Les vacances

Les vacances chez les grands parents sont l’occasion d’échanges fructueux entre les générations, de transmission de l’histoire familiale, d’enracinement dans l’ombrage des rameaux des générations passées. On ne naît pas de nulle part et il est important de connaître ses ancêtres pour avoir la fierté d’appartenir à une lignée. Cela permet de parfaire sa personnalité de petit homme, relais entre un passé à admirer, et un futur à construire.

Cette communication entre les générations est favorisée par le respect que parents et enfants doivent aux grands-parents. Ceux-ci peuvent avoir leurs petits défauts et manies, mais il faut se garder de les souligner, et même de s’en moquer, car le prestige qu’ils pourraient avoir aux yeux de leurs petits-enfants est nécessaire pour que cette influence gagne leurs cœurs, et qu’en contrepartie, les regards enfantins apportent un peu de baume et de sourire dans le quotidien de nos anciens.  Quelle joie d’avoir des petits-enfants bien-élevés et attentionnés ! Ne passons pas à côté  de ces moments qui peuvent être si profitables pour petits et… très grands.

Soyons des passeurs

Notre-Dame de Paris est en flamme ce 15 Avril… « Pourquoi la France s’est-elle sentie, soudain, touchée au cœur comme par un coup de poignard ? (…) L’émotion qu’a suscitée la catastrophe, à l’heure où le catholicisme est devenu minoritaire (…) relève de ce besoin de l’âme humaine qu’avait identifié Simone Weil (…) : le lien vital qui nous unit à notre passé. Promis à une vie brève, l’homme ne serait qu’un météore, à l’horizon de l’histoire, s’il n’avait la capacité de placer sa destinée individuelle dans la longue mémoire de ses devanciers : ceux qui sont venus avant lui et qui lui ont procuré, en naissant, un capital de connaissances, de souvenirs, d’expériences sans lesquels il ne serait qu’un animal nu, misérable, analphabète et désarmé. Si tous les Français se sont sentis atteints, (…) c’est peut-être surtout parce que cette cathédrale résume notre histoire, (…) qui nous inscrit dans un héritage, une lignée, qui fait de nous des passeurs d’un dépôt que nous sommes conscients de devoir à notre tour transmettre, tant nous sentons à quel point, nous dépassant, il nous oblige ». Cet extrait de l’éditorial de Michel de Jaeghere dans le Figaro Hors-Série d’Avril 2019, rappelle un des rôles essentiels des parents : transmettre ce que nous avons reçu, si possible en améliorant certains aspects de notre héritage.

Savoir où nous allons et d’où nous venons

L’Espérance et l’espoir sont des moteurs de la vie que nous devons apprendre à nos enfants : ils vont vers le Ciel, ils ont l’ambition d’obtenir un métier qui leur plaise, ils vont franchir des étapes dans leurs choix de vie… la motivation des enfants grandit lorsqu’ils savent vers quoi ils vont.

Ces buts étant clairs, ils doivent prendre conscience de qui ils sont, « être quelqu’un de bien », car, selon l’adage antique, « l’Agir suit l’Etre ». 

Pour cela, apprenons-leur d’où ils viennent ! Nos parents, grands-parents et aïeux, notre région et nos terroirs, leurs métiers et savoir-faire ; leur savoir-être, l’esprit spécifique de nos familles et de nos fréquentations, certains évènements nous ont imprégnés et nous ont fait ce que nous sommes et ce que nous communiquons à nos enfants… En être conscient, en parler, en vivre -lorsque ces influences sont bonnes- sera profitable à toute la famille.

Transmission spécifique par le père de famille

Parlons donc à nos enfants de ce qui nous a formé : nos familles, notre pays, notre vie spirituelle, notre travail. La transmission doit commencer dès le jeune âge et se poursuivre sans relâche en s’adaptant à l’âge. L’effet n’est pas visible immédiatement, mais nous donnons ainsi à nos enfants, un socle, des références qui les structurent et les marquent pour toute leur vie même s’ils ne les adoptent pas en totalité.Avons-nous remarqué comme les jeunes enfants sont contents de connaître l’endroit où papa a habité, les jeux auxquels il jouait ?

