Le tablier de cuisine

Chères amies,

Cet été nous vous proposons de coudre un tablier de cuisine, pour les repas entre amis, pour remercier les parents qui vous accueillent pour les vacances ou pour offrir en cadeau de mariage personnalisé, toutes les occasions sont bonnes !

https://foyers-ardents.org/wp-content/uploads/2020/07/Tuto-tablier-FA-22.pdf

Cette fois encore c’est assez facile et vous pourrez initier vos demoiselles à la couture en attendant quelque chose d’un peu plus compliqué. Nous espérons vous faire coudre prochainement un joli vêtement pour femme avec un patron plus facile à monter que les précédents grâce à notre dernière trouvaille.

Bonne couture !

Isabelle et Marie-Hélène

 

Comment devient-on contre révolutionnaire?

Les jeunes et les moins jeunes qui ont eu la chance de faire un jour une retraite suivant les Exercices Spirituels de saint Ignace ont découvert grâce à ce grand soldat de la foi un aspect très concret de la doctrine du Christ-Roi. La célèbre « méditation des deux étendards » nous enseigne que durant toute notre vie ici-bas nous aurons à choisir entre l’étendard du Christ et celui du prince de ce monde. Ce combat ne peut en effet laisser absolument personne indifférent : « Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui n’amasse pas avec moi disperse1 » nous a dit Notre Seigneur. Si ce principe demeurera toujours le même jusqu’au jour du Jugement dernier, en attendant, tous les hommes, toutes les familles et toutes les sociétés qui passent en ce monde sont appelés au cours de leur vie à choisir leur camp (leur « étendard ») et à combattre une bataille qui leur est propre. Chaque bataille va donc s’inscrire dans une époque particulière : les hommes d’armes savent que pour engager le combat avec quelque chance de succès, il faut d’abord connaître le terrain et l’ennemi que l’on s’apprête à affronter : « Nous nous battons sur un terrain donné, que nous ne choisissons pas, c’est ainsi. Quand les marins combattent à terre, ils deviennent des fusiliers marins et ce sont des soldats. Quand les soldats embarquent sur un bateau, ils deviennent des fantassins de marine. C’est le terrain qui définit la mission et le comportement. Si l’on ne comprend pas cela, on ne comprend rien à la politique2. » Quelle est la configuration du terrain sur lequel nous avons à combattre aujourd’hui ?

Depuis la Révolution dite française, la République qui asservit notre pays est un régime politique athée et totalitaire qui combat par tous les moyens le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. L’élément le plus grave que nous pouvons identifier avec la Révolution est que le fil de la Tradition au niveau politique s’est rompu comme le relève Hannah Arendt dans La crise de la culture. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de tradition, ni que tous les hommes se sont arrêtés de transmettre. Cela signifie que notre société et toute la civilisation occidentale ont inversé leurs rapports au futur et à la Tradition3. L’homme moderne ne construit plus sur l’héritage du passé, c’est un spéculateur qui vit sur un emprunt au futur. Ce faisant il écrase et détruit son passé, ne considérant plus le testament accompagnant cet héritage, testament effacé depuis longtemps par les révolutionnaires. C’est l’essence de la révolution que de remplacer l’ordre de Dieu par un ordre entièrement créé par l’homme. De plus, par les technologies modernes qui prolifèrent dans notre monde comme le pire des cancers, les possibilités de continuer à transmettre et à recevoir l’héritage vivant de la Tradition chrétienne sont chaque jour plus réduites ou difficiles à mettre en œuvre. La nature est détruite à un rythme toujours plus élevé par la technique et le nombre de paysans ne cesse de s’amenuiser dans le pays, les machines arrachant impitoyablement à la terre ses dernières ressources. La véritable culture française est en état de décomposition avancée. La jeunesse est tout entière engloutie par la fiction communicationnelle : les écrans, les réseaux, l’électronique, envahissent à un rythme effroyable chaque foyer et tout l’environnement des familles.

Les téléphones portables, l’accès à Internet, la vidéo, tout concourt à détruire les facultés les plus hautes de l’intelligence humaine. Cette intelligence qui ne cherche plus à être reliée à la nature et donc au réel, tant l’artificiel est devenu le nouveau milieu de l’homme moderne.

