Biscuit au café

Ingrédients pour 8 personnes :

– 500 gr de biscuits à la cuillère mixés
– 200 gr de sucre
– 2 jaunes d’œufs
– Café fort dans 1/4 de litre d’eau bouillante
– 200 gr de noix hachées
– 125 gr de beurre ramolli

Mélanger le tout et mettre cette préparation dans un moule en silicone
Après plusieurs heures au réfrigérateur, faire le glaçage avec :
– 125 gr de sucre glace
– 1cuillère à soupe de café
– 1cuillère à soupe de rhum

A déguster frais, c’est délicieux !

 

Gratin de poisson

Ingrédients pour 8 personnes :

– 500 gr de calamars
– 500 gr de saumon frais
– 500 gr de crevettes roses

– Dans un plat à gratin y déposer le poisson coupé en morceaux et les crevettes décortiquées.
– Conserver les corps de crevettes afin de préparer un roux : faire fondre du beurre dans une casserole, y mettre les corps de crevettes avec du vin blanc sec genre Muscadet, poivre. Faire bouillir quelques minutes puis filtrer dans une passoire.

– Faire fondre du beurre dans une autre casserole, ajouter de la farine tout en remuant et y ajouter progressivement le jus filtré. Remuer sans cesse jusqu’à épaississement et verser cette sauce sur le poisson. – Mettre au four pendant 20 minutes à 180°C ou thermostat 6.

 

Cet enfant que nous n’aurons pas… je l’ai donné à Dieu !

A ma douce amie :

           Mais ce soir, je ne veux plus imposer à mon Seigneur notre désir. J’ai cru l’entendre qui me demandait de lui offrir cet enfant que nous n’aurons pas. Vous le connaissez, cet enfant dont nous rêvons tout bas, qui occupe en notre amour tant de place, que j’ai bâti de vos yeux et de votre front et de votre cœur surtout, et un peu des miens… Vous savez, cet enfant dont l’invisible berceau dessine le sens de notre maison, et qu’appellent les fleurs de notre jardin, comme le soleil de nos fenêtres, et notre Vierge, et cet étroit espace le long de notre lit, et tous les serviteurs immobiles ou actifs de notre amour, et le travail même qui m’emmène si loin… Cet enfant où nous aurions cru seulement nous reconnaître comme en un rejaillissement de nous-mêmes et qui aurait été une vraie source, nous obligeant à la fraîcheur et à la nouveauté…

  Dieu me le demandait. Je le lui ai donné. Il savait bien pourtant que nous le lui aurions rendu quand même et que son baptême n’aurait pas été une brève cérémonie, mais le don commencé de toute une vie. Son baptême nous aurait préservé de nos péchés ; nous aurions sans cesse purifié notre âme pour baiser dignement ce front. Nous en aurions fait un saint ; et le monde en a un tel désir, et la France que nous aimons !

Je l’ai donné à Dieu, et je ne veux plus le Lui reprendre : s’il nous le renvoie, je crois que je serai surpris.

  … Ma douce amie, je voudrais en tous cas ouvrir mon cœur désormais sans jalousie aux enfants des autres. Penser à eux, largement. Penser que mon travail, peut-être apaisera la faim, essuiera les larmes de quelque gosse lointain. Penser qu’un autre amour, grâce à notre amour, calculera moins ; qu’en aidant la France, obscurément à devenir plus accueillante, un nouveau-né sera reçu avec un plus large sourire, et moins de rides au front du papa et de la maman. Nous serons les parents inconnus de beaucoup d’enfants. Par nos efforts, quelques-uns sentiront plus largement monter dans leur corps ou dans leur âme la vie de Dieu. Nous serons, tout le long de l’année, comme les anges et les bergers de Noël. Comme eux, devant l’enfant d’un autre, nous dirons d’une voix tremblante un peu, mais joyeuse : « Un enfant nous est né, un fils nous est donné ». Et nous songerons qu’après tout, il est venu le seul enfant qu’il fallait au monde. Vous êtes d’accord, n’est-ce pas ?

  Vous n’y perdrez rien ma douce amie, vous le savez. Nous nous appartiendrons davantage, car rien de notre amour ne sera inemployé, nul coin de notre cœur ne sera désaffecté.