Concrètement, lors de vacances, visitons des lieux historiques ou religieux adaptés à leur âge en racontant l’Histoire, en montrant comment quelques personnes, de conditions diverses, ont changé le cours de l’Histoire, ou ont laissé une trace – tels les bâtisseurs de monastères. Pourquoi pas eux ?

Racontons l’histoire des grands-parents et des aïeux. Renseignons-nous sur eux auprès des personnes âgées toujours en vie. Il y a toujours quelque chose à retirer de l’histoire familiale quel que soit le niveau social ou d’aisance de nos aïeux. Nous y verrons certainement de beaux exemples de courage, d’humilité, de piété, d’entraide, d’initiative ou de savoir-faire à raconter. Peut-être des exemples d’influence sur la vie religieuse, sociale et politique locale -ce qui était plus fréquent autrefois qu’aujourd’hui ? Des comportements courageux pendant les crises religieuses (1880-1905 ; post Vatican 2), les crises économiques ou les guerres. 

Nous évoquerons les épreuves de la famille – la Croix fait partie de la vie- en montrant comment elles ont, malgré tout, fait grandir ceux qui ont su se confier à la Providence.  

Si, malheureusement, des chutes morales ou des discordes existent – c’est le cas dans toutes les familles de manière plus ou moins proche, nous en parlerons le moins possible. Nous pourrons expliquer la fragilité de la nature humaine sans la grâce, en faisant prier pour ces intentions. Peut-être aurons-nous la chance de pouvoir montrer le progrès des générations suivantes, qui retrouvent l’amour miséricordieux de Dieu malgré cet héritage négatif.

Pour les plus grands, faisons une liste des 10 meilleurs livres de votre bibliothèque, ceux qui nous ont marqués et dont nous avons envie de transmettre le contenu.

 Enraciner dans une communauté

Au citoyen cosmopolite, individualiste, isolé, noyé dans la masse et manipulé, nous préférons l’homme enraciné dans un héritage, des traditions, une communauté de destin et de valeurs.

Les grands parents et les anciens sont de précieux auxiliaires pour enraciner nos enfants. Ils ont des points communs avec les plus jeunes, ce qui facilite la connivence : la capacité d’étonnement, de confiance, le temps qui s’écoule plus lentement. Pour les plus grands, ils sont la permanence et le rempart sécurisant ; l’endroit où l’on a le temps de parler. Un bon grand-parent saura écouter et affirmer calmement sa pensée pour orienter notre enfant, faire naître en lui les questions qu’il doit se poser ou poser.  Le grand-père racontera l’histoire de la famille, portera témoignage de sa Foi, et construira le lien familial entre hier et demain, entre l’expérience et l’espérance.

Sachons solliciter les anciens en qui nous avons confiance : au-delà du service qu’ils nous rendent, ils trouvent dans ces contacts un nouveau sens à leur vie.

J’ai transmis ce que j’ai reçu

Puissions-nous faire nôtre cette sentence au soir de notre vie. Pour cela suivons les conseils de Platon (IV° siècle av. JC) : « Aux enfants, il faut laisser un bel héritage de conscience plutôt que d’or ». Et un éducateur du XX° siècle : « Enfin, que pouvons-nous faire pour que nos enfants soient en mesure d’affronter la situation qui les attend ? Le monde change tellement vite !

Vous ne pouvez faire qu’une chose réellement efficace : former le caractère de vos enfants de telle sorte qu’ils soient capables de trouver eux-mêmes (les solutions) »

Avec la grâce du Sacrement de Mariage, que nous invoquerons régulièrement, et la consécration de nos foyers au Sacré-Cœur, tout est possible !

