La crèche

                Quoi de plus approprié pour le premier dimanche de l’Avent, que de préparer la crèche avec les enfants ? Voici les conseils que Charles de Foucauld donnait à sa sœur, dans une lettre de Terre Sainte, où il résidait alors, datée du 17 décembre 1898 :

« Bon Noël, bonne année, ma chérie, à toi et à tous tes enfants. Je prierai l’Enfant Jésus pour vous tous en cette belle nuit de Noël… Te rappelles-tu les Noëls de l’enfance ?…

  J’espère que tu fais à tes enfants une crèche et un arbre… Ce sont des souvenirs, qui font du bien toute la vie… Tout ce qui fait aimer Jésus, tout ce qui fait aimer le foyer paternel est si salutaire !… Ces joies de l’enfance, où s’unit la religion dans ce qu’elle a de plus doux à la vie de famille dans ce qu’elle a de plus attendrissant, font un bien qui dure jusqu’à la vieillesse…

Mais, il y aura des Noëls plus beaux encore, ce seront ceux du Ciel… Ma chérie fais à tes enfants une belle crèche et un bel arbre et un beau Noël, et fais tout ton possible pour que leurs fêtes de Noël leur soient douces, douces, leur laissant ce souvenir ineffaçable d’une suavité infinie… Mais, surtout, prépare-leur un beau Noël au Ciel, en te sanctifiant le plus possible et en les élevant non pour être du monde, cela ne vaut pas la peine ; le monde passe trop vite et il n’est d’ailleurs pas digne de nous, il ne mérite pas notre estime, ni même nos regards. Nous sommes faits pour mieux que cela ; notre cœur a soif de plus d’amour que le monde ne peut lui en donner ; notre esprit a soif de plus de vérité que le monde ne peut lui en montrer ; tout notre être a soif d’une vie plus longue que celle que la terre peut lui faire espérer ; n’élève pas tes enfants pour ce qui est méprisable… »

 

Les devoirs du père de famille

L’Eglise, par la voix de ses pasteurs et en mère prudente, a défini les devoirs du chef de famille :

– Le premier devoir, au sanctuaire du foyer chrétien, est de pourvoir – dans le respect et toute la perfection humainement possible de son intégrité, de son unité, de la hiérarchie naturelle qui unit entre eux ses membres- à la conservation, à la santé corporelle, intellectuelle, morale et religieuse de la famille. Et ce devoir comporte évidemment celui de défendre et de promouvoir ses droits sacrés, celui, en particulier, de remplir ses obligations envers Dieu, de constituer, dans toute la force du terme, une société chrétienne :

– Défendre ses droits contre toutes les violences ou influences extérieures capables de porter atteinte à la pureté, à la foi, à la stabilité sacro-sainte de la famille ;

– Promouvoir ces mêmes droits, en réclamant de la société civile, politique, culturelle tout au moins les moyens indispensables à leur libre exercice.

 

Pie XII, Allocution aux pères de famille, le 18 septembre 1951

 

Suis-je fais pour m’engager en politique?

           Il y a des questions du type « suis-je fait pour… ? » que l’on recommande de se poser au moins une fois dans sa vie pour vérifier que l’on ne passe pas à côté d’une grâce spéciale de Dieu. Selon l’ordre établi par sa divine Providence, Dieu nous destine à des états de vie, dans lesquels il nous prépare des moyens de salut plus abondants et des secours de grâce plus efficaces, dont il nous privera si, par l’opiniâtreté de notre volonté, nous nous choisissons nous-mêmes un état auquel nous ne sommes point appelés, surtout l’état clérical et l’état religieux. À la question « suis-je fait pour la prêtrise ? », on répond normalement après une réflexion approfondie pendant laquelle on pose un discernement qui sera spécialement inspiré par Dieu. Vouloir répondre avec ses seules forces humaines à une telle question peut entraîner bien des désillusions, des erreurs d’orientation et des mauvais choix aux conséquences parfois irréversibles. C’est faire une élection sans profiter du secours de la grâce alors même que la grâce seule peut inspirer la volonté, réfléchie et constante, de servir Dieu plus parfaitement. Peut-on parler par analogie d’un appel de Dieu à s’engager en politique ? L’engagement politique, comme tout choix réfléchi, se discerne mais il n’est pas de la même nature que l’engagement à répondre à l’appel à devenir ouvrier à la vigne de Notre Seigneur. Dit autrement : on n’entre pas en religion comme on choisit la vie maritale et a fortiori un engagement politique spécifique. La politique, entendue comme la participation aux activités de la Cité qui contribuent à la vie bonne1, est l’une des activités humaines fondamentales dans laquelle tout homme peut et même doit s’engager en tenant compte de son état de vie et surtout sans avoir besoin d’attendre indéfiniment des signes clairs de la Providence divine qui montreraient dans « quel sens » il faut s’engager. On ne doit pas non plus être induit en erreur par les assertions trompeuses de représentants du personnel politicien qui tentent de faire croire au peuple qu’ils n’ont fait que suivre une route déjà tracée pour eux. Ainsi peut-on lire ce type d’assertion dans les mémoires de l’ancien président Jacques Chirac publiées en 2009 : « On n’accède pas à la magistrature suprême sans l’intime conviction, chevillée au corps, du destin qui nous y conduit. ». Ces propos ne font que renforcer un providentialisme sécularisé très ancré à droite de l’échiquier politique et qui pousse les gens à espérer le « chevalier blanc », l’homme providentiel qui doit venir pour redresser le pays.

