Le clergé catholique

           Dans le développement et l’organisation de la civilisation occidentale, le clergé catholique, non seulement parce qu’il rassemblait tant de génies et de héros, mais encore parce qu’il avait la triple mission d’enseigner, de sanctifier et de gouverner, se tint en première ligne, irremplaçable.

           Il a été aidé en cela par de nombreux catholiques laïcs qui apportèrent une contribution essentielle à la naissance d’une nouvelle civilisation : des monarques, d’innombrables femmes chrétiennes, inspirés par le clergé, principe vital de la nation.

  Comme l’a dit Pie XI dans un mot célèbre : « Tous les bienfaits que la civilisation chrétienne a portés dans le monde sont dus, du moins à leur origine, à la parole et à l’action du sacerdoce catholique. »

Si l’on regarde l’histoire de l’Eglise d’un œil avisé, on saura en voir les imperfections, mais ce sont celles du plus grand chef-d’œuvre que le monde ait connu. (…) Qui a fait pour l’humanité ce qu’ont réalisé des prêtres comme Léon le Grand, saint Jean-Baptiste de la Salle et saint Vincent de Paul ? Les prêtres, qui comptent parmi les plus grands amoureux du monde, dont le cœur brûle d’amour pour le Christ crucifié et ressuscité, sont au cœur de ce que l’histoire a produit de plus noble : l’un d’eux contracta la lèpre avec les lépreux sur une île du Pacifique ; un autre fit vœu de soigner les malades au prix de sa propre vie ; un autre offrit de se substituer à un garçon aux galères, un autre encore s’avança parmi les prisonniers d’Auschwitz et dit : « Prenez-moi ! »  pour sauver un compagnon d’infortune (…) Nul plus grand amour, nul plus grand héroïsme, nulle plus grande réalisation ! (…)

  Car si l’héroïsme consiste essentiellement, non à agir, mais à souffrir, non à acquérir, mais à renoncer, non à triompher mais à se sacrifier, alors d’innombrables catholiques, prêtres et laïcs, à travers les âges, méritent le titre de héros, à l’image de leur Maître, Notre-Seigneur.

  Ces prêtres catholiques, ces hommes discrets qui ont changé les âmes ou cours de l’histoire, (…) ces héros qu’aucune chanson ne célèbre ont, jour après jour, transformé l’histoire et, en un sens, l’éternité, à l’autel du Saint Sacrifice, au confessionnal, au catéchisme et au chevet des mourants (…).

 

  Ainsi, c’est dans les traces de géants que nous, catholiques d’aujourd’hui, mettons nos pas ; c’est à les égaler que nous devons travailler ! Pour ce faire, nous avons besoin de nous rappeler la saga des hauts faits et de l’héroïsme catholiques. Quel puissant stimulant constitue, dans les moments de danger ou de solitude, cette connaissance que nous ne sommes jamais seuls, que nous sommes entourés de certains des plus grands esprits de l’humanité, de frères qui, bien que leur combat sur terre soit terminé, continuent de nous protéger et de prier pour nous avec toute la puissance qu’ils ont aux Cieux ! Epaules contre épaules, ils se tiennent avec nous face à toutes les forces ténébreuses de ce monde1.

1 Les citations en italique sont tirées du livre du Père W. Slattery – Comment les catholiques ont bâti une civilisation.

 

A la conquête de soi

           Regardez ce pianiste qui laisse courir ses doigts sur le clavier comme si c’était eux qui décidaient. Observez la maîtrise, dans les nuances, la délicatesse du doigté, l’attention portée aux moindres détails mais qui paraît innée et naturelle, la synchronisation parfaite des deux mains et des pieds. Le tout s’épanouissant en une harmonie sublime qui vous va droit au cœur et vous fait percevoir un tout petit échantillon de la beauté qui doit régner au paradis. 

  Un tel niveau de maîtrise a demandé une bonne dizaine d’années pour savoir très bien jouer du piano et une vingtaine d’années en plus pour atteindre la pleine maîtrise de l’instrument. Et encore celle-ci nécessite-t-elle un entraînement journalier pour ne pas perdre les réflexes qui sont peu à peu et laborieusement assimilés.

 

  Il en est de même pour notre caractère, nos parents l’ont dégrossi par l’éducation qu’ils nous ont dispensée ; ils nous ont permis de saisir approximativement le mode d’emploi de notre esprit afin de pouvoir être capable de jouer les premiers morceaux.

