L’Evangile : LE guide pratique de la communication réelle

La belle vertu de charité chrétienne qui provient de l’union de l’âme à Dieu, nous demande d’aimer notre prochain. Et quelle meilleure preuve d’amour que de lui montrer le chemin du ciel ?

Si cette charité prend ses racines dans la contemplation de l’exemple de Notre-Seigneur et dans la méditation des mystères du Rosaire, elle nécessite que nous sachions communiquer avec ceux que Dieu a mis sur notre chemin. Or en ces temps postmodernes, la communication authentiquement relationnelle est en grand péril ! Bientôt, il ne sera plus possible de communiquer avec son prochain sans l’intermédiaire des outils numériques et de ses multiples applications magiques. « Tous connectés », voilà la promesse déclinée sous tous ses angles par la doxa médiatique. Connectés ? Certes, mais de plus en plus en grande difficulté de faire le « premier pas », de demander service, d’écouter, de poser des questions, de préciser et d’affirmer naturellement son opinion. Comment alors être capable de faire de l’apostolat ?

Les outils et moyens dits « de communication », au nombre desquels le portable occupe une place prépondérante dans nos vies, élèvent une muraille virtuelle dans nos relations. Tant et si bien que la qualité du dialogue se dégrade à grande vitesse. Chacun pour soi : l’égocentrisme s’érige en mode de vie. Une forme de malaise exponentiel, caractérisé par une timidité sociale et un besoin phobique de s’enfermer dans son monde virtuel, se développe. Toutes ces prothèses communicatives nuisent de plus en plus aux contacts directs, francs et attentifs à l’autre que l’on se doit d’entretenir avec nos semblables, en respectant l’ordre requis du plus proche au plus lointain : d’abord dans nos foyers, auprès de nos familles et ensuite vers les autres.

La belle vertu de la charité chrétienne qui se prouve dans les petits et grands gestes quotidiens de la communication, risque d’y perdre sa noblesse. Elle s’émousse de jour en jour, et sans elle la vérité ne peut croître et embellir.

Jésus nous montre au travers de ses nombreuses rencontres comment s’y prendre, comment entrer simplement en relation, comment pratiquer le sourire intérieur qui se lit sur le visage et met en confiance, comment demander service, comment considérer une personne, quelle qu’elle soit. Il suffit de lire et de relire les Evangiles sous le prisme de la communication pour s’exercer à imiter celui qui se nomme en toute simplicité : le Fils de l’homme, lui le Fils de Dieu !

Le Christ, qui se présente toujours et encore plus aujourd’hui comme un salutaire signe de contradiction, nous a donné l’exemple des gestes de communication remplis de charité. Ses « gestes » sont précieux parce qu’intemporels, efficaces, et nous donnent la pleine mesure de l’authentique charité à laquelle nous sommes appelés. Imités avec foi, résolution et simplicité tout catholique pratiquant peut et doit s’en emparer au quotidien.

Ces huit « gestes » de la communication relationnelle de Notre-Seigneur sont à imiter sans restriction autant dans notre vie familiale et professionnelle que dans une perspective d’apostolat catholique.

A son exemple, considérons d’abord, dans notre manière de communiquer que toute personne est appelée au salut éternel.

Nous nous proposons de présenter ces huit gestes au cours des prochains numéros. Ils commencent tous par le verbe « oser » (expression chère à Charles de Foucauld, saint et grand missionnaire en pays Musulman).                                   « OSER » :                   

1. Faire le premier pas

2. Demander service

3. Donner de son temps

4. Ecouter sans juger

5. Questionner

6. Affirmer

7. Déléguer

8. S’effacer pour passer la flamme

Devenons, osons le mot, des apôtres soucieux de la cohérence entre nos modes de vie et notre foi chrétienne.

« Signes de contradiction » nous sommes, signes de contradiction nous demeurons ! Nos temps sont impitoyables, mais aussi merveilleux car ils nous « obligent » sinon à la sainteté du moins à la « virtuosité » !

1er geste : Oser faire le premier pas !

Aller vers autrui, faire le premier pas, ne pas attendre que l’on vienne vers soi.

Quand, à l’âge de douze ans, Notre-Seigneur se dirige vers les grands prêtres du temple, il fait en toute simplicité le premier pas en leur direction pour les interroger avec une énergie et une audace qui démontrent à quel point Il est impatient d’aller au contact des âmes. Pendant toute sa vie publique Il ne cesse d’aller au-devant des enfants, des femmes et des hommes de toutes conditions : hérétiques, pharisiens, pauvres et riches, malades et indigents, adversaires et grands pécheurs !

