Ah les filles !

« Les jeunes filles sont l’image précieuse de notre mère lorsqu’elle avait notre âge… Plus tard lorsque tu auras mûri, tu découvriras parmi elles ta femme de demain. Aujourd’hui, considères-les tout simplement comme de franches compagnes »

Ces quelques mots de Guy de Larigaudie me semblent bien résumer la façon dont nous devons nous comporter avec nos amies les jeunes filles, ces êtres mystérieux, parfois étonnants et souvent surprenants avec qui nous ne savons jamais sur quel pied danser.

Choisis tes amies, ne t’attarde pas sur celles qui te semblent un danger pour ta pureté ou pour ton âme ; celles qui sont simples et sans arrières pensées, les « franches compagnes » te seront des alliées sûres sur ton chemin vers la perfection. Mais surtout garde ton cœur et ne laisse pas paraître de sentiments autres que celui de l’amitié. Voilà le plus difficile : rester courtois et galant sans qu’elles te croient amoureux tient parfois de l’équilibrisme, mais nos amies, qui sont douées d’un sixième sens, percevront très vite la nuance et resteront simples si tu es simple et clair avec elles.

Garde ton cœur et apprend à apprécier et à évaluer les qualités féminines, car certaines, que tu trouveras magnifiques au début sont en fait le propre des femmes, mais d’autres plus rares ne seront peut être le fait que de celle que tu choisiras.

Quoi qu’il en soit, observe le mystère que Dieu a déposé dans le cœur de nos compagnes mais reste simple et ne te fais pas de nœuds au cerveau.

Tant que tu n’as pas de métier te permettant de pouvoir envisager de faire vivre une famille, attends et ne te livre pas, cela te permettra de mûrir tout doucement au contact de celles que le Bon Dieu aura mis sur ton chemin, et de laisser la Providence te guider tout doucement vers celle qui sera un jour peut être ta femme. En attendant, prie pour elle et pour toi, pour garder ta pureté, pour être un jour digne d’elle. Côtoie le plus souvent de bons amis, cela remet toujours les idées en place et permet de s’extraire du climat parfois compliqué qui peut exister dans les groupes d’amis mixtes si certains y ont trop d’arrières pensées.

En un mot, fais confiance à la Providence, sois patient et ne brûle pas ton cœur aux flammèches des amourettes enfantines.

Bon vent camarade !

Charles

 

Le cœur a ses raisons

 

Ma chère Bertille,

Tu m’as confié que des sentiments contradictoires agitent ton cœur dernièrement  et que, sans coup férir, tu passes de la joie intense à la tristesse soudaine. Tu m’écrivais que tu as bien conscience que ces mouvements brusques et contradictoires sont dus aux nombreuses interrogations qui s’entrechoquent dans ton âme lorsque tu penses à ton avenir et que tu envisages ta possible vie future comme épouse et mère.

Tu te demandes si tu pourras un jour connaître la joie d’aimer et d’être aimée, alors que tu ressens déjà profondément dans tout ton être les appels joyeux à la maternité.

Ces interrogations sont bien légitimes et ne devraient pas prêter le flanc à l’inquiétude, mais tel un mauvais lierre qui s’agrippe à l’arbre et le vide de sa sève, des questions lancinantes tournent en boucle dans ton âme. Elles t’entraînent dans une spirale malsaine et t’empêchent de regarder paisiblement l’avenir qui s’ouvre devant toi. En un mot, elles t’enferment et t’asphyxient.

Tu m’écrivais que tu ne pouvais en effet t’empêcher de te demander constamment si tu rencontreras un jour un homme qui saura t’aimer et t’apporter la sécurité à laquelle tu aspires. Et puis, tu t’interroges pour savoir si tu sauras le comprendre et le rendre heureux ; les garçons te semblent parfois si difficiles à cerner. Tu aimerais savoir comment être sûre que vous serez faits l’un pour l’autre. Et de manière plus générale, tu en viens à te demander si aimer n’est pas un leurre ou tout simplement un mensonge !

Dans nos prochains échanges, je me propose de jeter sur le papier quelques considérations sur cette belle et noble réalité qu’est l’amour souvent mal comprise, parfois déformée voire même profanée.

Aussi grâce au rythme lent de la plume allons-nous aborder ces questions essentielles, tâchant d’y mettre un peu d’ordre. Dans un premier temps, afin d’éviter de nous éparpiller, j’aimerais fixer le cadre de notre promenade épistolaire en me contentant de dessiner le pourtour de cette vaste question de l’amour. Question essentielle qui touche tant de domaines variés qu’il est aisé de s’égarer dans ces dédales où les questions du rôle de l’attirance, des sentiments, de la volonté et de la grâce s’enchevêtrent comme à plaisir. Nous reviendrons sur chaque d’entre elles, car toutes méritent un développement.

Pour l’heure, et de façon volontairement un peu schématique, j’aimerais t’exposer comment je compte procéder. Permets-moi donc de te faire parvenir l’ébauche de mon plan que je modifierai au gré de tes remarques afin que nous cheminions de concert.

  1. L’homme est créé pour aimer. Mais parce qu’il est composé de chair et d’esprit, il doit faire effort pour unifier attirance, sentiments et volonté qui tirent chacun dans un sens bien différent. De plus, l’amour est une réalité complexe qui demande à être analysée afin de savoir de quoi nous parlons vraiment. Faute de faire ces distinctions nécessaires, beaucoup se trompent sur la nature même de l’amour et se brûlent les ailes.

2 .Peut-on parler vraiment d’amour lorsqu’il n’y a qu’une attirance ? N’est-ce pas réduire l’amour à un vil intérêt personnel ?

