Les oligo-éléments (suite): Les insomnies

Les insomnies sont des motifs de consultation fréquents en médecine générale et posent un problème thérapeutique important : celui de la dépendance vis-à-vis des hypnotiques et autres sédatifs.  Parfois sans cause évidente, mais souvent reliées à une cause organique, alimentaire, toxique ou médicamenteuse, les insomnies peuvent être valablement traitées par l’oligothérapie, adaptable selon les aspects cliniques.

 

On distingue :

A ) Les insomnies d’endormissement :

– Par agitation ou euphorie vespérale, souvent chez les hyperactifs.

– Par anxiété du soir.

 

  1. B) Les insomnies du milieu de la nuit :

– Les réveils sont liés à des perturbations cardiaques, pulmonaires, digestives…

– Les réveils sont dus à un état d’anxiété,

– Les réveils sont liés à des cauchemars, traduction d’une angoisse massive.

 

  1. C) Les insomnies de la fin de nuit :

Ce sont en fait des réveils précoces observés surtout dans des états anxio-dépressifs.

 

Les oligo-éléments indiqués :

– Manganèse : indiqué dans l’insomnie d’endormissement, par euphorie vespérale du syndrome hyperactif.

– Manganèse-Cobalt : indiqué pour l’anxiété vespérale et les réveils nocturnes.

– Cuivre-Or-Argent : indiqué dans les insomnies des réveils nocturnes par cauchemars et celles de la fin de nuit.

– Lithium : dans toutes les formes d’insomnies, d’anxiété ou de dépression.

– Aluminium : dans les insomnies d’endormissement par euphorie vespérale.

– Zinc-Nickel-Cobalt : dans les insomnies cycliques ou nettement liées au stress.

Conduite pratique du traitement :

  1. a) Insomnies d’endormissement par euphorie vespérale :

Manganèse :  2 à 3 prises par semaine pendant 2 à 3 mois.

Aluminium : 3 à 7 prises par semaine.

 

  1. b) Insomnies d’endormissement par anxiété vespérale :

Manganèse-Cobalt : 3 à 7 prises par semaine pendant trois mois.

Lithium : 7 prises par semaine pendant un à deux mois, puis 3 à 4 prises par semaine  si bons résultats.

Zinc-Nickel-Cobalt ou Zinc-Cuivre : 3 à 7 prises par semaine si besoin.

 

  1. c) Insomnies par réveils du milieu de la nuit :

Sans cauchemars :

Manganèse-Cobalt :  1 prise par jour ou tous les deux jours pendant trois mois.

Lithium : 1 à 2 prises par jour pendant deux mois.

Zinc-Nickel-Cobalt ou Zinc-Cuivre : 3 à 7 prises par semaine si besoin.

 

Avec cauchemars :

Cuivre-Or-Argent : 3 à 7 prises par semaine pendant deux à trois mois.

Manganèse-Cobalt : 3 prises par semaine.

Lithium : 2 prises par jour

 

  1. d) Insomnies par réveil de la fin de nuit :

Le traitement est identique à celui des insomnies par cauchemars.

Voici les grandes lignes d’un traitement pour les différents cas d’insomnie. Ce traitement sera à moduler selon les résultats obtenus : arrêt du Cuivre-Or-Argent et du Manganèse par exemple, continuer le Lithium mais à dose moindre, etc…

En cas de persistance des symptômes ou dans le cas d’insomnies réactionnelles, ne pas hésiter à consulter son médecin traitant.

 

Dr Rémy

 

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

En cette période de réjouissances, où chacun offre et reçoit tant de gâteries de part et d’autre, trop peut-être, ou pas assez, ou pas le cadeau rêvé, il m’est nécessaire de venir m’agenouiller devant vous, ô Jésus, dépouillé de vos vêtements. Je vous adore, ô mon Dieu, vous qui êtes nu et abandonné de tous.