On ne saurait trop imiter Jésus dans ses initiatives renouvelées et audacieuses du « premier pas ». Acte de communication relationnelle par excellence, qui revient à aller avec autant de simplicité que de volonté au-devant d’autrui. Ne nous y trompons pas, faire le premier pas est un acte de pure charité, si rare d’ailleurs, qu’il est souvent apprécié à sa juste mesure. Ajoutons que ce beau geste peut être à l’origine d’une conversion aussi belle qu’inattendue.

« Faire le premier pas » c’est aussi, à l’instar de Jésus, savoir se retirer du monde, en monastère par exemple ou dans la nature, pour redonner à son âme le temps de mieux se réunir à elle-même et à son Créateur. S’offrir le silence, comme Jésus qui régulièrement s’échappait du bruit et de la foule, pour se remplir de forces spirituelles.

L’exemple de Notre-Seigneur

Les Evangiles nous racontent à longueur de pages les multiples actes de « premier pas » de Jésus, depuis sa visite aux dignitaires du temple à l’âge de douze ans, jusqu’à sa rencontre avec Jean-Baptiste mais aussi le recrutement de ses apôtres un par un, jusqu’à ce moment douloureux où il est obligé de présenter ses plaies à saint Thomas. C’est toujours Jésus qui vient au-devant de nous et rarement l’inverse. Il est exaltant de le prier pour s’exercer à vraiment communiquer comme lui !

Jésus n’a pas cessé dans sa vie publique de donner l’exemple en montrant de l’intérêt et de l’amitié aux plus humbles, aux malades, aux pêcheurs et même à ses adversaires. La scène remarquable de sa rencontre avec la Samaritaine1, constitue de ce point de vue un précieux moment relationnel à observer. Ce jour-là, il faisait encore plus chaud que d’habitude, les journées et les longues soirées de prédication étaient harassantes. Jésus voit une jeune femme à la peine, près d’un puits où elle tire de l’eau. Sans l’ombre d’une hésitation, sous le prétexte d’une soif brûlante, il engage une longue causerie avec elle. Au grand dam des apôtres quelque peu étonnés par cette proximité avec une femme, de surcroît schismatique. Mais Jésus sait pourquoi il fait le premier pas en s’adressant à la Samaritaine. Ses simples mots de circonstance, « J’ai soif » aident à « briser la glace ». On ne peut s’empêcher de penser qu’ils font écho à un autre moment tragique de sa vie, douloureux entre tous, quand il criera sur la croix : « J’ai soif ! ». Oui, si Jésus a vraiment soif, c’est d’abord et surtout de convertir nos âmes appelées à l’accompagner au salut éternel… Quel plus beau motif pour aller à la rencontre d’autrui ? Exerçons-nous à notre tour, à être dans les mêmes dispositions humbles de cœur que celles de Jésus pour favoriser à temps et à contretemps une nouvelle connaissance. Se désaltérer est un prétexte pour Jésus, c’est le moyen efficace pour aborder la Samaritaine. N’en doutons pas cependant, si Jésus a vraiment soif, ce qui l’intéresse au premier chef, c’est le salut de l’âme de la Samaritaine. Enrichissante leçon de charité que s’approcher d’autrui pour lui-même, en dépit de tout intérêt égoïste. La communication du « premier pas » est toute entière inscrite dans cet acte de communication de Jésus avec la Samaritaine.                     

Examinons-nous

Repérer et imiter les premiers pas de Jésus constitue donc une excellente méditation-action. Comparons, et examinons nos propres comportements relationnels de premiers pas. Allons-nous spontanément vers autrui ? Proches ou plus éloignés…Qu’il s’agisse des membres de nos familles, ou bien des collègues de notre travail, ou encore des personnes que l’on ne connaît pas et qui semblent isolées. Quelle attitude avons-nous à l’occasion des sorties des messes, par exemple ? Posons-nous sincèrement la question : faisons-nous l’effort de nous libérer de notre petit cercle de connaissances habituelles ? Faisons-nous l’effort d’aller vers l’inconnu, vers le ou la fidèle de passage qui apprécierait un simple geste d’accueil ? A l’exact inverse, attendons-nous toujours que les autres viennent à notre rencontre ? Est-il inscrit sur notre visage : « je suis ailleurs, ne pas me déranger ».

