Chasse aux trésors de l’automne

Si vous avez la chance de pouvoir passer votre dimanche après-midi à la campagne ou dans les bois, vous pouvez organiser une « chasse aux trésors de l’automne », soit vous les parents, soit vos enfants les plus grands qui auront de nombreuses idées pour amuser les petits.

Voici quelques idées des « trésors » que vos enfants récolteront et rapporteront à la maison. Ils pourront les utiliser dans la semaine pour réaliser de petits bricolages. Dans leurs paniers se retrouveront des pommes de pin, des glands, des bogues de châtaignes, des morceaux d’écorce, de la mousse, des baies d’aubépine, des feuilles et boules de houx, ou des fougères. Et bien sûr, toutes les feuilles d’automne aux formes et couleurs si variées et chatoyantes, dont vous pourrez leur indiquer l’espèce, s’ils ont envie de réaliser un herbier coloré.

Et pourquoi ne pas rajouter de quoi faire un excellent goûter, avec quelques pommes, noix, noisettes, châtaignes ou mûres glanées au fil de la promenade ?

C’est une façon de montrer à nos bambins qu’il existe des joies simples à portée de main, des trésors pour ceux qui savent observer, et que le Bon Dieu nous envoie des merveilles en surabondance, spécialement en cette saison de récoltes où la nature se montre si généreuse.

 

Les grands-parents confidents

Chers grands-parents,

            La communication entre les parents et leurs enfants n’est pas toujours facile. Il est fréquent, et peut-être normal, que dans une famille, ça ne passe pas avec l’un ou l’autre des adolescents. Pour des raisons de caractère, d’incompréhensions successives, l’un des enfants ne parle plus, ou ne se confie plus, se braque et coupe la communication avec ses parents. Notre monde ultra connecté accentue très probablement ce phénomène.

Il n’est pas rare de voir, dans un certain nombre de cas, les grands-parents jouer un rôle dans le rétablissement du contact ou au moins dans la suppléance de cette carence en servant de confidents pour un moment plus ou moins long. Il faut pour cela qu’ils aient à la fois la confiance des parents, qui seront sûrs que leur autorité et leur affection seront soutenues, et des enfants, qui se confieront sereinement, sachant que leurs grands-parents sauront garder la discrétion nécessaire à leurs confidences.

Pour cela il est utile que les grands parents aient su jouer à leur place leur rôle d’éducateur, de fédérateur gardant toujours la porte ouverte, au sens propre tel que cela est évoqué dans l’article précédent, mais aussi au sens spirituel ou intellectuel en prenant le temps d’écouter ce que leurs petits-enfants avaient à dire.

Détachés de beaucoup des charges immédiates qui occupent les parents, ils auront à cœur de connaître leurs petits-enfants pour être à même de pouvoir les conseiller. Bien souvent, leur rôle se bornera à écouter… le fait d’exprimer les choses suffisant souvent à l’adolescent pour comprendre ce qui ne va pas. Ils n’interviendront que si les paroles de leur petit deviennent vraiment inconsidérées ou indiscrètes.

La médisance ou la calomnie ne devant pas trouver leur place dans ces conversations… (Ils n’ont pas à tout savoir et les enfants doivent en avoir conscience). Sauf si cela paraît nécessaire, les grands-parents éviteront de provoquer les confidences et resteront surtout d’une vertu parfaite. L’enfant sentirait très vite les questions venant de la curiosité. « Non, ça n’est pas ça qui m’intéresse, je n’ai pas besoin de le savoir ! Tu comprends bien ! »

Une autre solution sera de recevoir des enfants sans leurs parents. Un chantier de bricolage occupant utilement les journées permettra de fructueuses conversations durant lesquelles les grands-parents prendront grand soin d’être à l’écoute et de toujours défendre l’autorité des parents…

Il n’y a pas de recette et l’intervention des grands-parents devra toujours se faire avec une grande délicatesse et une discrétion absolue… Il est certain en revanche que, plus l’unité familiale sera grande, plus les interventions des grands parents seront possibles et profitables…

Prions sainte Anne de nous éclairer pour que nous soyons des parents et grands-parents vertueux et délicats.

Des grand-parents

Parlons de la mort à nos enfants

Parce que nous aimons nos enfants, nous souhaitons pour eux une vie « réussie ». Mais qu’est-ce que « réussir sa vie » ? Est-ce avoir une bonne santé ? Une bonne situation ? Si ce sont des buts bons en soi, légitimes, ce ne sont que des buts partiels …et qui ne se réalisent pas toujours…Et après ?