  A nous ensuite de nous pencher sur notre âme pour l’effiler et en acquérir la maîtrise sous le regard de Dieu. A nous d’entraîner régulièrement notre volonté ; cela nous permettra de savoir nous diriger soi-même avant de vouloir conduire les autres. C’est cette maîtrise qui nous permettra d’élargir la gamme d’harmoniques sur lesquelles nous pourrons jouer, d’affiner notre caractère, d’accentuer les nuances et d’agir avec finesse et pertinence en toute situation.

  Cette finesse nous permettra d’être fort sans avoir à être violent, d’être sensible sans pour autant être faible, d’être ferme sans être rigide et d’exercer notre autorité au service de ceux dont nous avons la charge sans être tyrannique. En un mot d’être libre, de ne pas être esclave de nos émotions et de nos réactions épidermiques parfois blessantes.

  Ce dur équilibre est le sommet de la maîtrise de soi que nous devons chercher à conquérir tout au long de notre vie d’homme au prix d’un entraînement permanent fait d’efforts de volonté, de petits sacrifices offerts avec amour. Choisir de prendre un livre au lieu de poursuivre telle série, se lever dès que le réveil sonne ou ne pas ouvrir le frigo à tout hasard entre les repas, réprimer un mouvement d’humeur ou une réplique cinglante suite à une remarque désagréable sont autant de petits exercices qui vous aideront à gravir cette montagne.

 

  Observons l’impact de nos paroles et de nos décisions sur l’humeur du prochain, non pour chercher à faire nécessairement ce qui lui plaît, mais pour être sûr que leur effet le conduit vers le bien et non vers la révolte. Mieux vaut parfois se taire quand ce n’est pas le bon moment que de dire une chose vraie mais qui entraînera une attitude révoltée. A l’inverse même si c’est parfois au dépend de notre respect humain, nous devons proclamer la Vérité quand on nous la demande ou que le moment est approprié pour élever notre prochain et lui faire découvrir les merveilles que nous avons eues la chance de recevoir mais toujours avec délicatesse. Et surtout, – posons-nous la question – la cause qui nous tient tant à cœur et que nous défendons si âprement a-t-elle vraiment besoin de nous, ou flatte-t-elle simplement notre amour propre ?

  Cette maîtrise de soi nous est plus ou moins facile en fonction de notre caractère et de notre mode de réaction. Quoi qu’il arrive, sachons demander l’aide de Notre-Seigneur, lui qui a incarné l’équilibre parfait de l’amour de Dieu, du prochain et de la Vérité dans la délicatesse et la fermeté la plus accomplie.

  Mais à quoi bon cette conquête ? Par pur délire d’esthète, simple goût du beau et de la perfection pour elle-même. Pour pouvoir dire tel Auguste dans Cinna : « Je suis maître de moi comme de l’univers… »  Peut-être, mais surtout par amour et charité pour ceux qui nous entourent, pour mériter la confiance qu’ils nous accordent et les conduire le plus efficacement possible vers le bien.

  Voilà cher ami une belle conquête à te fixer, un objectif qui fera l’objet de toute ta vie, et alors peut-être parviendras-tu à ressembler à tel ou tel pianiste accompli que tu as sans doute admiré qui, arrivé à une belle maturité parvient après tant d’années d’efforts à jouer tout en nuance et en perfection sur les nombreuses harmoniques de son beau caractère affiné par l’exercice et l’amour de Dieu et du prochain.

Antoine

 

Les addictions

Nos désirs nous mesurent et nous sommes à peu près ce que nous désirons (un chartreux).

           Chers grands-parents,

           Qu’est-ce que l’addiction ? Qu’est-ce qu’un addict ?

Avant de travailler sur ce sujet, nous avons tenté d’expliquer le terme. Nous sommes arrivés à définir un « addict » comme « une personne qui s’enferme dans la dépendance d’un produit ou d’un comportement ».  Il y a bien dans l’addiction une notion d’enfermement dans une dépendance. L’addict perd une partie de sa volonté au profit de comportements qui lui procurent généralement un plaisir immédiat souvent suivi d’une période de regret ou de déprime. Ce dérèglement peut concerner l’usage de produits (alcool, tabac…) ou des comportements (achats compulsifs, téléphone, internet…). La vie de l’addict est envahie par sa faiblesse et il lui est extrêmement difficile d’en sortir. La dépendance d’un produit (alcool, tabac…)  ajoute un assujettissement pharmacologique. Les niveaux d’addictions sont évidemment très variables, de la simple accoutumance pouvant être combattue par un acte fort de volonté, à l’addiction profonde demandant des soins médicaux, tous les stades existent.

