Faire fondre le chocolat

 Réaliser un gâteau au chocolat rapidement … et facilement … en faisant fondre le chocolat, en douceur … C’est très facile et tellement plus simple !

Voici une méthode que j’emploie systématiquement.                                   

Cette astuce m’a été apprise par ma mère qui se l’était fait expliquer par une démonstratrice Tupperware.

  • Je fais chauffer un demi-litre d’eau dans la bouilloire.
  • Dans la terrine destinée à la pâte à gâteaux, je casse la tablette de chocolat en une dizaine de morceaux ;
  • je recouvre d’eau bouillante mes morceaux de chocolat, je couvre et je laisse fondre durant 3 à quatre minutes.
  • Pendant ce temps je coupe ma quantité de beurre à incorporer en petits cubes.
  • Je retire le couvercle, je vide l’eau bouillante (brunie par le chocolat) dans l’évier. Faîtes attention, mais ne vous inquiétez pas trop, l’eau et le chocolat ne partent pas ensemble !
  • Et vite, j’incorpore au chocolat fondu les morceaux de beurre qui fondent à leur tour au contact du chocolat bouillant (mélangez rapidement, car le chocolat en se refroidissant durcirait de nouveau).

Vous éviterez ainsi de salir une casserole ou de « cuire » le chocolat, et votre mélange chocolat-beurre est à la bonne température pour incorporer ensuite les jaune d’œufs (ou les œufs entiers).

                Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …

Le concept d’ordre naturel chez Saint Thomas d’Aquin 1/2

De l’intérêt de se fier en science politique à Saint Thomas d’Aquin plutôt qu’à d’autres politologues

La première question qui vient à l’esprit est : pourquoi s’adresser, en science politique, à Saint Thomas d’Aquin plutôt qu’aux nombreux penseurs d’hier et d’aujourd’hui, spécialistes de cette discipline ? En effet il ne manque pas de scientifiques proposant une pensée politique bien structurée sur la Cité et sa finalité. Mais la plupart d’entre eux sont des idéologues[1] alors que Saint Thomas d’Aquin est le docteur réaliste par excellence. Il propose en outre un cursus politique cohérent et exhaustif. Mieux encore, Saint Thomas est le découvreur du concept de « bien commun » politique, en tant que finalité de la Cité. Tant qu’à dépenser un peu d’énergie intellectuelle pour se former à la science de la Cité on a donc tout intérêt à s’initier à la pensée de l’aquinate plutôt que de privilégier les modernes.

Un écueil à éviter avant de débuter une étude du concept de bien commun politique chez Saint Thomas d’Aquin

La compréhension du concept de bien commun implique le dépassement d’un infran[2], comme disent les varappeurs : la compréhension du concept d’ordre naturel. L’expérience montre que des trésors d’énergie et de pédagogie seront dépensés inutilement si l’étude de l’ordre naturel ne précède celle du bien commun. Et c’est à ce travail préalable auquel nous allons maintenant nous atteler.

L’existence d’un ordre naturel affirmée par Saint Thomas d’Aquin

Saint Thomas d’Aquin écrit dans la Somme contre les Gentils : « On voit par conséquent que ce n’est pas seulement en vertu de l’énonciation d’une loi qu’il y a du bien et du mal dans les actes humains, mais en vertu d’un ordre naturel. […] Cela coupe court à l’erreur de ceux qui prétendent qu’il n’y a rien de juste ni de droit qu’en vertu d’une loi positive. »[3]

La notion d’ordre est liée à la notion de finalité.

Qu’est-ce qu’un ordre ?

Le mot ordre désigne un ensemble cohérent (aux yeux de l’esprit), organisé, soumis à des règles, éventuellement régi par des lois, fondé sur un rapport quantitatif, qualitatif, mécanique ou téléologique[4]. Par exemple, l’ordre des outils dans un atelier mécanique.