Au-delà de ces buts temporaires, il y a pour tout homme UN but, un seul, une destinée finale…la seule qu’il importe de ne pas manquer : LA VIE ÉTERNELLE auprès de Dieu. C’est le seul vrai bonheur, celui pour lequel nous sommes faits. Si tel est le but de toute vie humaine, là est également le vrai et seul but de l’éducation : élever nos enfants pour le Ciel ! Nous sommes faits pour le Ciel : Dieu, notre Père, nous y attend, Jésus nous y a préparé une place, voilà ce que nous devons d’abord dire à nos jeunes enfants. C’est à nous de faire naître en eux ce désir du Ciel. Souvenez-vous de la « petite Thérèse »qui, à trois ans, souhaitait de tout son cœur à sa maman de mourir « pour qu’elle puisse aller au Ciel » !

Ils doivent savoir que nous ne sommes sur cette terre que « de passage », que cette entrée au Ciel n’est pas un dû, elle se mérite…elle peut aussi, hélas se manquer…Nous leur donnerons la notion du péché qui est ce qui peut nous séparer de Dieu. Nous assurerons une bonne formation morale en les corrigeant, sachant qu’il est plus facile d’arracher les petites mauvaises herbes que les grandes aux racines profondes…on ne peut rentrer au Ciel qu’avec une âme parfaitement pure.

Mais pour aller au Ciel il faudra d’abord mourir. Cette idée de la mort répugne instinctivement à notre nature humaine, et c’est normal : Dieu nous a créés pour l’immortalité, la mort n’est qu’une conséquence du péché. Notre vision chrétienne de la mort n’est ni une fin, ni une catastrophe, mais « l’entrée dans la Vie » : c’est ainsi que la voient les Saints, « le jour de notre naissance au Ciel ».

Le bon Dieu nous appellera quand Il le voudra, on ne sait pas quand. C’est pour cela qu’il faut être toujours bien prêt, en état de grâce. Il ne voudra auprès de Lui que ceux qui L’auront aimé et se seront appliqués à ressembler à Son Fils Jésus. Les autres, Il n’en voudra pas :

  • Si nous avons fait le Bien, nous irons avec Lui au Ciel.
  • Si nous avons aimé Jésus juste un peu, sans beaucoup lutter contre nos défauts, nous irons d’abord au Purgatoire, où notre âme va se purifier pour pouvoir entrer ensuite au Ciel.
  • Mais si nous avons refusé d’écouter Jésus, nous ne sommes pas de Ses amis et Il nous rejettera dehors, en Enfer où nous serons malheureux pour toujours.

Les enfants ont un grand sens de la justice. Que les bons soient récompensés, les méchants punis, c’est normal. Il n’y a donc aucune difficulté pour leur en parler.

Présentée de cette manière, nous nous apercevrons que les enfants « absorbent » cette réalité de la mort sans gros problème, passant sans peine du naturel au surnaturel. Ils ont seulement besoin d’affirmations simples et nettes.

Le plus souvent, c’est un événement familial qui nous donnera l’occasion d’en parler de façon plus approfondie. Ils réaliseront que l’âme s’est retirée du corps de la personne qu’ils ont connue et aimée. Ce corps est inerte mais l’âme vit pour toujours dans l’Éternité. Nous devons prier pour qu’elle aille bien vite au Ciel car nous ne savons pas où elle se trouve…

Si l’enfant a déjà toutes ces notions chrétiennes de la mort dont nous venons de parler, il surmontera son chagrin de la perte d’un être cher.

Emmenons nos enfants porter des fleurs au cimetière…faisons-leur remarquer que les Croix qui sont sur les tombes expriment toutes la confiance en Dieu, et l’espérance d’être un jour auprès de Lui. Ils seront réconfortés de nos certitudes et témoins de nos prières pour nos défunts ; ils seront aussi étonnés d’apprendre que ceux-ci ne nous abandonnent pas ; et rassurés de voir que nous avons su dépasser les moments douloureux. Ils veulent entendre que comme la nuit fait place au matin, la mort ouvre la porte à la lumière.

Les adolescents sentent que la solitude est la compagne inséparable de la mort… A nous de leur montrer qu’un chrétien n’est jamais seul. Qu’il est un disciple qui sait se nourrir de la force de l’Eucharistie. Ils seront rassurés d’entendre que lorsque le chrétien aborde la dernière ligne droite de sa vie, l’Eglise l’encourage à recevoir le sacrement des malades. En l’associant au Christ, ce sacrement rompt sa solitude et l’aide dans son dernier combat.