Hervé Lepère

Consécration à Notre-Dame des Foyers Ardents

En ce quinze août de l’an deux mille dix-neuf, au jour de votre glorieuse Assomption, nous voici à vos pieds, Ô Notre-Dame, nous, vos enfants chéris. Nous venons vous souhaiter votre fête et nous voulons la célébrer en union avec tous les anges et tous les saints du Ciel. Nous exaltons votre incomparable grandeur de Mère de Dieu et nous croyons, vrai Tabernacle du Verbe Incarné, que vous êtes réellement montée au ciel avec votre corps immaculé.

Nous sommes quelques-unes de vos familles catholiques disséminées en France et sur la terre, mais toutes unies par un même lien et portées par un même idéal : nous sommes et voulons être toujours des foyers ardents. Ardents dans la pratique de la Foi et de toutes les vertus chrétiennes, ardents pour que Dieu soit aimé et adoré au sein de nos familles.

Nous, époux, père et mère, nous enfants, nous voulons œuvrer ardemment pour que le Règne de justice et d’amour de votre divin Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, s’étende de plus en plus sur nos familles et sur toutes les familles ainsi que sur toutes les sociétés. A l’heure où la famille se trouve menacée dans son intime constitution par les plus honteuses entreprises de dissolution, nous vous consacrons, Ô Immaculée, nos foyers, pour que vous les placiez sous votre manteau protecteur. Nous réclamons de vous lumière et force pour que nous soumettions nos habitudes de vie et nos comportements de chaque jour, jusque dans les plus petits détails, aux vérités et aux commandements divins.

Désireux de gravir la montagne de la perfection chrétienne et à être un jour tous réunis au Ciel, nous sommes en même temps conscients de nos faiblesses et de notre infirmité. Notre passé si tiède et indifférent nous presse de nous tourner vers vous, Ô Notre-Dame des grandes ardeurs, pour puiser en vous toutes ces saintes énergies dont nous sommes dépourvus. Réunissez vos enfants confiants, agenouillés devant votre image, qui se consacrent et se livrent à vous.

Très Sainte Mère, dardez sur nous les rayons de votre maternelle bonté pour que nous brûlions du même feu que celui qui consomme votre Cœur Douloureux et Immaculé. Ô Notre-Dame des foyers ardents, faites de nos familles, des foyers ardents à vous aimer et à propager votre dévotion.

Et que tous nos foyers soient ensemble, ô Mère très aimée, comme autant de brandons, qui, tous allumés au feu de votre amour, se réunissent pour le propager au-dehors de nos foyers et réchauffent ainsi toutes les familles de votre ardente charité.

Gardez-nous tous unis, et enflammés d’amour pour vous, Ô Notre-Dame des foyers ardents.

Ainsi soit-il.

Témoignage

« La retraite pour les couples nous paraît très importante, indispensable après quelques années de mariage. Elle n’est pas du tout conçue uniquement pour des couples qui seraient en crise. Elle a pour but premier de remettre les époux devant les grandes réalités et les belles grâces de leur foyer. De leur faire découvrir ou redécouvrir la vérité de la parole de saint Paul : « Ce sacrement est grand, dans le Christ et dans l’Eglise. » 

Ces mots résument parfaitement ce que nous avons vécu en ces quelques jours passés à Enney[1].

Mon époux avait pris l’habitude, depuis notre mariage en 2012, de faire une retraite de St Ignace chaque année ou presque. Quel vertueux mari, me direz-vous ! Oui, mais quel décalage quand il rentrait ! Il était tout plein de belles et bonnes résolutions et évidemment il ne pouvait pas tout me raconter par le menu. De mon côté, je restais platement avec les bébés et je n’avais pas grandi du tout spirituellement. La seule chose que j’avais fait, c’était d’accepter de le laisser partir, et quand il s’agit du lendemain de Noël, ce n’est pas évident.

Donc, nous nous sommes dit qu’il fallait faire une retraite de couple, pour être tous les deux devant le Bon Dieu et en ressortir ensemble sanctifiés.