Mais plus précisément et dans le cas qui nous intéresse ici : « Tout ordre peut donc se définir : La juste disposition de plusieurs choses relativement à leur fin. » [5]  Par exemple, l’ordre d’une armée rangée en bataille. Saint Thomas d’Aquin parle dans le proème[6] de la Somme contre les Gentils de « ceux qui ont charge d’ordonner à une fin » dans le but d’établir le lien qui existe entre la notion d’ordre et celle de finalité : « Tous ceux qui ont charge d’ordonner à une fin doivent emprunter à cette fin la règle de leur gouvernement et de l’ordre qu’ils créent. »[7]  On perçoit aisément l’importance de régler l’ordre que l’Autorité politique va créer, sur la finalité de la Cité, à savoir sur le bien commun politique.

On doit contredistinguer les ordres, simples créations de l’esprit humain, de l’Ordre naturel créé par Dieu.

Un ordre est une véritable création ; mais il n’est la plupart du temps qu’une simple création de l’esprit humain, purement formelle. C’est le cas de l’ordre dans une bibliothèque dont le principe peut être, chez l’un, le classement des livres par auteurs et, chez l’autre, leur classement par thèmes. Ce type d’ordres est bien, selon ce qu’en dit Pascal, une création : « Qu’on ne dise pas que je n’ai rien dit de nouveau : la disposition des matières est nouvelle »[8]. À titre d’exemple, l’ordre des opérations en mathématique et l’ordre des flux physiques en logistique sont des éléments importants de ces sciences. Néanmoins, on peut dire sans risque de tous ces ordres : « il s’agit d’une création de l’esprit humain, dont il est difficile de tirer parti pour explorer les rapports de l’homme, tel qu’il est, à Dieu tel qu’il est ».[9] Ce type d’ordres, création de l’esprit humain, se contredistingue de l’Ordre naturel créé par Dieu. On ne doit pas concevoir l’Ordre naturel à la manière des ordres créés par l’esprit humain, qui sont comme « une classification effectuée a posteriori sur des objets préexistants »[10]. Par exemple, dans une bibliothèque il préexiste un donné, à savoir les livres.

L’Ordre naturel est un ordre intégralement réel

Il faut ajouter à tout ce qui vient d’être dit que l’Ordre naturel est intégralement réel. Cela est important car : « Dieu est ; les créatures sont, par la relation[1] qu’elles soutiennent avec lui : c’est la relation qui est ici logiquement antécédente au terme (la créature, c’est à dire l’être humain) dans lequel elle s’achève, et c’est cela qui donne la mesure de sa réalité. »[11]

Il faut donc restituer à la structure ternaire principe, relation, terme sa véritable économie :

« Le terme, c’est-à-dire la créature, n’étant au fond que ce qui termine la relation, est atteint au plus intime de lui-même par le principe de l’ordre, le Créateur : en sorte que l’ordre de la création est intégralement réel et formellement parfait.[12] »

L’enchaînement des causes

« La stabilité de l’univers, telle qu’elle est macroscopiquement constatable, étant rapportée à un déterminisme de nature, il resterait à expliquer comment ces différentes natures qui sont, chacune pour son compte, principe permanent d’un cycle d’opérations, sont également enchaînées les unes aux autres de telle manière que leur ensemble forme un tout organique. »[13] Une des caractéristiques de cet ordre naturel est cet enchaînement des causes, ce que l’on nomme, en terme technique, la concaténation, que l’on peut définir de la façon suivante : Concaténation, n. f. : Enchaînement, solide liaison, successions d’arguments, comme dans un syllogisme.[14] Cet enchaînement des causes aboutit à un ordre de finalités hiérarchisées nécessaire à la liberté humaine. Comme l’écrit J-H Nicolas : La liberté de l’homme « est fondée sur un déterminisme (l’ordre naturel), sans lequel elle serait impossible et vaine. »[15] Dit d’une autre manière, la liberté humaine – contrairement à ce que l’on peut croire en première approche – exige un ordre naturel. Si tout change tout le temps, la raison humaine ne peut produire la Cité.

 [à suivre…]

Bernard de Midelt et Louis Lafargue

[1] Idéologues professant l’idéalisme (par opposition aux réalistes) : En philosophie, l’idéalisme a désigné les systèmes qui faisaient consister le meilleur de la réalité des choses, ou même leur réalité tout entière, dans leur idée ou leur forme. Cf. A. Lalande, Vocabulaire de la philosophie, t. I, p. 318.

