La patience

Chers grands-parents,

           La vie de famille est rarement un « long fleuve tranquille ». Comme dans toute communauté, agacements, énervements et incompréhensions peuvent parsemer notre quotidien et aboutir parfois à des crises regrettables. Le caractère de chacun y est pour beaucoup et ces affaires ne sont pas que de détail.

Nous n’aborderons pas dans cet article les fautes graves, les fautes publiques, causes de scandale et nécessitant repentir et parfois réparation (divorce, infidélité, malhonnêteté…)

Nous ne parlerons que de ces multiples détails qui peuvent à la longue perturber la vie de famille…

 Les agacements du quotidien… ces deux exemples, tirés des « manuscrits autobiographiques » de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, montrent que nous ne sommes pas les premières à en souffrir…

 « Aussitôt que cette sœur était arrivée, elle se mettait à faire un étrange bruit… Il n’y avait que moi qui m’en apercevais, car j’ai l’oreille extrêmement fine… Vous dire, ma Mère, combien ce petit bruit me fatiguait…  j’avais grande envie… de regarder la coupable qui, bien sûr, ne s’apercevait pas de son tic, … mais au fond du cœur je sentais qu’il valait mieux souffrir cela pour l’amour du bon Dieu … Je restais donc tranquille, j’essayais de m’unir au bon Dieu, d’oublier le petit bruit… tout était inutile… je cherchais le moyen de le faire non pas avec agacement, mais … d’aimer le petit bruit…  je mettais mon attention à le bien écouter, comme s’il eût été un ravissant concert et toute mon oraison (qui n’était pas celle de quiétude) se passait à offrir ce concert à Jésus ».

« Une autre fois, j’étais au lavage devant une sœur qui me lançait de l’eau sale à chaque fois qu’elle soulevait les mouchoirs… ; mon premier mouvement fut de me reculer… afin de montrer à la sœur qui m’aspergeait qu’elle me rendrait service en se tenant tranquille, mais aussitôt je pensais que j’étais bien sotte de refuser des trésors qui m’étaient donnés si généreusement.»

Thérèse, notre grande « petite Thérèse », la « plus grande sainte des temps modernes1 » a souffert aussi ces énervements futiles qui jalonnent la vie de toute communauté. Et cela a contribué à sa sainteté ! Elle a transformé ces épreuves en autant de moyens de sanctification. Je crois même que la sœur « bruyante » finit par demander à Thérèse pourquoi elle la préférait aux autres…

Combien de grands-parents sont exaspérés par des futilités, légers désordres, petits laisser-aller bien souvent involontaires de leurs enfants…  on dit parfois en souriant que les trois qualités d’une belle-mère sont d’être « sourde », « muette » et « aveugle »… ça n’est pas si sot ! Mettons-nous à l’école de Sainte Thérèse ! S’il ne s’agit que de futilités qui ne menacent pas l’ordre de la maison, le remède est simple, il nous faut apprendre à fermer les yeux ou même à accepter ces inconvénients comme des moyens de sanctification2.

Prions saint Joachin et sainte Anne, patrons des grands-parents de nous donner la patience pour que nous supportions au mieux les aléas du quotidien et que notre patience serve d’exemple à nos enfants.

 

Bon courage à tous !

Des grands-parents

 

 

Le pardon quotidien

           Lorsque nous disons cette belle prière du Notre Père, nous demandons le pain quotidien et à être pardonnés comme nous pardonnons.

           Mais as-tu pensé que ce pardon doit être aussi au quotidien renouvelé, accompli pleinement afin d’éviter l’accumulation de petites rancœurs. Mille petits pardons peuvent émailler nos journées car mille petites piqûres d’amour propre y viennent si facilement.

  Pardon pour la vieille dame ou le monsieur grincheux qui me coupe la file ou ne sait pas conduire sur la route sans gêner ma trajectoire… Pour celui qui prend mon tour alors que j’attends pour me confesser. Même là, je peux bouillir et arriver au confessionnal toute agacée.

  Plutôt que de maugréer ou les traitant de sans gêne ou de chauffard, j’offre pour eux un Je vous Salue Marie…

  Pardon pour la personne qui vient me déranger ou me surprendre en plein travail, bien inopportune, qui se rappelle vivement à moi alors que je l’avais totalement oubliée et me montre ma distraction. C’est si facile alors d’aboyer alors que je suis interrompue ou un peu en tort. Et pour celle qui me raconte inlassablement les mêmes histoires et revient à la charge…

  Pardon pour le service rendu qui m’a coûté et que personne n’a remarqué ou si peu. Pour celui qui n’a pas vu ou compris le temps et la peine que j’ai pris pour lui. Plutôt que de le faire remarquer d’une manière ou d’une autre, je reste silencieuse et pense à Celui qui nous a tout donné et que nous ne remercions guère. Cela rabote ma vanité et me remet à ma place, surtout si je prie à ses intentions …

Pardon pour les paroles désagréables qui me sont dites par devant ou par derrière me revenant aux oreilles. Comme je voudrais me justifier et confondre l’impudent ! Mais, il est mieux si ma réputation ne doit pas être rétablie (pour des raisons graves), de me taire et d’offrir. Combien de fois, n’ai-je pas écorné les autres d’un mot trop vif, ou d’une parole sous-entendue…

Pardon pour les faiblesses de caractère, les sautes d’humeur, les différences de tempérament, les petites manies, les maladresses qui me portent sur les nerfs. Si je me voyais agir, un miroir me reflétant, que penserai-je de moi ? Les autres supportent également ce que je suis, moi qui me crois si bien, si accomplie.

         Que je sache aussi demander pardon en famille à la prière du soir, pour tout ce qui a pu peiner les autres, et bien vite dans la journée à ceux que j’ai offensés pour que le soleil ne se couche pas sur leur colère ni sur la mienne…

           Pardon pour ce monde apostat ou ignorant. Je donne bien volontiers mon avis sur ce que serait un monde meilleur. Mais je pense si peu à prier pour ceux qui ont de lourdes charges. Les premiers chrétiens n’en voulaient à personne car un catholique n’est ni un mouton ni un révolté. Pas plus que Marie au pied de la croix n’en voulait aux bourreaux ou à l’humanité coupable… Elle priait en silence et offrait sa peine pour les hommes, en union avec son Fils…

Pardon enfin pour les fautes que je commets et qui m’agacent. Tant d’amour propre vient se glisser dans mon désir de progresser. Est-ce que je sais me pardonner de n’être que ce que je suis, sous le regard de Dieu, bien humblement ?

Que je sache Lui demander de ne pas m’étonner de chuter et de ne compter que sur Sa grâce, afin que mon cœur se dépouille de lui-même jusqu’à la fin…

 

                    Jeanne de Thuringe

 

 

 

L’Enfance du Christ Berlioz

Notre citation pour janvier et février :  

« Le pain que l’on gagne en chantant est le meilleur » Alain

 

 L’Enfance du Christ

Oratorio (10 décembre 1854)

Hector Berlioz (1803-1869)

Trilogie sacrée pour soliste, chœur, orchestre et orgue

 

Le succès de cette œuvre fut phénoménal, il en étonna même Berlioz qui est aussi l’auteur du texte.

 

Deuxième partie : La Fuite en Egypte

Le repos de la Sainte Famille (extrait n° 9)

Le récitant :

Les pèlerins étant venus
En un lieu de belle apparence
Où se trouvaient arbres touffus
Et de l’eau pure en abondance,
Saint Joseph dit : « Arrêtez-vous
Près de cette claire fontaine.
Après si longue peine
Ici reposons-nous. »


L’enfant Jésus dormait.

Pour lors Sainte Marie,

Arrêtant l’âne, répondit :

« Voyez ce beau tapis d’herbe douce et fleurie,

Le Seigneur pour mon fils

Au désert l’étendit (bis)

 

Puis, s’étant assis sous l’ombrage

De trois palmiers au vert feuillage,

L’âne paissant, l’Enfant dormant,

Les sacrés voyageurs

Quelque temps sommeillèrent,

Bercés par des songes heureux,

Et les anges du ciel, à genoux autour d’eux,
Le divin enfant adorèrent.

 

Choeur d’Anges :

Alleluia !

 

https://open.spotify.com/album/1dhpkJuM8tBLXfYnMz0hcB

 

Un coeur de mère

Chère Bertille,

            « Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés : faites de même » (Col 3, 13).

            Voici la citation qui s’applique bien à la situation que tu me décrivais dans ta colocation. Cette vie de communauté te rendra service pour toute ta vie de femme chrétienne. Demander pardon et savoir pardonner, tel doit être le cœur d’une femme.

   Pour savoir pardonner, il faut savoir soi-même demander pardon. On comprend ainsi toute l’attitude de celui qui vient supplier le pardon. Demander pardon nous aide à nous humilier. Plus on demande pardon, plus on s’humilie. Saint Augustin dit même : « Il faut que l’humilité précède, suive, accompagne toutes nos actions, car dès que l’orgueil s’y mêle, il nous arrache des mains tout le mérite ». Pour vivre en société, il faut savoir demander pardon. Le pardon montre toute la charité que l’on a pour le prochain. C’est reconnaître que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons pu blesser l’autre.  Le pardon guérit notre propre blessure et celle que nous avons faite à l’autre.

   Ainsi forts de cette sagesse pour demander pardon, nous saurons à notre tour pardonner. Notre-Seigneur nous demande lui-même de pardonner sans relâche dans l’Evangile : « je ne te dis pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois. » (Mat, 18, 22) C’est ce que doit faire une mère de famille. Chaque jour, elle doit pardonner à ses enfants. « Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon » Balzac. Cela fait partie du rôle de l’éducation. Pardonner, c’est faire comme Notre-Seigneur, à l’instant même du pardon dans la confession, tout est oublié, et il ne revient pas dessus. Le saint curé d’Ars disait : « le Bon Dieu aura plutôt pardonné à un pécheur repentant qu’une mère aura retiré son enfant du feu ». Rien n’égale le pardon de Dieu, mais l’enfant doit voir dans sa mère l’image du cœur de Jésus-Christ qu’il ne voit pas. La mère est un miroir de Dieu pour l’enfant. Et ce n’est pas du jour au lendemain que l’on devient ce miroir resplendissant. C’est le travail de toute une jeunesse.

 

  Je t’encourage, chère Bertille, à cultiver un cœur plein de pardon. Tant que tu ne sauras pas pardonner, tu seras prisonnière. Le pardon redonne la joie et la paix, car il vient de Dieu.

          Anne

 

La jupe

Du fil à l’aiguille

Chères amies,

           Nous sommes heureuses de vous annoncer que nous avons résolu notre problème de conversion en pdf, si vous avez eu des difficultés de taille et de montage sur d’autres modèles ce sera désormais beaucoup plus clair et précis. C’est un vrai plaisir pour nous de pouvoir enfin vous proposer un travail convenable.

Pour ce numéro nous avons souhaité vous présenter une jupe à la coupe à la fois moderne, indémodable, féminine et surtout pratique pour le quotidien ! Vous pouvez la réaliser en velours ou en toile de coton épaisse (gabardine, satin de coton). Elle comporte un peu plus de technique que les précédentes, l’occasion pour toutes de nous perfectionner.

Bonne couture !    

                Isabelle et Marie-Hélène

 

Jupe droite FA pièces

Jupe droite FA 25 tuto

Jupe droite patron