Face à ce constat, la question la plus urgente à laquelle il appartient à chacun de répondre en son for intérieur puis par des actes concrets pendant toute son existence est la suivante : comment puis-je devenir contre-révolutionnaire ?

Nous devons admettre en premier lieu que l’on ne remportera aucune victoire seul. Un principe politique que tout catholique doit reconnaître est le principe hiérarchique : « Toute autorité vient de Dieu » signifie d’abord qu’il faut accepter que l’autorité existe, qu’elle a été voulue par Dieu et qu’elle a pour objet de nous faire faire le bien (et ce faisant de nous apprendre à le faire) à différents âges de notre vie et dans une multitude de domaines (famille, entreprise, Cité, etc.). Que l’on soit en quête de la vérité, du bien commun politique et de tout autre but, nous serons toujours dépendants d’une autorité et soumis à elle. Le propre de l’homme étant d’utiliser son intelligence pour poser des choix raisonnables et ensuite agir, le contre-révolutionnaire devra d’abord chercher à connaître et adhérer à une doctrine intellectuelle vraie qui fait autorité dans l’ordre naturel. Il ne s’agit pas de réinventer la roue en adoptant la même méthode que l’adversaire : « La contre-révolution n’est pas la révolution contraire, mais le contraire de la révolution » nous indique utilement Joseph de Maistre. C’est pourquoi celui qui veut s’opposer à la Révolution doit commencer par se faire le disciple d’une école : l’école contre-révolutionnaire. Celle-ci a compté d’illustres représentants parmi les Papes et les prélats de l’Église depuis le 19ème siècle ainsi que parmi les intellectuels, en particulier de langue française4. Notons que ces derniers ont dû eux-mêmes choisir le bon combat et se mettre en quête de la vérité en se mettant à l’école de maîtres qui les ont guidés sur ce chemin. Du point de vue intellectuel, le remède de l’esprit le plus sûr face aux erreurs modernes propagées par la Révolution se trouve dans la doctrine et l’enseignement de saint Thomas d’Aquin. Nous proposons donc le premier pas à faire pour rejoindre l’école contre-révolutionnaire en laissant Jean Madiran, un grand représentant de cette école au 20ème siècle, témoigner de sa découverte de la philosophie thomiste : « Je raconte ici comment se produisit ma rencontre avec saint Thomas d’Aquin. J’avais fait ma classe de philosophie sans entendre jamais prononcer son nom. On dira : — Bien sûr, le lycée de la République n’allait pas vous parler du thomisme… Ah, pardon, dire cela serait se tromper doublement. Il n’est pas naturel, il ne va pas de soi que le lycée républicain occulte, en classe de philosophie, une philosophie aussi importante.

Mais secondement, en dehors du lycée on ne m’en avait point parlé non plus. J’étais d’une famille catholique ; pratiquante ; avec de « bons livres ». J’étais scout, chez les « sdf », c’est-à-dire les catholiques, avec à la fin plus de dix-huit badges, parmi lesquels tous les badges de religion préparés et passés avec l’aumônier, un prêtre de grande foi bien instruit et pourtant je ne connaissais pas même de nom saint Thomas et le thomisme. […] « C’est à la bibliothèque de la faculté des Lettres que j’ai rencontré saint Thomas. Le livre d’un auteur inconnu de moi, ouvert par hasard, m’indiqua que le thomisme existait. J’avais inconsidérément accepté de faire un exposé sur la pensée de Bergson, dont je ne savais à peu près rien. Je cherchais au catalogue quelque ouvrage qui pût m’en fournir un résumé, selon la méthode détestable qui consiste à étudier non pas une œuvre mais ce que les commentateurs ont écrit sur elle. Donc, parcourant la bibliographie, je tombai sur un titre qui comblait ma recherche : La philosophie bergsonienne, et en un seul volume, une chance ! L’auteur m’importait peu et d’ailleurs m’était inconnu. Ma vraie chance pourtant fut que c’était l’édition de 1914 du livre de Jacques Maritain, celle où les exposés de la « théorie bergsonienne » étaient suivis ou entrelardés de petits catéchismes de philosophie thomiste sur les mêmes sujets : la doctrine de saint Thomas sur la perception intellectuelle ; sur la nature et les perfections de Dieu ; l’âme et le corps dans la philosophie chrétienne ; la doctrine scolastique de la liberté. Du coup je laissai tomber tout ce qui concernait Bergson (et ne fis jamais mon exposé) ; je ne vis plus que ces abrégés de thomisme ; j’avais été immédiatement conquis par le déferlement d’une évidence. Le catholique en moi et le maurrassien découvraient d’un même pas l’énoncé irréfragable de la vérité : une vérité totale, venant embrasser, compléter, organiser, couronner des vérités jusque-là inarticulées les unes aux autres5. »

Louis Lafargue

 

1 Évangile selon Saint Mathieu, ch.12 v.30.

