Minute après minute: le courage chrétien.

Pour remplir nos devoirs de chrétiens, la vertu de force nous donnera le courage chrétien. Lorsqu’on est en face d’une tâche, pour ne pas se laisser rebuter, mais pour l’aborder, la commencer par le commencement et la poursuivre avec vigueur, il faut une âme courageuse. Pour se donner à sa tâche de chrétien et pour s’appliquer à chaque chose comme la conscience montre qu’elle doit être faite, il faut une grande vertu. C’est avec le courage qu’on fait les œuvres. Il n’y a pas d’œuvres qui ne soient le fruit d’un courage qui s’est dépensé sans compter. Le devoir se présente sous une forme austère, difficile à la longue, celle de la régularité. Celui qui s’y montre fidèle peut vraiment se dire : j’ai fait mon devoir. Cette conscience du devoir accompli est la récompense donnée aux âmes courageuses. Pratiquer cette régularité sans négligence, sans infidélité, dans les petites choses, c’est éprouvant, mais c’est aussi sanctifiant parce que dans tous ces efforts, il passe de l’amour de Dieu ; sans cet amour nous ne serions pas courageux.

Ainsi tous nos actes méritent-ils excellemment par ce courage. Il faut du courage pour travailler. Il faut du courage pour supporter. Supporter la douleur physique qui nous empêche de nous dépenser dans nos activités les plus chères. Supporter les peines de l’esprit provoquées par les obscurités de la foi ou les scrupules ou la lassitude, l’ennui, la dépression. Notre vie est remplie de peines de toutes sortes. Peines qui nous viennent de nos péchés, de nos infirmités, des personnes qui sont autour de nous. Il nous faut du courage pour supporter, pour résister, pour tenir, pour maîtriser son âme, afin qu’elle reste tranquille sous le regard de Dieu, pour la posséder, comme dit Notre-Seigneur, « dans votre souffrance, vous posséderez votre âme » (Lc 21,19). Aller jusqu’au bout, sans faiblesse, en faisant la volonté de Dieu et mériter la vie éternelle, c’est l’œuvre de la force. Et ce n’est pas pendant seulement un instant qu’il faut avoir de grandes vues et user du courage pour travailler et pour supporter ; c’est pendant toute une vie, minute après minute. Et la vie dure et les obstacles se renouvellent. Une autre vertu doit couronner la force, c’est la persévérance. Vertu qui ne se lasse pas, qui se retrouve toujours agissante.

 

Père Ambroise Gardeil o.p. – le Saint-Esprit dans la vie chrétienne.

 

Porter la croix des autres

Chacun voudrait volontiers changer sa condition à celle des autres, ceux qui sont évêques voudraient ne l’être pas ; ceux qui sont mariés voudraient ne l’être pas, et ceux qui ne le sont pas le voudraient être.

Chacun demeure en sa vocation devant Dieu. Il ne faut pas porter la croix des autres, mais la sienne.

Saint François de Sales

 

Les oligo-éléments (suite): Les insomnies

Les insomnies sont des motifs de consultation fréquents en médecine générale et posent un problème thérapeutique important : celui de la dépendance vis-à-vis des hypnotiques et autres sédatifs.  Parfois sans cause évidente, mais souvent reliées à une cause organique, alimentaire, toxique ou médicamenteuse, les insomnies peuvent être valablement traitées par l’oligothérapie, adaptable selon les aspects cliniques.

 

On distingue :

A ) Les insomnies d’endormissement :

– Par agitation ou euphorie vespérale, souvent chez les hyperactifs.

– Par anxiété du soir.

 

  1. B) Les insomnies du milieu de la nuit :

– Les réveils sont liés à des perturbations cardiaques, pulmonaires, digestives…

– Les réveils sont dus à un état d’anxiété,

– Les réveils sont liés à des cauchemars, traduction d’une angoisse massive.

 

  1. C) Les insomnies de la fin de nuit :

Ce sont en fait des réveils précoces observés surtout dans des états anxio-dépressifs.

 

Les oligo-éléments indiqués :

– Manganèse : indiqué dans l’insomnie d’endormissement, par euphorie vespérale du syndrome hyperactif.

– Manganèse-Cobalt : indiqué pour l’anxiété vespérale et les réveils nocturnes.

– Cuivre-Or-Argent : indiqué dans les insomnies des réveils nocturnes par cauchemars et celles de la fin de nuit.

– Lithium : dans toutes les formes d’insomnies, d’anxiété ou de dépression.

– Aluminium : dans les insomnies d’endormissement par euphorie vespérale.

– Zinc-Nickel-Cobalt : dans les insomnies cycliques ou nettement liées au stress.

Conduite pratique du traitement :

  1. a) Insomnies d’endormissement par euphorie vespérale :

Manganèse :  2 à 3 prises par semaine pendant 2 à 3 mois.

Aluminium : 3 à 7 prises par semaine.

