Petite panne électrique

Qui n’a jamais été confronté à ces petites pannes venant de contacts électriques oxydés ? Des piles ont coulé, de l’humidité s’est infiltrée… Il peut s’agir de lampes de poche, de réveils, de balances de cuisine, de certains éléments de jeux de société, etc.

Il s’ensuit des faux contacts ou pas de contact du tout (perte de conductivité). Pour la balance de cuisine, on peut assister à un véritable ballet des chiffres de la pesée, dans une fantaisie déconcertante !

Une amie m’a conseillé ce petit truc : le grattage et frottement des contacts oxydés (les traces peuvent être vertes ou brunes) avec une lime à ongles en  papier émeri, avec délicatesse car assez minutieux compte tenu de ces contacts de petite taille.

Il est bien évident que cette petite astuce est à utiliser toujours après avoir débranché l’appareil (s’il est sur secteur) ou avoir retiré les piles, afin d’éviter toute électrocution, même minime.


N’hésitez surtout pas à partager vos astuces en écrivant au journal !

 

Aide-mémoire pour les périodes troubles

Ma chère Bertille,

 Dans la période trouble que nous vivons actuellement, j’ai pensé qu’il te serait utile d’avoir quelques repères pour t’éclairer quant aux grandes questions qui se posent sur la Foi et la fidélité à l’Eglise. J’ai lu très récemment le Commonitorium (aide-mémoire) de saint Vincent de Lérins qui avait donné les principes intangibles pour éclairer les âmes troublées. Après avoir cité les paroles de l’Ecriture Sainte qui répondent à ceux qui cherchent la vérité : « Interroge tes pères et ils te répondront ; tes anciens et ils te formeront », il expose les critères de l’orthodoxie (pensée droite).

Je te retranscris telles quelles ces phrases capitales écrites par un saint canonisé. Elles font autorité et elles ont le mérite d’être très claires et très faciles à appliquer :

 « Si moi ou tout autre voulait prendre sur le fait les sophismes des hérétiques qui surgissent de nos jours, éviter de tomber dans leurs pièges, et demeurer dans une foi saine en restant sain et sans atteinte, il faut, avec l’aide de Dieu, abriter cette foi derrière un double rempart : d’abord l’autorité de la loi divine, ensuite la tradition de l’Eglise catholique.

Et dans l’Eglise catholique elle-même, il faut veiller soigneusement à s’en tenir à ce qui a été cru partout, et toujours, et par tous ; car c’est cela qui est véritablement et proprement catholique, comme le montrent la force et la définition du mot lui-même, qui enveloppe l’universalité des choses. Et il en sera finalement ainsi, si nous suivons l’universalité, l’antiquité, le consentement général. Nous suivrons l’universalité, si nous confessons comme unique vraie foi celle que confesse l’Eglise entière par tout l’univers ; l’antiquité, si nous ne nous écartons en aucun point des sentiments manifestement partagés par nos saints aïeux et par nos pères ; le consentement enfin, si dans cette antiquité même, nous adoptons les définitions et les doctrines de tous, ou du moins de presque tous les évêques et les maîtres.

Mais peut-être dira-t-on : « N’y aura-t-il alors, dans l’Eglise du Christ, aucun progrès de la religion ? » Certes il faut qu’il y en ait un, et considérable ! Mais cela à condition que ce soit vraiment pour la foi un progrès et non un changement, étant donné que ce qui constitue le progrès c’est que chaque chose soit augmentée en restant elle-même, tandis que le changement, c’est que s’y ajoute quelque chose venu d’ailleurs. Car si l’on tolérait une seule fois cette licence de l’erreur impie, je tremble de dire quel danger s’ensuivrait de détruire, d’anéantir la religion. Sitôt qu’on aura cédé sur un point quelconque du dogme catholique, un autre suivra, puis un autre encore, puis d’autres et d’autres encore seront abandonnés, d’une façon en quelque sorte coutumière et licite. Et si l’on commence à mêler le nouveau à l’ancien, les idées étrangères aux idées domestiques, le profane au sacré, nécessairement cette habitude se propagera partout, si bien qu’ensuite, dans l’Eglise, il ne demeurera plus rien d’intact, rien d’entamé, rien d’inviolé, rien d’immaculé, mais qu’il y aura une maison de passe des erreurs impies ou scandaleuses, précisément là où se trouvait auparavant un sanctuaire de la chaste et incorruptible Vérité.