2 Jean-Marie Le Pen, entretien paru dans le n°3183 de Rivarol le 9 avril 2015.

3 En particulier de Tradition catholique puisque celle-ci existera toujours : il est de foi de croire que les portes de l’enfer ne l’emporteront pas sur l’Église.

4 Pour une liste récente des membres de cette école, nous renvoyons le lecteur à l’article de Jean Madiran dans le numéro de Présent du 18 février 2011 « L’école (informelle) contre-révolutionnaire ». Cependant une réserve s’impose sur plusieurs des noms de cette liste, qui, en particulier parce qu’ils se sont religieusement séparés de Mgr Lefebvre, sont imparfaitement contre-révolutionnaires, nonobstant leurs autres mérites.

5 Jean Madiran, Maurras, Nouvelles éditions latines, Paris 1992, pp. 20-22.

 

 

 

Le déconfinement n’aura pas lieu ou les boutons de Laetitia.

           Au couvent, le plus récent de nos dictionnaires est une édition « Hachette » de 2001. J’y ai cherché et n’y ai pas trouvé le mot « déconfinement ». Qu’on se le dise : ce néologisme, aujourd’hui sur toutes les lèvres, n’appartient pas au vocabulaire de la langue française. C’est un premier signe.

Il est vrai que l’Académie, anticipant peut-être les évènements de 2020 a pu l’admettre au cours des deux dernières décades. « Déconfinement » aurait alors sans doute pris place entre « déconditionner » et « déconfit ». Ce voisinage lui siérait à merveille ! La France a en effet un besoin urgent d’être « déconditionnée » du climat de psychose et de terreur instillé à la faveur de la pandémie afin de faire face à cette nouvelle tartine de « déconfiture » que le confinement lui a demandé d’ingurgiter.

 

I  Le déconfinement n’aura pas lieu.

 

  Si le mot « déconfinement » n’existe pas, qu’en est-il de la réalité signifiée par le mot ?

C’est chichement que le gouvernement a desserré l’étau de ses mesures drastiques et c’est sous la contrainte qu’il a dû admettre la disproportion des dispositions qu’il avait adoptées pour rendre à peu près impossible le culte public. Pour l’avenir, nous serions bien inspirés de nous souvenir de la petite phrase de Christophe Castaner, ministre franc-maçon de l’Intérieur et, à ce qu’il semblerait, Docteur en théologie : « La prière n’a pas forcément besoin de lieu de rassemblement ». Voilà tout un programme par l’un de nos oligarques, qui, certainement, sait de quoi il parle et n’a pas manqué à ses patenôtres dans son oratoire privé tandis que les Loges étaient bien sûr fermées et interdits les convents.

  Décidément, la neutre laïcité a bien du mal à ne pas se mêler des cultes. On le voit aussi à ce nouveau vêtement liturgique dont elle a voulu affubler les prêtres tandis qu’ils célèbrent la Messe. Il s’agit d’un hybride qui tient autant du masque que de la muselière. Car il est évident pour tous qu’à chaque fois que le prêtre se retourne vers les fidèles pour dire ses « Dominus vobiscum », sa toxicité est redoutable. C’est ainsi qu’on transforme la Messe en « mescarade » ! Et qu’on « emmasquille » les prêtres !

  En réalité, non seulement le déconfinement n’a pas lieu mais c’est le confinement qui redouble ! Certes le confinement des âmes ne date pas d’aujourd’hui… Le carcan des lois liberticides pour supprimer toute possibilité de parler contre les dogmes de la pensée unique existe depuis longtemps. Depuis la loi Pleven jusqu’à la loi Perben, en passant par les lois Gayssot et Lellouche, la traque des opinions bat son plein. Sur l’hexagone, les miradors se sont dressés, les uns après les autres, pour surveiller les citoyens. Comment échapper aux feux et aux tirs croisés de SOS Racisme, de la Halde « Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l’égalité », de la LICRA « Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme et de la DILCRAH « Délégation interministérielle de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et de la haine anti-LGBT », en France concentrationnaire ?

 

II  « L’amende des boutons ou la bande des moutons1. »

 

  Tout cela n’était pas suffisant ! On doit à la sémillante et mal-prénommée, Laetitia Avia, d’avoir – pendant que les français étaient confinés – renforcé l’arsenal dont chacun perçoit l’insuffisance ! Grâce à Laetitia, le Parlement a fini de voter le 13 mai dernier, une loi qui permet d’enjoindre de retirer, sous 24 heures, tous les « contenus manifestement haineux » qui circuleraient sur internet. Les plateformes auront la peccadille d’une amende de 250 000 € si elles ne s’exécutent pas. La délation est encouragée et promue comme sport national et comme vertu civique. Peut-être sera-t-elle bientôt récompensée par la Légion d’honneur ! Car il faudra du courage, planqué derrière son écran, pour appuyer anonymement sur les nouveaux boutons obligatoires de signalement dont toutes les plateformes devront se doter.

III  La loi aviaire pire que la grippe aviaire

   Une jolie éruption due à Madame Avia qui va provoquer une grippe aviaire, bien plus à craindre que le coronavirus. Ce qui est un comble, c’est que l’invention géniale des boutons-mouchards, provient d’une élue dont on ne doit pas oublier la mise en cause pour ses propos racistes et homophobes par Médiapart. Laetitia, on a envie de lui appliquer le mot de Colette : « prénom gentil qui seyait à sa carrure [ de crédibilité ! ] comme une cravate de tulle à un rhinocéros. »

  Catholiques, il va falloir que nous fassions mentir Edouard Drumont qui avait eu cette boutade peu flatteuse à notre encontre : « Si les préfets convoquaient tous les catholiques sur la place pour midi précis, à cette fin de recevoir des coups de pied quelque part, ils arriveraient tous à midi moins le quart, pour être sûrs de ne pas le faire attendre ! » Le confinement passé et à venir nous a conviés et nous convie à réapprendre à chouanner… A nous d’être ingénieux pour découvrir les manières modernes d’entrer en résistance et de passer derrière les haies virtuelles ou réelles. A nous de savoir éviter d’entrer dans « le bal des moutons et de déjouer le mal des boutons1. » A nous de nous organiser, et de nous mobiliser, de nous unifier enfin pour mener avec Foi, intelligence et courage, les luttes que nous devons mener pour l’honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ et pour combattre ses ennemis.

Madame Avia, nous aimons tous les hommes pour qui Notre-Seigneur Jésus-Christ a versé son sang, mais, oui, nous haïssons le mal, le péché et l’erreur. Votre loi aviaire, nous la combattrons davantage que la grippe aviaire et que le coronavirus : comptez sur nous ! Notre-Dame de la Vendée militaire, accordez-nous les vertus de nos ancêtres !

Epilogue du 26 juin 2020

  Avia, orum, n. signifie en latin « lieux impraticables ». Il faut croire que le Conseil Constitutionnel a encore un peu de latin puisque le 18 juin (sic!), il a sanctionné « le caractère impraticable » de la loi « Avia » et a critiqué la privatisation du contrôle de la liberté d’expression qu’elle instaurait. Que le soulagement légitime que nous pouvons éprouver ne nous rende cependant pas dupes des motifs irrecevables invoqués par les « sages » de la République. Disons qu’ils veulent rester les maîtres de la répression de la pensée.

Père Joseph

 

1 Voilà deux contrepèteries qui viennent illustrer à leur manière comment passer derrière les haies !

 

 

 

La solitude

          

Chers amis,

           Quand nous avons choisi les thèmes de l’année 2020 en octobre dernier, nous étions bien loin de penser à la situation étonnante que nous avons vécue ces derniers mois… Nous ne savions pas combien certains d’entre nous allaient découvrir un état qu’ils ne connaissaient pas seulement quelque temps auparavant. Solitude terrible de la personne âgée qui s’est crue abandonnée soudainement par les siens, solitude des prêtres éloignés de leurs brebis, solitude de l’infirmière séparée de son mari et de ses enfants pendant ces longs mois pour ne pas les « contaminer », solitude du célibataire ou de la veuve, qui, plus que jamais, s’est retrouvé seul, et tant d’autres encore !