[2] Infran (-chissable) : Passage ou obstacle qui ne peut être franchi sans un entraînement approprié.

[3] Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils, Livre III, Ch. 129.

[4] Téléologie : Étude des finalités. Mourral et Millet, Petite encyclopédie philosophique, éd. Universitaires, 1995, p. 362.

[5] Gaetano Sanseverino, Cosmologie, 1876, § 350.

[6] Proème : terme didactique. Préface, entrée en matière, exorde, argument. Étymologie : en latin proemium vient du grec et signifie « avant » et « chemin ».

[7] Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils, proœmium. Par gentils, entendez païens. Attention, les païens ne sont pas, chez Thomas d’Aquin, des barbares.

[8] Pascal, Pensées, éd. Brunschvicg n°22.

[9] M-L Guérard op, Dimensions de la Foi, éd. Cerf, 1952, Tome 2, p. 169.

[10] M-L Guérard op, op. cit., T 1, p 394.

[11] M-L Guérard op, op. cit., Tome 1, p 394 et sq.

[12] M-L Guérard op, op. cit., Tome 1, p 394 et sq.

[13] M-L Guérard op, op. cit., Tome 2, p 225.

[14] Mourral et Millet, op. cit., p. 56.

[15] J-H Nicolas op, Les profondeurs de la grâce, éd Beauchesne, 1968, p. 342.

Nouvelles technologies

Chers grands parents,

           Notre monde est matérialiste… le bonheur y a été défini, par des principes étrangers à la chrétienté, comme subordonné à la richesse matérielle… pourtant, la porte étroite est très certainement étrangère à cette accumulation de biens ! De plus en plus, le confort et surtout les technologies de l’information, apparaissent comme des biens dont nos contemporains ne pensent plus pouvoir se passer « raisonnablement ». Face à cette profusion de moyens qui semble s’imposer de manière apparemment inéluctable, quelle peut être notre place de grands-parents dans la formation de la vertu de nos petits dans ce domaine ?

Pour comprendre cette place, il faut d’abord analyser les causes et mesurer l’empreinte de ce matérialisme sur nos familles… nous nous orienterons particulièrement dans cet article sur la façon de traiter de l’irruption des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Depuis plusieurs siècles, chaque génération a dû faire face à des progrès, ou plutôt des « nouveautés » auxquelles  nos familles ont dû s’adapter ou s’opposer selon les cas. L’arrivée de la télévision, il y a maintenant près de deux générations, en est une illustration particulièrement instructive. Entre les rares familles qui l’ont refusée, celles qui l’ont limitée et celles, plus nombreuses, qui l’ont laissé envahir leur espace, les débats ont été virulents et les choix variés !

Ce qui caractérise notre époque est certainement la profusion soudaine de ces moyens et la manière nécessaire dont ils s’imposent dans nos foyers ! Aujourd’hui, on ne peut plus se passer du portable ou d’internet… De la carte grise à la déclaration d’impôts, tout se traite par internet ! Un père de famille en vacances doit pouvoir communiquer avec son travail par ces moyens modernes… Alors que faire ?

Il y a plusieurs décennies, bien avant l’arrivée de l’internet et du portable, le père Calmel exprimait clairement l’aspect nuisible de la « surcommunication » dans l’un de ses ouvrages : « A cause de moyens techniques nouveaux de communication entre les hommes, à moins d’une grande vigilance et d’une ascèse nourrie par la prière, la dissolution de toute vie personnelle est devenue un danger à l’échelle de la planète. » Plus loin il demandait à Notre Dame « cette réconciliation, non pas avec le temps, mais avec la vie que le Seigneur me demande de vivre en ce temps ». Il nous semble que ces deux phrases résument bien la question et l’orientation que doit prendre la réponse.

Le père Calmel expose la gravité de la situation ; il s’agit de la dissolution de « toute vie personnelle » c’est-à-dire de toute vie intérieure et donc de toute vie chrétienne ! Il propose une solution axée sur trois domaines : la vigilance, l’ascèse et la prière. Seule cette solution permettra à nos familles de mener la vie que le Seigneur leur demande de vivre « en ce temps ». Nous traiterons donc sommairement de ces trois domaines.

  • La vigilancecar ces moyens de communications ne sont pas anodins. Si c’est l’usage des moyens qui les rend bénéfiques ou nuisibles, mettre internet entre les mains d’un enfant est comme mettre un bulldozer entre les mains d’un enfant de 5 ans,  lui demander d’en faire bon usage puis s’étonner qu’il ait détruit la maison ! Nos familles doivent donc être informées des risques que présentent ces technologies par l’accès illimité qu’elles donnent à des informations inutiles voire des perversités presque inévitables… Le sujet doit être abordé en famille avec gravité !
  • L’ascèse, tant il est vrai que se passer de ces moyens exige une véritable ascèse ! Nous ne pensons pas que le mot soit excessif. Il faut une bonne dose d’héroïsme pour leur résister ! Il est nécessaire donc d’apprendre aux enfants à s’en passer le plus possible en en limitant l’accès autant que faire se peut (interdire l’accès à internet seul, avant tel âge et limiter les horaires par exemple), en imposant un accès public (l’ordinateur connecté étant placé dans un lieu de passage).
  • La prièrequi n’exclue évidemment pas les moyens pratiques ! Elle les accompagne ! Les grands-parents doivent prier pour que ces moyens ne pervertissent pas leur vie familiale et doivent, par leur exemple, encourager leurs enfants et petits-enfants à prier pour choisir la voie que Dieu leur demande de prendre dans ce domaine !

Les nouvelles technologies, par les facilités qu’elles apportent et par la mauvaise orientation que leur donne notre monde « Anti-Christ » sont un réel danger pour nos familles ! Nous avons bien conscience de n’avoir pu apporter de recettes mais seulement des éléments de réflexion car nous pensons qu’il est capital que les grands-parents aient réfléchi à ce sujet d’actualité. La nouveauté du temps est qu’il n’y a plus de sanctuaire préservé…

Puisse sainte Anne nous aider à faire les bons choix qui conduirons nos familles à la sainteté…

Des grands-parents

Photos et souvenirs

De retour des vacances, pourquoi ne pas passer quelques moments en famille à trier les photos et souvenirs rapportés par chacun ?

Vider les appareils photos, sélectionner les images à garder, rassembler les cartes postales ou billets d’entrée des monuments visités, inclure des légendes ou des cartes d’itinéraires, faire un petit compte rendu des différents camps…Et pourquoi pas, demander à un tel de faire le récit d’une anecdote ou d’un événement particulier ?

Si l’on ne le fait pas tout de suite, alors que les événements sont encore frais, il y a de fortes chances que cela ne se fasse jamais, et qu’une partie de la mémoire familiale passe à la « corbeille ». L’album des vacances, qu’il soit sous forme de photos tirées, ou si l’on a plus de temps pour la mise en page, imprimé au format livre, permet de se remémorer les bons moments passés ensemble, mais aussi de garder une trace de nos activités. Cet aide-mémoire est précieux pour les plus petits, qui se plaisent à feuilleter les albums-photos, et intègrent ce qui s’est passé avant eux ; mais pour les plus grands également, qui se souviendront mieux de tous ces bons souvenirs, grâce à ces photos qui en sont les meilleurs rappels.

                                                                                                                                                              

 

Réaliser un gâteau au chocolat rapidement … et facilement … en faisant fondre le chocolat, en douceur … C’est très facile et tellement plus simple !

 

Voici une méthode que j’emploie systématiquement.                                   

Cette astuce m’a été apprise par ma mère qui se l’était fait expliquer par

une démonstratrice Tupperware.

1)      Je fais chauffer un demi-litre d’eau dans la bouilloire.

2)      Dans la terrine destinée à la pâte à gâteaux, je casse la tablette de chocolat en une dizaine de morceaux ;

3)       je recouvre d’eau bouillante mes morceaux de chocolat, je couvre et je laisse fondre durant 3 à quatre minutes.

4)      Pendant ce temps je coupe ma quantité de beurre à incorporer en petits cubes.

5)      Je retire le couvercle, je vide l’eau bouillante (brunie par le chocolat) dans l’évier. Faîtes attention, mais ne vous inquiétez pas trop, l’eau et le chocolat ne partent pas ensemble !

