La vaccination (1)

    Lors de la rentrée scolaire, c’est pour certains parents, un casse-tête d’essayer de se souvenir quelles sont les vaccinations qui ont été faites à leurs enfants, qui sont toujours actives et quelles sont celles qu’il va falloir renouveler.

Les vaccinations sont intégrées à la vie scolaire de nos enfants, puisque depuis l’apparition de la vaccination rendue publique, ce sont les enfants qui en bénéficient les premiers ; elles ont laissé à certains quelques souvenirs douloureux ou désagréables ; elles sont aussi l’objet actuellement de controverses en raison de la composition des vaccins et de l’association d’adjuvants toxiques.

Aussi l’occasion m’est-elle donnée de faire un retour sur ce qu’est la vaccination et quel est son intérêt.

La vaccination est basée sur le déclenchement d’une immunité dans le corps humain à la suite de l’injection dans le corps de substances potentiellement pathogènes : ce sont des bactéries ou des virus dont l’activité a été atténuée pour permettre l’apparition de l’immunité sans entraîner de maladie.

Ces virus et bactéries, à l’état « libre »,  sont naturellement responsables de troubles laissant de graves séquelles ou pouvant provoquer la mort: diphtérie, tétanos, poliomyélite, rougeole, rubéole… En l’absence de vaccination, dans les siècles passés, les gens  présentaient ces maladies soit de façon isolée soit lors d’épidémies. Ce fut le cas d’une maladie particulièrement grave appelée la Variole.

La variole ou petite vérole est une maladie connue depuis l’Antiquité, qui a refait surface au XVIIième siècle sous forme d’épidémies qui ont fait à chaque fois des milliers de victimes. C’est une maladie infectieuse très contagieuse, due à un virus, caractérisée par une éruption de taches rouges devenant des vésicules puis des pustules. Il en existe plusieurs formes et l’on distingue :

  • la variole majeure : qui est une variole typique provoquant chez des sujets non vaccinés un taux de létalité d’environ 20 à 50 % ;
  • la variole hémorragique ou noire entraînant des lésions hémorragiques de la peau et des muqueuses ; Émile Zola a pu écrire à son sujet : «  Beaucoup avaient la variole noire. Ils se remuaient, criaient dans un délire incessant, se dressaient sur leur lit, debout comme des spectres[1] » ;
  • la variole maligne : forme très grave de variole hémorragique responsable des décès précoces.

Lors de la guerre de 1870-1871, l’armée française a compté en 6 mois, 125 000 cas de variole avec 24 000 morts, alors que l’armée prussienne (qui était vaccinée) n’a compté que quelques dizaines de cas[2].

      Dès le XVIIième siècle, différentes techniques ont été utilisées pour essayer de protéger la population  dans différents endroits du  monde :

  • dépôt de pus ou de squames varioliques sur la muqueuse nasale des enfants en Chine ;
  • administration sous-cutanée d’un exsudat de plaie (liquide suintant) prélevé chez un patient présentant une forme bénigne de variole, en Perse, dans le Caucase et dans certaines régions d’Afrique ;
  • inoculation intra-dermique de pus variolique desséché dans l’empire Ottoman puis en Europe.

L’objectif poursuivi à l’époque était de provoquer le développement d’une infection bénigne chez l’individu « inoculé » afin de lui provoquer une protection contre la variole.

Au XVIIIième siècle, un médecin anglais Edward Jenner (1749 – 1823) constata que le contact régulier de fermières avec le virus de la variole bovine ou « vaccine », entraînait qu’elles ne contractaient jamais la variole. Se basant sur cette observation, il poursuivit ses expérimentations et prouva en 1796, que le pus de la vaccine introduit par scarification (incision superficielle de la peau) dans l’organisme humain, le protège de la variole.

 Jenner énonce le principe de l’atténuation des germes par passage d’une espèce animale à une autre. La vaccination est née, avec le sens que nous lui connaissons.

Au XIXième siècle, Louis Pasteur (1822 – 1895), Docteur en Sciences,  fait porter ses travaux sur le rôle des microbes dans la survenue de maladies infectieuses et démontre que le choléra de la poule est bien une maladie contagieuse provoquée par une bactérie. Il fabrique le premier vaccin atténué artificiel.