Un autre moyen de familiariser nos enfants avec l’idée de la mort sera de leur parler de saints morts enfants ou encore jeunes : Saint Dominique Savio, Saint Louis de Gonzague, Sainte Agnès ou encore cette petite Anne de Guigné qui n’osait pas dire à sa maman, pour ne pas lui faire de peine, qu’elle avait tant envie de mourir ! Ces exemples seront la meilleure formation pour leur donner envie d’aller au Ciel, eux aussi …

                                                                                              Sophie de Lédinghen

 

Entre 17 et 20 h à la maison

Quelle maman n’a pas vu arriver l’heure du retour de l’école avec appréhension ?…

Mon Dieu, que vais-je pouvoir inventer comme dîner à préparer pendant les devoirs des enfants ?…Pourvu qu’il n’y ait pas de résistance au travail ce soir, j’ai eu mon lot de contrariétés aujourd’hui !…Et l’heure du biberon qui tombe juste au moment des bains…Seigneur, aidez-moi !!!

Oui, ce moment est redoutable après une journée déjà bien chargée. Essayons ensemble de trouver quelques moyens de l’améliorer, car, le seul fait d’y penser nous rend déjà bien nerveuse !

Dans la course effrénée de chaque jour, notre organisation tient plus de l’improvisation que de la régularité… La règle d’or est pourtant d’exercer un rituel : une heure, un lieu, une durée identiques chaque jour. C’est cette rigueur qui, bien établie, nous fera comme un repos de l’esprit, sur lequel nous saurons pouvoir nous appuyer. C’est elle aussi qui favorisera la structure des apprentissages de nos enfants en leur apportant une sécurité rassurante.

LE RITUEL DU SOIR S’ANTICIPE DANS LA JOURNÉE :

Tout ce que vous aurez pu avancer dans la journée ne sera plus à faire lorsque la petite troupe vous accaparera à son retour de l’école. Et si vous mettiez la soupe du soir à cuire pendant que vous passez l’aspirateur ?…Et pourquoi ne pas préparer le gratin ou la quiche tout en aidant votre petit de trois ans à faire son puzzle sur un coin de la table de la cuisine à côté de vous ?… Un appel téléphonique pour tenir compagnie à votre maman seule ?

N’attendez pas que ce soit elle qui vous appelle à l’heure du départ au marché… Il faut que tous vos petits impératifs de la journée soient faits avant 16h. Avant de partir pour l’école, ramassez le linge sec et suspendez bien la dernière machine ; le biberon du goûter sera donné et le bébé habillé calmement pour sortir…les petits n’ont pas à subir la tension d’une précipitation de dernière minute ! Prévoyez même un peu de temps pour un embouteillage éventuel.

Quand les enfants seront rentrés, vous serez ainsi toute à eux, disponible et heureuse d’avoir déjà fait ce que vous aviez prévu.

LA SORTIE D’ÉCOLE :

C’est quand même beaucoup mieux pour vos enfants que vous soyez à l’heure. Quelle joie quand on voit que Maman est déjà là ! Une maman souriante, qui oublie deux minutes ses amies-mamans pour dire un petit mot accueillant à chacun des siens ! Une maman qui soulage d’un vêtement ou attrape une petite main fatiguée pour rejoindre la voiture (mais qui ne porte jamais les cartables…chacun en étant responsable jusqu’au coffre). Sur le trajet, maman dirige la conversation, prenant des nouvelles de la journée des grands comme des petits… les leçons, les jeux en récréation, la cantine…et maman raconte aussi rapidement sa journée, ce qui était amusant ou non et qu’elle a offert au bon Dieu … Le climat est joyeux et paisible, chacun prend son tour patiemment.

A LA MAISON :

Le goûter est un moment de détente d’environ un quart d’heure (en jouant dans le jardin si possible) pendant lequel il faut éviter de parler du travail pour mieux s’aérer l’esprit! Ensuite tout le monde boit un grand verre d’eau, file aux toilettes et va se laver les mains pour ensuite s’installer au travail, tous les jours au même endroit (dans la chambre pour les plus grands, autour de la table de la salle à manger avec maman pour les petits primaires). Personne ne doit commencer de jeux dans la chambre tant que les devoirs ne sont pas faits.

Maman met à jouer calmement les plus petits dans leur chambre, le bébé est installé dans le parc ou dans son lit…personne ne chahute ou se promène dans la maison : le travail des grands, c’est sacré !