6)      Et vite, j’incorpore au chocolat fondu les morceaux de beurre qui fondent à leur tour au contact du chocolat bouillant (mélangez rapidement, car le chocolat en se refroidissant durcirait de nouveau).

Vous éviterez ainsi de salir une casserole ou de « cuire » le chocolat, et votre mélange chocolat-beurre est à la bonne température pour incorporer ensuite les jaune d’œufs (ou les œufs entiers).

                Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …

PLUS RAPIDE, PLUS EFFICACE…PLUS ECONOMIQUE

 

Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !                                                      

Une rubrique qui tente de vous aider dans vos aléas domestiques.

 

 

Sans verser dans le « selfie » à tout-va, il est important que les enfants puissent s’enraciner dans une lignée et une suite d’activités familiales qui, par les photos, leur permettent de garder une trace de leur histoire personnelle et de se créer ainsi des racines.

A notre place

     Il est difficile d’être à notre place, juste avec le devoir d’état monotone, répétitif, lassant.

     Nous voudrions tout posséder : 

     Un foyer heureux, un cercle d’amis présents, une réputation flatteuse, une position honorable, une honnête aisance, la reconnaissance de nos talents.

     Nous voudrions être une référence par les conseils avisés, admirées pour nos qualités intérieures, notre adresse manuelle, notre sens artistique ou notre élégance.

     Être au courant des dernières nouvelles et tout comprendre,

     Avoir raison en tout mais sans nous mettre en porte à faux avec le monde,

     Avancer en vertu, si possible sans la croix

     Sommes-nous alors pauvres en esprit ?

 

     Ce qui est visible dans la jeunesse, au fur et à mesure de l’âge se dissimule et si nous n’y prenons pas garde, enfle de façon cachée comme un abcès. Nous savons en effet de mieux en mieux masquer, dire ou paraître ce que les autres attendent de nous.

     De plus l’expérience acquise nous donne, à nos yeux, le droit de dominer, de juger.

     A celui ou celle qui ne partage pas notre point de vue, nous opposons nos besoins, notre âge, notre expérience, notre fonction, notre état, parfois jusqu’à l’impatience ou la colère.

     Comment alors être pauvre en esprit ?

 

     En regardant les saintes femmes tout à leur service du Maître, nous avons la réponse. Celle du service humble et caché dans le silence et la simplicité.

     Avec leur modeste besogne: nourriture, gite, entretien des tuniques déchirées, soins des pieds abîmés par les longues marches, elles recevaient dans leurs âmes l’enseignement et la douceur du Maître.

     Toutes à leur tâche, l’Evangile ne rapporte pas qu’elles se querellaient pour la première place comme les apôtres et Marthe avait compris comment joindre la prière et la contemplation à son activité.

     Elle qui avait tant souffert avec Lazare des désordres de Marie-

     Madeleine, jetant le déshonneur sur leur famille et faisant craindre pour son salut, avait accepté humblement que sa sœur l’ait dépassée en vie intérieure et s’était désormais mise à son école sans cesser d’être efficace.

     Marthe avait eu la grâce de la pauvreté du cœur.

 

     Ces femmes, pauvres d’elles-mêmes, accompagnaient les disciples de leurs soins attentifs et délicats, restant à leur place dans la prière, sans donner leur avis sur ce qu’il convenait de faire.

     Mendiantes de Dieu, elles recueillaient toute la journée les grâces du Divin Cœur et avec la Vierge Marie, apprenaient à méditer en repassant tout dans leur cœur.

     Sans respect humain et sans peur, elles ont tout donné, fait fi de leur réputation, seules sur le chemin du Calvaire pour s’y tenir avec la Vierge Marie, après que Véronique eut essuyé avec une immense compassion le visage du Sauveur.

     Quelle récompense leur fut-il donnée de cette humble fidélité sans inquiétude pour elles-mêmes ?

     La Sainte Face imprimée sur le linge, et d’être les premiers témoins de la Résurrection.

     A s’être totalement oubliées, par pur amour, elles ont été comblées bien au-delà de ce qu’elles auraient pu imaginer, car justement elles n’attendaient rien.

     Heureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux est à eux.

                                                En la fête de Sainte Marthe, 29 juillet

                                                                       Jeanne de Thuringe