  1. Il semble évident qu’amour et égoïsme ne font pas bonne pair. Comment se fait-il alors que souvent l’amour passionné fasse tomber l’homme dans un égoïsme éhonté ? Nous toucherons là à la question du plaisir qui se revêt des oripeaux de l’amour.
  2. L’amour est-il un mouvement de la volonté, le fruit d’un choix conscient ou une passion plus forte qui nous entraîne et nous enchaîne ? Lorsque nous aimons, le dernier mot doit-il être laissé au cœur ou la raison a-t-elle encore un rôle à jouer ? L’amour n’est-il qu’une flamme romantique ou une école de vie à l’ombre du sacrifice et de l’oubli de soi ? L’amour doit-il être réduit à une envolée sentimentale ? N’est-il pas au contraire un chemin de crêtes qui mène aux sommets ? Comme tu le devines, la question du bonheur sera au centre de notre recherche, car l’amour est davantage une recherche du bien de l’autre qu’une recherche de soi.
  1. Est-il digne de parler d’amour à propos de Dieu ? L’amour qui est au centre de la vie humaine, n’est-il pas aussi un sentier qui mène à Dieu ? Certains auteurs, et non des moindres, parlent d’amitié entre Dieu et l’homme : qu’est-ce que cela recouvre ? Est-il vraiment possible de parler d’amour entre Dieu et l’homme lorsque la nature divine et la nature humaine sont si différentes ? Si l’amour entre Dieu et l’homme est une réalité, en quoi aimer Dieu et se laisser aimer par Lui peut influencer en profondeur l’amour humain et lui donner son sens profond ?

Tu le vois, les questions sont nombreuses et il nous faudra y répondre pour saisir ce qu’est l’amour et la place qu’il doit occuper dans notre vie. Bien simplement, dans la clarté et la joie, nous allons explorer ensemble ces chemins de vie qui nous mènent à Dieu.

En attendant de recevoir tes remarques et, très certainement, d’autres questions concernant ce noble sujet, je te redis toute mon affection et je t’embrasse…en signe d’amitié !

AZILIZ

L’écho de Théodore Botrel

Rôdant triste et solitaire,
Dans la forêt du Mystère,
J’ai crié, le coeur très las :
« La vie est triste ici-bas ! » ……bas !
L’écho m’a répondu : Bah !

« Echo ! plus rien ne m’enchante !
Echo, la vie est méchante ! » ……chante !
L’écho m’a répondu : Chante !

« Echo ! écho des grands bois,
Lourde, trop lourde est ma croix ! » ……croix !
L’écho m’a répondu : Crois !

« La haine en moi va germer ;
Dois-je rire ? ou blasphémer ? » ……hémer !
Et l’écho m’a dit : Aimer !

Comme l’écho des grands bois
Me conseilla de le faire :
J’aime , je chante et je crois……
……Et je suis heureux sur terre !

Théodore Botrel

L’harmonie familiale

Durant les vacances, les occasions de cohabitation se multiplient et peuvent parfois laisser un arrière-goût d’amertume, si l’on n’y met pas les formes, spécialement chez les enfants et petits-enfants, vis-à-vis de leurs parents et grands-parents.

Quelques règles simples de savoir-vivre permettront, parmi tant d’autres, de mettre de l’huile dans les rouages complexes de l’harmonie familiale :

  1. Toujours montrer de la déférence pour les plus âgés : leur tenir la porte, les laisser passer en premier, leur apporter un siège, leur porter leurs paquets, leur demander ce que l’on peut faire pour les aider et ne jamais oublier de leur présenter notre salut le premier, sans omettre leur « titre » : « Bonjour Bon-papa » ou « Bonsoir Grand-mère »…
  2. Garder le sourire, et la bonne humeur de mise en ce temps de repos estival. Ne pas paraître agacé des petits défauts d’autrui, ni même laisser penser qu’on les aurait remarqués.
  3. Savoir être discret en demandant la permission d’utiliser tel appareil, de regarder dans tel placard, d’entrer dans une chambre autre que la sienne, d’utiliser le téléphone commun. Savoir quitter une pièce, de son propre chef, quand une discussion ou une communication ne nous concerne pas.
  4. Remettre scrupuleusement et le plus vite possible, les objets empruntés à l’endroit où on les a pris, et ne pas laisser traîner ses propres affaires partout, avec un sans-gêne envahissant.
  5. Je vous laisse le soin d’adapter cette liste à vos cas particuliers, et vous conseille d’en discuter avec vos enfants en début de vacances.

Bref, sachons faire preuve de DELICATESSE, et même d’un peu de sainteté, afin que tout le monde soit heureux de se retrouver cette année, ainsi qu’aux vacances de l’année prochaine.

Les 1001 astuces

Vive le temps des vacances, c’est le temps par excellence pour faire fructifier vos talents de cuisinière en testant de nouvelles recettes !

 Expériences presque toujours couronnées de succès (ne faisons pas preuve de fausse modestie !)

 Néanmoins, il peut arriver, par exemple, que le temps de cuisson ne soit pas parfaitement adapté, aïe, c’est brûlé …

 Alors, qui de prendre son couteau dentelé et de gratter … le plus délicatement possible.

Horreur, comment se débarrasser de cette fine poudre noire et collante ? Notre œuvre n’a plus aucune allure, c’est un désastre !

 Non, ce n’est pas un désastre. Il n’y a qu’à employer le pinceau culinaire, (celui qui vous sert à badigeonner vos galettes des rois de jaune d’œuf). A condition qu’il soit bien sec et propre naturellement, et souple (en nylon et non en plastique rigide).

Vous verrez, c’est un petit balai très efficace, et très rapide …

Ne vous lamentez plus, tout va bien !