Pendant ce temps nos écoliers sortent leurs affaires de leur cartable, ouvrent livres et cahiers en silence pour se concentrer et ne pas déranger. L’installation doit être rapide, l’enfant sait qu’il n’a pas d’autre choix que de faire ses devoirs…Si malgré cela il est réticent, fatigué, on trouvera des petites ruses pour le motiver en le détournant de lui-même… La maman ne se fâchera qu’en dernier recours : mieux l’enfant sera disposé, détendu et paisible, mieux se feront les devoirs.

La maman se montre disponible en restant auprès des devoirs des plus jeunes, cela les sécurise et nourrit ainsi leur confiance en eux. On fixe bien le temps de travail, en se réservant un moment pour faire réciter toutes les leçons à la fois pour chaque petit élève….On se mettra alors un peu à l’écart en parlant doucement sans gêner les autres qui travaillent encore.

Lorsque les jeunes travailleurs ont terminé leurs devoirs et rangé leurs cartables dans l’entrée pour le lendemain, ils peuvent prendre un peu de temps pour jouer dans leurs chambres, ce qui permettra à la maman de faire un tour pour vérifier le travail des grands dans leurs chambres.

A 18h tous les « primaires » devraient avoir fini leurs devoirs. Les chambres sont en ordre…il est maintenant l’heure du bain !

Je vous suggère de les baigner les veilles de jours de congé et de vous contenter d’une « toilette de chat » les lundis et jeudis soirs… (Il n’y a qu’en France qu’on lave les jeunes enfants à grande eau chaque jour et cela n’est pas vraiment sain pour leur épiderme ! La peau sécrète, en effet ce qu’il faut pour se protéger du froid et des autres agressions qu’un bain quotidien anéantit). A chaque mère de famille de considérer le temps qu’il a fait, les activités des enfants dans la journée ou leur état de fatigue. Une petite toilette de chat rapide sera un gain de temps qui permettra peut-être ensuite la lecture d’une histoire, ou une petite conversation détendue avant le coucher.

A 18h45 il est temps de dîner pour les plus jeunes. Les aînés vous auront donné leur petit quart d’heure de pause pour mettre le couvert et réchauffer le repas pendant que vous étiez occupée dans la salle de bain…ainsi tout est prêt lorsque le petit monde envahit la cuisine ! Alors s’engagent quelques discussions à bâtons rompus tout en dînant tranquillement. Maman, bien sûr, est présente, encourage la bonne tenue à table et motive les « tortues » !

Pendant ce temps, les plus grands terminent leurs devoirs, travaillent leur musique avant que les petits soient couchés, ou rendent service.

A 19h15, les dents sont propres, et la famille se réunit pour le chapelet et la prière du soir.

Puis entre 19h30 et 20h, en fonction des âges, les plus jeunes se couchent, après la lecture d’une petite histoire si on en a le temps.

A 20h30 c’est au tour des CM1 et CM2, qui lisaient depuis la prière, d’aller maintenant au lit.

Ce rituel que vous mettrez en place, s’adaptera bien sûr à la configuration de votre famille : l’âge des enfants, les besoins de chacun, la disponibilité du père… C’est à vous de trouver celui qui conviendra le mieux au bien être de votre maisonnée.

Soyez bien respectueuse de ce rite, assouplissez-le légèrement seulement le week-end, quand votre époux est à la maison et peut vous seconder. Vos enfants se feront à ces habitudes quotidiennes qui deviendront un peu la loi de la maison… Vous verrez alors comme ces habitudes seront un soutien pour vous et feront de ce créneau de votre journée un moment beaucoup plus paisible parce que simplement ordonné !

                                                                                              Sophie de Lédinghen

Tache de sang

… Il arriva qu’une reine était assise à sa fenêtre à la bordure noire comme de l’ébène et qu’elle cousait et tandis qu’elle était ainsi occupée à coudre et à regarder tomber la neige, elle s’enfonça l’aiguille dans le doigt et trois gouttes de sang tombèrent …

Il vous est toutes arrivé, un jour ou l’autre, de ressembler à la mère de Blanche-Neige (la gentille, pas l’horrible belle-mère sorcière !) et de vous piquer le doigt.

Aïe …. et catastrophe, du sang perle, le tissu est tâché ! C’est horripilant n’est-ce-pas ?

Alors, essayez ceci : humectez votre index de VOTRE salive, et commencez doucement à badigeonner la tâche de sang tombée sur le tissu. Et persévérez pendant quelques minutes.

Au pire, il restera une légère trace, et au mieux, rien du tout !

Divine alchimie du corps humain … sans aucun artifice féerique.

Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …