Aimer la France

           « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux Fonts Baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses Fils qui prêchent la vérité de l’Evangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang, les prières de tant de saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons dans la Gloire Céleste les frères bien-aimés de leur patrie, la piété généreuse de tant de ses Fils, qui, sans s’arrêter à aucun sacrifice, pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par-dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les Tabernacles répandent leur âme dans les expressions que Dieu même met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes Divines. Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais, la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas très éloigné, où la France, comme Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une Lumière Céleste et entendra une voix qui lui répètera : « Ma Fille, pourquoi Me persécutes-tu ? ». Et, sur sa réponse : « Qui es-tu, Seigneur ? », la voix répliquera : « Je suis Jésus, que tu persécutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-même. » Et elle, tremblante, étonnée, dira : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? » Et Lui : « Lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, Fille Aînée de l’Eglise, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, Mon Nom devant tous les peuples et devant les rois de la Terre ». (Saint Pie X)

 

  L’image défigurée que présente notre pays, tant dans ses institutions que dans le rayonnement mondial perverti qu’il exerce, ne doit pas nous faire oublier l’immense héritage dont nous sommes dépositaires ! Avant d’être une république laïque antichrétienne, la France est toujours et encore la fille aînée de l’Eglise et la créatrice de la civilisation chrétienne. Les péripéties du moment présent ne doivent pas occulter ce passé qui nous oblige.

  « Heureux comme Dieu en France » disait-on sous saint Louis. N’oublions pas que pendant des siècles, la France, baptisée à Reims, défendit la civilisation chrétienne. On peut même dire que le modèle de la civilisation chrétienne trouve son origine en France. C’est tardivement que les valeurs maçonniques de la révolution se sont imposées à notre pays et c’est avec difficulté qu’elles ont pénétré le « pays réel ». En 1871, la chambre était encore à majorité monarchiste !

  Pour nous Français, beaucoup de choses semblent aller de soi. Des affaires aussi variées que la pratique de notre religion, l’ordre, le respect des faibles, les magnifiques édifices qui nous entourent, les calvaires, la richesse de notre histoire constituent un environnement auquel nous sommes sûrs d’avoir droit. Il nous paraît naturel d’être les fils de saint Louis et de sainte Jeanne d’Arc, nous trouvons normal que des fidèles du monde entier se rendent à Lourdes, nous ne sommes pas étonnés d’apprendre que le message du Sacré-Cœur a été donné à Paray le Monial, de voir que la Vierge a parlé à des enfants à Pontmain il y a 150 ans. Nous appartenons à la patrie des arts des armes et des lois et nous trouvons naturel de voir notre civilisation, nos styles architecturaux imités dans tout l’occident.

Tous ces saints sont certes une immense richesse pour la France mais il est certain qu’eux aussi ont dû leur richesse et certainement leur sainteté à la France ! Sainte Jeanne d’Arc ne peut se concevoir qu’en France, comme membre de la fille ainée de l’Eglise !

Remercions Dieu pour cet immense privilège ! Si – comme le dit le père Sertillange – chacun doit donner à sa patrie les droits d’une mère2, reconnaissons que, pour nous Français, c’est particulièrement facile !

  Les ennemis de la civilisation chrétienne ont eu beau laïciser les institutions, réduire nos racines à 1789 – allant jusqu’à nier à la France ses racines chrétiennes ce qui est un comble ! – et métisser massivement son peuple avec des populations musulmanes étrangères à l’héritage français, notre patrie, la terre de nos pères demeure ! De dignes successeurs sont toujours sortis de nos rangs pour défendre le bien. Des Vendéens aux poilus de 14, en passant par les zouaves pontificaux, les missionnaires, les officiers refusant de participer aux inventaires, toujours des Français se sont levés pour la civilisation chrétienne ! La grande majorité des ordres missionnaires a d’abord vu le jour en France pour se répandre ensuite en Europe ! Soyons dignes de cet héritage dont nous devons être fiers !

  Mais me direz vous, comment aimer cette France que nous ne voyons que défigurée ?

Bien entendu en faisant tout ce que nous pouvons pour la restaurer – mais ce sujet vaudrait un article – mais d’abord, pour nous parents, en la connaissant et en la faisant connaître à nos enfants.

Un héritage inconnu n’a pas de valeur. Nous pouvons être propriétaire de tout l’or du monde, si nous ne le savons pas, nous ne pourrons le faire fructifier ! Il en est de même pour notre patrie.