Il est assurément nécessaire pour tous les catholiques qui ont à cœur de démontrer qu’ils sont les fils légitimes de leur mère l’Eglise, qu’ils adhèrent à la sainte foi des saints Pères, qu’ils s’attachent à elle et qu’ils détestent les profanes nouveautés des profanes, qu’ils en aient horreur, qu’ils les traquent, les poursuivent. »

 J’espère que ces lignes t’aideront, toi et tes amis, à voir plus clair, sans te laisser troubler au milieu de cette période difficile. Je te conseille vivement la lecture de ce petit aide-mémoire à la portée de tous ; il te montrera que l’Eglise a déjà traversé des périodes bien troubles, et que les saints et les Pères de l’Eglise nous ont donné les clés pour les surmonter tout en gardant la paix de l’âme.

Je te souhaite une sainte année 2024 et t’embrasse affectueusement,

Anne

 

La magnanimité

S’il est une vertu qui ne se rencontre plus beaucoup actuellement, c’est bien la magnanimité, c’est-à-dire l’âme grande.

 Elle évoque souvent l’attitude élevée des rois, mais nous est également nécessaire, afin de lutter contre la médiocrité de notre époque.

Aussi je voudrais, à l’image du Divin Maitre, et des siens, la contempler avec toi, afin qu’elle grandisse en nous.

La magnanimité, c’est la grandeur d’âme. Ame qui s’élève, sans orgueil, dans les petites choses du quotidien, pour les faire le mieux possible.

Sans rechigner, sans se plaindre, sans ménager sa peine, car le regard voit plus loin et plus haut que la triste besogne, agissant par amour de Dieu, atteignant ainsi un peu d’éternité.

C’est le sens de l’honneur qui nous pousse à tenir parole, à accomplir ce que l’on s’est promis ou que l’on a promis.

Si le découragement ou la fatigue nous assaille, la magnanimité nous aide à reprendre avec courage car fille de la vertu de force, elle entraîne à la persévérance.

C’est saint Joseph dans l’épreuve de la fuite en Egypte, partant sans murmure et supportant les adversités du voyage et de l’exil sans se plaindre.

La magnanimité, c’est la patience du Seigneur face au manque de compréhension de ses disciples et à leur vue trop terrestre.

Ce fut ne pas s’irriter et pardonner aux foules qu’Il avait enseignées, secourues, guéries, de Lui témoigner si peu de reconnaissance lors de sa Passion.

C’est savoir saluer avec le sourire celui qui nous a offensé, sans arrière-pensée, lui tendre la main pour repartir ensemble.

C’est pardonner vraiment, durablement sans avoir plus tard une parole blessante, ou entretenir des rancœurs familiales ou relationnelles.

C’est l’habitude de toujours rendre le bien pour le mal, ne pas avoir l’esprit de clan et ne mépriser personne.

Clémence des grandes âmes, souvent chez nos rois chrétiens, qui était l’honneur de la chevalerie et de ceux qui ont l’esprit.

C’est Notre-Dame au pied de la croix, priant pour l’humanité sans une plainte et relevant saint Pierre après sa chute.

La magnanimité, c’est l’humilité de ne pas se mettre en avant, ne pas se froisser d’être négligé, se taire sur nos peines, quand ce n’est pas utile d’en parler, c’est l’oubli de nous-mêmes face à une autre détresse.

C’est aussi humblement et simplement reconnaître ses torts, sans se trouver de mauvaises explications, et savoir se retirer si l’on n’est plus digne.

C’est celui qui, sachant qu’il n’est pas meilleur que les autres, ne s’étonne pas de ses faiblesses mais poursuit sa route paisiblement

C’est l’amour de la vérité sans faux-fuyants, le sens de l’honneur et de la loyauté.