Posons-nous, aussi sincèrement que possible, la question : telle personne, telle rencontre, tel étranger sur ma route, en quoi puis-je contribuer à l’aider ? Comment l’aborder et lui offrir un sourire. Puis-je lui donner un moment d’intérêt ?  Qu’est-ce que Jésus ferait à ma place : un simple regard, (parfois cela suffit…quand on rencontre un mendiant…), une attention particulière, in signe amical, un service à lui rendre, un mot de bienvenue à la sortie de la messe auprès d’une personne inconnue par exemple ?

En pratique, que faire ?

Allons plus loin, aux côtés de la Samaritaine dont l’âme est tourmentée, comme parfois la nôtre. Donnons la préférence aux relations directes et libérons-nous de la tentation irrésistible des écrans. Dans la « vraie vie », les relations humaines impliquent effort, générosité, réciprocité parfois, et même souvent, oubli de soi. A l’image exacte de Jésus qui vient dans notre monde « non pour être servi mais pour servir ! » 

Ouvrons notre âme, rendons-la disponible à la rencontre de nouvelles personnes, qui ont des opinions différentes, réveillons notre « intelligence du cœur » afin que comme celle de Jésus, elle soit attentive à l’autre, libérée de toute fausse pudeur et de tout « respect humain ».

Faire « le premier pas », c’est se libérer de ses préjugés, laisser pour un temps son cadre de références, privilégier l’attention portée à la personne plus qu’à ses a priori ! C’est d’ailleurs, souvent dans de telles circonstances que l’on fait les plus belles et les plus improbables rencontres suscitées par l’Esprit-Saint et les anges gardiens. Laissons-nous guider par l’Esprit-Saint, « expert en communication relationnelle » ; invoquons son aide pour être guidé à bon escient sur le chemin de nos rencontres.

Avec qui communiquer ? Tel collègue, telle personne isolée, tel enfant, tel étranger ? Oui, dans cette perspective de « faire le premier pas », n’ayons pas de restriction… Libérons-nous de l’esprit utilitariste qui guide le plus souvent notre univers relationnel. Ayons cette saine curiosité de faire connaissance avec la singularité de chacun. Cherchons à être intéressés plutôt qu’intéressants. On ne saurait trop imiter Jésus dans ce geste de communication du « premier pas » au passage, singulièrement efficace, si l’on en juge l’effet produit sur la Samaritaine qui deviendra une magnifique ambassadrice : « allez le voir ! » ne cessera-t-elle de dire à tout le monde.

Nous y insistons beaucoup parce qu’il s’installe chez nos contemporains une véritable timidité, si ce n’est une aversion phobique à la relation humaine spontanée et simple. Tant que la personne ne nous est pas présentée, nous restons indifférents et froids. A chacun de s’examiner au quotidien et de réagir, de se faire violence afin de privilégier une communication plus énergique et, pour tout dire, plus missionnaire. « Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains ne le font-ils pas aussi ? Et si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous de surcroît ? Les païens ne le font-ils pas aussi ?2 »       C’est un vrai combat à mener contre sa timidité et sa fierté, parfois mal placée d’autant plus que nos outils dits de « communication » nous éloignent habituellement des relations de proximité. C’est, d’une certaine façon, un combat de charité !

Pour aller plus loin et progresser

Tout d’abord, accordons une attention particulière à nos regards qui se doivent d’être francs et empathiques autant que la situation le permet. Abstenons-nous de ces attitudes froides et neutres, des regards en biais sans expression. Ensuite, travaillons notre voix, notre élocution et spécialement notre ton qui exprime beaucoup à lui seul. Souvenons-nous de Jésus dont la voix s’est fait souvent entendre en de multiples occasions.

Deux circonstances particulières démontrent qu’avec exactement les mêmes mots, le sens change diamétralement selon le ton employé : Autant le « C’est moi ! » apaisant adressé aux apôtres en pleine tempête, les rassure, autant la soldatesque romaine s’effraie, jusqu’à tomber à terre, en entendant la réponse de Jésus au jardin des oliviers prononçant sur un ton impérial ces mêmes mots : « C’est moi ».

Les mots perdent leur sens profond, si le ton ne les accompagne pas. La tendance générale de notre langue Française nous habitue à parler sur un ton plutôt monocorde. Cela se vérifie, en particulier, chez beaucoup de conférenciers. Il convient d’être plus attentif à l’intonation dans nos exposés. L’essentiel n’est pas de dire les choses, mais de se faire comprendre ! Imagine-t-on Jésus s’adressant à ses interlocuteurs ou aux foules sans y mettre le ton ?