  Considérant cela, il nous faut éviter de répondre à la question de l’engagement politique en se disant pour soi-même : « mais non, j’ai déjà tel métier très prenant », ou bien « j’ai une famille à laquelle je dois me consacrer », ou encore « je poursuis telles études qui n’ont rien à voir avec la politique, je « sens » bien que je suis heureux dans mon cursus, dans les activités sociales que j’ai choisies, cela montre a posteriori que je n’étais pas fait pour la politique, donc ma conscience est en paix ».

Ces réponses conduisent à négliger le devoir d’engagement politique que tout catholique doit respecter lorsqu’il peut participer à la vie de la Cité. Il ne s’agit pas ici de militantisme qui est une déviation qui consiste à se reporter abusivement, c’est-à-dire d’une manière illégitime sur une personne ou sur une institution (tel ou tel parti républicain par exemple). On ne contribue en rien à une saine politique lorsque l’on se borne à être membre d’un parti en pensant que le vote est aujourd’hui la seule action possible. Il ne s’agit pas non plus de considérer que le témoignage public du bon combat (par des groupes de pression, des manifestations, des pétitions, des affichages, des abonnements, etc.) est suffisant, même si ce dernier peut être courageux. Survivre sous l’État moderne et témoigner est une bonne chose qui est même indispensable mais nous nous proposons ici un autre objectif que Jean Ousset a décrit dans son livre L’action. Le fondateur de la Cité Catholique propose dans cet ouvrage de former une authentique élite catholique qui sera capable de refaire la Cité depuis les fondations. Il imagine ainsi « mille » hommes, suffisamment répartis dans le corps social et qui pourront revitaliser les institutions. Ces mille doivent être rigoureusement préparés sur le plan intellectuel et moral en vue du gouvernement. Prendre tous les moyens nécessaires pour faire partie de cette élite apparaît donc comme le premier but à poursuivre au plan individuel. Cela suppose d’acquérir la connaissance de la science et de l’art politique pour ce qu’ils sont (et non pas pour ce que l’on souhaiterait qu’ils soient), en se mettant à l’école d’Aristote et de Saint Thomas. Il faut également lever tous les obstacles à cet engagement, c’est-à-dire nous-mêmes, dans nos comportements qui peuvent être inadaptés à la crise politique. Selon le conseil d’un ancien animateur issus des rangs de la Cité Catholique, il nous faut :

  • observer la chasteté relative à votre état,
  • s’offrir un véritable programme de lecture, sans dilettantisme,
  • opérer une analyse sociologique de notre manière de vivre pour cesser de suivre les mots d’ordre des médias, de la publicité et de tout ce que veut pour nous la société globale,
  • entamer une réflexion sur le binôme travail et loisirs pour ne pas s’adonner à corps perdu dans un travail qui nous empêcherait de pratiquer la véritable action politique,
  • enfin faire une bonne retraite fermée (idéalement les exercices ignatiens).