Ces dérèglements peuvent concerner des choses qui utilisées avec mesure, seraient bonnes en soi (alcool, téléphone, internet…) et pour lesquelles le mal vient de l’excès et la dérive insidieuse, ou mauvaises dès l’origine (drogue, pornographie).

Bien que le sujet ne soit pas nouveau, nous pensons qu’un tel article n’aurait pas été rédigé il y a 30 ans. En effet, ce qui est nouveau, c’est la généralisation du phénomène à des degrés très divers, certainement entraînée par la facilité avec laquelle chacun peut trouver un objet à son intempérance (l’illimité dans tous les domaines) et le peu d’armes dont on dispose pour faire face.

Bien entendu, on pourra toujours dire qu’il ne s’agit que d’une question de volonté et que c’est à chacun de réagir face à ces tentations de dérèglement. Cela n’est pas faux mais certainement insuffisant.

Nous pensons que la généralisation des addictions vient principalement de 3 causes.

  • La faiblesse de la volonté face à l’usage aisé de biens légitimes,
  • La facilité de l’accès à ces biens, à laquelle s’ajoutent la publicité et la mode…
  • Le sentiment d’abandon que peuvent ressentir certains jeunes.

Nous allons aborder successivement chacun de ces facteurs en essayant de trouver dans quelle mesure nous, grands-parents, pouvons agir.

La faiblesse de la volonté.

  « Je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas » (Saint Paul). Rien de nouveau sous le soleil ! Dès le principe, l’homme a toujours été attiré par la facilité et le confort et rebuté par la souffrance et l’effort. Ce qui est nouveau, c’est que le progrès permet à l’homme de vivre avec un minimum d’effort et donc le moins d’exercice de volonté possible. L’eau chaude coule du robinet, le four micro-ondes réchauffe les plats et la vidéo procure une activité passive et distrayante par un simple « clic ». Même si ces progrès sont bons en soi, il nous paraît bien de prendre quelques distances avec eux de façon à permettre à nos jeunes et moins jeunes de faire agir leur volonté dans les actes du quotidien. Sans nous en rendre compte, nous sommes tous « addicts » au progrès. Nos enfants ne comprendront plus que l’on puisse se passer de climatisation, de musique, de sucreries de supermarché, que le chauffage ne soit pas un droit. Nous sommes sûrs de nous, convaincus que ce confort est un dû définitif ! Le pape Pie XI dans son encyclique sur l’éducation1 constate que, si maintenant nous ne croyons plus au bonheur par le progrès technique, nous avons de plus en plus tendance à nous attacher aux choses « terrestres et éphémères ». Les vacances, la maison de campagne ou la location, peuvent être l’occasion de trouver un peu de rusticité. Ce séjour sera heureusement complété par un camp scout ou autre dans lequel les enfants donneront à leur volonté l’occasion d’agir…

La facilité d’accès aux biens.

  Là il faut être catégorique. Un enfant faible devant telle ou telle tentation (du frigidaire à l’ordinateur) ne devra pas accéder facilement à l’objet de sa faiblesse. Certes, il faut apprendre aux enfants à user de tout avec mesure mais… nous sommes inégaux devant la tentation ! Un addict à la vidéo ne saura pas user avec raison de ce moyen. Un alcoolique ne saura pas user avec mesure de la bouteille… Face à l’addiction, l’éducation ne suffit pas ! Il faut éloigner la tentation ! D’une manière générale, il est important de ne pas mettre à la disposition des enfants tous les moyens modernes qui les tentent tant. Chez les grands-parents, l’usage d’internet doit être soumis à la nécessité et à l’autorisation et son accès techniquement le plus limité possible. Vous nous répondrez que les jeunes ont leurs portables certes… mais agissons là où nous le pouvons !