Enfin en rapport avec ce geste d’une  communication généreuse dite de « premier pas », rien ne remplace la magie du sourire vrai et engageant. Expression certainement habituelle du visage de Jésus, apprécié tant des enfants que des personnes qui le croisent, de Marie-Madeleine à Zachée, en passant par tous les miséreux à qui il donne espoir de guérison, dès qu’ils croisent son visage apaisant.

Douce et rude pénitence que de s’exercer tous les jours à cette charité quelle que soit notre humeur. Notons-le, ces attitudes « non verbales » constituent à elles seules 70% de l’impact de la communication relationnelle. Ne nous en privons surtout pas.

Mais comment faire pour gagner du talent en agilité non verbale ?

Pas d’autres solutions que de s’exercer, et de s’exercer encore en osant, par exemple, prendre la parole en public, aussi souvent que possible. Certes, la communication est un effort, il faut s’en convaincre, un effort de tous les instants, surtout dans les situations douloureuses. Songeons à Jésus qui, jusque sur la croix, communique encore, avec sa mère et Jean, avec saint Dismas, le bon larron et enfin avec son Père.

Eviter les rencontres, fuir les contacts, avoir peur des autres, n’est pas une solution. Il faut se faire violence. La communication ne s’apprend pas dans les livres ! Pour stimuler sa confiance en soi il faut une pincée d’humilité et se jeter à l’eau. Qu’il s’agisse d’oser faire le « premier pas » ou de prendre la parole en public, la confiance en soi se gagne petit à petit et n’est d’ailleurs jamais définitivement acquise. L’illustre actrice Sarah Bernard, ne disait-elle pas que le trac venait avec le talent ? Et bien-sûr, méfions-nous de l’emprise quasi-hypnotique des écrans qui nous font perdre nos capacités naturelles à communiquer.

« Il est impossible de plaire à Dieu si on manque de charité pour un seul homme3. »

Frère Charles de Foucauld (cordigère capucin)

RESOLUTION PRATIQUE : Identifier les personnes auprès desquelles on se détermine à faire le premier pas dans un objectif d’apostolat. Ex : un membre de la famille dont on se préoccupe peu, une personne rencontrée à la sortie de la messe, un voisin à qui on pourra distribuer la médaille miraculeuse.

ENGAGEMENT SPIRITUEL : une dizaine d’AVE pour demander le secours de MARIE : 1er mystère Joyeux L’annonciation, OSER « faire le premier pas » 

Dieu par l’intermédiaire de l’ange va à la rencontre de Marie pour lui annoncer qu’elle serait la mère du Sauveur.   

1 Jean 4, 5- 42   

2 Matthieu 5, 46-47

3 Charles de Foucauld

 

Gâteau d’Eve

Ingrédients pour environ 6 personnes :

– 10 pommes

· Pour la pâte :

– 60 g de farine

– 100 g de sucre

– 60 g de lait

– 50 g d’huile de tournesol

– 1/2 sachet de levure chimique

· Pour le gratin :

– 50 g de beurre

– 80 g de sucre

– 1 œuf

– Amandes effilées

Préparation :

– Couper les pommes en morceaux dans un plat à gratin.

– Y mettre la pâte (60 g farine, 100 g de sucre, 60 g de lait, 50 g d’huile et 1/2 sachet de levure)

– Faire cuire au four à 200°C pendant 20 minutes.

– Puis ajouter le gratin (50 g de beurre, 80 g de sucre, 1 œuf).

– Saupoudrer le plat avec les amandes effilées.

– Faire cuire à nouveau au four à 200°C pendant 15 minutes.

Les oligo-éléments (suite) Les angines

En cette période de changement de saison, il y a une pathologie qui réapparaît dans les cabinets de consultation : ce sont les angines ou les pharyngites.

Après avoir traité d’une manière générale les infections ORL, il me paraît intéressant de revenir sur ce problème particulier qui ne manquera pas de se manifester dans les familles justement dans cette nouvelle saison où le froid et l’humidité se retrouvent partout.

L’angine est une inflammation ou infection pharyngo-amygdalienne par agression loco régionale, virale et/ou bactérienne, ou évoluant dans le cadre d’une affection générale.  Malgré l’intérêt et la nécessité de l’antibiothérapie dans les formes bactériennes, l’oligothérapie peut jouer un rôle important dans le traitement et la prévention des angines, du moins dans certaines de leurs formes.