Bien sûr, ne croyez pas que ce soit facile de partir en retraite de couple, il faut « caser » tous les enfants, (merci aux amis du MCF), prendre une semaine qui n’est pas une semaine de vacances, et le diable n’est que trop heureux de nous ennuyer jusqu’au dernier moment.

En France, Mérigny[2] propose des sessions de foyers, où on peut venir avec son bébé qui est gardé le temps des méditations. A Enney, en Suisse, il s’agit d’un vrai temps de retraite en silence et les couples sont séparés. Nous nous retrouvons aux mêmes endroits (chapelle, salle d’instruction, réfectoire…) mais nous ne sommes pas l’un à côté de l’autre, nous n’échangeons pas nos impressions. Nous réfléchissons seuls pendant nos méditations, nous préparons notre confession sans être dérangés, nous écoutons pendant les repas des textes de Mgr Lefebvre ou de M. l’Abbé François Dantec, qui a beaucoup écrit sur le mariage. Ce silence est très important et très salutaire. C’est un silence qui concerne la voix, mais aussi les yeux et surtout l’imagination. Bien sûr, pas de téléphone ni d’internet et, en guise de récréation, soit un livre pieux, soit la montagne sur laquelle est bâti le grand chalet qui nous accueille. C’est très bon pour l’humilité car finalement le monde continue de tourner sans nous, et nous, nous sommes juste préoccupés du Bon Dieu.

Dès le 2ème jour, on se prépare à la confession, (générale ou non, comme les retraitants le souhaitent) et le 3ème jour, après le repas de midi en silence, les couples se retrouvent durant une heure et demie pour faire le point sur leurs résolutions, d’une part personnelles, car le conjoint peut beaucoup aider à mieux les appréhender, (on est parfois très indulgent sur nos propres défauts et intransigeant sur ceux des autres), d’autre part résolutions conjugales, avec les lumières déjà reçues pendant le début de la retraite, souvent via le prêtre. Ensuite, silence à nouveau, jusqu’après le dîner où nous retrouvons ensemble le prêtre qui va nous écouter et nous aider.

Chaque jour, nous pouvons voir individuellement le prêtre. Pour ma part, j’avais l’impression que tout allait bien dans ma petite vie et que je n’aurais rien à dire. Au final, heureusement qu’on a un temps imparti pour parler, sinon j’y serais encore !

Nous terminons la retraite par un Salut du Saint Sacrement, très profond et recueilli, un vrai cœur à cœur avec Jésus pour lui confier ce temps béni et le remercier. Puis il y a le dernier repas pris en commun avec les autres retraitants.

En ce qui concerne le contenu spirituel et concret, nous n’allons pas vous faire le plan exact des instructions, vous le découvrirez par vous-mêmes quand vous irez sur place.

Avant tout, je veux redire à quel point cette retraite est concrète. Elle a les aspects d’une retraite de St Ignace mais en « plus facile » peut-être, en moins formelle plutôt. Déjà il n’y a pas d’élection, car comme disent les prêtres, c’est déjà fait, nous sommes mariés pour la vie ! Mais surtout les prêtres qui nous parlent, ou ceux que nous écoutons pendant les repas, donnent beaucoup d’exemples vrais, tirés de leur grande expérience des foyers qu’ils ont côtoyés. Bien sûr, le meilleur exemple reste la Sainte Famille, mais nous avons eu vraiment des instructions spécialement axées sur la pratique des sacrements jour après jour, sur la tendresse entre époux et l’amour conjugal, sur les principes d’éducation chrétienne selon les âges. Quand je suis sortie, j’ai dit à mon mari: « C’est fou, j’ai tout compris. » J’avais peur qu’on s’égare dans la Somme Théologique. On s’appuie dessus, mais on reste bien les pieds sur terre.