Nos familles doivent être passionnées de la France ! Cela doit apparaître dans nos conversations, nos activités, notre militantisme. Ne nous renfermons pas sur nous, nous sommes de la patrie de Clovis, de Louis, de Jeanne, de la terre des bâtisseurs des cathédrales, des croisés, des missionnaires qui ont répandu notre foi dans le monde entier ! Jusqu’à la guerre de 14 on parlait français dans toutes les cours d’Europe ! Les poilus de 14 sont nos pères ! Nous sommes de la même patrie !

  Il nous faut connaître et être fidèle à cet héritage, en pratiquant les vertus de nos pères et étant bien conscients que nous appartenons à l’histoire de notre pays… Imprégnons-nous de cet héritage, complétons nos connaissances par une appropriation physique de ce legs, comprenons et pratiquons les vertus qui en ont été la source ! Nos cathédrales, nos châteaux, nos villages, nos marchés, nos champs de batailles sont autant de témoins des qualités de notre civilisation chrétienne. Je ne crois pas qu’il existe un pays où furent érigés autant de calvaires que dans le nôtre et pourtant, quel acte de piété que  bâtir un calvaire ! Quel témoignage pour notre temps ! Et quel crime de l’oublier !

 

Clovis Lefranc

1 Le père Sertillange

2 « Tes pères et mères honorera afin de vivre longuement » nous dit le 4ème commandement…

 

Biscuits de la Joie de sainte Hildegarde – Vin d’Orange 

INGRÉDIENTS pour 60 biscuits :
– 500 g de farine d’épeautre bio
– 4 jaunes d’œufs
– 200 g de beurre
– 200 g de sucre de canne

EPICES :
– 4 cuillères à café de noix de muscade
– 4 cuillères à soupe de cannelle en poudre
– 30 clous de girofle moulus

INSTRUCTIONS :
– Préchauffer le four à 180 degrés.
– Faire fondre doucement le beurre.
– Mélanger au beurre, le sucre, les jaunes d’œufs  et les épices finement broyées.
– Passer la farine au tamis , incorporer au reste de la pâte et pétrir.
– Étaler la pâte sur un plan fariné en gardant une épaisseur de quelques millimètres et y découper les biscuits à l’emporte-pièce (pour Noël on prendra des anges, des étoiles…).
– Cuire sur une plaque revêtue de papier sulfurisé en surveillant bien afin de ne pas trop cuire (environ 5 à 10 minutes).
– Sortir les biscuits encore légèrement mous. Ils durcissent en refroidissant.
– Déguster JOYEUSEMENT !

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Vin d’Orange 

Quoi de plus agréable que de proposer à vos amis, un petit apéritif fait maison et si simple à réaliser  !

¨ Prendre une bouteille de vin blanc comme par exemple du Muscadet, ou autre à votre convenance,

¨ Verser le vin dans un grand saladier,

¨ Y ajouter 3 écorces d’orange et 20 morceaux de sucre,

¨ Bien remuer le tout et laisser macérer pendant 8 jours en remuant de temps en temps,

¨ Après macération, mettre en bouteille.

 

Bonne dégustation !

 

Bergers, quelle est cette odeur agréable ?

Noël français traditionnel. Les paroles sont curieusement associées à la musique de John Gay dans « l’Opéra des gueux » (The Beggars’ Opera, 1728).

Ce chant de Noël français nous a quasiment été ravi par les Anglais. Il appartient ainsi aux « Christmas Carols » (What is thas fragrance ?) et paraît beaucoup plus populaire chez nos voisins britanniques que chez nous. Les Christmas Carols (chants ou hymnes de Noël) ont pour certains été entonnés dès le XIIIè siècle. Ils sont toujours chantés dans les églises mais aussi dans les rues des villes et villages, au Royaume-Uni, au Canada, aux Etats-Unis à l’approche de Noël et contribuent ainsi à favoriser la piété populaire. D’autres pays pratiquent cette tradition des chorales de Noël en plein air tels la Russie, la Pologne, les Pays-Bas… Une coutume à introduire en France ?

Quelle est cette odeur agréable,
Bergers, qui ravit tous nos sens ?
S’exhale-t-il rien de semblable
Au milieu des fleurs du printemps ?
Quelle est cette odeur agréable
Bergers, qui ravit tous nos sens ?