A cela doit s’ajouter l’exemple d’une vie simple, équilibrée, peu sensible aux modes, comprenant des activités de détente communes, des jeux, des conversations…

Le sentiment d’abandon

  Bien souvent, l’addiction compense un manque ou un simple manque d’assurance. Tel fume parce qu’il a besoin d’être reconnu, telle autre court les magasins de « fringues2 » parce qu’elle a peur de ne « pas être dans le coup », un autre vit sur internet parce qu’il a peur du réel… Notre monde individualiste génère chez beaucoup de nos jeunes un sentiment de solitude auquel il est difficile de pallier… Le « solitaire » se réfugie alors dans une « zone de confort » où il ressentira un bien-être ou une reconnaissance éphémère. La répétition de ces abandons évoluera insidieusement vers la dépendance…

  Ce sentiment d’abandon est un phénomène fréquent ! L’évolution vers une addiction peut en être une conséquence mais il peut y en avoir d’autres plus graves ! Les jeunes ont besoin de se sentir reconnus ! Si tel ou tel se sent isolé chez nous, il faut y remédier ! Trouver le point sur lequel on pourra lui montrer que l’on s’intéresse à lui et qu’il pourra trouver chez nous un accueil bienveillant. Quand les rapports sont difficiles avec les parents, les grands parents peuvent avoir un rôle d’écoute et de valorisation de nature à « garder le contact » et permettre à l’enfant de se sentir reconnu sans se créer un personnage artificiel et fragile…

  Nous avons bien conscience que, dans le domaine des addictions, le rôle des grands-parents est délicat… le constat arrive souvent trop tard ! Prions notre bonne sainte Anne de nous aider à être vigilants et justes dans ce rôle de grands-parents.

Des grands-parents

1 DIVINI ILLIUS MAGISTRI Lettre encyclique de sa sainteté le pape PIE XI sur l’éducation chrétienne de la jeunesse 1929.

2 Ce qui – avec mesure – est bon !

 

Au cœur de la nuit, la lumière brille !

           Une petite leçon d’espérance. Ah les hommes ! Créature si stupide qui veut tout contrôler, relever les murs de la cathédrale avec ses propres mains, ses propres forces, oubliant la leçon de Babel. Alors on s’excite, on débat, on donne son avis à tout va, sur un réseau social, en commentaire d’un article sur internet, à la sortie de la messe, sur le parking de l’école, pendant un dîner. Parfois, on s’enflamme, on s’énerve, on vitupère, on condamne, on juge, on s’érige en théologien, expert en droit canon, conseiller stratégique. On parle, on parle, on parle encore. Stupide créature ! Nous sommes comme Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? ». Mais nos oreilles ne sont pas ouvertes, notre cœur ne veut pas entendre. Formule rhétorique, jeu de l’esprit, si loin de la vérité. Jésus ne nous répond pas comme il n’a pas répondu à Pilate : à quoi bon si nous ne voulons pas entendre la réponse.

  Aujourd’hui, l’homme se sent surpuissant, alors qu’il n’a jamais été autant dans l’erreur. Conséquence du trop plein de choses que nous lisons sur Internet ? Qui n’a pas déjà donné son avis sur le vaccin à ARNm alors qu’il y a seulement 2 mois, on ne savait pas ce qu’était l’ARNm ? Qui n’a pas affirmé avec force, haussant la voix, que la piqûre contient une puce GPS pour nous traquer ? Qui n’a pas balayé de la main une étude scientifique au prétexte qu’on s’estime meilleur climatologue ? Le réchauffement climatique est un complot pour nous asservir, la preuve, chez-moi, il a neigé en mars ! Bêtise humaine… et cette bêtise prend des proportions dramatiques quand il s’agit de donner son avis sur le sermon de dimanche, sur les supposées accointances libérales de tel prêtre, sur la pédagogie d’une école jugée à la dérive, sur la direction que prend la Fraternité, manquant de prudence ou de fermeté. Voilà que nous jetons des anathèmes, que nous jugeons à tout va, sans avoir jamais ouvert un livre, lu une question de la Somme Théologique, parcouru un article du droit canon. Dieu nous demandera des comptes pour chacun des mots qui sortent de notre bouche ! Alors repensons à toutes les bêtises que nous avons dites. « Qu’est-ce que la vérité ? ».