Quelques points qui nous ont semblé importants et enrichissants :

La création de la famille

Nous devons aller au Ciel ensemble, l’un ET l’autre, l’un PAR l’autre et pas l’un sans l’autre ou l’un à côté de l’autre. Il nous faut nous attirer l’un par l’autre au Ciel, l’objectif est de rentrer là-haut dans la grande famille de Dieu. Nous devons donc imiter Dieu tout particulièrement par le don : échange des consentements qui est la manifestation de notre amour réciproque, par la vie matrimoniale et par l’œuvre de procréation et d’éducation. Vous connaissez tous, les deux piliers du mariage : la procréation et l’amour mutuel, remède à la concupiscence. Il y a un ordre mais les deux sont très importants.

A partir de là, nous pouvons déjà entrevoir que la famille est la base de la société, que toute l’humanité dérive de ce modèle-là et qu’il faut donc la défendre encore plus aujourd’hui, défendre la vie naissante et aussi défendre le sacrement du mariage, non seulement par son caractère hétérosexuel mais aussi pour son indissolubilité.

La collaboration des époux

L’union fondée sur l’amour mutuel a pour but de combler le nombre des élus au Ciel, d’où procréation et éducation, et cet amour aide les époux à se sanctifier dans la vie commune. Dieu a élevé cette union au rang de sacrement et le signe sensible de ce contrat est l’alliance.

« Femmes, soyez soumises à vos maris… et vous maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise ». On oublie souvent la fin de la phrase et souvent les cœurs féminins regimbent un peu contre le début… Déjà il faut appréhender tout cet enseignement, ensuite en vivre : avoir cette vraie unité de cœur et d’esprit, Dieu a voulu cette union supérieure. Ne faire qu’UN. C’est important de renouveler son consentement tous les jours. Nous avons un but commun : faire notre salut, ensemble. Sans compter que nous sommes les collaborateurs du Christ pour le salut de nos enfants également.

Voyons comment agir au quotidien avec son conjoint : la collaboration entre époux est une science et il faut y travailler en ayant une inviolable fidélité à tous les devoirs de notre état.

L’imitation

L’enfant apprend en voyant ses parents vivre leur mariage au quotidien. L’abbé ajoutait : « on peut être une maman qui prie toute la journée et court partout faire ses bonnes œuvres, mais ce n’est pas cela être une sainte maman. Une sainte maman sait faire la cuisine chez elle tout d’abord ! ». Les premières années sont souvent pleines d’élan et de générosité, ne laissons pas la routine et la tiédeur (conjugale et spirituelle) s’installer ! Il y aura les défauts de l’autre, les petites déceptions, le naturel qui revient au galop, mais soyons bienveillants et charitables. La vie intérieure nous y aidera beaucoup.

Quelques pistes concrètes pour ce thème (ce sont aussi des vertus de la famille chrétienne) :

  • le respect de Dieu et de ses propres parents (respect aussi de la hiérarchie, surtout cléricale et religieuse)
  • l’obéissance prompte et joyeuse (pour se lever le matin par exemple)
  • l’esprit de sacrifice (montrer l’exemple pour internet / la télévision…)
  • l’amour de la pureté (la chair doit être disciplinée – alcool, tabac…)
  • la joie familiale (« Un saint triste est un triste saint »)

Nos abbés ont insisté sur un dernier point qui est l’équilibre : celui du couple, de la famille. Attention à une trop grande rigueur et à un trop grand laxisme.  L’important est que tout le monde puisse s’épanouir sous le regard du Bon Dieu. Ne pas hésiter à encourager ses enfants. Oui, le monde qui nous entoure n’est pas facile, mais ensemble et surtout avec la grâce du Bon Dieu qui aide tous les parents du monde, nous pouvons et nous devons y arriver.

La tendresse entre époux

C’est assez surprenant de la part de prêtres, mais nos prédicateurs ont énormément insisté sur ce point

Ne pas laisser se coucher le soleil sur une colère dans le couple, un malentendu, c’est si important. Déjà pour bien dormir et ensuite pour la construction du foyer. Bien sûr, le couple, ça s’entretient.