Mais quelle éclatante lumière
Dans la nuit vient frapper nos yeux
L’astre de jour, dans sa carrière,
Fut-il jamais si radieux ?
Mais quelle éclatante lumière
Dans la nuit vient frapper nos yeux.

Voici beaucoup d’autres merveilles !
Grand Dieu ! Qu’entends-je dans les airs ?
Quelles voix ! Jamais nos oreilles
N’ont entendu pareils concerts.
Voici beaucoup d’autres merveilles !
Grand Dieu ! Qu’entends-je dans les airs ?

Ne craignez rien, peuple fidèle
Écoutez l’ange du Seigneur ;
Il vous annonce une merveille
Qui va vous combler de bonheur.
Ne craignez rien, peuple fidèle
Écoutez l’ange du Seigneur.

A Bethléem, dans une crèche
Il vient de vous naître un Sauveur
Allons, que rien ne vous empêche
D’adorer votre rédempteur
A Bethléem, dans une crèche,
Il vient de vous naître un Sauveur.

Dieu tout puissant, gloire éternelle
Vous soit rendue jusqu’aux cieux.
Que la paix soit universelle
Que la grâce abonde en tous lieux.
Dieu tout puissant, gloire éternelle
Vous soit rendue jusqu’aux cieux.

Quelle est cette odeur agréable,
Bergers, qui ravit tous nos sens ?
S’exhale-t-il rien de semblable
Au milieu des fleurs du printemps ?
Quelle est cette odeur agréable
Bergers, qui ravit tous nos sens ?

Mais quelle éclatante lumière
Dans la nuit vient frapper nos yeux
L’astre de jour, dans sa carrière,
Fut-il jamais si radieux ?
Mais quelle éclatante lumière
Dans la nuit vient frapper nos yeux.

Voici beaucoup d’autres merveilles !
Grand Dieu ! Qu’entends-je dans les airs ?
Quelles voix ! Jamais nos oreilles
N’ont entendu pareils concerts.
Voici beaucoup d’autres merveilles !
Grand Dieu ! Qu’entends-je dans les airs ?

Ne craignez rien, peuple fidèle
Écoutez l’ange du Seigneur ;
Il vous annonce une merveille
Qui va vous combler de bonheur.
Ne craignez rien, peuple fidèle
Écoutez l’ange du Seigneur.

A Bethléem, dans une crèche
Il vient de vous naître un Sauveur
Allons, que rien ne vous empêche
D’adorer votre rédempteur
A Bethléem, dans une crèche,
Il vient de vous naître un Sauveur.

Dieu tout puissant, gloire éternelle
Vous soit rendue jusqu’aux cieux.
Que la paix soit universelle
Que la grâce abonde en tous lieux.
Dieu tout puissant, gloire éternelle
Vous soit rendue jusqu’aux cieux.

Interprétation par la Maîtrise de Toulouse sous la direction de Mark Opstad

https://open.spotify.com/search/Quelle%20est%20cette%20odeur

 

L’éducation au pardon

           L’éducation spirituelle du tout jeune enfant est indissociable de l’éducation naturelle, les principes de la foi chrétienne doivent se vivre chaque jour pour pénétrer mieux l’âme et la tourner vers le bon Dieu. Ainsi les notions de prière, d’action de grâce, de pardon commencent-elles en apprenant au tout petit à dire « s’il vous plaît », « merci », et « pardon ».

C’est d’abord à ses parents de la terre que l’enfant prononce ces trois petits mots incontournables. C’est même avant qu’il en comprenne le sens que ses parents les lui prononcent : « s’il vous plaît » dès qu’il tend les bras pour obtenir ce qu’il désire, « merci Papa ou Maman » quand on le lui donne, et « pardon » lorsqu’il a fait un caprice ou que le parent a été obligé de hausser le ton pour reprendre son enfant.