  Bien sûr, nous devons nous former, nos devons utiliser notre intelligence, et nous préparer à faire les choix que nos parents ont faits en suivant Monseigneur Lefebvre, en restant fidèle à la Tradition de l’Eglise. Mais combien gagnerons-nous à nous taire ! Combien gagnerons-nous à faire confiance, à écouter le prêtre, ses conseils, ses remontrances, ses admonestations ? Combien gagnerons-nous à accepter de ne pas tout comprendre avec nos forces humaines, mais au contraire, se remettre tout entier dans les mains de Dieu ? Combien gagnerons-nous à fortifier notre espérance ! Au milieu de la nuit, la lumière brille !

  Essayons, juste une fois, de nous taire et d’écouter. Essayons, juste une fois, de laisser parler les autres, ceux qui savent, ceux qui ont été glorifiés par Dieu, ceux qui vivent de Dieu. Nous nous verrions bien à la place de l’abbé en chaire, on ferait mieux que lui. Mais lui a donné sa vie entière à Dieu. Quand l’Eglise par la voix de l’évêque l’a appelé, il a répondu adsum. Mais nous, avons-nous commencé à jeûner ? Avons-nous commencer à faire oraison ? Avons-nous commencé à mener un combat acharné contre notre défaut dominant ? Avons-nous commencé à aimer Dieu de tout notre être, à chaque instant, chaque seconde qu’Il nous donne, lui sacrifiant tout, lui donnant tout, nos pensées, nos mots, nos soupirs, nos joies et nos peines ? Avons-nous commencé à faire ne serait-ce que le premier pas vers la Sainteté ? « Qu’est-ce que la vérité ? ». Si nous tendions l’oreille, nous entendrions notre conscience au fond de nous, elle nous murmure « tais-toi, tu ne sais rien, alors tais-toi. Regarde la vacuité de ta foi, regarde la petitesse de tes sacrifices, regarde le peu de persévérance de tes résolutions, regarde ton manque d’ardeur à aimer. Chut, tais-toi, mets-toi à l’école de l’Evangile ».

  Mais le monde est si noir, devrions-nous donc vraiment nous taire ? Ne rien faire ? Que ceux que Dieu a placés dans une situation de crier la vérité le fassent ! Que ceux à qui Dieu demande de témoigner, en versant leur sang s’il le faut, le fassent ! Que ceux à qui Dieu a donné autorité sur d’autres hommes, autorité temporelle ou spirituelle, utilisent cette autorité pour guider les hommes ! Quant aux autres : cessons de regarder le monde avec nos yeux d’hommes, échafaudant mille plans d’hommes, mille calculs d’hommes. Non, cherchons uniquement la sainteté, le sacrifice total, la pénitence, la prière, l’amour, l’imitation de Jésus-Christ, et souvenons-nous que Notre Seigneur a vaincu la mort, anéanti le péché, et qu’Il l’a fait au plus fort de la nuit, quand tout semblait perdu. Le monde court à sa perte ? Le monde sombre dans le péché, les ténèbres ? Oui, c’est vrai ! Mais c’est au cœur de la nuit que surgit la lumière. Ceci est la vérité ! En vivons-nous ? Nous ne sommes que de passage sur cette terre, nous sommes créés pour rendre gloire à Dieu. Pas une seconde à perdre, allons-y, en silence, le cœur plein de Dieu !

Quid est veritas ? Lumen Christi !

On ne devient pas un témoin de la vérité en palabrant ou commentant le sermon de l’abbé, on devient un témoin du Christ en sacrifiant chaque instant de notre vie à la Gloire de Dieu, dans les plus petites choses, avec constance, avec persévérance, avec humilité, là où Dieu nous a placés. Tous les témoins du sang sont passés par-là ! Voilà notre espérance.

 

  Souvenons-nous de saint Pierre qui jura ne jamais trahir mais trahit, trois fois. Alors il pleura, alors il expia, alors il donna tout à Dieu, et un jour, il versa son sang, et par humilité, demanda à être crucifié la tête en bas. Demandons-lui le courage de voir la vérité en face : lumen Christi !

 

Louis d’Henriques

 

Tapis de parc

Chères amies,

Avec le printemps arrivent de nouvelles idées et une nouvelle énergie créative, nous vous proposons de la mettre à profit pour embellir votre intérieur et prendre soin de vos petits ou de faire un beau cadeau. Nous allons coudre ensemble un tapis de parc-tapis d’éveil, sur mesure si votre parc est carré ou rectangulaire.

https://foyers-ardents.org/wp-content/uploads/2021/05/Tapis-de-parc-tuto.pdf

Bonne couture !

Isabelle et Marie-Hélène