Petit rappel :

Les angines se présentent sous plusieurs formes :

1) Les angines érythémateuses ou érythémato-pultacées (angine rouge avec points blancs) :

Elles sont dues à la fois aux bactéries et aux virus.

Les angines bactériennes ont des formes souvent aiguës, avec de la fièvre, un mal de gorge intense, une adénopathie (ganglion) au niveau du cou ; il faut rechercher un streptocoque par un test (Strepta Test).

Les angines virales se présentent avec un cortège d’autres signes : nez bouché ou écoulement nasal avec une inflammation plus diffuse et souvent dans un contexte d’épidémie.

2) Les angines pseudo-membraneuses :

 La Diphtérie (ou Croup) : c’est une maladie qu’on ne retrouve plus beaucoup dans nos pays en raison de la vaccination mais qui était fréquente autrefois.

La Mononucléole infectieuse :  maladie virale qui se voit encore fréquemment avec des inflammatoires marqués et des taches rouges à l’intérieur de la bouche, des adénopathies importantes et de la fièvre. Le diagnostic se fait par un test biologique : le MNI test.

3) Les angines ulcéra-nécrotiques :

Ce sont des angines très douloureuses caractérisées par la présence d’ulcérations au niveau des amygdales, soit bilatérales dans le cadre des hémopathies (maladie du sang), soit unilatérales : angine de Vincent ou chancre syphilitique.

4) Les angines vésiculeuses :

L’herpangine

L’angine herpétique

5) Le phlegmon de l’amygdale

C’est une collection abcédée au niveau de l’amygdale suite à une absence de traitement et un problème plus difficile à traiter, dont la solution est parfois chirurgicale.

Utilisation des Oligo-éléments :

1) Les angines bactériennes :

Cuivre-Or-Argent : une prise par jour pendant 1 mois, puis tous les deux jours pendant un à deux mois.

Cuivre : 3 prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : 1 à 2 prises par jour pendant dix jours.

2) Les angines virales :

Cuivre-Or-Argent : même posologie que ci-dessus.

Cuivre : 3 prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : une prise par jour pendant dix jours.

3) La Mononucléose infectieuse :

Ce sont les mêmes oligo-élements utilisés et la même posologie sauf pour le bismuth (2 prises par jour)

4) Les angines herpétiques :

Cuivre-Or-Argent : une prise par jour pendant un mois.

Cuivre : deux prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : une prise par jour pendant sept à dix jours.

Pour conclure, les oligo-éléments peuvent jouer un rôle important et parfois décisif dans la sédation des signes inflammatoires et infectieux de la période aigüe, la prévention de l’asthénie, la prévention des récidives mais ils ne sauraient se substituer au traitement antibiotique surtout dans les angines streptococciques.

Dr Rémy

Quel idéal pour nos enfants ?

C’est le mois où l’on commence à parler orientation ou Parcoursup.

– Je voudrais être chirurgien, parce que c’est le métier qui paye le mieux !

– Je préfère être fonctionnaire dans un bureau tranquille pour avoir du temps libre.

Hubert, le père de famille, renchérit : pourquoi pas banquier ou trader ? Il ne lui vient pas l’idée de considérer le « métier » de prêtre ou de religieux comme une possibilité d’avenir heureux pour ses enfants. Ni même d’autres métiers présumés moins brillants mais animés par des motivations plus nobles. Quel idéal veut-il leur donner pour la vie ?

Ton moteur sera là où est ton cœur

Le travail ne suffit pas à rendre l’homme heureux. « Tous nous possédons, au plus profond de notre être, une incomparable réserve d’énergie. Mais il nous faut une étoile polaire, vers laquelle nous puissions, même aux heures les plus sombres, diriger nos efforts. Sans cela, nous travaillons, nous peinons, nous endurons peut-être le plus torturant des martyres, celui qui consiste à patiner sur place ou à reculer aussitôt qu’on avance, pour n’aboutir à rien1

Notre but, celui que nous enseignons à nos enfants, sera bien sûr d’aller au ciel. Notre idéal premier sera de ressembler à Jésus-Christ, la voie, la vérité et la vie, et à Notre-Dame, sa sainte mère et notre mère. Un idéal humain n’a de valeur qu’autant qu’il nous rapproche de ce modèle divin.

L’éducation à l’idéal

Les saints et les héros de l’Histoire ou de notre famille ne sont pas des modèles parfaits du Christ, mais leurs exemples illustreront telle vertu ou tel comportement, ce qui rendra l’idéal plus concret.