Peu à peu on les lui fera répéter à bon escient, puis, lorsqu’il sera en mesure de le faire spontanément, on le laissera les prononcer seul en lui montrant bien que l’on attend qu’il dise quelque chose, quitte à le lui rappeler « Que dit-on ? », « comment demandes-tu ? » …

Avec le temps, l’enfant verra que ces trois petits mots font vraiment plaisir à papa et maman ! Peu à peu, les parents feront comprendre que ce qui leur fait plaisir fait aussi plaisir au bon Dieu. Il y a un lien automatique, et le jeune enfant est si heureux de faire plaisir à ceux qu’il aime, qu’il mettra tout en œuvre pour le faire. Pour cela, il faudra bien sûr que les parents marquent à leur enfant un encouragement, une reconnaissance et une joie visible, et qu’ils se parlent poliment entre eux en se demandant pardon et se remerciant avec simplicité : « Oh excuse-moi, Chéri, j’ai oublié ce bouton que tu m’avais demandé de recoudre ! », « C’est toi qui as vidé le lave -vaisselle ? Merci beaucoup ! ».

Ces mots, une fois acquis dans la vie quotidienne, deviendront également habituels dans la vie spirituelle, notre Père du ciel, comme papa et maman sur la terre, attend de moi les mêmes paroles.

Quand la raison s’affirme avec la conscience du « moi », ce que j’aime ou non, ce que je veux ou pas, moi et les autres…et encore « mon petit caractère », l’enfant se sent plus facilement contrarié ou blessé, surtout lorsqu’il faut demander pardon ! Cela lui coûte et touche sa fierté. Il faut alors apprendre à passer par-dessus son amour propre et faire preuve d’humilité…qu’il comprenne bien qu’il a fait quelque chose de mal, qu’il a fait de la peine à quelqu’un et que cela se répare d’abord en demandant pardon. Il apprend ainsi ce qu’est le bien ou le mal, la prochaine fois il préfèrera le bien, qu’il apprendra peu à peu à aimer, et regrettera d’avoir offensé en ayant fait de la peine à ses parents, frères et sœurs, camarades…et donc aussi au bon Dieu !

Les parents exigeront ce pardon qui, en fonction du petit tempérament, viendra plus ou moins rapidement. C’est surtout par la douceur (tout en montrant son mécontentement) que les parents toucheront le mieux son cœur et le feront fléchir docilement. Ce pardon prononcé, ce regret d’avoir peiné, prépare déjà la petite âme aux confessions futures.

Lorsque le pardon est dit, papa et maman montrent leur joie et embrassent leur petit contrit, lui exprimant leur satisfaction de son effort, et l’amenant à désirer ne pas recommencer son méfait (il aura aussi demandé pardon et embrassé ses frère, sœur ou toute personne à qui il aura fait de la peine). Et quand papa et maman ont pardonné, c’est fini, on n’en parle plus… exactement comme le bon Dieu pardonne aussi au confessionnal.

Demander pardon…mais savoir aussi pardonner ! Là encore, il faudra faire appel à une belle force de caractère et d’âme pour forcer l’humilité à prendre le dessus ! Si la personne qui l’a offensé a demandé pardon à l’enfant, il faut vraiment apprendre à ce dernier à pardonner en vérité et entièrement…comme fait le bon Dieu !

Cela n’est pas toujours si simple, mais on peut déjà préparer le terrain de son cœur à la maison, voici comment :

Par un climat de bienveillance en famille, en évitant toute critique du prochain. Les foyers où l’on critique à tout va finissent par ne voir que les défauts des autres ! Rien ne va jamais, et le prochain ne trouve que rarement grâce aux yeux scrutateurs ! Cela encourage à ne pas pardonner…rien n’est jamais de leur faute, mais celle des autres qui ont tant de défauts et qui, eux seuls, doivent demander pardon ! Les cœurs se durcissent et ne se pardonnent rien au sein même de la famille où le climat est pesant et suspicieux… Tout serait si léger et paisible si on faisait preuve de charité en trouvant des excuses, ou ne relevant rien de ce qui nous agace « ce n’est pas grave, c’est une maladresse de sa part… ». Et puis il ne faut pas toujours se sentir concerné par les affaires des autres…nous avons déjà bien assez des nôtres ! Se détacher des affaires qui ne nous regardent pas, c’est se protéger de tout jugement téméraire. Une maman que je connais bien répète souvent à ses enfants « Mords-toi, la langue ! » dès qu’elle sent qu’une réflexion désobligeante pourrait jaillir…ou vient de surgir en une flèche acerbe !