 

Son enfant au Paradis

          

La religion catholique nous pousse à pratiquer la vertu d’Espérance à son plus haut degré, spécialement dans la force que représente la certitude du bonheur éternel. Humaine au plus haut point, tout autant que divine, voici la lettre que le Bienheureux Charles de Foucauld envoyait à sa sœur, alors qu’il avait appris la naissance, et la mort presque aussitôt après le baptême, de son petit Régis. Puisse cette lettre continuer à réconforter de nos jours tous les parents qui connaissent cette épreuve !

                Nazareth, 12 février 1900

 

  Ma chère Mimi, je viens de recevoir la dépêche envoyée hier… Tu as dû avoir de la peine de la mort de cet enfant, et j’en ai aussi à la pensée de la tienne…, mais je t’avoue que j’ai aussi une admiration profonde et que j’entre dans un ravissement plein de reconnaissance, quand je pense que toi, ma petite sœur, toi, pauvre voyageuse et pèlerine sur la terre, tu es déjà mère d’un saint… que ton enfant, celui à qui tu as donné la vie, est dans ce beau ciel auquel nous aspirons, après lequel nous soupirons… Le voici devenu, en un instant, l’aîné de ses frères et sœurs, l’aîné de ses parents, l’aîné de tous les hommes mortels : oh ! comme il est plus savant que les plus savants ! Tout ce que nous connaissons en énigme, il le voit clairement…Tout ce que nous désirons, il en jouit… Le but que nous poursuivons si péniblement, que nous nous estimerons trop heureux d’atteindre au prix d’une longue vie de combats et de souffrances, il y est arrivé dès le premier pas… Ces merveilles, « que l’œil de l’homme ne peut voir, ni ses oreilles entendre, ni son esprit comprendre », il les voit, les entend, en jouit…, il nage pour l’éternité dans un bonheur sans fin, et il s’enivre à la coupe des délices divines. Il contemple Dieu dans l’amour et la gloire, parmi les saints et les anges, dans le chœur des vierges dont il fait partie, et qui suit l’Agneau partout où Il va…

Tous tes autres enfants marchent péniblement vers cette Patrie céleste, espérant l’atteindre, mais n’en ayant pas la certitude, et pouvant en être à jamais exclus ; ils n’y arriveront sans doute qu’au prix de bien des luttes et des douleurs en cette vie, et peut-être encore après un long purgatoire : lui, ce cher petit ange, protecteur de ta famille, il a, d’un coup d’aile, volé vers la Patrie, et, sans peine, sans incertitude, par la libéralité du Seigneur Jésus-Christ, il jouit pour l’éternité de la vie de Dieu, de Jésus, de la Sainte-Vierge, de saint Joseph et du bonheur infini des élus… Comme il doit t’aimer !… Tes autres enfants pourront compter, ainsi que toi, sur un protecteur bien tendre : avoir un saint dans sa famille, quelle force ! Être mère d’un habitant du Ciel, quel honneur et quel bonheur ! Je le répète, j’entre dans une admiration ravie en pensant à cela : on estimait la mère de saint François d’Assise bien heureuse parce que, de son vivant, elle assista à la canonisation de son fils ; mille fois plus heureuse es-tu ! Tu sais, avec la même certitude qu’elle, que ton fils est un saint dans les cieux, et tu le sais dès le premier jour de ce fils chéri, sans le voir traverser, pour arriver à cette gloire, toute une vie de douleurs. Comme il t’est reconnaissant ! A tes autres enfants, tu as donné, avec la vie, l’espoir du bonheur céleste et, en même temps une condition soumise à bien des souffrances ; à celui-ci tu as donné, dès le premier instant, la réalité du bonheur des cieux, sans incertitude, sans attente, sans nul mélange d’aucune peine… Comme il est heureux et comme Jésus est bon de récompenser cet innocent d’une couronne immortelle et d’une gloire ineffable, sans qu’il n’ait jamais combattu ! C’est le prix du saint baptême, c’est le prix du Sang de Jésus. Lui qui a souffert et combattu assez pour avoir le droit de sauver les siens sans nul mérite de leur part, Il a assez de mérites pour introduire tous ceux qu’Il veut, à l’heure qu’Il veut, dans le royaume de son Père.

