Le sourire

« Les âmes intérieures rayonnent la joie. Cela se traduit par un sourire tout surnaturel. Ce sourire est à la fois un culte et un apostolat. C’est un culte envers Dieu : « Dieu aime celui qui donne avec joie.» Sourire ainsi, c’est proclamer que Dieu est bon. Quand on sourit, même dans l’épreuve, la croix au lieu de paraître lourde est légère. Sourire est un apostolat. Trop souvent autrefois, les chrétiens semblaient se cacher. Ce temps est passé. On est fier d’afficher sa foi et sa joie. Ce sourire continuel, même au milieu des difficultés, est la preuve d’un abandon confiant en Dieu. À cause de lui, les incroyants se convertissent ; c’est le meilleur apostolat. Les âmes enthousiastes rayonnent ainsi par leur sourire, leur vie avec Dieu. L’âme joyeuse est apôtre, elle attire à Dieu les hommes en manifestant aux hommes ce que produit en elle la présence de Dieu. »

Dom Godefroy Bélorgey

 

Pucerons et fourmis sur les rosiers

 

Le printemps voit arriver les premiers boutons de roses, participant aux réjouissances des yeux. Quelques jours passent et les fourmis arrivent ! Et les pucerons s’agglutinent sur les promesses des roses non encore écloses. L’été et l’automne ne verront donc que peu de fleurs ?

Afin de se débarrasser de ces nuisibles, cette petite astuce évitera en outre d’acheter des produits plus ou moins efficaces et coûteux. Dans un pulvérisateur, déposez trois cuillères de liquide vaisselle spécial « peaux sensibles ». Ajoutez de l’eau pour remplir le pulvérisateur. Au crépuscule, pulvérisez cette solution sur les branches de votre rosier et sur les parties infestées. Ceci empêchera les fourmis d’y grimper, étouffera les pucerons et les fera tomber des branches.

 

N’hésitez surtout pas à partager vos astuces en écrivant au journal !

 

Huitième station

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

Huitième station : Jésus console les filles de Jérusalem

 Je me recueille quelques instants, et je me mets en présence de Dieu, que j’adore présent dans mon âme, présent dans la Sainte Hostie, et présent sur ce chemin de la Croix que je médite. C’est pour mieux vous aimer que je veux contempler votre Passion, ô mon Sauveur !

Composition de lieu

Un cortège de femmes suit la colonne de soldats qui escortent Jésus sur le chemin du Calvaire. On peut entendre les malheureuses se lamenter, et pleurer à grands cris sur Notre-Seigneur. Celui-ci prend le temps de s’arrêter un instant pour leur dire quelques paroles, qui résonnent pour moi aussi : « Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez plutôt sur vous-mêmes, et sur vos enfants. » (Luc XXIII ; 28)

Corps de la méditation

Ce sont vos premières paroles, ô mon Jésus, depuis le début de ce chemin de Croix. Vous êtes ému de la compassion de ces malheureuses femmes, et pourtant vous leur demandez de ne pas pleurer sur vous.  C’est sur ceux qui repoussent la grâce, sur ce qui engendre le péché qu’il faut gémir : pleurer sur ceux qui ne veulent pas de la rédemption, du salut. Le vrai malheur c’est de vous perdre, car vous êtes la Voie, la Vérité et la Vie. Ce ne sont pas de vains mots, vous êtes la Vie, c’est-à dire que ceux qui ne veulent pas de vous, ceux qui se séparent de vous perdent la vie ! Quel malheur ! Ces femmes pleurent sur Jésus. Moi aussi je pleure sur vous, ô mon Sauveur bien-aimé. Et j’oublie de pleurer sur moi, qui suis la cause de toutes vos souffrances. Je ne pleure pas sur moi, et si je le fais c’est sans prendre les moyens de me corriger vraiment. Sainte Marie-Madeleine, elle, a pleuré sur ses péchés, puis elle a accompagné Jésus sur le chemin de la Croix, pour souffrir avec lui, et réparer.  « Je pleure de ce que vous ne pleurez pas assez », dit un jour le saint curé d’Ars à l’un de ses pénitents. Oui, je dois pleurer mes fautes, et celles de ceux qui ne veulent pas du Salut par la Croix. Et je ne veux pas me contenter de pleurer quand je vous vois souffrir, en passant. Chaque jour, courageusement, au moment de mon examen de conscience, je veux me repentir sincèrement, et prendre la résolution de cesser d’être la cause de tant de douleur. Verser des larmes de douleurs pour que votre Mère ne pleure plus sur mon impénitence.