En 1881, il énonce le principe de la vaccination : «  Des virus affaiblis, ayant le caractère de ne jamais tuer, donnent une maladie bénigne qui préserve de la maladie mortelle. »

En 1881, il parvient à isoler, purifier et inactiver la souche de l’agent contagieux de la rage, à partir de cerveaux d’animaux morts de cette maladie. En 1885, il prépare avec succès le premier vaccin humain à virulence atténuée contre la rage. Une commission d’enquête internationale confirme l’efficacité du vaccin antirabique. Autour de lui, une véritable école de pensée scientifique est fondée et l’Institut Pasteur apparaît en 1888, avec une vingtaine d’implantations en Europe et Outre-Mer.

L’œuvre de Pasteur est poursuivie dans le monde :

1921 : vaccin BCG contre la Tuberculose ;

1923-24 : contre la Diphtérie et le Tétanos ;

1927 : contre la Fièvre Jaune ;

1954 : contre la Poliomyélite.

En 1958, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS, décide de vacciner contre la variole toutes les populations vivant en pays d’endémie et annonce l’éradication mondiale de la variole en 1976.

Après ces quelques mots sur l’origine des vaccins, nous verrons dans un prochain numéro ce qu’il en est du calendrier vaccinal, son intérêt mais aussi ce qu’il faut savoir des vaccins proposés aujourd’hui.

Dr N. Rémy

[1]Zola, Débâcle, 1892, p.501.

[2]Enc. Sc. Techn.,t. 101 973, p.786.

Histoires des styles

Qui n’a pas un jour visité une brocante ou un vide grenier, perplexe devant les affirmations péremptoires du vendeur assurant que : « Si, si, le meuble est d’époque (mais laquelle…?), vous faites à ce prix-là une très bonne affaire ! »

 Soit dubitatif, vous n’achetez pas, soit vous vous laissez séduire et effectivement vous êtes l’heureux propriétaire d’un bel objet, soit… vous attendez le prochain vide grenier pour le revendre… !

            Voici donc pour vous aider une petite histoire des styles au fil des numéros de Foyers Ardents.

            Au Moyen Age, les objets domestiques étaient surtout pratiques, destinés à remplir leur office. De plus pour la noblesse et pour le roi, ils étaient déplacés au gré des châteaux.

            Nous trouvons donc :

            – des coffres de rangements légèrement sculptés,

            -des tables sous forme de plateaux posés sur des tréteaux (d’où l’expression dresser la table),

            – des bancs ou des tabourets en bois,

            – des lits en bois avec des matelas de paille (les paillasses), de crin ou de laine, fermés par des rideaux pour garder le chaud et l’intimité puisque plusieurs membres de la famille dormaient dans la même pièce.

Les chaises dites cathèdres, inspirées du siège de l’évêque dans la cathédrale, sont en bois avec un haut dossier. Elles sont réservées aux personnages importants et influents. Leur confort est très relatif ; il est juste apporté par un « carreau », simple coussin mis là pour l’occasion.

            Dans la même catégorie nous trouvons la chaire, le banc à dos et le banc à ciel qui sont des sièges nobles. Le dossier en est souvent travaillé, sculpté, voire tendu de tissus précieux.

            Descriptions données par les textes d’époque et représentations sur tableaux nous en donnent une idée puisqu’étant en bois, ils ont tous disparu. Seuls subsistent ceux qui furent fabriqués en métal : le trône de Dagobert et le siège épiscopal de Bayeux.

            Au XVème siècle, la vie devient plus sédentaire. C’est la naissance de la queue d’aronde (assemblages à pièces triangulaires), et des meubles à panneaux avec des cadres assemblés par des tenons et des mortaises. Ceux-ci permettant la dilatation des bois ou leur rétractation selon l’humidité et évitant ainsi les fentes.

            Au début du XVIème siècle, la chaise à bras apparaît, appelée caquetoire sous le règne de François 1er : c’est l’ancêtre du fauteuil moderne. Celui de la chaise s’appelant la chaise à femme sans accotoir. Le musée de la Renaissance à Ecouen en possède de magnifiques exemples.