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

 Composition de lieu

Notre-Seigneur est enfin arrivé au terme du chemin qui le mène au Golgotha. A présent, sans perdre de temps, les soldats lui ôtent ses vêtements, à commencer par la belle tunique tissée par sa chère maman. Ce faisant, le linge collé à la chair de Jésus par la sueur et le sang réouvre toutes les plaies de son pauvre corps. Exposé dans sa nudité à la risée des passants, Jésus souffre et offre.

Corps de la méditation

Vous avez désiré ce dépouillement total, de votre naissance à votre mort, ô mon Jésus ! Comment puis-je soupirer après tant de futilités en vous regardant, vous, le roi du Ciel ! Comment ne pas comprendre que les biens de la terre ne sont rien, que pas un seul ne me suivra dans l’autre vie, et peut-être même que l’un d’eux pourrait m’empêcher de monter vers vous, comme un fil attaché à la patte de l’oiseau. La pauvreté est un mot qui inquiète, elle est synonyme de sacrifice ! Comme ce mot est difficile à affronter, surtout en période de réjouissances ! Pourtant, c’est une des grandes leçons de la vie de Jésus sur cette terre, de la crèche à la Croix, et encore à présent dans l’Eucharistie. 

A Noël, qu’ai-je offert à Celui dont c’est >>>         >>> l’anniversaire ? Les biens matériels ne l’intéressent que dans la mesure où ils servent au Bien. Ai-je offert la frustration d’un cadeau espéré et non reçu ? Ai-je été attentif aux autres, offrant un peu de mon temps pour rendre service, ou pour écouter une personne dans le besoin ? Ai-je pratiqué la tempérance aux heures des repas ?

Vous avez voulu vous défaire de tous les biens matériels, mais aussi de vous-même, par votre chair arrachée avec le tissu, votre honneur bafoué. Quelle leçon pour le petit coq que je suis ! Je ne supporte pas toujours les plaisanteries sur mon compte, je veux être admiré, aimé. Je suis bien entendu le plus beau et le plus intelligent ! Que me restera-t-il, le jour où je serai moi aussi dépouillé de tout, par l’épreuve, la maladie, la mort ? Dans la balance du grand Archange, de quel côté mes biens et mes talents pèseront-ils ? Comment les aurai-je utilisés ?

Colloque

O mon doux Jésus, pauvre et dénué de tout, vous ne demandez pas la pauvreté réelle à tout le monde, et la possession des biens matériels n’est pas une faute ! Mais pour vous je désire me détacher de tout : maison, amis, santé, honneur… Qu’à votre exemple et celui de votre chère maman qui a dû vous mettre au monde dans une pauvre étable, je sache tout abandonner ici-bas, afin de vous posséder éternellement, vous qui êtes le seul vrai bien ! Et si vous souhaitez que je possède quelque bien sur cette terre, apprenez-moi à en user avec mesure, à agir comme s’il ne m’appartenait pas. Ainsi je prêterai plus facilement, et je me priverai d’autant mieux par amour pour vous !

 

Germaine Thionville

 

Pas d’état sans devoir

Un état, quel qu’il soit, on le tenait jadis de son père ; il le tenait lui-même du sien. Tout au bout de la chaîne des aïeux, siégeait le donateur suprême : Dieu Lui-même. C’est ainsi qu’aux côtés du Clergé et de la Noblesse, se trouvait le Tiers-Etat, lui-même hiérarchisé en de multiples corporations. Au cœur de cette organisation tripartite et solidement ramifiée, chacun pouvait en conscience adopter tel ou tel état : la loi naturelle l’y poussait et l’intelligence de l’ordre social dont il se voyait dépendre le guidait. La notion de « devoir », se trouvait intimement mêlée à celle d’honneur, impliquant à la fois le respect de ses parents, le service de son prochain, et le culte qu’on doit à Dieu. Tout cela relevait au fond d’un sentiment de justice assez communément partagé.