 

L’analyse politique nous conduit à reconnaître que nous vivons aujourd’hui dans une société en ruine, déchristianisée, et qu’il n’est plus possible de poursuivre le projet de réformer les institutions existantes. Dans son maître ouvrage L’Humanisme politique de saint Thomas d’Aquin, le père dominicain Louis Lachance mentionne à ce sujet que « si le régime est mauvais, il faut le réformer, et s’il est irréformable, il faut voir à le remplacer par un meilleur. Si cela est immédiatement impossible, c’est une raison de plus de s’empresser de créer les conditions qui puissent rendre le changement possible ». C’est pourquoi l’on peut déduire de cette proposition et de l’histoire politique des actions contre-révolutionnaires qui ont réussi (comme l’IRA en Irlande à partir de 1916) qu’il appartiendra au petit nombre (les « mille » de Jean Ousset) d’étudier en particulier la forme que doit revêtir une institution-relais destinée à prendre le pouvoir, car sans cause efficiente il n’est pas possible de poursuivre le bien commun politique.

 

Louis Lafargue

1 La « vie bonne » chez Aristote et Saint Thomas signifie « la vie vertueuse en commun ».

 

Une clé merveilleuse

Chères amies,

           Jeunes mariées, nous avons toutes rêvé de fonder une famille heureuse, épanouie, où chacun trouve sa place sous le regard de Dieu. Beaucoup ont souhaité aussi la réussite intellectuelle et la santé dans un certain confort matériel que notre société promet. Parfois les soucis et les croix se succèdent rapidement, mais c’est souvent quand les enfants parviennent à l’adolescence que survient un nouveau genre d’épreuves. Ne redoutons pas à l’avance cette période, essayons au contraire de nous poser les bonnes questions et de trouver aujourd’hui la racine de ce mal qui trouble nos adolescents.

Dans combien de foyers aujourd’hui trouvons-nous la cohérence et l’union entre les époux qui permet l’épanouissement de chacun ?

Sans revenir sur la cohérence1, – cet élément tellement capital pour l’éducation qu’il a été l’objet d’un numéro complet de notre revue – rappelons juste qu’elle ne peut exister sans la charité.

Et qui peut nier que la clé de toute union est dévoilée dans l’épitre de la messe de Mariage ? Pourtant sa véritable signification échappe à beaucoup : « Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Eglise, son corps, dont il est le Sauveur2

Cette phrase célèbre, qui irrite intérieurement de nombreux esprits et qui fit couler beaucoup d’encre porte pourtant la clé qui éviterait tant de malheurs !

Voltaire, précurseur des revendications féministes, écrivit même tout un pamphlet3 sur ces quelques mots. Plutôt que de la rejeter d’un seul bloc, plus ou moins ouvertement et à des degrés différents, penchons-nous quelques instants sur les véritables enjeux que cette révolte entraîne.

Le chef de famille

  En acceptant de prendre celui qui sera notre époux pour toujours, nous avons, de fait, accepté de renoncer à agir à notre guise… Nous avons remis entre ses mains notre destinée et nous lui avons confié les rênes, non pas pour qu’il nous mène à son gré mais bien afin qu’il conduise, par la grâce de Dieu, toute sa famille au ciel. Nous le savions, et en choisissant notre époux, nous le connaissions suffisamment pour savoir qu’il était capable et digne de prendre cette responsabilité, qu’il en avait les capacités morales. Plus que les qualités physiques, nous avons considéré celles qui correspondaient à notre attente : un guide, un protecteur, un homme de cœur, pieux et généreux. Nous avons reconnu en lui les valeurs qui font un homme : la masculinité, la force de caractère, une éducation qui correspond à la nôtre, une saine hérédité. Nous avons reçu la même foi, nous le savons capable de transmettre à nos enfants les valeurs familiales qui sont semblables aux nôtres. Nous lui avons fait une entière confiance. Nous lui avons dit « oui » pour toujours. Nous découvrirons au fil du temps, ses faiblesses et ses manquements, comme il découvrira les nôtres. Mais le « Oui » a été prononcé. Il ne s’agit pas de dire : « Je ne savais pas », l’engagement pris est définitif. Il faut plutôt reconnaître que tout homme a ses imperfections et que quoi qu’il arrive, il nous faudra vivre ensemble et construire notre famille sur cette base. Inutile de rechigner devant l’effort quand surviennent les difficultés. Posons-nous plutôt la question : Comment puis-je faire pour que notre union soit véritable et porteuse de fruits pour le ciel ? Le plus souvent la réponse est dans notre for intérieur. Il n’est pas dans nos capacités de changer l’autre, mais plutôt de nous changer nous-même. A nous donc de lutter contre nos propres défauts et par la grâce de Dieu, ceux de notre conjoint en seront transformés.

L’une des faiblesses féminines -presque générale- est bien celle de vouloir avoir raison ; de ce fait, la femme revient automatiquement sur la reconnaissance de l’acte de soumission au chef de famille qu’elle a pourtant réalisé. Et elle met en péril l’équilibre de ce qu’elle a fondé. Rien ne l’empêche – bien sûr – de donner son avis sur les sujets du moment. Nous ne le répèterons jamais assez : la communication entre époux est indispensable : parlez ensemble, réservez-vous des soirées, des moments d’intimité où vous confronterez vos points de vue dans la sérénité, donnez vos impressions, confiez vos inquiétudes, ce que vous pressentez, puis abandonnez tout à la décision finale qui ne vous revient pas ! Si vous saviez ce que c’est reposant ! Votre époux est le chef de famille. Dieu l’a voulu ainsi. A lui le verdict ultime ! Et si l’époux craint de prendre ses responsabilités, notre prière l’y aidera ; nos encouragements et notre confiance lui en donneront la force.

L’exemple vient de haut !

  Comment, en tant que catholiques, qui connaissons par cœur l’ordre de ce que Dieu a établi dès Adam et Eve et que l’Eglise comme une mère prudente, a redit lors de notre Messe de Mariage, comment pouvons-nous refuser de suivre cette règle ? Ne sommes-nous pas en train de nous unir au « Non serviam4 » de Lucifer ? Nous avons pourtant pu évaluer maintes fois les conséquences de cette phrase prononcée depuis des milliers d’années… mais l’orgueil flatté par les sirènes qui sifflent à nos oreilles est bien souvent le plus fort !

Et ainsi dès le plus jeune âge, nos enfants entendent altercations et oppositions empoisonner notre intimité familiale. Pourquoi, quand ils auront les capacités de forcer la voix, ne signifieraient-ils pas à leur tour leur opposition ? Pourquoi, puisque la maman a tant de fois évoqué ou relevé -plus ou moins discrètement – les faiblesses du père, ne montreraient-ils pas, eux aussi, qu’ils les ont perçues ? N’est-ce-pas d’ailleurs, à leur façon, une manière de manifester qu’ils « sont devenus grands » ?

Mais ne nous leurrons pas, dans leur esprit, ce ne sera pas uniquement celles du père qu’ils relèveront, mais bien aussi celles de leur mère, – qu’ils connaissent souvent d’ailleurs encore mieux parce qu’ils ont vécu plus proches d’elle -. Souvenons-nous que les conséquences de nos actes pourraient retentir de longues années plus tard !

C’est alors que naîtront des conflits interminables… Et si ce n’était que pour un temps… mais n’oublions pas que c’est à cet âge que se construit toute la personnalité, que se créent les grandes amitiés ; cet esprit de révolte ne va-t-il pas bien souvent polluer non seulement leur vie mais, de par l’esprit qu’il entraîne, abîmer des générations entières (manque de volonté, paresse dans le devoir d’état, mariage inconsidéré, etc….) Que d’énergie perdue ! Au lieu de mettre la force et les qualités des deux parents ensembles, sous le regard de Dieu, pour les orienter dans un même but, les voilà occupées par la discorde, les tiraillements et les oppositions !

Une union de tous les instants.

  Au cours de sa vie terrestre, Notre-Seigneur n’a cessé de recommander la charité et l’union fraternelle : « Efforcez-vous de conserver l’unité d’esprit dans le lien de la paix5 » La vocation du christianisme est bien une vocation d’amour dans l’ordre défini. Cet amour qui doit être le lien qui nous unit tous en un seul cœur, comme le Père et le Fils sont unis dans le lien de l’Esprit-Saint. Conserver l’unité dans le lien de la paix est tout à la fois, facile et difficile. Facile, car quand le cœur est vraiment humble, doux et patient, il supporte tout avec amour, prenant soin de se conformer aux dispositions, aux goûts de l’époux plutôt que de faire valoir les siens. Difficile car, tant que nous sommes ici-bas, l’amour-propre, même mortifié, tente toujours de ressusciter et d’affirmer ses droits, créant de continuelles occasions de froissement réciproque pour nous empêcher de renoncer à nous-mêmes et de faire preuve de délicatesse à l’égard de celui qui est pourtant la moitié de nous-mêmes. Soyons convaincues que tout ce qui trouble, affaiblit et détruit l’union entre époux, ne peut plaire à Dieu, même si nous le faisons sous prétexte de zèle (sauf en ce qui concerne le respect de la loi de Dieu).