            Petit à petit l’influence italienne se fait de plus en plus sentir avec frontons, pilastres, têtes d’animaux, et des formes inspirées des ployants de l’antiquité. Cependant les meubles du Moyen-Age subsistent : escabeau, tabouret, coffres. Les coffres de mariage sont richement sculptés avec des symboles d’abondance et de fidélité.

Nous découvrirons dans notre prochain numéro le changement profond qui se fera dans le mobilier à partir du XVIIème siècle.

                                                                                  Jeanne de Thuringe

Le temps du silence

Le soir descend doucement en cette journée d’automne

Nimbant des dernières lueurs l’or des arbres

L’été est bien fini, l’heure vespérale s’approche au plus près

Et nous laisse à contempler, à entendre, pour prendre

Le temps du silence.

 

Bientôt l’hiver sera là et la possible couche poudreuse

Etouffera tous les bruits sous sa ouate neigeuse

Laissant la ville comme assourdie, la campagne méditative et silencieuse

Les animaux tapis et cois, permettant que règne en maître apaisant,

Le temps du silence.

 

C’est lui qui dans nos vies trépidantes fait tant défaut

Lui que nous chassons si vite, écouteurs sur les oreilles, musique forte dans la voiture,

La maison ou les lieux publics,

Il n’est plus de mise et son absence nous fatigue à notre insu, nous dissipe,

Comble artificiellement le vide de nos âmes, car nous ne prenons pas

Le temps du silence.

 

Pourtant il est indispensable à l’âme afin de la laisser monter vers son Créateur

Pour lui parler comme à un ami, le supplier, le louer et se remplir de Lui.

En son sein, l’intelligence s’élève pour comprendre ou concevoir.

Dans la contemplation de la nature ou d’une belle œuvre,

Prenons le temps du silence.

 

Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien, dit-on

Il n’est que le prélude de l’infernal tintamarre des ténèbres

De celui qui sait ce qu’il combat : la paix de l’âme et son union à Dieu.

Mettons-nous dans le silence de la prière pour rayonner et grandir dans les vertus

Prenons le temps du silence

 

Dans une conversation, quand un cœur blessé s’épanche sur le cœur ami

Désireux d’être compris et aimé

C’est lui qui favorise les confidences, apaise l’âme troublée

Se retenant de juger, encourageant, parfois juste d’un geste amical :

Le temps du silence.

 

Dans la vie du cloître, il fait les saints, haussés par la grandeur et la beauté des lieux,

Où la parole est trop petite pour dire l’Ineffable,

Où Dieu se laisse toucher d’un regard, d’une prosternation,

D’une humble obéissance à la règle ancestrale, immuable

Et pour nous dans le monde à notre humble devoir d’état

Vivons le temps du silence.

Jeanne de Thuringe

Regardez-voir!

 

Dimanche après midi, je suis tout seul dans mon studio à Paris. Le temps est morne, les nuages bas et les feuilles dorées il y a un instant volent et descendent tristement jusqu’à terre où elles achèvent leur existence dans le caniveau, mêlées aux vulgaires mégots et chewing-gum ! Pas le moral ! Que faire ?

Une idée soudaine qui à peine née dans mon esprit devient puissante et impérieuse : regarder un bon petit film au chaud, bien installé dans mon canapé. Hop, c’est fait, l’ordinateur est ouvert, vite un site de streaming sur internet, un peu de temps pour choisir tout de même. Tiens, celui-ci, j’ai vu l’affiche dans le métro l’autre jour, ça avait l’air palpitant. Et c’est parti pour deux heures, tranquille, oubli du mauvais temps, de la réalité et des cours qui reprennent demain !

17h déjà fini ! Un peu déçu, pas terrible finalement ce film, sans compter les quelques scènes où il a fallu mettre l’oreiller devant l’écran ! Vraiment déçu, cela ne compte pas, j’aurais dû en regarder un autre ! Allez il reste un peu de temps, de toutes les façons il n’y a toujours rien à faire dehors, essayons celui-là.  Un bon vieux film, ce coup là c’est une valeur sûre …

Ce dimanche-là j’aurai regardé deux films, et dans la semaine, après une dure journée, encore un autre, puis un autre le lendemain et c’est maintenant en moyenne 2 à 3 films par semaine que je regarde.