Ce bel édifice fut si bien ébranlé par l’idéologie des Droits de l’Homme que c’est un lieu commun, de nos jours, de déplorer la perte des valeurs traditionnelles. La permanence des états familiaux ou sociétaux, leur primauté sur les droits individuels sont contestés par les partisans de la « vie liquide » : survivre, dans le monde postmoderne, c’est « bouger » ! Cela nécessite de s’adapter au brassage incessant des conditions, aux réformes des comportements, au remaniement des situations, au bouleversement des normes, à la contestation des fonctions, même les plus naturelles. Dès lors, la notion de « devoir d’état » parle-t-elle encore à beaucoup de citoyens ? Comment peut-on encore se sanctifier à travers lui ?

Dans la mesure où le respect de son devoir d’état relève de la loi naturelle, chacun, catholique ou non, en comprend la nécessité. Ce qui a changé, c’est que le corps social dans son ensemble en a perverti les principes de base : l’adhésion (ou plutôt l’inclusion) à la doxa sociale pousse les hommes à ignorer Dieu puis les amène subrepticement à nier ses Commandements. La morale laïque évoque sans cesse le « respect de l’Autre », mais jamais le service et l’amour du prochain pour ce qu’il est réellement : un frère en Jésus-Christ. Ainsi pernicieusement, au fur et à mesure que les générations se sont éloignées du Christ Roi, « l’état » que chacun se fit un « devoir » de revendiquer se borna à n’être plus que celui d’un individu assimilable à un autre. Un être, au sens propre, « sans qualité », puisque sans obéissance ni piété envers Dieu.

Tous les saints du Ciel se sont pourtant sanctifiés à travers le respect de leur devoir d’état. C’est pourquoi on y trouve aussi bien des religieux réguliers que séculiers, des laïcs mariés que des célibataires, des pauvres que des riches, des puissants que des gueux, des soldats que des civils : entre les uns et les autres, toutes les différences, et aucune différence ! Dans l’Introduction à la Vie Dévote, saint François de Sales élabore même cette analogie entre le service de porter du fruit que chaque plante doit à Dieu « selon son genre » et celui que chaque chrétien Lui doit « selon sa qualité et vocation » Ch.3). Et de fait, la pratique du devoir d’état ordonne notre nature humaine, blessée par le péché originel, à une activité propre à chacun qui, si elle est tournée véritablement vers Dieu, agit comme une sorte de purgation. Non seulement, en effet, elle nous éloigne des tentations, et c’est pour cela qu’on dit que « l’oisiveté est la mère de tous les vices » ; mais encore elle favorise la connaissance de soi-même, de son sincère et véritable désir de Dieu comme de toutes les réticences, les indocilités voire les révoltes qu’on peut secrètement nourrir contre sa Loi : la pratique du devoir d’état révèle ainsi à  chacun le bon grain et l’ivraie qui furent semés en lui, c’est donc le chemin concret nécessaire à toute progression spirituelle réelle.

C’est en effet en respectant son devoir d’état qu’une âme peut pleinement dire à chaque heure de la journée : « Que Votre Volonté soit faite ! » L’acte le plus quelconque, en effet, devient une source méritoire de sanctification. Lorsqu’il est ordonné au Christ-Roi, le devoir d’état assure au sein des tribulations une forme de constance et de permanence ; il amarre en quelque sorte le fidèle à la fidélité. L’Esprit-Saint peut alors le trouver et se manifester pleinement dans cet acte qu’il pose. Il peut même rendre cet acte excellent malgré son apparente banalité, et guider celui qui le réalise dans l’acquisition des plus hautes vertus : c’est en respectant son devoir d’état que le colérique devient doux, l’impatient tempérant, l’imprudent avisé, l’avare généreux, etc…

On comprend dès lors que le diable déteste cette discipline que l’âme découvre et à laquelle elle s’exerce dans son devoir d’état. Aussi, en disqualifier la pratique est intrinsèquement lié à la volonté de perdre les âmes. C’est l’unique but des ésotérismes à la manœuvre derrière l’élaboration, la diffusion et la propagation des lois, des idéologies et des modes reposant sur le fameux droit à la paresse qui fondent la prétendue civilisation des loisirs.