Le don total des deux époux est magnifique, c’est une image très lointaine du don de Dieu. Mais il y a aussi toutes les petites attentions, la tendresse, l’affection, les petits riens qui agrémentent les journées. (Ne pas enfoncer l’autre qui rentre d’une journée difficile et a besoin de se reposer un peu, encourager l’épouse qui a passé une grosse journée à faire son ménage…) C’est aussi une manifestation de l’amour du Christ et de sa bonté, dont nous avons une petite idée dans l’Evangile. Tout simplement, cette bonté, cette humanité, cette bénignité de Dieu : tout ce qu’on peut faire par charité envers l’autre est imitation de Jésus-Christ.

                Enfin, il y a ce fameux « devoir de s’asseoir » qui ne devrait justement pas être un devoir, mais un vrai plaisir ! Joie de se retrouver, juste tous les deux sous le regard du Bon Dieu, sans les bébés qui hurlent, s’apprêter, se faire belle pour sortir en amoureux avec son mari, mettre pour une fois les pieds sous la table si on va au restaurant, ou tout simplement préparer un bon petit dîner à la maison, une fois les enfants couchés, prendre ce temps là au moins une fois par mois, pour parler de tout mais surtout pour prendre soin de notre couple. C’est un véritable tremplin pour mieux repartir, avec courage et confiance !

 Que de grâces !

Nous pouvons parler de grâces de la retraite bien sûr, mais celles-ci vont rester personnelles et ne pas se voir automatiquement et immédiatement dès notre sortie. De plus, le diable qui était déjà bien assidu à nous empêcher d’aller en retraite, est de retour après cette parenthèse divine, et il ne perdra pas une minute pour nous mettre des bâtons dans les roues.

Le chapelet à genoux

Une remarque tout d’abord très pratique et très concrète me vient : bien sûr, nous disions chaque jour notre chapelet, mais souvent dans les transports, c’est-à-dire assis en allant à l’école ou au travail ou alors le soir, assis sur une chaise devant l’oratoire familial parce que nous sommes fatigués. Rentrés à la maison, nous décidons de garder cette position à genoux qui honore Dieu. Une fois de plus, montrons aussi l’exemple à nos enfants. Bien sûr, à 2 ans et demi, un enfant ne va pas rester à genoux sans broncher et réciter son chapelet médité. Nous avons décidé de dire avec nos 4 petites entre 6 ans et 10 mois, une dizaine de chapelet avec elles. Le secret, c’est de chanter le dernier « je vous salue Marie », elles aiment beaucoup ce moment. Et la Sainte Vierge doit sourire là-haut d’entendre ce chœur qui chante un peu faux…      

La méditation

Pensons aux invités que nous recevons et que nous choyons autant que nous pouvons ; faisons de même avec Dieu, ne le laissons pas tout seul, surtout après L’avoir reçu dans la communion.

Cet aspect de la méditation, nous l’apprenons à la retraite. S’arrêter, réfléchir, prier, adorer Dieu, le remercier pour tous ses bienfaits passés et à venir. Je le répète : nous avons des vies à cent à l’heure, encore plus aujourd’hui avec les progrès techniques, les voyages quasi instantanés, internet où d’un clic vous pouvez acheter la lune. Comme cela fait du bien d’être juste avec le Bon Dieu, et un petit peu son conjoint, de se recentrer sur l’essentiel, d’être dans le silence pour contempler ne serait-ce que la neige qui recouvre le chemin qui mène au chalet. Comme tout nous paraît clair et pur !

L’examen de conscience

Pour nous, l’examen de conscience se résume souvent à celui des enfants ; chaque soir, nous disons tout fort : « est ce que j’ai bien travaillé à l’école, est-ce que je suis venu mettre la table quand maman me l’a demandé… » ? Mais l’examen de conscience des adultes est plus sévère forcément et il faut donc s’y remettre, au quotidien, pour ne rien oublier et avoir une vraie horreur du péché.