  Il y a des choses qui ne regardent pas nos enfants. Certaines conversations n’ont pas à être faites devant nos jeunes témoins, ou rapportées plus tard. Cela éviterait bien des jugements de la part des non concernés. Voilà une grande charité dont les enfants se souviendront toute leur vie en l’imitant. Si les parents ont quelques griefs contre quelqu’un, ils les gardent pour eux en faisant l’effort de lutter contre une éventuelle colère qu’ils chercheront à apaiser avec vigueur en la remettant entre les mains de la Providence. Et si leurs enfants ont eu vent de quelque affaire injuste, les parents leur expliqueront comment pardonner de bon cœur et ne pas donner trop d’importance à trois fois rien.

  On ne fait pas les choses pour se faire valoir, mais parce qu’on doit les faire, et les faire bien avant tout pour faire plaisir à ceux que l’on aime, gratuitement, sans esprit de retour (compliments, service rendu, admiration…). Il n’y a souvent qu’un pas entre la charité et la vanité… Attention à ne pas entretenir ce regard des autres qui emprisonne la générosité et efface tout naturel dans les relations. Cela peut devenir une maladie de se sentir jugé, observé. Seul le regard du bon Dieu compte, ma conscience est là qui me guide vers le bien pour Lui plaire à Lui surtout ! Se « fermer les yeux » au regard des autres aide à ne pas considérer leurs défauts ou mauvaises actions, cela revient à se protéger de tout mauvais jugement de leur part comme de la mienne. Il ne s’agit pas, bien sûr, de vivre les yeux rivés au sol, mais d’être détachés, en pensée, des faits et dires des autres au point de ne pas se sentir piqué au vif, blessé ou même flatté à la moindre réflexion.

  L’habitude d’un examen de conscience quotidien est indispensable, pour aider nos enfants à prendre du recul sur leur journée, mieux voir leurs péchés et reconnaître leurs torts. Cette humilité nécessaire à toute contrition se fait beaucoup plus facilement devant le bon Dieu qui sait déjà et comprend tout.

  Chers parents, apprenez à vos enfants à pardonner dès leur plus jeune âge ! Luttez contre toute susceptibilité qui n’est que le reflet d’un orgueil contre lequel on n’a pas bien lutté. C’est si difficile de l’apprendre adulte, les gens qui ne savent pas pardonner sont des gens extrêmement malheureux ! Cela ne se fera pas en un jour, les aider à prendre conscience de cette rébellion interne qui les submerge régulièrement est déjà un immense progrès. Jour après jour ils apprendront à la combattre. Le bon Dieu sait bien qu’il ne suffit pas de vouloir être saint pour le devenir, il faut surtout lutter ! Il voit toujours la bonne volonté que l’on y met, et la récompense en envoyant les grâces nécessaires au combat.

« Accepter les occasions de mépris et d’humiliation, d’abord avec patience, puis volontiers sans difficulté, à la fin avec joie : c’est l’humilité parfaite ! » Père Kolbe

Sophie de Lédinghen

 

 

Dors tranquille, Simone veille !

           Le décès de Valéry Giscard d’Estaing a rappelé aux français le nom de l’un des principaux responsables de la dépénalisation de cet assassinat. On sait aussi qu’à l’occasion du confinement le parlement a proposé d’allonger le délai légal de la pratique de l’avortement. Vous trouverez ici toutes les raisons qui nous font refuser de façon absolue cette atteinte à la vie ! Battons-nous contre le crime !

 A) Dieu

– « La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à Moi. » Gen. 4, 10

– « Quiconque aura répandu le sang de l’homme, son sang sera répandu ; car c’est à l’image de Dieu qu’a été fait l’homme. » Gen. 9, 6

– « C’est toi qui as créé mes reins, qui m’a tissé dans le ventre de ma mère. Je te rends grâce de ce que tu as accompli des prodiges merveilleux ; tes œuvres sont prodigieuses et mon âme le sait bien. » Ps. 138, 13-14

– « Quiconque accueille un petit enfant en mon nom, c’est moi qu’il accueille. » Mt 18, 5

– « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. » Dostoïevski

B) Le Droit

– Nos sociétés, fières d’être fondées sur les droits de l’homme1, commencent par considérer pour rien le plus élémentaire de tous, celui de ne pas être mis à mort quand on a été conçu.

– Pour pouvoir légalement tuer, il suffit de passer d’une vieille éthique surannée à une nouvelle et de redéfinir la vie et la mort.

– Le Droit moderne revendique en même temps le droit de la femme à l’enfant et le droit de la femme de supprimer l’enfant.

– Qu’est-ce que ces droits de l’homme qui donnent aux hommes forts le permis légal de tuer les hommes faibles ?

