Troisième station : Jésus tombe pour la première fois.

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

A genoux au pied du crucifix, je fais le silence autour de moi, puis dans mon cœur, afin que vous trouviez la place libre et que vous puissiez y faire votre demeure, ô très sainte Trinité ! Soyez avec moi tout le temps de cette méditation, et restez en mon âme pour toujours.

 

Troisième station : Jésus tombe pour la première fois.

 Composition de lieu

Ecrasé par le poids de sa lourde croix, qui vient approfondir les plaies douloureuses de la flagellation et du couronnement d’épines, Notre-Seigneur s’effondre. Il tombe dans la poussière, sa tête heurte une pierre avant d’être à nouveau frappée par la croix qui tombe au-dessus d’elle, enfonçant un peu plus la sanglante couronne dans sa chair bénie.

 

Corps de la méditation

Quelle humiliation pour Notre-Seigneur, cette première chute ! Lui, le Fils de Dieu, gît à terre, le visage maculé de sang et de poussière. Il n’est plus rien aux yeux des hommes, qui le regardent avec dégoût et mépris. Mon Jésus, je vois bien que votre chute est là pour me rappeler les miennes, ces premières fois où j’ai refusé de vous servir par paresse ou par lâcheté, ou bien parce que je me croyais trop fort ! « Que celui qui est debout prenne garde de tomber, » dit saint Paul (1Cor,X,12) ! À présent je sais que je suis faible et méprisable, et que je ne peux rien sans votre secours.

C’est bien le poids de mes fautes qui vous accable et vous fait ainsi tomber. Et vous vous relevez sans une plainte, sans m’abreuver de reproches, moi qui si souvent cherche des excuses à mes mauvais agissements : le caillou sur la route, le petit frère qui fait trop de bruit, le camarade un peu vif… je cherche à diminuer ma faute en accablant ceux qui m’entourent.

Mais je vous regarde vous relever avec courage, levant les yeux au Ciel vers votre Père afin d’obtenir pour votre nature humaine la force d’aller jusqu’au bout de votre mission. A mon tour je me relève, avec votre grâce, et je veux reprendre avec ardeur le chemin qui mène au ciel. Je veux, comme vous, étreindre à nouveau la croix qui sera l’instrument de mon salut.                         

Colloque

Sainte Vierge Marie, vous étiez vous aussi sur le chemin du Calvaire, voulant accompagner votre Fils béni dans son sacrifice rédempteur. Je vous offre la douleur et l’humiliation de mes premières chutes, afin d’obtenir par votre intercession un plus grand regret de mes fautes et la force de m’en relever. Mon Saint Ange, venez à mon aide, aidez-moi à garder l’innocence de mon baptême ou à la retrouver bien vite auprès du saint tribunal de la Pénitence. « C’est en vous, Seigneur, que j’ai espéré ; je ne serai pas confondu à jamais ; dans votre justice, délivrez-moi. » (Ps XXX ;2)

 

Germaine Thionville

 

Union, respect, amour mutuel, volonté.

 

On mesure l’union d’une famille à sa capacité à traverser ensemble les étapes difficiles.

Clément Auray

Le respect, c’est la douceur de l’ordre, dans la famille, c’est la plus vitale condition du bonheur.    

Eugène Chapus

Ayez un même sentiment, un même amour mutuel, une même âme, une même pensée. Point de disputes, point de vaine gloire. Que chacun, par humilité, regarde les autres comme supérieurs à soi. Ayez en vous les sentiments qui étaient dans le Christ Jésus.

Ph 2,2-5

Les parents indisciplinés ne sont pas, ne peuvent pas être des éducateurs. Ils auraient besoin, dit-on, de conférences pédagogiques. Sans doute pour connaître la vérité. Mais ils ont encore plus besoin de volonté pour accomplir la vérité connue. Ce n’est pas tant la science du devoir qui leur manque que le courage.

Père F. Charmot

 

 

 

 

 

Le soleil du matin

Faisons rayonner dans la maison la clarté de l’optimisme surnaturel. L’optimisme est le soleil du matin : à lui les beaux jours. On ne saurait assez dire l’immensité du bien que l’on fait aux enfants en les habituant à vivre dans une atmosphère de confiance assurée. De tous les climats, il est le seul vraiment sain et réconfortant.

La confiance, comme la défiance, comme le scrupule, comme la peur, se propage d’une âme à l’autre. Il y a de bonnes contagions comme il y en a de mauvaises. Dans une ambiance de tristesse et de découragement, bien loin de préparer les enfants au dur combat de la vie, on en ferait par avance des vaincus. Ils seraient écrasés parce qu’ils auraient l’âme défaitiste. Le pessimisme quotidien est contagieux.         

Père F. Charmot

 

SONNET AUX ENFANTS

(tiré de E.-G. Hervet, Notre-Dame des Enfants, histoire de l’église de Châteauneuf-sur-Cher et de l’archiconfrérie de Notre-Dame des Enfants)

Chers enfants, vous dont l’existence

Est douloureuse, — et vous aussi

Qui ne savez point la souffrance,

Chers enfants, — écoutez ceci :

Le vieux serpent du mal s’avance,

Semant partout mort et souci.

Enfants, vous êtes l’espérance,

Dans cet avenir obscurci.

 

Vous pouvez relever le monde,

Et votre œuvre sera féconde,

Et Dieu sur vos fronts triomphants

 

Mettra la couronne immortelle,

Si vous vivez sous la tutelle

De Notre-Dame des Enfants.

 

L’invocation à Notre-Dame des Enfants :

« Notre-Dame des Enfants, protégez-nous, protégez nos parents, protégez l’Église, protégez la France et le monde entier. »