La magnanimité, c’est la générosité de celui qui ne regarde pas au don, qu’il soit physique, moral ou financier, et ne le fait pas savoir.

C’est celui qui sait se sacrifier pour les autres, voir leur intérêt avant le sien et sortir de son confort. C’est celui qui accepte de tout perdre ou de voir échouer son projet, s’en remettant à Dieu, malgré la douleur et la déception.

C’est celui qui va rester constant, calme dans la tempête voyant plus haut, il rassure ainsi et entraîne au bien, au dépassement de soi.

La magnanimité, comme la charité, dont elle participe, ne pêche jamais par excès. Elle nous permet de laisser le monde un peu meilleur après nous, en lui donnant un sens divin.

 

          Jeanne de Thuringe

 

Sans la grâce, les talents ne sont rien !

 

 Les meilleurs dons de la nature, non seulement ne suffisent point, sans la grâce, à mener l’homme à sa fin dernière, à cette fin divine et unique, au-dessous de laquelle il n’y a d’avenir pour lui que l’enfer ; mais ces dons sont encore impuissants à sauver l’homme en ce bas monde : je veux dire à préserver notre esprit des erreurs les plus déplorables, non plus que notre cœur des plus honteux dérèglements. En réalité, sans le secours surnaturel de Dieu et l’action de sa grâce, ces dons se corrompent toujours plus ou moins et n’empêchent l’homme ni de se tromper, ni de se dégrader, ni de se perdre.

Quelle mère chrétienne, ne souhaiterait à ses enfants un cœur et un esprit semblables à ceux de saint Augustin ? Qui de vous, si elle reconnaissait des dons si rares en quelqu’un de ses fils, n’en ressentirait point une vive joie et ne rendrait point à Dieu d’immenses actions de grâce ? Vous auriez bien raison : ces dons naturels ont réellement un grand prix ! N’est-ce point assez qu’ils viennent de Dieu ? Outre que tous sont là pour conduire à lui, ils sont excellents en eux-mêmes. Toutefois, l’Eglise l’enseigne : si, pour favorisée que la nature puisse être, Dieu n’y ajoutait point un surcroît de grâce : grâce sanctifiante et grâce actuelle, nul de nous n’atteindrait le terme de sa route et risquant d’y tomber à chaque pas, nous y ferions inévitablement des chutes et souvent des chutes graves.

La nature ne nous suffit point sans la grâce car non seulement elle est impuissante à conduire l’âme en paradis mais elle ne peut même pas, toute seule, maintenir l’homme à son premier niveau, retenir son esprit dans l’ordre de vérité et son cœur dans la mesure d’honnêteté et de vertu.

La grâce, Ô Mère chrétienne, la grâce du Christ, estimez-la, demandez-la, faites-la valoir !

Estimez-la : rien ne la vaut. Elle est le trésor caché dans le champ évangélique, elle est la perle précieuse entre toutes. La grâce, c’est comme le cœur de Dieu écoulé sur la terre. C’est la force de son regard et >>> >>> l’attrait de sa voix. C’est un signe propice de sa main et un doux sourire de ses lèvres. C’est le don même de l’Esprit-Saint et son intronisation dans les âmes. C’est la vertu du sang répandu de Jésus et le prix de tout son sacrifice. C’est la moisson de sa vie, le salaire de ses sueurs, l’héritage que nous vaut sa mort. C’est la clé d’or du paradis ; c’est le mariage du ciel avec la terre. C’est la résurrection du monde et l’avènement du règne de Dieu ici-bas. C’est une lumière qui ne trompe point, un appui qui ne trahit personne, une source intarissable où toute soif légitime a de quoi s’épancher. C’est une sagesse, une science, une stratégie, un triomphe. C’est une arme qui peut tomber quand nos mains ne la tiennent plus, mais qui jamais ne se brise et rend invincible quiconque la garde et la manie. C’est la céleste aurore de nos intelligences, le soulèvement et la dilatation de nos cœurs, la guérison de tous nos maux, le remède toujours prêt contre toutes nos défaillances, un baume à fermer toutes blessures, une onction à laquelle ni amertume, ni chagrin ne résistent. C’est la rupture des liens qui nous oppriment et nous entravent, c’est notre vraie liberté intérieure ; ce sont des ailes ajoutées à nos pieds et des yeux divins ouverts au centre de notre cœur. C’est une justice, une beauté, une convenance, une harmonie qui font qu’en tous ceux qu’elle décore Dieu se mire et s’admire. C’est notre communion à Dieu, notre part de sa joie et de sa gloire ; c’est notre béatitude dans son germe et dans sa substance.