– C’est au nom du droit de la femme de disposer librement de son corps qu’elle est autorisée à détruire le corps d’un autre.

– Aujourd’hui, on entend par “Droit” l’organisation de la pratique légale du crime.

– Le droit de vivre du petit homme dépend du désir que sa mère a qu’il vive de telle manière qu’un enfant qu’elle cesse de désirer perd le droit de vivre.

C) Le médecin

– Peux-tu répéter après moi ces paroles du serment d’Hippocrate : « Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif … » ?

– Les médecins d’aujourd’hui, pour respecter le serment d’Hippocrate, sont obligés de recourir à une clause de conscience. Est-ce un progrès ?

– La loi est passée de la peine de mort légale pour les avorteurs à la peine de mort légale pour les bébés destinés à la curée.

– Notre société est la première à avoir doté le médecin du droit de tuer ses patients.

– « Qu’as-tu fait des enfants cette semaine ? »

* J’ai cureté le premier à neuf semaines et je l’ai mis en pièces grâce à un aspirateur au souffle vingt-cinq fois plus puissant que celui d’un appareil ménager. Les débris humains étaient aspirés dans une bouteille.

* J’ai injecté dans le sac amniotique du deuxième une solution saline concentrée. Bébé l’a respirée, avalée. Il s’est débattu en convulsions pendant une heure avant de mourir. Il n’y avait plus qu’à expulser le petit cadavre tout brûlé par le sel.

* J’ai extrait le troisième par hystérotomie à treize semaines. Il vivait encore quand il est sorti. Il essayait de crier, battait des bras et des jambes. J’ai jeté le placenta sur sa tête et j’ai serré.

– Nous massacrons les innocents et nous innocentons les massacreurs.

D) La mère

– Le féminisme a fait la conquête de tous les droits de la femme, jusqu’au plus célèbre d’entre eux, celui de mettre à mort ses enfants.

– Pas plus que l’intimité du toit paternel n’autorise le droit de mort du père sur les enfants, que celle du sein maternel ne confère ce même droit à la mère.

– On a fait du ventre maternel, milieu par excellence de l’accueil de la vie, l’antichambre de la mort.

– Une femme peut se remettre du viol qu’elle a subi, non de l’avortement auquel elle a consenti.

– Lorsque l’aveu répété de la psychologie est que la détresse de la femme qui avorte est plus dramatique que celle de la mère qui attend un enfant en des circonstances difficiles, que fait-on ? On la presse d’autant plus d’avorter.

– On avorte dit-on pour venir en aide à la mère en détresse et on la fait sombrer dans le désespoir.

– Au commencement, la petite vie humaine fut confiée au sein maternel. Cette vie était belle et gorgée d’espérance. Mais la femme a mis fin à la vie qui était en elle.

E) L’enfant

– Si un homme fœtal n’est pas un homme, qu’est-ce qu’un homme ?

– L’homme d’un centimètre est-il moins homme parce qu’il n’a pas atteint sa taille d’enfant ou d’adulte ?

– L’homme d’un jour, d’une semaine ou d’un mois a-t-il moins le droit de vivre que l’homme d’un an ou de dix ans ?

– La vie intra-utérine est-elle moins que la vie extra-utérine ?

– C’est au moment où la génétique confirme avec la plus grande évidence que le patrimoine de l’être humain est complet dès le premier instant de sa conception qu’on hésite le moins à s’en débarrasser.

– C’est à la même époque qu’a été abolie la peine de mort contre les plus grands criminels et votée la peine de mort contre les plus grands innocents.

– Plus la personne est faible parmi les faibles, petite et sans défense, plus la loi l’autorise à l’éliminer !

– Si une nouvelle personne humaine ne commence pas à exister au moment de sa conception, quand commence-t-elle donc à exister ?

– Les enfants qui naissent aujourd’hui sont atteints du syndrome des rescapés. Leurs mères sont ces femmes qui ont tué leurs frères et sœurs mais les ont laissés passer. Le regard qu’ils portent sur elles oscille entre la crainte, la haine et l’horreur.

– Par un effet boomerang, les enfants de ceux qui ont voté la loi sur l’avortement votent la loi sur l’euthanasie.

– Si une société se juge sur la défense dont elle entoure les plus faibles d’entre ses membres, c’est que nous vivons alors dans la plus déchue de toutes les sociétés.

 

Père Joseph