Colloque

Sainte Vierge Marie, obtenez-moi de pleurer, d’abord sur mes péchés qui sont une offense à la perfection du Bon Dieu, puis sur Celui qui s’est immolé pour moi, et pour tous les pauvres pécheurs qui accepteront d’être lavés dans son sang. Ne permettez pas que je meure impénitent, c’est-à dire sans le pardon de Jésus. Mon saint Ange, accompagnez-moi dans mon examen de conscience quotidien, afin que je me repente et que je reprenne chaque jour le chemin du Ciel. Permettez-moi, mon doux Jésus, de vous accompagner fidèlement sur le chemin de la Croix, et que mes larmes mêlées à celles de ces femmes me méritent, ainsi qu’aux pauvres pécheurs, la rémission de nos trop nombreuses fautes.

 

Germaine Thionville

 

Le monde s’affole

Le monde s’affole. Ses idoles sont capricieuses.

D’abord Gaïa, la déesse de la Terre, qui tourmentée par un climat qui perd toute mesure, exige de ses serviteurs d’ordonner toute leur vie, dans les moindres gestes, à ses exigences. Mais rien ne change. Il fait plus chaud, plus sec, les pluies inondent les terres, les ouragans sont plus énervés, alors on s’affole ; il faut aller plus loin, nourrir la bête. Les pythies, nourries aux oracles publiés sur YouTube, ânonnent leurs prophéties de fin du monde.

Puis il y a la déesse du corps, qui accepte les adeptes de multiples cultes : culte du sport érigé comme valeur suprême ; culte de la silhouette et des salades de quinoa ; culte du plaisir dont les limites repoussées avachissent tant de gens dans la fange du péché. Mais voilà, les années passant, le corps montre ses faiblesses, la vie mène à la mort. Alors on s’affole, on tente par tous les moyens d’en repousser l’échéance, par la mode, par la chirurgie, par l’égoïsme du divorce ou de la rupture pour « recommencer sa vie », essayer d’en vivre une deuxième.

Enfin, il y a la distraction perpétuelle, l’information continue, le sensationnel routinier. La politique du caprice et de l’indignation perpétuelle aligne ses coups de théâtre mal joués et ses acteurs en mal de lauriers. De rebondissements truqués en scénarios écrits à l’avance, les « électeurs » inquiets tentent de faire entendre leur détresse identitaire et matérielle. Les prophéties de cracks économiques s’entassent sur internet, jusqu’à ce qu’enfin un prophète finisse par dire vrai. En attendant, les petits épargnants s’affolent et scrutent les cours de la bourse.

 

Et l’âme dans tout cela ? Oubliée, ignorée, méprisée. Qu’attendre de plus de ce monde, devenu pire qu’un monde matérialiste, car apostat ? Comment, nous, Chrétiens, traverser cette époque détestable en gardant vive la grâce de Dieu dans notre âme ? Comment ne pas nous laisser séduire par les pompes de Satan à l’œuvre partout dans ce cloaque qui nous sert de siècle ? D’une manière très simple, en nous vidant de nous-même pour nous remplir de Dieu. En abolissant notre volonté propre, en immolant notre caprice, pour n’être plus que mûs par la Volonté de Dieu, tout au service de sa Gloire.

C’est bien joli, me direz-vous, mais concrètement ? Tout d’abord en faisant du silence notre compagnon. Dieu ne peut nous parler dans le bruit qui désormais est partout. Sachons utiliser internet comme un outil, pour notre travail évidemment, les besoins administratifs, et pour nous informer, avec l’aide de vrais journaux, sur une durée limitée. Pourquoi pas une heure tous les deux jours ? Ou seulement un jour sur trois ? Sachons aussi nous couper des réseaux sociaux, cela est vital pour notre silence intérieur.

Une fois le silence fait, il nous faut prier. Oh ! Pas à la façon des modernes qui recherchent plus un psy qu’un Dieu, une émotion qu’une grâce. Non, à la façon des saints : forts dans les temps de désolation, fidèles dans ses résolutions, en se nourrissant de bons livres spirituels, en méditant et récitant le chapelet. En tâchant aussi de ne pas uniquement demander des grâces au Bon Dieu, mais de savoir aussi l’adorer, le remercier et lui demander pardon pour nos péchés.