N’estimez rien tant que la grâce, et puisqu’elle s’offre, recevez-la, puisqu’elle se promet elle-même à vos prières, demandez-la. Ne demandez-vous pas votre pain ? Le désir traduit le besoin ; en toute âme éclairée et humble, la prière traduit le désir. Demandez-la donc souvent et instamment à plein cœur et à mains jointes. « La confiance, tout obtient » répétait sainte Thérèse. Demandez la grâce et quand vous l’aurez reçue, faites-la valoir et fructifier. Car sans la grâce, ni les arts ont définitivement de valeur, ni les richesses, ni la beauté, ni le courage, ni la vigueur, ni le génie, ni l’éloquence. Ces dons naturels, en effet, sont communs aux bons et aux méchants ; tandis que le don propre de vos élus, c’est la grâce et l’amour qui parce qu’ils en sont ornés les rendent dignes de la vie éternelle…

 

O bienheureuse grâce, qui rendez riche en vertu celui qui était pauvre d’esprit et qui donne l’humilité du cœur à celui qui possède déjà d’autres biens, viens, descends jusqu’à moi ; remplis-moi chaque matin de consolation, de peur qu’avant le soir mon âme ne tombe de défaillance, accablée qu’elle est si souvent par le poids de toute chose et par sa propre sécheresse.

Seigneur, je vous en conjure, que je trouve grâce devant vos yeux car quand bien même je n’aurai rien de ce que peut désirer ma nature, si j’ai votre grâce, je possède tout… Qu’elle me prévienne, qu’elle m’accompagne, qu’elle me suive, de telle sorte que je sois uniquement et constamment appliqué à bien faire par Jésus-Christ votre Fils. 

Conférence aux mères chrétiennes  – Monseigneur Charles Gay

 

Faire fructifier ses talents pour les autres et en vue du Ciel !

Quand on parle à des personnes âgées, ou même seulement à des personnes qui ont dépassé la cinquantaine, il est frappant de voir la différence entre celles qui se sont « laissé vivre », ont profité de l’existence en touriste et se sont aménagé une petite vie tranquille, où la préoccupation de leur propre personne tient beaucoup de place ; et celles dont la vie fourmille encore de mille curiosités, d’atomes crochus toujours renouvelés, qui les font se porter vers les autres et les aider, toujours en quête de petits services à rendre à droite et à gauche, toujours avec un ouvrage ou un bricolage en cours, toujours d’une activité d’abeille infatigable. Elles ont réussi à vaincre l’attrait des nouvelles technologies qui, à force d’envahir la vie quotidienne, freinent et même empêchent toute réalisation concrète, toute culture, tout progrès spirituel. Certaines ont cultivé leurs talents intellectuels, d’autres leurs aptitudes pratiques, toutes ont lutté contre la paresse et l’acédie, ce dégoût décourageant de l’existence qui devient un mal spirituel tout autant que psychologique ; la plupart ont compris qu’il ne fallait pas se préoccuper uniquement de leur bien-être personnel parce que ce temps leur était donné pour un bien supérieur. L’époque de l’activité intensive (travail professionnel ou occupations familiales) est passée, elles ont décidé de se consacrer davantage aux autres ; en pensant à l’au-delà qui approche, elles pensent à leur âme.

Nous n’avons qu’une vie, qu’une jeunesse, qu’un âge mûr, qu’une vieillesse, qu’une âme !