 

  1. b) Insomnies d’endormissement par anxiété vespérale :

Manganèse-Cobalt : 3 à 7 prises par semaine pendant trois mois.

Lithium : 7 prises par semaine pendant un à deux mois, puis 3 à 4 prises par semaine  si bons résultats.

Zinc-Nickel-Cobalt ou Zinc-Cuivre : 3 à 7 prises par semaine si besoin.

 

  1. c) Insomnies par réveils du milieu de la nuit :

Sans cauchemars :

Manganèse-Cobalt :  1 prise par jour ou tous les deux jours pendant trois mois.

Lithium : 1 à 2 prises par jour pendant deux mois.

Zinc-Nickel-Cobalt ou Zinc-Cuivre : 3 à 7 prises par semaine si besoin.

 

Avec cauchemars :

Cuivre-Or-Argent : 3 à 7 prises par semaine pendant deux à trois mois.

Manganèse-Cobalt : 3 prises par semaine.

Lithium : 2 prises par jour

 

  1. d) Insomnies par réveil de la fin de nuit :

Le traitement est identique à celui des insomnies par cauchemars.

Voici les grandes lignes d’un traitement pour les différents cas d’insomnie. Ce traitement sera à moduler selon les résultats obtenus : arrêt du Cuivre-Or-Argent et du Manganèse par exemple, continuer le Lithium mais à dose moindre, etc…

En cas de persistance des symptômes ou dans le cas d’insomnies réactionnelles, ne pas hésiter à consulter son médecin traitant.

 

Dr Rémy

 

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

En cette période de réjouissances, où chacun offre et reçoit tant de gâteries de part et d’autre, trop peut-être, ou pas assez, ou pas le cadeau rêvé, il m’est nécessaire de venir m’agenouiller devant vous, ô Jésus, dépouillé de vos vêtements. Je vous adore, ô mon Dieu, vous qui êtes nu et abandonné de tous.

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

 Composition de lieu

Notre-Seigneur est enfin arrivé au terme du chemin qui le mène au Golgotha. A présent, sans perdre de temps, les soldats lui ôtent ses vêtements, à commencer par la belle tunique tissée par sa chère maman. Ce faisant, le linge collé à la chair de Jésus par la sueur et le sang réouvre toutes les plaies de son pauvre corps. Exposé dans sa nudité à la risée des passants, Jésus souffre et offre.

Corps de la méditation

Vous avez désiré ce dépouillement total, de votre naissance à votre mort, ô mon Jésus ! Comment puis-je soupirer après tant de futilités en vous regardant, vous, le roi du Ciel ! Comment ne pas comprendre que les biens de la terre ne sont rien, que pas un seul ne me suivra dans l’autre vie, et peut-être même que l’un d’eux pourrait m’empêcher de monter vers vous, comme un fil attaché à la patte de l’oiseau. La pauvreté est un mot qui inquiète, elle est synonyme de sacrifice ! Comme ce mot est difficile à affronter, surtout en période de réjouissances ! Pourtant, c’est une des grandes leçons de la vie de Jésus sur cette terre, de la crèche à la Croix, et encore à présent dans l’Eucharistie. 

A Noël, qu’ai-je offert à Celui dont c’est >>>         >>> l’anniversaire ? Les biens matériels ne l’intéressent que dans la mesure où ils servent au Bien. Ai-je offert la frustration d’un cadeau espéré et non reçu ? Ai-je été attentif aux autres, offrant un peu de mon temps pour rendre service, ou pour écouter une personne dans le besoin ? Ai-je pratiqué la tempérance aux heures des repas ?

Vous avez voulu vous défaire de tous les biens matériels, mais aussi de vous-même, par votre chair arrachée avec le tissu, votre honneur bafoué. Quelle leçon pour le petit coq que je suis ! Je ne supporte pas toujours les plaisanteries sur mon compte, je veux être admiré, aimé. Je suis bien entendu le plus beau et le plus intelligent ! Que me restera-t-il, le jour où je serai moi aussi dépouillé de tout, par l’épreuve, la maladie, la mort ? Dans la balance du grand Archange, de quel côté mes biens et mes talents pèseront-ils ? Comment les aurai-je utilisés ?

Colloque

O mon doux Jésus, pauvre et dénué de tout, vous ne demandez pas la pauvreté réelle à tout le monde, et la possession des biens matériels n’est pas une faute ! Mais pour vous je désire me détacher de tout : maison, amis, santé, honneur… Qu’à votre exemple et celui de votre chère maman qui a dû vous mettre au monde dans une pauvre étable, je sache tout abandonner ici-bas, afin de vous posséder éternellement, vous qui êtes le seul vrai bien ! Et si vous souhaitez que je possède quelque bien sur cette terre, apprenez-moi à en user avec mesure, à agir comme s’il ne m’appartenait pas. Ainsi je prêterai plus facilement, et je me priverai d’autant mieux par amour pour vous !

 

Germaine Thionville