N’ayez pas peur!

Chers grands-parents,

            Vous avez un rôle important à tenir vis-à-vis de vos petits enfants pour transmettre les richesses de votre expérience. Vous trouverez ici un texte de René Bazin qui pourra vous inspirer pour discuter avec eux :

            « Enfants, si vous voulez être des Français dignes de votre race, défaites-vous de plusieurs peurs que voici :

– N’ayez pas peur d’être bons. C’est là une crainte très répandue et qui donne de leur audace aux mauvais. Ne criez pas votre bonté, mais ne la cachez pas à cause de l’exemple.

– N’ayez pas peur du danger, toutes les fois que le devoir commande. Allez-y vivement, joyeusement comme à la fête.

– N’ayez pas peur des échecs. Le premier est nécessaire car il exerce la volonté. Le second peut être utile. Si vous vous relevez du troisième, vous êtes un homme, vous êtes comme le raisin qui n’est jamais si bon que s’il mûrit sur les cailloux.

– N’ayez pas peur de la médiocrité de fortune. Soyez persuadés que la paix, la fierté, la générosité, l’honneur, la joie aussi, ont souvent été pauvres chez nous. Il y a des races qui cherchent l’argent passionnément. Il y en a qui en usent et qui croient à mieux. La plus belle race française a toujours été ainsi.

– N’ayez pas peur du victorieux, comme si la victoire était une raison. Ne restez pas dans l’esprit de la défaite. Les vaincus s’accusent trop eux-mêmes, ils perdent la moitié de leurs forces à copier leur ennemi. N’ayez pas peur parce que vous vous êtes trompés de bonne foi, mais relevez-vous de l’erreur. Les saints comme tous les chefs-d’œuvre se font lentement.

– N’ayez pas peur de la mode ; ne jugez pas d’une cause, d’une idée, d’une vérité par le nombre de ses partisans. Voyez les chiens. Ils ne considèrent pas la pauvreté de leur maître, ni son isolement. Ils l’aiment. C’est un exemple. Vous aimerez Notre-Seigneur Jésus-Christ dans l’abandon où les hommes le laissent.

– N’ayez pas peur de l’obscurité, de la difficulté de votre métier, car l’homme vaut non pas par l’importance et le retentissement de ses actes mais par la volonté qui l’anime. Un brin de paille ramassé avec amour par une fermière pour le nid de ses poules méritera plus de récompense que dix actions d’éclat faites orgueilleusement. Quand l’homme a cassé des mottes, semé de l’herbe, raboté des planches, conduit un tramway, graissé des roues de wagon, copié des lettres, aligné des chiffres, quoi qu’il ait fait, s’il l’a fait honnêtement, s’il n’a point causé de tort à son voisin, ni blasphémé, ni méconnu la bonté par qui tout subsiste, Dieu lui donne son paradis. Pour ceux qui savent voir, tous les métiers luisent également de ce reflet d’en haut.

– N’ayez pas peur de la guerre. Priez pour qu’elle soit épargnée à votre pays parce qu’elle est accompagnée de grands maux. Priez pour qu’elle ne soit pas injuste ; mais si elle est déclarée, jetez-vous y !

– N’ayez pas peur de la mort, parce qu’elle n’est qu’un passage, le défilé coudé, obscur pour nous, qui s’ouvre sur la plaine de lumière.[1]»

[1] La douce France – René Bazin – Tome Ier – Editions Sainte Philomène

Le bûcheron

Le bûcheron

Yves Duteil – 1979

Belle chanson … Mais il faut préciser que la philosophie de ce texte laisse le hasard guider nos destinées,  alors que « cette chaîne immense » à laquelle nous appartenons, nous y sommes, bien sûr, placés par la Divine Providence, et que rien n’est hasard.

 Il a fallu qu’un jour un bûcheron se lève,
Abatte un beau cyprès pour vendre à la scierie,
Qu’un amateur de bois, pour faire sécher la sève,
Attende patiemment la moitié de sa vie.
Il a fallu qu’un jour un bateau le transporte
Et qu’un vieil artisan le préfère au sapin,
Que je m’arrête enfin sur le seuil de sa porte
Et qu’avec un sourire, il m’ait serré la main.

