Le quinze août 

 Que le souvenir de la plus belle fête de l’été ne nous quitte pas en ce temps de rentrée,

Qu’il nous aide à confier l’année qui s’ouvre à notre Mère du Ciel !

 

Comme nous aimons à célébrer l’Assomption de Notre-Dame !

Nous ne croyons pas seulement que son âme est montée au ciel,

Mais nous confessons aussi qu’elle s’y est élevée avec son corps.

Et ce dogme de notre Foi nous donne de salutaires leçons.

 

Nous y voyons d’abord la délicatesse de Dieu trois fois saint,

Qui accomplit toutes choses avec poids, nombre et mesure.

Il n’a pas accepté de laisser un temps, hors de son Paradis,

Cette chair immaculée qui fut le tabernacle vivant de son Verbe.

 

Mais l’Assomption de la Vierge Marie nous est aussi le précieux signe

De cette autre vérité à laquelle nous adhérons fermement :

Le jour adviendra aussi de la résurrection de notre propre chair.

Notre âme et notre corps seront réunis pour l’éternité.

 

Le Dieu qui a voulu que les hommes soient corps et âme

N’anéantira pas la moitié de ce que nous sommes.

Selon que le corps aura été l’instrument du bien ou du mal

Il sera récompensé ou châtié avec son âme à jamais.

 

Considérons donc que les corps des saints se trouveront admis,

Comme celui de la Très Sainte Vierge Marie, en présence de la Sainte Trinité.

Cette unique pensée ne devrait elle pas nous suffire

A nous garder désormais de tout péché et de toute impureté ?

 

Oserons-nous encore utiliser à des fins peccamineuses

Nos membres, destinés un jour à paraitre devant Dieu ?

Tremblons de devoir brûler dans le feu purificateur

Parce que nous n’aurons pas vécu comme nous l’aurions dû.

 

Quelle folie de risquer l’Enfer ou même seulement le Purgatoire

Pour des futilités et des folies qui ne nous servent de rien.

Quel scandale surtout de préférer le péché au Dieu de toutes bontés

Et d’outrager Celui qui nous convie dans sa royale demeure !

 

Ô Notre Mère si douce, qui êtes parvenue dans le Paradis,

Que tous nos désirs soient seulement de vous y rejoindre !

Nos corps et nos âmes prosternés au jour de votre Fête

N’attendent leur Salut que de votre auguste Médiation.

 

Père Joseph