L’excès de personnalité, le trop grand désir d’agir à sa guise, sont très souvent la cause de nos divisions internes. Pourtant il nous faut savoir que même si nos idées sont bonnes et lumineuses, notre époux, à qui nous avons donné notre confiance, peut avoir aussi son avis sur la question ; il a reçu les grâces d’état nécessaires et ses idées pourront être encore meilleures que les nôtres, même si nous ne percevons pas tout de suite leurs tenants et aboutissants. Et si parfois elles étaient moins bonnes, il serait toujours plus bénéfique pour le salut de tous d’y renoncer dès lors qu’elles sont source d’opposition. Il est plus sage, plus humble et charitable d’accepter les vues de son époux, plutôt que de les écarter pour ne point renoncer à des nuances trop personnelles. Ce personnalisme est l’ennemi de l’union, il empêche le succès des œuvres et même notre progrès spirituel. Et quel réconfort pour le catholique que de savoir que tous les renoncements à notre volonté propre seront des occasions de sacrifice à offrir à Dieu pour le salut de notre famille.

Ces germes de discordes semés par Lucifer le jour du « Non serviam » deviendront alors autant d’oiseaux du Paradis qui viendront se jeter aux pieds du Seigneur lors du jugement dernier.

Ces sacrifices ne seront pas les moindres de notre vie d’épouse, et, selon les tempéraments, ils seront parfois véritablement des épines crucifiantes, mais n’oublions jamais que le mot « sacrifice » signifie : « rendre sacré » et là seulement nous en comprendrons la valeur. N’est-ce pas là en particulier la mission de l’épouse et de la mère, âme du foyer, que de rendre à Dieu ceux qu’Il lui a confiés et de les mener vers le ciel en les ayant sanctifiés par ses larmes et ses prières ? Et si vraiment vous ne pouvez supporter ce que vous considérez comme un joug, offrez, comme un cadeau à votre mari, cette place et cette autorité dans un belle abnégation ; Notre-Seigneur tiendra compte de votre élan et le transformera progressivement pour le perfectionner. Ce combat personnel, assez contraignant pour les natures moins dociles, deviendra peu à peu naturel et même suave…quelle joie intérieure alors !

Courage donc chères amies ! Que cette période de l’Avent nous aide à examiner ce point toujours très sensible, afin que chacune d’entre nous parvienne à garder son foyer dans la paix, de la naissance à la mort, traversant plus facilement cette délicate période de l’adolescence si notre foyer rayonne dans l’union et la charité. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre ! Que le Saint-Esprit nous guide toutes. Que Saint Joseph nous aide, lui à qui Notre-Dame – pourtant plus sainte que lui- a obéi et fait confiance dans toutes ses décisions, même les plus surprenantes à vue humaine, telle que la fuite en Egypte. Qu’il donne aux époux les grâces pour être de véritables chefs de famille et aux épouses celles de savoir se remettre à leur autorité dans la confiance et une vraie paix de l’âme.

Marguerite-Marie

 

1 Foyers Ardents N°20

2 Ephésiens Chap. 5

3 Voltaire – Femmes, soyez soumises à vos maris – Œuvres complètes de Voltaire, Garnier, tome 26 (p. 563-566)

4 Je ne servirai pas

5 Eph – Chap. IV, 1-3

 

Le béguin

Chères amies,

           Dans ce numéro, nous vous proposons de coudre un béguin (0-24 mois) pour tenir chaud à vos tout petits. La base est le patron gratuit de Purl Soho que vous trouverez sur le site de Foyers Ardents : https://foyers-ardents.org/beguin-purl-soho-patron/. Les explications d’origine sont en anglais ; vous trouverez donc un tutoriel fait par nos soins en français avec les photos habituelles.

https://foyers-ardents.org/wp-content/uploads/2020/12/FA24-patron-béguin-et-tuto-1.pdf

Bon automne à toutes avec de jolis lainages !

Isabelle et Marie-Hélène