Voilà comment, ce soir, je joue sur ma guitare
L’incroyable voyage à travers les années
D’une graine emportée par un vent dérisoire
Pour devenir guitare au fond d’un atelier.

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et s’épanouir les fleurs au cœur de mon jardin.
Chacun n’est qu’un maillon de cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon
Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson

Dont les mots, par hasard, par des sentiers bizarres
Vont trouver leur bonheur au bout de nos chagrins
Et le temps, peu à peu, s’endort dans nos mémoires
Pour nous faire oublier qu’au début du chemin

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et jaillir la musique aux doigts des musiciens.
Je n’étais qu’un maillon dans cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon.

Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson. (bis)

Le grand soleil du bon Dieu! Faire connaître la Royauté sociale du Cœur de Jésus. La Prière du Pape Pie XI au « Christ Roi universel »

Le grand soleil du bon Dieu!

 « Le plus grand service qu’on puisse rendre à un enfant – et j’appelle enfant tous ceux qui ont atteint la jeunesse – c’est de leur apprendre que la vie est un effort, que la joie est dans l’effort, que le secret des réussites est dans l’effort, que l’avenir n’appartient pas aux mieux doués mais aux plus courageux, qu’il y a de la place pour tout le monde dans le grand soleil du bon Dieu si on veut se donner de la peine…mais que l’effort qui réussit n’est pas le coup de collier d’un matin ou d’un soir, ni même d’une semaine, d’un mois, d’une année, c’est le labeur régulier, calme de tous les jours, de tous les mois, de toutes les années, même quand on n’a plus d’examens à préparer, de cours à suivre, de situation à obtenir, quand la vie est avancée et assurée et qu’il n’y a plus qu’à la soutenir. Il faut leur dire cela gentiment, doucement, mais sans hésiter ; il faut surtout les habituer à le faire. »

                                                                                                               Dom Guillerand

Travaillons avec courage à faire connaître la Royauté sociale du Cœur de Jésus.

« Les fruits amers que produisit si souvent et si longtemps une semblable séparation des individus et des peuples d’avec le Christ : les germes de discorde semés partout, les jalousies et les rivalités entre peuples qui retardent encore la réconciliation, le déchaînement des convoitises, qui, bien souvent, se cachent sous les apparences du bien public et du patriotisme, et toutes leurs conséquences : dissensions intestines, égoïsme aveugle et démesuré qui, ne considérant rien, sinon les avantages et les profits particuliers, soumet absolument tout à cette mesure ; la paix des familles détruite à fond par l’oubli et la négligence du devoir ; l’unité et la stabilité de la famille battue en brèche ; toute la société enfin ébranlée et menée à la ruine. Celle-ci se hâtera de revenir au Sauveur très aimant. La solennité du Christ-Roi, qui se célébrera désormais chaque année, Nous en donne le meilleur espoir. Il appartiendrait aux catholiques de préparer et de hâter par leur action ce retour, mais un bien grand nombre d’entre eux ne semble pas tenir dans la vie sociale sa place normale ni posséder l’autorité qui convient à ceux qui portent le flambeau de la vérité. Il faut peut-être attribuer ce désavantage à la lenteur et à la timidité des bons qui s’abstiennent de résister ou résistent avec mollesse : par suite, les adversaires de l’Église en retirent nécessairement un surcroît de témérité et d’audace. Au contraire, que les fidèles comprennent tous qu’il leur faut lutter avec courage et toujours, sous les drapeaux du Christ-Roi, que le feu de l’apostolat les embrase, qu’ils travaillent à réconcilier avec leur Seigneur les âmes éloignées de lui ou ignorantes et qu’ils s’efforcent de sauvegarder ses droits. Est-ce qu’en outre la célébration universelle et annuelle de la fête du Christ-Roi ne semble pas avoir un effet souverain pour condamner et pour réparer en un sens la défection que le laïcisme a causée, entraînant de si pénibles malheurs pour la société ? En effet, plus les réunions internationales et les assemblées nationales accablent d’un indigne silence le nom très doux de notre Rédempteur, plus il faut l’acclamer et faire connaître les droits de la dignité et de la puissance royale du Christ. »

