Chers amis,
Ne faut-il pas déceler une des armes du démon dans cette inquiétude qui nous envahit et nous empêche de nous préoccuper de l’essentiel ? Que d’énergie dépensée, de temps passé, de paroles inutiles, de recherches nauséabondes sur le net pour savoir de quoi demain sera fait ! Ne restons pas esclaves des dernières informations et libérons-nous de ce carcan qui nous enferme comme dans une toile…
Notre dernier numéro1 nous a fait constater que rien ne se passera sans être permis par Dieu et qu’Il est bien le maître de toutes choses, sinon le pire serait déjà arrivé. Recentrons-nous donc sur l’essentiel, occupons notre énergie retrouvée (car cette fièvre de savoir est épuisante et chronophage) ,et attachons-nous à la mission que Dieu nous a attribuée sur cette terre. Vous découvrirez dans cette revue comment suivre l’exemple de Notre-Seigneur en étant apôtre.
« On fait le bien, non dans la mesure de ce qu’on dit, mais de ce qu’on est » écrivait Charles de Foucauld. Et pour être l’homme que Dieu veut que nous soyons, il faut avoir des idées justes. Continuons donc à nous former (lecture des Evangiles, des encycliques) et ayons une véritable vie intérieure. C’est alors seulement que nous aurons la force d’être de véritables apôtres.
Apprenons aussi à cultiver en nous la grandeur d’âme (cf. FA n°21) ; cette qualité qui nous fait nous pencher sur les plus petits, sur ceux qui souffrent. Ils sont si nombreux ceux qui errent, courant après ce qu’ils sont parce que le monde s’est évertué à leur faire perdre foi et identité. Au lieu de nous enfermer dans notre petit cocon qui « sait », qui « connaît », protégé de tout, apprenons à voir en eux l’image du Christ, à aimer leur âme, à être bienveillants sans porter de jugement rapide sur ce qu’ils font sans même savoir ce qu’ils sont, et à les mener ainsi au Christ.
Soyons vrais ; soyons bons ; ouvrons notre cœur parce que toute créature a besoin d’amour et de vérité. L’apostolat ne se fera que dans la mesure où nous saurons que tout bien dans les âmes est l’œuvre de Dieu et que notre rôle à nous n’est que d’être un instrument docile entre ses mains. Mettons Dieu en nous chaque jour davantage afin de rayonner véritablement de notre foi, car la lumière ne passe pas à travers un verre opaque. Vivons en accord profond avec notre idéal au milieu de ceux qui nous regardent. Soyons les disciples du royaume de la joie : nous avons un Père qui nous a rachetés, que craignons-nous alors ? Je songe au mot sarcastique de Nietzsche envers les chrétiens : « Ils n’ont pas l’air sauvés ! » Que ce ne soit pas notre cas et qu’au milieu des tribulations de ce monde, nous sachions rayonner et transmettre la grâce de la foi que nous avons reçue !
Que Notre-Dame des Foyers Ardents nous guide dans notre apostolat quotidien !
Marie du Tertre