« La fin de l’éducation est que l’enfant en vienne à préférer librement, et pour toujours, le Vrai au Faux, le Bien au Mal, le Juste à l’Injuste, le Beau au Laid, et Dieu à tout. (…) Dans cette éducation totale, faite de contrainte, de persuasion et surtout d’amour véritable, il y a la plus grande preuve de respect que nous puissions donner à nos enfants2.» C’est à la famille qu’il revient, avec l’aide de l’Église et de l’école, d’élever les enfants dans un esprit de courage et d’énergie ainsi orienté. Donnons-leur de l’enthousiasme pour leur idéal, il leur donnera des ailes.

L’éducation doit bien sûr s’adapter à chaque enfant, à son âge et son tempérament, mais il convient toujours de former le caractère et d’exercer aux vertus, c’est-à-dire à la prise d’autonomie qu’il faut donner progressivement.

Y a-t-il une hiérarchie des valeurs à transmettre3 ?

Pour Mgr Freppel4, il est certain que le respect de la vérité et les principes vrais sont à transmettre en priorité. Cette transmission comporte d’abord le contenu de la Foi qu’il faut connaître pour l’aimer. Elle se complète avec le souci de la vérité par l’étude et la saine curiosité, et la lutte attentive contre tout mensonge spécialement en famille.

Vient ensuite l’usage de la liberté qui doit s’apprendre avant les années critiques de l’adolescence et de l’âge étudiant. La liberté dépend >>> >>> de ce que nous aimons : il s’agit de choisir le Bien donc de l’aimer, de se détacher de l’esclavage des mauvaises habitudes, de l’oisiveté et de l’orgueil. La formation au jugement et à la volonté sont essentielles pour y réussir, et se réalisent au cours de l’entraînement à la liberté. Il faut trouver la ligne de crête, le juste équilibre entre deux tentations extrêmes. Soit mettre l’accent sur le règlement, la contrainte, les punitions et récompenses, ce qui fait rester au niveau du « dressage ». Il faut pourtant arriver à une adhésion intérieure progressive par rapport au règlement. C’est cette adhésion intérieure qui est source d’héroïsme et de sainteté chez les moines ou les soldats, pas l’obéissance forcée à la contrainte.

Soit, au contraire, imaginer que le vent de liberté un peu anarchique des jeunes passera tout seul et que les expériences de la vie suffiront à leur apprendre la vertu… C’est oublier la faiblesse humaine et l’attrait du mal, conséquences du péché originel. C’est oublier aussi les leçons de la psychologie concernant la nécessité d’un cadre et du rôle du père comme incarnation de l’autorité. L’enfant a besoin de bases solides, de guides et de rappels. Bref, ni rigorisme, ni laxisme ! Le rôle de nos foyers et des écoles est donc d’aider à former des caractères heureux et bien équilibrés, par l’apprentissage des vertus.

La famille, modèle d’idéal et de sainteté

L’exemple des parents, d’autant plus méritoire voire héroïque qu’il dure au cours des années, et l’éducation donnée par la famille sont des clés à la portée de chacun. Dans la famille, on peut enseigner facilement, avec le respect des personnes humaines, la pratique des vertus, l’apprentissage de la liberté, la formation du jugement et de la volonté, la solidarité familiale, le service de la société, et l’amour de la patrie et de l’Église. Le choix d’une école qui vit des mêmes principes et idéaux – la famille coopérant ouvertement avec l’école – sera un atout essentiel de la réussite de l’éducation. Si on ne peut trouver une telle école, alors la famille devra donner beaucoup plus de temps et d’attention pour former son enfant.

Il faut donc prendre et garder le bon cap. C’est le devoir, c’est le salut, c’est la volonté de Dieu. Aussi pouvons-nous prendre la route avec confiance, nous appuyant spécialement sur la grâce du mariage, et la pratique régulière des sacrements de pénitence et d’Eucharistie. Avec Dieu en nous, et tenant la main de Notre-Dame, nous marcherons sur les voies de la sainteté.

Hervé Lepère

1 Soyez des Hommes, F.A Vuillermet.

2 Abbé Berto, célèbre éducateur, en Mai 1968.

3 D’après l’AFS-Action Familiale et Scolaire, brochure « Former des hommes de caractère ».

4 Mgr Freppel (1827-1891), évêque d’Angers, député du Finistère, fondateur de l’Université Catholique de l’Ouest, soutien des Catholiques sociaux.