Encyclique, Quas Primas de S.S. Pie XII

La Prière du Pape Pie XI au « Christ Roi universel » : 

Ô Christ Jésus, je vous reconnais pour Roi universel. Tout ce qui a été fait a été créé pour Vous. Exercez sur moi tous vos droits.

Je renouvelle mes promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, et je promets de vivre en bon chrétien. Et tout particulièrement je m’engage à faire triompher selon mes moyens les droits de Dieu et de votre Eglise.

Divin Cœur de Jésus, je vous offre mes pauvres actions pour obtenir que tous les cœurs reconnaissent votre royauté sacrée et qu’ainsi le règne de votre paix s’établisse dans l’univers entier.

Amen.

Pape Pie XI (1857-1939)

Ta mission de femme !

Chère Bertille,

Tu me disais récemment combien tes espérances étaient déçues et que si le gouvernement était autrement, et si le président était untel ou untel, et si…, et si…. tout irait mieux…

Ta réflexion m’a beaucoup intéressé et j’y ai réfléchi…

Je me suis dis qu’en effet il y avait urgence… urgence de prendre conscience de la grandeur de notre mission, à nous femmes catholiques !

En effet, tous ces hommes qui gouvernent, qui dirigent les grandes sociétés, qui semblent avoir entre leurs mains l’avenir de la nation, tous ont été des enfants, tous ont été éduqués par une maman…

Alors n’est-ce pas là le chemin du secret qui mènera la société vers le ciel ?

Qui sont donc ces mamans des grands hommes de demain ? Sur qui vont reposer nos familles? Qui devra soutenir les hommes, les encourager dans leurs responsabilités familiales et professionnelles ? De qui dépendra le salut de plusieurs générations d’âmes ? Qui ? Si ce n’est les jeunes filles d’aujourd’hui, futures mères de famille ou consacrées ?

C’est donc entre tes mains et celles de tes amies que repose la responsabilité de former les hommes de demain !

Nous avons dans l’histoire l’exemple des mères de grands hommes : Blanche de Castille, Marguerite Sarto et bien d’autres. A toi de lire la vie de ces saintes femmes et de les imiter. Mais je sais aussi combien il est difficile de transposer la vie de ces femmes d’autrefois à nos temps actuels. Essayons donc ensemble de voir les moyens à prendre car c’est dès aujourd’hui qu’il faut te préparer à ton rôle de demain.

Tout d’abord :

– prends conscience de tes responsabilités,

– aie une vie de prière ; et que ce ne soit pas seulement des mots récités mais un véritable échange avec Dieu ; que ta prière soit louange, reconnaissance et demande  que Dieu, qui ne refuse jamais ce qu’on lui demande avec foi, te donne en particulier la vertu de force ;

– forme-toi, dans le domaine de l’intelligence (lecture, études, culture générale, formation philosophique, catéchétique, historique et encore couture, cuisine, art de la table,…) mais forge aussi ta volonté, assouplis ton caractère afin d’être en mesure de donner le meilleur de toi-même, d’être capable de donner en vérité, de pardonner sans rancune…, développe ta générosité, ton sens du service, ton sourire, ta discrétion.

– agis au quotidien, dans ton devoir d’état tout d’abord et aussi dans tous ces moments où l’héroïsme te sera nécessaire.

Bien souvent tu me dis combien il est difficile de vivre au milieu du monde actuel ; tu remarques les différents comportements de tes amies et tu ne sais quel modèle prendre… Tes compagnes ne sont pas de mauvaise volonté, mais elles n’ont pas forcément conscience du message qu’elles véhiculent, sur leur rôle de femme, sur l’image qu’elles donnent ou qu’on leur fait donner. Elles sont souvent manipulées sans qu’elles en aient pris conscience par un monde qui volontairement veut détruire la véritable essence de la femme.