Enfin, en fortifiant notre espérance. La Terre peut brûler, la maladie peut frapper, la France peut être aux mains des pourris, tant que nous usons des moyens de salut de notre mère la Sainte Eglise, alors nous avons la certitude d’avoir la grâce de Dieu dans notre âme jusqu’au seuil du Ciel. Cela, nous le savons. Comment ne pas avoir la paix intérieure avec cette certitude ? Si nous n’avons pas cette paix, est-ce parce que nous y croyons ? Laissons-nous Dieu habiter dans notre âme ? Mais plus encore !  C’est avec cette grâce de Dieu chevillée à l’âme que nous pourrons vaincre les maux terrestres qui malmènent notre société. C’est avec la grâce de Dieu que nous serons des apôtres pour gagner des âmes à notre Sauveur. C’est avec la grâce de Dieu que se lèvent de jeunes hommes pour entrer au service de Dieu dans le sacerdoce, que d’autres deviennent frères ou épouses de Jésus-Christ dans la vie religieuse. C’est avec la grâce de Dieu dans le cœur que des foyers chrétiens fendent la boue du siècle pour ériger de petites citadelles et transmettre la foi à une nouvelle génération. Ce sont des âmes pleines de Dieu qui se dressent déjà et se dresseront demain pour œuvrer au Bien Commun dans notre société, à l’intérieur de nos chapelles, mais aussi à l’extérieur, en créant de nouveaux médias, en œuvrant au redressement culturel de notre pays, en montant des écoles, en s’engageant en politique ou dans les œuvres sociales. Notre France, pour renouer avec son baptême, n’attend que de nouveaux chevaliers animés par l’Espérance chrétienne. Le résultat de nos entreprises appartient à Dieu. Notre devoir et notre honneur sont de servir, pas de vaincre. La victoire est dans les mains de Dieu.

Méditons cela en ce temps de rentrée. Laissons le monde s’affoler. Mais réfléchissons plutôt à la résolution que nous pouvons prendre pour faire silence dans notre vie. Quelle règle de prière adopter pour se faire petit enfant dans les mains de Dieu ? Quel engagement prendre pour œuvrer au règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Nous verrons comme cela nous apportera la paix du cœur, la paix du bon serviteur certain d’avoir servi fidèlement.

 Louis d’Henriques

 

Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ?

Comme le dit le Père Poppe : « Une âme offerte ne peut jamais perdre son calme ni se départir de sa paix ; toujours elle doit aimer la volonté de Dieu, quand tous les plans et les espoirs s’écrouleraient. »

C’est ce que manifestent les grandes figures de saints de notre Histoire, et particulièrement, celle de Madame Elisabeth, sœur du roi Louis XVI, qui a été guillotinée à 30 ans place de la Concorde (Place Louis XV sous l’Ancien Régime, puis place de la Révolution), le 10 mai 1794. Quasiment à la fin de la période de la Terreur (27 juillet 1794), alors qu’elle avait vu, jour après jour, périr tous ses êtres chers, et avait subi l’angoisse de ce long martyr psychologique et les affres de deux années d’emprisonnement.

De l’avis de beaucoup de ses contemporains, elle est morte en odeur de sainteté. Ainsi, son médecin qui l’a croisée alors qu’elle était en route vers l’échafaud, dit en rentrant à son épouse. « Je viens de rencontrer un ange allant à l’échafaud ». Madame de Genlis mentionna l’odeur de rose qui se répandit place de la Concorde après son exécution.

Aujourd’hui encore, la quantité de vocations sacerdotales sur la paroisse saint Symphorien, nettement supérieure aux autres paroisses, est attribuée aux grâces envoyées par Madame Elisabeth sur son « village », aujourd’hui quartier de Versailles.

La prière de cette grande âme, entièrement offerte à Dieu, illustre parfaitement l’universalité de cet état d’abandon qui procure, en toutes circonstances, la paix intérieure :

« Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu, je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne m’arrivera rien que Vous ne l’ayez prévu de toute éternité. Cela me suffit, ô mon Dieu, pour être tranquille. J’adore vos Desseins éternels, je m’y soumets de tout mon cœur. Je veux tout, j’accepte tout, je Vous fais un sacrifice de tout ; j’unis ce sacrifice à Celui de votre cher Fils, mon Sauveur, Vous demandant, par son Sacré-Cœur et par ses Mérites infinis, la patience dans mes maux et la parfaite soumission qui Vous est due pour tout ce que Vous voudrez et permettrez. Ainsi soit-il. »