape en envoyant des troupes semer le trouble dans les territoires frontaliers. Les coups de main et les razzias se succèdent, et des affrontements ont lieu avec les Zouaves, envoyés pour faire face aux soudards. Ces opérations de contre guérilla durent de 1861 à 1867, et sont ponctués de maints faits d’armes et petites victoires. L’une des plus belles pages de ce corps d’élite n’est pourtant pas au combat, mais en cœur de l’épidémie : en août 1867, le choléra frappe la ville d’Albano. Les habitants se sont calfeutrés, et les corps des victimes sont jetés en pleine rue, sans sépulture. Un détachement de zouaves, passant par la localité, se met à ensevelir les cadavres et à porter secours aux malades. Animée du plus bel esprit de charité chrétienne, la quasi-totalité des zouaves et de leurs officiers va se porter volontaire pour se rendre à Albano et secourir son prochain, suscitant l’admiration de tous.

L’autre grande prouesse des zouaves, durant cette période, est la victoire remportée à Mentana contre les troupes de Garibaldi, le 3 novembre de la même année. Le combat se déroule dans les bois et les vignes pentues, et oppose la jeune armée papale à près de 10 000 garibaldiens, retranchés dans le village et le château, et sur les hauteurs. Les zouaves se lancent à l’assaut et, au terme d’une journée de violents affrontements, forcent les ennemis à la retraite. Garibaldi perd près de 1 000 tués, et 1 500 prisonniers, tandis que les zouaves, qui ont mené le plus gros des combats avec le corps expéditionnaire français3, comptent 28 morts. Cette belle victoire met un coup d’arrêt aux incursions de Garibaldi et de Victor-Emmanuel, mais ne marque malheureusement pas la fin des hostilités.

Fin des zouaves et derniers coups d’éclat

Tout bascule avec l’entrée en guerre de la France contre la Prusse, le 19 juillet 1870. Victor-Emmanuel, en échange de son soutien à Napoléon III, demande le départ du corps expéditionnaire français, envoyé pour protéger le pape d’une nouvelle invasion. Cette demande est d’abord refusée, mais le 5 août le corps est rappelé, sans que l’Italie n’entre en guerre du côté de la France. Victor-Emmanuel a les mains libres pour envahir les Etats pontificaux, et assemble une armée de 70 000 hommes, contre les 9 000 soldats du Pape. Les Italiens attaquent Rome le 20 septembre, défendue avec rage par les zouaves. Le combat est perdu d’avance, et Pie IX ordonne la fin des combats pour épargner le sang. Le Pape est retenu au Vatican, et son armée dissoute, avec le corps des zouaves pontificaux. Les 1 200 volontaires français sont autorisés à rentrer en France, où la guerre tourne au désastre. Le second Empire est tombé après la défaite de Napoléon III à Sedan, le 1er septembre, et le gouvernement de Gambetta se lance dans la guerre à outrance contre les Prussiens. Les zouaves sont regroupés dans la Légion des Volontaires de l’Ouest, et deviennent immédiatement une unité d’élite, du fait de leur expérience et de leur remarquable discipline au combat. Ils forment un corps-franc, dotés d’une plus grande autonomie que les troupes plus régulières, et sont rattachés au XVIIe Corps d’Armée que commande le Général de Sonis. Ils sont très vite engagés au combat et se distinguent à Orléans, mais se couvrent surtout de gloire à la bataille de Loigny, le 2 décembre 1870, où leur charge héroïque sauve l’armée du désastre. Afin d’empêcher une déroute et dans une tentative de repousser les Prussiens, Sonis ordonne la charge qu’il dirige lui-même avec leur chef, Athanase de Charette, alors qu’est déployée la bannière du Sacré-Cœur, avant d’être gravement blessé. L’assaut, mené dans de très mauvaises conditions, permet de faire reculer l’ennemi et donne le temps aux autres unités de se retirer en bon ordre. Ce sacrifice coûte cher aux zouaves, qui perdent 96 morts et 122 blessés sur les 300 hommes engagés, mais évite une défaite totale. Les ossements de ces chrétiens héroïques sont conservés dans la nécropole de l’église de Loigny, renommée Loigny-La-Bataille en l’honneur de ce fait d’armes, et reposent aux côtés des tombeaux des généraux Gaston de Sonis et Athanase de Charette, qui les ont si bellement menés au combat.

Les zouaves eurent à mener d’autres engagements après Loigny, mais aucun d’une telle ampleur. A la fin de la guerre, le gouvernement républicain tenta d’incorporer la Légion des Volontaires de l’Ouest au sein de l’armée, afin de mieux les contrôler. Charette refusa, la raison d’être des zouaves étant de servir l’Eglise, et non la République. La dissolution des Volontaires de l’Ouest est donc annoncée en août 1871, mettant fin à onze ans de bravoure et de sacrifices qui ont donné à l’Eglise un nouveau motif de gloire, et à la France chrétienne une cause de fierté supplémentaire.

RJ

 

Pour en apprendre plus sur les zouaves pontificaux :

Les Zouaves Pontificaux, de G. CERBELAUD-SALAGNAC

Article « L’épopée des zouaves pontificaux », de X. BARTHET, Le Sel de la Terre, n°81

Les Zouaves Pontificaux, de M. de CHARETTE

 

1 Les Guides du comte de Bourbon-Chalus

2 Certains font figures de saints, tel Joseph-Louis Guérin, séminariste nantais mort après deux mois de souffrances causées par ses blessures. Une quarantaine de guérison miraculeuses lui sont attribuées dont la guérison d’une aveugle.

3 L’attitude de Napoléon III dans les guerres d’unification de l’Italie est assez étonnante, virevoltant entre soutien aux révolutionnaires et aide militaire au pape.