Le meilleur rempart contre tous ces maux demeure saint Joseph, modèle absolu du respect sanctifiant du devoir d’état : prions-le qu’il nous prémunisse de ces multiples pièges et nous garde saufs de tous ces errements. Ainsi, partout où nous serons, un peu de la Volonté de Dieu sera.

G. Guindon

 

Vous voilà, mon Dieu. Vous me cherchiez ?

 

Vous voilà, mon Dieu. Vous me cherchiez ?

Que me voulez-vous ? Je n’ai rien à vous donner.

Depuis notre dernière rencontre, je n’ai rien mis de côté pour vous.

Rien… Pas une bonne action. J’étais trop lasse.

Rien… Pas une bonne parole. J’étais trop triste.

Rien que le dégoût de vivre, l’ennui, la stérilité.

– Donne !

– La hâte, chaque jour, de voir la journée finie, sans servir à rien.

Le désir de repos loin du devoir et des œuvres,

Le détachement du bien à faire,

Le dégoût de Vous, ô mon Dieu !

– Donne !

– La torpeur de l’âme, le remord de ma mollesse et la mollesse plus forte que le remord…

– Donne !

– Le besoin d’être heureuse, la tendresse qui brise, la douleur d’être moi sans secours…

– Donne !

– Des troubles, des épouvantes, des doutes…

– Donne !

– Seigneur ! Voilà que, comme un chiffonnier, Vous allez ramassant des déchets, des immondices. Qu’en voulez-Vous faire, Seigneur ?

– Le Royaume des Cieux.

 

Marie-Noël (1883-1967)

 

Le devoir d’état

Comment ne pas se laisser submerger par le devoir d’état ?

(Ceci s’adresse surtout aux mères de familles débordées, et qui auraient besoin de 24 heures d’activité dans leur journée pour pouvoir accomplir tout ce qu’elles ont à faire. Les pères sont aussi bien sûr concernés…)

Avec les tâches quotidiennes qui semblent s’amonceler et se renouveler de jour en jour, nous pourrions facilement nous laisser décourager ou submerger par le devoir d’état. Alors comment réagir ?

 

– S’atteler à discerner le nécessaire de l’accessoire : ne pas se compliquer la vie et chercher ce qui est vraiment important. Pour cela, prendre le temps de réfléchir, et se replonger dans ses conclusions 30 secondes chaque matin, si nécessaire. Une règle à se fixer :

 Ce qui est important, est important ; ce qui ne l’est pas, ne l’est pas !

– C’est vous-même qui fixez votre ligne de conduite, ce n’est pas tout votre entourage qui a certainement des tas de choses très importantes et très urgentes à vous demander… Le pilote reste à la barre, et c’est lui qui mène la barque.

– Se fixer des priorités et une liste de tâches à réaliser par jour, par semaine et par mois, de façon raisonnable, en laissant une marge pour les impondérables, qui de toute façon, vont survenir.

– Ne pas tout garder pour soi : savoir distribuer les petits travaux et demander à chacun de participer selon ses capacités : faire-faire est souvent plus vertueux que faire soi-même, et surtout, cela permet à chacun de progresser.

– Maintenir des plages de récupération et s’y tenir autant que possible. Passer au moins une demi-heure par jour à « faire autre chose » (lire, bricoler, aller marcher…) qui vous change les idées et vous permet de prendre du recul sur le quotidien, et des forces pour continuer. Savoir les limiter, mais aussi les imposer à votre entourage, sinon, vous ne tiendrez pas sur la durée. Le mieux, c’est que ce soit à heure fixe.

– Apprendre à canaliser le temps passé au téléphone ou sur Internet.

– Tout offrir au Bon Dieu : la vie quotidienne est un ramassis de contrariétés, auxquelles on ne peut et ne doit pas échapper, mais en les offrant pour une cause ou une personne qui nous est chère, on les surmonte beaucoup plus facilement, on les transforme en levier de sainteté et de grâces… C’est une chance que nous avons, nous les catholiques, de pouvoir transcender le devoir d’état. Alors, profitons-en largement !