Une bonne détente me direz-vous, il faut savoir décompresser de temps en temps, ça change bien les idées et permet de souffler un peu …

Certes, loin de moi l’idée de condamner le fait de regarder un film en tant que tel, cependant j’émettrai quelques réserves.

Laissons de côté le danger moral que cela peut comporter et qui semble évident à tout catholique, surtout en choisissant ses films un peu au hasard sur internet. D’autant plus que le risque de tomber sur un mauvais film s’accroît avec le nombre de films regardés, les bons films étant une espèce rare et en voie de disparition.

Attachons-nous plus spécialement ici au problème intellectuel que cela pose. En effet, les images qui défilent au rythme de 24 par secondes, voire 48 pour certains films, court-circuitent notre intelligence qui est saturée par l’afflux d’informations, et s’adressent directement à notre sensibilité en nous faisant ressentir fortement les émotions qui animent les héros. Nous nous surprenons souvent à trembler pour un assassin ou à applaudir à l’amour illicite des deux héros. Ainsi, à force de voir et d’approuver par nos sentiments des attitudes qui devraient nous paraître anormales parce qu’immorales, notre conscience finit par s’y accoutumer et, petit à petit, par trouver cela « normal ».

En ce sens, le cinéma modifie progressivement  notre manière de voir et de juger des choses et des actes en imitant et en travestissant la réalité et ce en vue de modifier notre manière d’être. C’est en fait un véritable conditionnement psychologique qui s’opère et met en jeu notre liberté de penser de façon indépendante et affranchie des idées révolutionnaires qui sont peu à peu distillées dans nos intelligences.

Alors au lieu de me laisser embobiner et manipuler, certes plaisamment et sans effort, j’ai décidé d’arrêter cette drogue mortifère pour mon intelligence et ma conscience. Comme patch ou produit de substitution, je vous conseille la lecture. Rien de tel qu’un bon roman pour se détendre ou un  livre d’histoire ou de formation pour non seulement ne pas être déformé, mais en plus former notre intelligence qui aura le temps d’assimiler et d’analyser ce que nous lisons.

Certes cela demande des efforts de volonté parfois importants, surtout quand on a pris l’habitude de s’évader facilement grâce aux films, mais le jeu en vaut la chandelle, et par les temps qui courent, il est urgent et de notre devoir d’avoir une intelligence bien formée qui saura transmettre la vraie foi et la vérité toute entière à la génération suivante. Alors ne faisons pas les grenouilles et sautons vite de la marmite avant d’être complètement cuits !

Charles

Quelques pistes au sujet des fiançailles

 Chère Bertille,

 Lors de ma dernière lettre nous étions tombées d’accord pour affirmer que, dans le domaine de l’amour, l’intelligence doit avoir la première place.

Fort bien.

Mais il serait dangereux et vain de nous contenter d’affirmer cette lapalissade : qui en effet oserait prétendre l’inverse ? Nul ne peut aimer s’il ne connait au préalable.

Il nous faut donc concrètement nous imposer des règles claires et simples afin d‘éviter que, subrepticement mais très efficacement, le cœur ne vienne doubler l’intelligence. Tu devines que nous sommes là en présence d’un combat incessant car les désirs du cœur ne rendent pas les armes facilement.

Ce combat requiert que nous ordonnions nos vies selon des principes simples.

Ainsi, lors de tes fiançailles, mets Dieu à la première place en fréquentant plus assidûment les sacrements, en soignant ta vie de prière et faisant tout particulièrement attention à être fidèle à l’oraison  et à ta vie de sacrifice; n’oublie pas aussi qu’une direction spirituelle paternelle et ferme s’avère alors bien nécessaire. Il va sans dire que si tu peux suivre une retraite, tu en retireras un bénéfice certain.

Privilégie ensuite ta famille et sois fidèle à bien remplir tes devoirs envers tes parents à la maison. Combien de jeunes fiancées sous prétexte d’être amoureuses, négligent leurs parents, leur famille et leurs études ! Elles ne vivent plus qu’en fonction de la personne qu’elles prétendent aimer!

