Auteur/autrice : Foyers ardents
Faut-il être « dans le vent » ?
Chères grands-mères, chers grands-parents,
Plus le temps passe, plus la présence de notre monde s’impose à l’intérieur de nos maisons. Alors qu’il y a quelques années, les familles disposaient d’une certaine liberté pour s’habiller, se distraire, prier… De plus en plus, la mode s’impose. Le fait n’est pas nouveau ; de fait, il doit exister depuis le péché originel. Ce qui est nouveau, c’est son aspect péremptoire. Chaque année, de nouveaux usages sont imposés à la masse. Il faut avoir tel jeu (électronique), il faut être habillé de telle manière (même chez les petits), il faut avoir vu tel film. Sinon… on est disqualifié, ou pour prendre un mot en vogue « diabolisé ».
Tant pis si le film est un peu douteux, tans pis si telle mode n’est pas décente, tant pis si tel jeu est abêtissant ! Ce qui compte c’est d’être « dans le vent » ! Et nous y sommes tous sensibles !
Notre génération, qui a vécu une pression moindre et à qui l’âge peut avoir donné une certaine indifférence à ces choses, voit ces affaires avec une certaine inquiétude, voire avec consternation mais se trouve assez démunie quant aux réponses à apporter. Que faut-il faire ?
En soi, une mode est neutre. En matière de coquetterie, saint François préconisait d’en faire suffisamment pour ne pas choquer les mondains et pas trop pour ne pas gêner les gens simples… Dans le principe, « in medio stat virtus »… Il n’est donc pas nécessairement mauvais de « faire comme les autres ».
Mais, que faire dans un monde « anti-Christ » dans lequel tout est fait pour détruire tout sentiment chrétien ? C’est d’autant plus difficile que la nature s’habitue à tout ! « A force de tout voir, on finit par tout supporter, à force de tout supporter, on finit par tout accepter » nous dit saint Augustin. Ce qui devrait nous choquer finit par devenir acceptable par répétition ! Une loi abominable sur l’avortement a été adoptée cet été sans déclencher la moindre réaction. Même nos fidèles catholiques se passionnent plus pour les questions de santé que pour ces affreuses lois !
Il faut d’abord placer les choses au bon niveau ! « Que Notre-Dame me garde cette grâce, cette réconciliation, non pas avec le temps, mais avec la vie que le Seigneur me demande de vivre en ce temps1 ». Dieu ne nous demande pas d’être en accord avec notre temps. Il nous demande chaque matin de réfléchir à ce que sera notre devoir du jour et de nous examiner chaque soir sur ce que nous aurons fait. La mode ne doit jamais être une référence. Tel jeu stupide – voire pire – doit être banni de notre maison, même si toute la classe le possède ! Telle tenue vestimentaire indécente ou vulgaire doit être bannie de notre maison, même si toute la classe l’a adoptée ! Et il en va de même pour tel film qu’il « faut avoir vu » !
En la matière, il y a certainement aujourd’hui un devoir grave de prendre ses distances par rapport au monde qui nous entoure. Chacun chez nous, dans la mesure de nos possibilités, bannissons tout ce qui nous éloigne de Dieu, n’acceptons la modernité que dans la mesure où elle n’est pas contraire à la Foi. Nous savons que, dans bien des familles, la paix familiale impose des concessions parfois regrettables. Prenons ces concessions comme des mesures de tolérance pour un bien supérieur et non comme des actes de charité ! Sachons que dans bien des cas, nos « fashion victims2 » se croient libres et qu’elles n’accepteront de se soumettre que lorsqu’elles auront réalisé l’esclavage dans lequel elles se trouvent.
La bienveillance, l’exemple, une autorité justement acceptée aideront nos « victimes » à saisir peu à peu la juste voie à suivre…
Prions saint Anne de nous donner l’autorité et la délicatesse pour piloter notre navire au milieu de tous ces écueils…
Des grands-parents
1 Père CALMEL
2 Esclaves de la mode
Votre vie est sublime !
« Ô jeunes filles, ô femmes, vous êtes des êtres faibles, mobiles et sans défense, mais avec l’union à Dieu, l’adhérence de votre volonté à la sienne, de votre vie à sa Providence, vous devenez fortes, de la force même de Dieu, pourvu que vous le laissiez être votre éducateur, votre précepteur, votre docteur, en un mot votre père !
Votre vie est sublime si vous la comprenez… Arrachez-vous du rivage, gagnez le large, et ramez vers les splendeurs de l’éternelle beauté ! »
Extrait de « Ô Femmes ! Ce que vous pourriez être » – G. Joannes
Paroles de Sœur Lucie
« L’une des choses particulièrement demandée par Notre-Dame était la modestie dans le vêtement. (…) Les modes féminines sont une véritable folie et une arme diabolique dont on se sert pour détruire la moralité chrétienne et perdre les âmes, oui les âmes, et les corps aussi puisque le corps participe au malheur de l’âme dans ce monde et dans l’éternité. Pour le moment, les gens ne veulent pas penser sérieusement à l’au-delà pour ne pas être tourmentés par les remords de conscience, mais le temps passe et, qu’on le veuille ou non, on est forcé de passer dans l’éternité ! A quoi serviront alors les vanités ? Pourquoi ne forme-t-on pas des groupes de dames ou de jeunes filles qui travailleraient dans ce sens en commençant par donner l’exemple. La prière est nécessaire mais ne dispense pas de l’action. Si l’une se joint à l’autre, elles obtiendront la victoire, mais elles sont nécessaires toutes les deux, unie l’une à l’autre. » Fatima – 1961
Quand faut-il apporter un cadeau lors d’une invitation chez des amis ou de la famille ?
Voilà une question qui revient souvent : « Est-ce qu’on leur apporte quelque chose ? »
Vous pouvez vous en abstenir dans plusieurs cas :
– Quand l’hôtesse vous a déjà demandé de participer à la confection d’un des mets du repas ;
– Quand les hôtes vous rendent une politesse et qu’eux-mêmes ne vous ont rien offert en venant chez vous, ou que vous les avez reçus maintes fois avant qu’ils ne vous rendent la pareille ;
– Quand ils vous invitent pour vous remercier d’un service que vous leur avez rendu.
En revanche :
– Si vous leur êtes déjà redevables de beaucoup d’invitations ;
– Si ce sont des amis très chers ;
– Si vous êtes reçus pour un séjour ;
– Si vous savez que vous ne pourrez pas leur rendre la pareille ;
– Si vous avez envie de les honorer et de leur faire plaisir ;
Alors, ne vous privez pas de cultiver l’amitié par un de ces petits cadeaux qui font toujours plaisir : une bonne bouteille, un pot de confitures de votre fabrication, un petit bijou pour la maîtresse de maison, une babiole chinée chez votre antiquaire préféré, ou mieux, un bon livre que vous aimeriez leur faire découvrir. Si vous apportez des fleurs, préférez une plante à un bouquet, car celui-ci pourrait créer un embarras à votre hôtesse qui perdra du temps à chercher le vase adéquat alors qu’elle aimerait discuter avec ses amis.
Tout ce que l’on donne fleurit, tout ce que l’on garde périt.