On trouve dans le petit livre bleu un petit examen à faire quotidiennement pour se maintenir en componction : d’abord remercier Dieu pour la journée reçue, demander la grâce de reconnaître ses péchés, examiner concrètement ce que j’ai fait dans ma journée (par exemple n’ai-je pas manqué à mon devoir de prière, de charité, d’état), demander pardon à Dieu pour ses péchés (il ne faut ainsi jamais s’endormir sans un acte de contrition) ; enfin prendre des résolutions pratiques pour se corriger et éviter de retomber dans le péché.

L’examen particulier chaque jour permet donc de se corriger sur tel défaut précis en trouvant le moyen concret pour s’en défaire. La pénitence nous y aide puisqu’il s’agit de se priver de quelque chose pour l’amour de Dieu. Avec le ferme propos et en posant des actes renouvelés, on peut devenir meilleur. Et il ne faut pas oublier que plus nous sommes malheureux plus la miséricorde de Dieu se penche vers nous. Pensons à Jésus et ne nous habituons jamais à Dieu fait homme pour nous (pour les païens c’était une folie d’admettre cela !).

Les résolutions

Si tout ce que nous venons de dire vous semble impossible, que vous êtes loin du tableau du couple idéal (du moins c’est ce que vous pensez), que vous avez l’impression d’avoir raté l’éducation de vos enfants, il ne faut pas oublier l’amour infini de Dieu, son infinie Providence.

Faites une bonne retraite de couple si vous le pouvez, écoutez, méditez, adorez le Bon Dieu et prenez des bonnes résolutions bien concrètes pour vous et votre famille. C’est le clou de la retraite, nous en parlons longuement avec le prêtre. Elles nous permettent de nous libérer de certains « esclavages », n’ayons pas peur des mots, sur des points très concrets comme le respect humain, la décence, le bavardage, la paresse, etc… Il y a trois sortes de résolutions : celles concernant la piété (la vie spirituelle), celles concernant l’étude (la formation doctrinale), enfin celles qui relèvent de l’action (devoir d’état mais aussi engagement associatif ou spirituel).

Nous terminerons avec les mots qui achèvent le manuel de M. l’Abbé Delagneau[3] :

                « Retenez quelques mots clés de cette plaquette, qui seront des mots d’ordre pour tous les jours :

                Ordre : Dieu premier servi et chacun à sa place complémentaire,

                Joie de vivre : se donner pour le bien des autres sans craindre le sacrifice de soi

                Equilibre : sur le plan humain et social

                Organisation : pour avoir une vie calme et paisible

                Se démarquer de l’esprit du monde, de ses modes, de ses suggestions, tout en vivant dans le monde.

                Que Dieu vous bénisse et vous assiste ! »

Voilà pour les grandes lignes de cette retraite de couple dont nous rendons grâces NUNC ET SEMPER.

Louis et Agnès Lafargue

[1] Enney : Lieu où se trouve une Maison de retraites spirituelles en Suisse – Domus Dei – Route de la Vudalla 30 – 1667 Enney

[2] Mérigny : Lieu de retraites spirituelles assurées par la Fraternité de la Transfiguration en France – Le Bois – 36220 Mérigny

[3]  Conseils pour réussir une famille chrétienne aujourd´hui  – M. l’abbé Delagneau – Marchons Droit N°124

A propos du savon …

Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !

Une rubrique qui tente de vous aider dans vos aléas domestiques.

Et oui, tout a une fin ici bas … et particulièrement les savonnettes qui ont la fâcheuse idée de ramollir et de rapetisser, de telle manière qu’elles glissent souvent des mains pour s’en aller dans la canalisation du lavabo ou de la baignoire … Gare aux tuyauteries bouchées …

Voici une astuce glanée il y a des années chez une amie … Conservez soigneusement vos bouts de savons dans une boite hermétique. Lorsque vous en avez trois ou quatre (ou cinq), placez les dans carré de tulle ou de nylon. Tordez ensemble les quatre bouts de ce carré et enserrez-les par un élastique. Et voilà un savon d’un nouveau genre que vous utiliserez pour vous lavez les mains commodément sans qu’il vous file entre les doigts ! Avec en sus peut-être une savonnette d’économisée …

Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …