Les fiançailles

Chers amis,

           Nous avons la conviction que le redressement de la catholicité passera par la famille et donc naturellement par le foyer catholique. C’est pour cette raison que nous voulons offrir à ceux qui ont l’intention de fonder une famille – mais aussi à ceux qui se sont déjà engagés dans cette voie – les clés indispensables pour la construire au mieux. Plus n’est besoin de prouver combien les enfants des couples désunis, ou mal unis ont, davantage que d’autres, du mal à s’engager : ils ont été troublés au plus profond d’eux-mêmes par les conflits et les dissensions, le manque de cohérence et d’unité de vie qu’ils ont vécus. Mais aujourd’hui, il ne faut pas seulement éviter les désaccords profonds, il s’agit, et ce de façon urgente, de construire de saints foyers qui, pleins de grandeur d’âme et de générosité, entendent cet appel au dépassement de leur petit confort personnel pour atteindre les sommets désirés par Dieu.

  Ce numéro veut donc aider particulièrement notre jeunesse à faire un choix éclairé, gage de cohésion familiale et base de la société chrétienne. Il veut aussi aider les parents à comprendre l’importance de l’intensité de leur rayonnement tout autour d’eux et en particulier sur leurs enfants s’ils veulent remplir leur mission sur terre. Dans ces temps troublés, il y a une véritable nécessité de cohérence et d’unité familiale au sein des foyers pour l’équilibre psychique, affectif et spirituel des enfants afin que chacun y puise la force pour rayonner à son tour !

  Naturellement, ce numéro ne peut pas remplacer une bonne préparation au mariage mais veut éclairer les âmes avant même qu’elles ne se prononcent. S’il est évident que l’attirance des cœurs est nécessaire, elle est bien loin d’être suffisante.

Eloignons définitivement le côté romantique et « fleur bleue » de l’esprit de nos jeunes, car la réalité des faits risquerait de venir frapper plus vite qu’on ne le croit. Et ce, non pas seulement pour leur bonheur personnel et temporel mais en vue de leur sanctification, de celle de leurs enfants, du rayonnement de leur foyer sur l’Eglise et sur la patrie, et du peuplement du ciel. L’excellent article de Monsieur l’abbé de Sivry aidera chacun à se poser les bonnes questions. Il offre le très grand intérêt de permettre de réfléchir à l’essentiel dès qu’une âme commence à s’intéresser à une autre et avant qu’aucun engagement, même informel ne soit pris ; cela évitera tant de séparations douloureuses ou d’unions malheureuses. L’âge et la diversité des chroniqueurs permettront à chacun de trouver dans leurs articles, des éléments de réponse aux questions qu’il se pose.

  Haut les cœurs ! Notre-Seigneur et sa Sainte Mère ne refuseront jamais d’aider ceux qui les implorent avec foi !

  Que Notre-Dame des Foyers Ardents veille sur chacun des foyers existants pour les aider à progresser dans leur unité, source de rayonnement ; qu’elle veille particulièrement sur notre jeunesse, afin qu’elle s’engage avec toute la lumière nécessaire dans cette exaltante mission que se doit de remplir tout foyer catholique !

Marie du Tertre

 

La recherche de l’idéal

 

Préserver Dieu en notre enfant, n’est-ce pas là tout ce que nous aurons à faire pour elle ? Comme ce sera difficile !… L’empêcher de brouiller, de cacher, d’oublier l’image divine, lui dénoncer les enseignements faux, lui démasquer les mirages trompeurs, la sauver des libertés menteuses, que ce sera difficile, mon Dieu, pour nous, pauvres sots, qui sommes tombés dans tous ces pièges, qui sommes si mal assurés de n’y pas retomber encore !… Comme il va falloir que nous redevenions purs ! Comment ferons-nous ?… Mais c’est de Notre-Dame que nous l’apprendrons…

I. Rivière

 

L’homme doit devenir un être religieux ou renoncer à ses prérogatives de la liberté de penser, d’agir et d’aimer. (…) La recherche de l’idéal associe tout l’être pour le sortir consciemment de lui-même, aspiré par une force invincible et divine. Vouloir atteindre l’idéal, c’est brûler du désir ardent de « servir ». Les jeunes prétendants au mariage vraiment chrétien, pressentent sans trembler les luttes gigantesques qu’ils devront entreprendre pour acquérir les énergies nécessaires et porter héroïquement le flambeau parmi le monde ennemi de la lumière et de la pureté ; les intérêts qu’ils servent ne sont pas temporels mais de Dieu.