Peut-être cette épreuve aura-t-elle ouvert les yeux et les cœurs de certains d’entre nous qui jusque-là méprisaient ou ignoraient cet état ?

  Ces moments exceptionnels ont surchargé de nombreux parents qui se sont retrouvés subitement avec une maison pleine et parfois même très pleine : enfants, petits-enfants ont rempli des espaces laissés libres année après année avec le départ des plus âgés. Ceux-là aspirent maintenant à retrouver quelques moments de solitude…

D’autres au contraire se sont retrouvés très seuls, éloignés de tous, et en ont peut-être profité pour faire le point sur eux-mêmes : rien de grand ne peut s’accomplir sans une période de retrait, loin du bruit et de l’agitation pour se retrouver seul, face à face avec la réalité et se poser les bonnes questions. Peut-être était-ce là une opportunité à saisir pour répondre à un appel de Dieu ?

Était-ce là l’occasion de retrouver l’habitude de prier, matin et soir, de réciter son chapelet, autrement qu’à la va-vite dans les transports en commun, de prendre ou reprendre sa méditation quotidienne, une lecture spirituelle, une page de catéchisme ? Ce retour opportun sur soi-même, dans la

solitude, nous a-t-il montré le vide de notre vie, l’agitation stérile qui l’envahissait, et donné envie de faire une retraite1 pour faire le point, ou de changer de rythme ?

La solitude, un seul mot pour tant de situations :

¨ Solitude longue et subie du veuf, du rejeté ou du célibataire qui a perdu ou n’a jamais trouvé l’âme sœur.

¨ Solitude occasionnelle pour des raisons de santé ou de travail.

¨ Solitude de chacun d’entre nous qui, un jour ou l’autre, quelle que soit sa situation, se sent incompris et seul face à sa peine.

¨ Solitude du chef, face à face avec ses responsabilités dont seul, il répondra devant Dieu.

¨ Solitude du prêtre, qui ne peut parler de ses ouailles qu’avec Dieu et qui rencontre parfois des difficultés qu’il ne pourra confier à personne.

¨ Solitude du mourant qui va rencontrer son Dieu et qui sait qu’il sera jugé.

¨ Solitude choisie de la retraite spirituelle pour se retirer quelques temps loin du monde afin de pouvoir réfléchir sur un sujet donné.

¨ Solitude de la prière où chacun se retrouve seul, face à Dieu.

¨ Solitude aimée des moines et des moniales, retirés du monde pour se rapprocher toujours davantage de Dieu.

Et n’oublions pas le vrai et seul solitaire : le Christ au jardin des oliviers et sur la Croix.

Solitude haïe par certains et pourtant parfois recherchée ; solitude subie ou offrande héroïque… Qui connaît mieux que Dieu le secret des âmes ? Qui saura ce que parfois elle aura réclamé de sacrifices ? Gardons-nous bien de juger, gardons-nous bien de trouver la croix des autres légère : Dieu seul connaît les larmes et les prières du pauvre veuf ou de la « laissée pour compte » dans le secret de sa chambre. Prions plutôt pour que ces âmes parviennent à trouver la paix de Dieu en s’approchant toujours davantage de Celui qui seul peut consoler. Chacune de ces âmes réclame notre prière afin que selon les cas, Notre-Dame recueille leurs larmes et les unisse à celles de Notre-Seigneur au jardin des oliviers ou accepte leur offrande et les offre à Dieu le Père en réparation pour toutes les offenses.

Que Notre-Dame des Foyers Ardents montre à chacun d’entre nous la voie vers Celui qui, seul, est la vérité et la vie, et qui saura panser les plaies de chacun en particulier !

 

Marie du Tertre

1 Vous trouverez de nombreuses dates et sortes de retraites sur : https://laportelatine.org/activites/retrait/retrait.php et chez les capucins de Morgon, Monastère Saint François, 78 passage de la Morcille 69910 Villié-Morgon.