  Ma chérie, ne soit donc pas triste, mais répète plutôt avec la très Sainte Vierge : « Le Seigneur a fait pour moi de grandes choses… les générations me proclameront bienheureuse… » oui, bienheureuse, parce que tu es la mère d’un saint, parce que celui que ton sein a porté est déjà, à cette heure, éclatant de la gloire éternelle ; parce que, comme la mère de saint François d’Assise, tu as, encore vivante, le bonheur pénétrant et incomparable, bonheur vraiment ravissant et extasiant, de penser que ton fils est un saint, éternellement assis aux pieds de Jésus, éternellement appuyé sur Son Cœur, dans l’amour et la lumière des Anges et des Bienheureux.

 

                14 février 1901

 

  Que Régis ait toujours sa place dans les conversations de famille ; pensez tous à lui ; qu’il ne soit ni oublié de ses frères et sœurs, ni passé sous silence ; qu’on en parle souvent, comme d’un vivant ; il est plus vivant que nous tous qui sommes sur cette terre ; il est le seul parfaitement vivant de tes enfants, car seul, il a la vie éternelle que nous tous, nous pouvons perdre, hélas ! comme tant d’autres la perdent, mais que ce cher Régis nous aidera à obtenir…. Je le prie souvent avec fruit… Je lui demande de m’apprendre à prier, demande-le-lui aussi, et apprends à tes enfants à s’adresser à lui dans leurs besoins, il les aime tant, et il est puissant ! (…)

 

 

Tenir bon

Tout foyer, lorsqu’il vient de se fonder, ne connaît pas les difficultés qui seront siennes, et ne les imagine pas. C’est tant mieux, sinon aucun ne se formerait… Mais un jour, la croix est là, qu’elle vienne de nos imprudences, ou qu’elle soit soudainement donnée.

           Et avec elle, l’incompréhension, l’inquiétude, la tristesse. Nous avons tant de mal à voir les évènements comme Dieu les voit, et pourquoi Il les permet. Mais tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, alors…

  Ne pas oublier que le Père est toujours là, et le Saint Esprit qu’il faut implorer avant de se précipiter sur la solution que notre nature suggère d’instinct, comme un noyé qui s’accroche à la première épave ou se débat avec force. Les conseils avisés d’un prêtre ou d’une âme consacrée sont aussi là pour nous éclairer et garder un esprit chrétien, paisible.

  Ignorer les remarques du monde ou si la difficulté est interne au foyer, ne pas accuser l’autre de tous les maux, c’est si facile et si spontané parfois. Puiser dans les grâces du mariage qui ne font jamais défaut. Elles sont là mais nous oublions souvent de les faire nôtres et d’y être réceptifs, quoiqu’il en coûte à notre amour propre.

  Rien n’est perdu, tant dans le support de la difficulté ou sa solution, que pour notre couronne future au ciel, si nous restons dociles en aimant ce mystère qui nous dépasse. Les moyens humains de don de soi aux autres pour nous oublier, de détente saine et joyeuse pour soulager la nature, la prière confiante, nous aideront à ne pas alourdir la croix en « tournant en boucle dessus ».

  Bannir toute plainte excessive ou esprit d’amertume n’est pas chose aisée, nous sommes si faibles…Le danger peut être double : trop nous répandre sur nos difficultés ou au contraire nous taire et nous raidir pour tenir.

  Omettre la simplicité de se confier alors qu’il existe autour de nous des âmes qui pourraient compatir et nous aider, est une erreur. Il nous faut aussi avoir la délicatesse de se pencher sur les peines du prochain pour oublier un peu les nôtres. Se rappeler que tout doit nous faire grandir, et que tout est grâce…

  Notre Père, faites que nos épreuves portent des fruits, pour nous, pour les âmes dont nous avons la charge ou celles croisées le temps d’un instant. Faîtes que nous soyons bons instruments, dociles entre vos mains pour faire rayonner, à notre insu, Votre Amour.              

Jeanne de Thuringe