Bien souvent elles essaient de se frayer une place dans le monde actuel en se faisant aussi discrètes que possible pour ne pas que l’on risque de remarquer qu’elles sont -tout de même- un peu hors du commun (issue d’une famille classique, venues d’une école qui se tient, allant à la Messe le dimanche…), ou au contraire, elles adoptent un comportement un peu frondeur mais qui cache en réalité une grande fragilité. Elles essaient de maintenir juste la tête hors de l’eau en essayant de ne pas boire la tasse, et en craignant toujours de n’être pas assez « comme les autres », tout en gardant comme un réflexe la peur de perdre son âme ; mais à jouer à ce jeu dangereux tu en as vu plus d’une tomber et cela te fait peur.

            A toi donc qui me poses cette question, toi qui as de grandes aspirations, je parle franchement et je te dis qu’il n’y a, devant Dieu, qu’une seule solution : il te faut choisir entre Eve ou Marie…

Eve, qui tenta et perdit Adam en se perdant elle-même et toute sa race…

Marie, mère de Dieu, à qui nous devons la liberté de pouvoir éviter le péché et de parvenir aux joies éternelles.

            Cela peut te sembler difficile mais tu verras qu’une fois que tu auras déterminé ton choix avec l’aide de Dieu, le chemin te paraîtra clair, même s’il te demande de l’héroïsme.

Et plutôt que de te sentir mal à l’aise partout, plutôt que d’avoir peur de passer pour une extra-terrestre au milieu de tous, plutôt que de craindre d’avouer tes différences, tu seras fière de témoigner. Témoigner que ta différence est ta force. Témoigner de ta joie d’être enfant de Dieu, de ton hérédité familiale, de tes certitudes que nul doute ne vient troubler, de la force immense que tu as d’être issue d’une famille catholique et solide.

Il ne s’agit pas non plus de sortir avec ton drapeau et de chercher à provoquer ; il ne s’agit pas non plus de partir maladroitement à la conquête du monde… Mais il te faut réfléchir sérieusement à ta vocation de femme. Tu feras le bilan de ce que tu as reçu et de ce qui te manque pour être là où le Bon Dieu t’a réservé une place. Tu deviendras ainsi la femme forte de l’Evangile ; fière d’être ce que tu es, rayonnante,  prête à transmettre ce que tu as reçu et même davantage ! Ta vocation est de briller, non comme une « star » éphémère mais comme les étoiles du ciel avec ta pureté de corps, d’âme et de cœur et sache–le, tu peux en être fière et bien d’autres t’envient en secret !

Tu dois être le sel de la terre ; c’est le rôle que Dieu te réserve alors pourquoi chercher à s’affadir assez pour se fondre dans la masse ?

Voilà, ma chère Bertille, la réponse à ta question. Rien ne sert de se désoler sur ce qui est : le passé est derrière nous mais l’avenir est devant et il est entre nos mains sous le regard de Dieu ; comme notre mission est grande et enthousiasmante !

Je t’embrasse et te souhaite une belle rentrée.

Madalen

Parlons des oreilles …

Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !

Une rubrique qui tente de vous aider dans vos aléas domestiques.

 C’est une amie qui m’a donné cette astuce :

Un shampoing rapide et un peu maladroit … un enfant qui immerge sa tête en prenant son bain …des débuts laborieux à un cours de natation … Vous avez – votre enfant – a les oreilles bouchées d’eau …

Ce n’est pas terrible, c’est inconfortable, c’est désagréable, et si vous supportez cela avec bonne humeur, voilà un petit bougon qui se plaint.

Dites-lui de sauter d’un pied sur l’autre, en balançant sa tête de côté … Je vous promets un sourire étonné et ravi !

Vous appréciez cette rubrique ? Vous trouvez ces astuces intéressantes ou vous en connaissez de bien meilleures ? Alors … partageons nos talents ! N’hésitez pas à écrire au journal.