C. Prudence

 

Vous aussi, vous servez le Christ dans la mesure qui vous a été accordée, si vous menez une vie vertueuse, si vous faites l’aumône, si vous annoncez son nom et son enseignement conformément à vos moyens. C’est ainsi que tout père doit, lui aussi, comprendre ses devoirs vis-à-vis de sa famille. Il doit, par ses exhortations, conduire tous les siens au Christ et à la vie éternelle. Il doit les enseigner, les encourager, les reprendre ; il doit prodiguer la bonté et exercer la discipline. Il accomplit de la sorte dans son intérieur, comme serviteur du Christ, un ministère ecclésiastique et en un certain sens épiscopal, qui le relie au Christ dans l’éternité.

Saint Augustin

 

Ah ! Puissions-nous saisir dans toute sa réalité l’immense portée de notre effort de sanctification. Puisse le sentiment de notre responsabilité devant Dieu nous faire trembler parfois, afin que nous nous arrachions de toutes nos forces à l’esprit du monde, et que nous fassions de notre foyer un « foyer de lumière » !

Christian (Ce sacrement est grand)

 

L’idéal de la vie, ce n’est pas l’espoir de devenir parfait, c’est la volonté d’être toujours meilleurs.

D. Pauchet

 

 

 

 

Les sinusites  

Comme leur nom l’indique, les sinusites sont une inflammation des sinus de la face. Elles font souvent suite à une rhino-pharyngite dont l’infection se propage et atteint le plus souvent les deux sinus maxillaires, beaucoup plus rarement les sinus frontaux, ethmoïdaux et sphénoïdaux.

 

Rappel anatomique :

  Les sinus sont des cavités situées au niveau de la face, cavités osseuses recouvertes d’une muqueuse et réparties en quatre paires situées dans les os de la face. On distingue :

– Les sinus frontaux, situés au-dessus des sourcils ;

– Les sinus maxillaires, situés de part et d’autre du nez ;

– Les sinus sphénoïdaux, en arrière et au-dessus des yeux ;

– Les sinus ethmoïdaux, entre le nez et le coin interne des yeux.

 

Les agents responsables :

Il s’agit au départ d’une infection propagée par un virus ou une bactérie, qui s’étend dans les sinus. Cette propagation irrite la muqueuse des sinus, qui gonfle du fait de l’inflammation, ce qui obstrue la cavité.

Les causes :

Elles sont multiples mais le plus souvent, ce sont des infections bactériennes, virales ou fongiques.

Les symptômes :

– Une douleur faciale, au-dessus des sourcils, au nez, aux joues, autour et derrière les yeux;

– Une congestion nasale

– Des sécrétions nasales jaunâtres ou verdâtres, épaisses et purulentes pour les infections bactériennes ;

– Des sécrétions nasales claires pour les infections virales ;

– Une fièvre légère et un malaise général ;

– Une perte d’odorat.

Ce sont les symptômes les plus fréquents, mais il existe aussi d’autres signes comme la mauvaise haleine (Halitose), les céphalées, des douleurs dentaires, une toux grasse.

Le traitement :

Pour les sinusites virales, il repose sur l’administration d’antalgiques et d’antipyrétiques ainsi que sur un lavage régulier du nez au sérum physiologique pendant 2 à 3 jours ; pour les sinusites bactériennes, il nécessite un traitement antibiotique.

Dans les deux cas, l’homéopathie et la phytothérapie agissent avec efficacité ;

on citera donc :                                               

 – Les lavages des fosses nasales avec du sérum physiologique en spray (Physiomer…) ;

 – Les sprays nasaux à base de propolis apportent une décongestion rapide de la muqueuse nasale ; à renouveler régulièrement dans la journée ;

– Les inhalations avec un inhalateur ou à défaut un bol d’eau chaude et une serviette sur la tête (Vicks vaporub, Perubore…)

L’homéopathie sera :

Pour les sinusites aigües :

– Aconitum napellus 7 CH,  Nux Vomica 7 CH : si le début est brutal, souvent nocturne suite à un refroidissement de la température, avec de la fièvre ;

– Belladonna 7 CH : si début brutal sans qu’il y ait eu refroidissement ;

– Ferrum  Phosphoricum  7 CH: si le début est insidieux, progressif avec fièvre peu élevée.

Les dilutions utilisées sont moyennes 7 CH : trois granules trois fois par jour pendant trois jours.

Pour les sinusites déjà installées :

– Lachesis Mutus 7 CH

Conclusion :

  Les sinusites sont des affections fréquentes lors des infections hivernales. Elles sont souvent bénignes et se soignent facilement mais parfois nécessitent un traitement antibiotique, dans le cas d’atteinte bactérienne. Une sinusite persistante doit être explorée par un médecin spécialiste ORL pour rechercher la cause et trouver le traitement adapté.

 

Dr Rémy

 

Le Seigneur est avec vous  

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

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Ma chère Maman du Ciel, vous êtes pleine de grâce, car vous avez été conçue sans le péché originel, et vous n’avez jamais terni la blancheur de votre âme ! C’est certain, le Seigneur est avec vous, car Il est en toute âme qui a la grâce sanctifiante, c’est-à dire qui n’a pas de péché mortel non confessé sur la conscience. Alors pourquoi le préciser, dans cette belle prière du « Je vous salue Marie » ?

  Le Seigneur est avec vous, ô Marie, bien plus qu’avec les anges qui voient pourtant sa face à chaque instant. Si l’ange Gabriel prononce ces mots apparemment si évidents, c’est que le Bon Dieu est en la Sainte Vierge plus qu’en aucune autre créature. Le Bon Dieu a mis, dans l’âme de celle qu’Il destinait à devenir sa mère, la grâce de L’aimer sans mesure ; la Vierge Marie accepta cette grâce, et, comme dans la parabole des talents, la fit grandir dans son âme.

  Notre-Dame vivait constamment en présence du Bon Dieu, et la méditation continuelle de ses mystères lui permettait de Le connaître chaque jour un peu mieux. Et comment ne pas aimer Dieu de plus en plus à mesure qu’on Le connaît ? Il est le Bien infini, et la Beauté suprême ! Loin de l’agitation du monde, Notre-Dame faisait grandir en elle le feu de l’amour divin, qui ne cesse de croître encore. Dans le >>> >>> cœur de notre Mère, tout l’amour porté aux créatures est orienté vers le Bon Dieu. Cela ne veut pas dire que la Sainte Vierge n’aime rien, mais plutôt qu’elle aime tout et tous en Dieu. Elle ne peut, ni ne veut rien aimer de ce qui déplaît au Bon Dieu.

  C’est pour cela que ces mots prédisent de Marie, dans le Cantique des Cantiques : « Vous êtes belle comme Jérusalem et terrible comme une armée rangée en bataille. » Belle, oui, rayonnant de la beauté divine, et plus puissante que toutes les forces de la création assemblées, car le Bon Dieu est en vous. Alors, avec le psalmiste, vous pouvez vraiment dire, ô Notre-Dame :

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrai-je ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie, de qui aurai-je peur ? » ps 26

  Ma chère Maman du Ciel, quand je suis avec vous je ne crains rien, car aucune force ne vous résiste,  et que le Seigneur est avec vous. Je ne veux pas vous quitter, je prends la résolution de rester toujours à vos côtés en fuyant tout ce qui vous déplaît. Ce n’est pas seulement le péché véniel que je veux éviter, je souhaite de tout mon cœur m’appliquer à vous ressembler en cherchant à plaire à Dieu en toute chose, même la plus insignifiante, et à le préférer à tout, comme vous.

  Mon saint Ange, mon fidèle ami, avec votre aide, je veux à présent vivre sans cesse en présence du Bon Dieu et ne vouloir qu’une chose : qu’il soit chaque jour avec moi !

 

Germaine Thionville

 

Jésus ne lui répondit rien  

Entendant que Jésus est Galiléen, Pilate envoie Jésus chez Hérode, pensant ainsi se défaire d’une situation qui l’embarrasse. Pilate, prisonnier de l’opinion de la foule, hésite à condamner le Juste. Alors il saisit l’aubaine : Hérode tranchera. Le faible se défausse sur le roi mondain.

 

           Hérode voit là une aubaine, un beau divertissement pour lui et les flatteurs qui l’entourent. Jésus pourrait faire un miracle ? Un prodige ? Quelque chose de sensationnel ? Le monde cherche sans cesse le spectacle, mais passe à côté de ce qui est vraiment, du beau, du bon, du vrai.

Mais Jésus ne lui répondit rien.

 

  Jésus parle à Judas, à ses juges qui le bafouent, aux soldats du temple qui le giflent et lui crachent au visage. Il parle à Pilate. Il adresse une parole de charité aux filles de Jérusalem. Aux égarés par faiblesse, par peur, par ignorance, il apporte la vérité, une lumière. Il implore même le pardon à ses bourreaux lorsqu’il s’écrie sur la Croix : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Mais à Hérode, Jésus ne répondit rien.

 

  A toutes ces paroles, s’ajoutent les regards. Imaginons-nous le regard de Jésus ? On dit que le regard est une fenêtre sur l’âme. Souvent, dans des yeux, nous percevons en effet l’insondable, l’immatériel, l’âme ! Voilà pourquoi nous sommes transpercés par le regard de la Vierge Marie, mère de douleur, son fils mort descendu de la croix dans les bras. Qui peut soutenir un tel regard sans honte et profonde componction pour ses péchés ? Voilà pourquoi le regard de Jésus retourna le cœur de saint Pierre qui venait de le trahir. Pierre se retira et pleura amèrement. Merveilleux don des larmes suscité par un regard de Jésus. Mais avec Hérode, Jésus garde les yeux baissés. Pas un mot, pas un geste, pas un regard.

 

  De dépit, Hérode affuble Jésus de la robe des fous. Les moqueries fusent, les railleries. Dieu outragé par la volupté, par la sensualité, par la recherche effrénée du plaisir des mondains. Dieu ne leur adresse pas un regard, pas un geste, pas une parole. Car les âmes enchaînées dans les plaisirs du monde ne peuvent la recevoir. Terrible sentence ! Pas un mot de Dieu. Des cœurs tellement fermés à la grâce que Dieu ne donne plus la grâce. Comme c’est terrifiant ! Pourtant Hérode était heureux que Jésus vînt chez lui. Peut-être était-il sincèrement attiré par ses prodiges. Mais, il ne voyait que l’homme, il ne voyait que le spectacle, que le sensible chez Jésus. Il ne recherchait pas la vérité, la vraie sagesse, la croix que Jésus demande de porter pour le suivre, le vrai amour fondé sur la volonté. Il ne voulait pas voir Dieu. Comme parfois, nous recherchons trop à sentir Dieu, à sentir sa paix, sa joie, à le voir nous obtenir moult bien matériels. Mais à côté, nous rechignons à méditer, à nous sacrifier, à travailler la terre de notre âme pour que la grâce y donne du fruit. Puis, nous nous étonnons que Dieu reste sourd à nos prières. >>> >>> Jésus ne lui répondit rien.

  Pour savoir parler à Dieu et obtenir la grâce de son regard et de sa parole, il faut fuir le palais d’Hérode. Fuir le monde et ses sirènes, fuir la sagesse du monde qui est folie pour Dieu.

 

  Pères de famille, n’oublions pas que nous sommes responsables de l’âme de nos enfants, même l’été ! Prenons-nous le temps de veiller sur l’organisation des vacances de chacun d’entre eux ? Vers quoi nous tournons-nous ? Les saines détentes en famille ? Les camps scouts ? Les grandes virées en montagne ou dans nos campagnes ? Les visites de nos trésors architecturaux ? Les veillées aux étoiles ou les affûts au gibier dans les bois ? Les lectures saines sous le soleil de midi ? Les longs cafés ou apéros à parler avec ses adolescents de leur avenir ? Ou plus simplement la vie simple en famille autour des grands-parents ou des amis ?

Ou projetons-nous d’emmener notre famille dans les lieux où le monde danse dans la débauche comme Salomé à la cour d’Hérode ? Méfions-nous des plages fréquentées où le péché s’étale à tous les vents. Méfions-nous des grandes fêtes mondaines où, très vite, le soir, le péché ruisselle, par les mots, les tenues, l’alcool et les danses sensuelles. Méfions-nous des lieux et des évènements où le monde a son emprise, car son emprise pourrait s’étendre sur nos cœurs. Nous avons le devoir de fuir tous ces lieux où, honnêtement, aujourd’hui, un chrétien n’a plus sa place. Comme dans le palais d’Hérode, Dieu y sera silencieux. Pas un geste, pas un mot, pas un regard de Dieu, car Dieu ne peut donner sa grâce à des cœurs qui n’en veulent pas. Cela est terrifiant !

  Méditons-cela. Demandons à Dieu la grâce qu’Il nous regarde comme il regarda Pierre après le chant du coq.

Louis d’Henriques