A ce propos, note qu’il est de première importance que nos parents soient les premiers à connaître l’attrait qui nous incline vers quelqu’un. Mieux que quiconque, ils sauront nous guider et leurs prières nous seront d’un grand secours pour nous aider prendre notre décision dans cette période délicate et essentielle.

Vient alors le temps de faire connaissance de cette personne vers laquelle ton cœur t’entraîne. Parce que tu auras respecté ces réalités sacrées que sont Dieu et la famille, tu seras en mesure de le connaître.

Comme Dieu sera à la première place dans ta vie, Il présidera à vos entretiens. Tu découvriras, je l’espère, combien il est bon de prier ensemble et de prier l’un pour l’autre. Cette union dans la prière est la pierre d’angle sur laquelle votre maison reposera toute entière.

Concrètement, le mieux est de le rencontrer dans le cadre de vos familles. La question de la similitude des milieux est de toute première importance et ne peut jamais être négligée si tu ne veux t’éviter des réveils douloureux.

Prends le temps de le rencontrer, il y a tant à découvrir sur son métier, ses passions et ses aspirations, mais respecte toujours des horaires bien définis pour ne pas laisser place au vague à l’âme et aux épanchements sentimentaux qui sont des tentatives du cœur de reprendre la main. Veille surtout à ce que ces rencontres ne se déroulent pas à des heures tardives et tâche qu’elles se passent au vu et au su de tous.

Il y a une époque pas si lointaine –et pas si idiote après tout! – où les jeunes fiancés ne se voyaient qu’en présence d’une tierce personne que l’on nommait alors le « chaperon ». Si cette époque est révolue, la prudence qui la dictait reste, elle, de saison et les réunions d’amis ou les lieux publics le remplacent avantageusement.

Se voir dans un cercle d’amis permet non seulement d’enlever toute ambiguïté à la rencontre mais nous donne de se connaître en société.

Note par ailleurs que, dans cette période un peu émouvante, le temps que nous consacrons à nos amis est primordial. Leur affection sait nous protéger de nous-même et de cette passion naissante et enivrante. Malheureusement trop souvent les fiancés ne voient plus guère leurs amis tant ils sont tournés exclusivement sur eux-mêmes.

Cette exclusivité est malsaine et elle est un danger trop commun pour ne pas le souligner. Elle est fort regrettable et peut tuer dans l’œuf un amour naissant. L’amour qui ne rayonne pas n’est pas en effet un amour mais une recherche égoïste de soi qui se pare de ses oripeaux. Ces fiancés se mentent en prétendant aimer l’autre alors qu’ils poursuivent leur propre satisfaction.

Souviens-toi enfin que tu es gardienne de l’âme de ton fiancé. Garde une distance respectueuse et fais particulièrement attention à ta tenue. Il n’est pas rare de voir de jeunes fiancés se laisser aller en public, créant ainsi un malaise chez ceux qui les entourent mais aussi et surtout au plus profond de leurs âmes puisqu’à ce moment-là l’intelligence rend les armes.

N’oublie pas que l’homme est un être sensible et qu’il te revient la noble tâche de le protéger contre lui-même ; aussi veilleras-tu à soigner ta tenue vestimentaire qui doit l’aider à s’élever vers le haut.

Les vêtements que tu porteras seront en effet un bouclier pour sa pureté. S’il faut toujours être modeste, cette période de la vie requiert encore plus de délicatesse.

Enfin, si tu me permets un dernier conseil dans cette liste déjà bien chargée, évite tout ce qui est communication rapide tels les sms et autres emails. Prends le temps de réfléchir et d’écrire une lettre.  Les moyens de communications modernes te placent dans une espèce d‘orbite et tu rentres alors dans une spirale infernale où les sens règnent en maître et risquent de t’aveugler.

Mais ne t’inquiète pas, nous prendrons le temps de revenir sur ces deux derniers sujets…ainsi que sur tout autre qui te paraît digne d’être développé. Aussi n’hésite pas à me le faire savoir dans ta prochaine lettre.

Bien affectueusement,

Aziliz