Les grands-parents, porte ouverte !

Nous avons vu le mois dernier comment les grands parents devaient contribuer à l’unité familiale en transmettant les nouvelles des uns et des autres et en créant des événements rassemblant la famille. Je veux vous parler aujourd’hui de la façon dont ils peuvent jouer ce rôle en étant toujours prêts à accueillir leurs enfants. Evidemment, je vais vous présenter la situation idéale, celle où les grands-parents, sont disponibles (car à la retraite) et possèdent une maison suffisante pour accueillir, de manière parfois un peu serrée, plusieurs de leurs ménages. En général, alors que nos jeunes ménages sont toujours par monts et par vaux (un ménage déménage aujourd’hui tous les 3 ans et parcoure des milliers de kilomètres par an), les grands-parents ont en général accédé à une certaine stabilité. Ils sont les manants de la famille, ceux qui restent. « Si vous voulez me trouver, je suis là » disait un auteur normand à ses enfants. Même en imagination, on sait toujours où ils sont. Cette permanence est de nature à structurer l’esprit des enfants et petits-enfants en leur donnant une référence stable dans un monde qui l’est de moins en moins. L’idéal est donc de posséder une maison dans laquelle on pourra accueillir plusieurs ménages en séjour. Que de souvenirs communs, de chahuts, de batailles et de jeux pour les petits ! Que d’heureuses conversations, travaux en commun ou jeux de société pour les parents ! Et aussi, que de prières en commun ! Quoi de mieux pour donner de vraies racines à l’unité familiale !

De telles réunions nécessitent une certaine autorité et ne peuvent se dérouler que si tout le monde accepte de se plier à certaines règles minimales (de tenue, d’horaires, de service…). Il peut être nécessaire qu’une organisation soit mise en place pour partager les charges de la maison. Nous voyons régulièrement des grands-mères épuisées attendant parfois le départ de leur progéniture… Dans certaines familles un système est mis en place répartissant les services par jour et par famille. Tel jour, tel ménage s’occupe de toute la cuisine, tel autre de telle autre activité etc. Une telle répartition des charges n’est pas forcément nécessaire quand les femmes aiment se retrouver dans la cuisine mais… tout le monde n’a pas les mêmes goûts et nous ne sommes pas tous de purs esprits ! A cela devra s’ajouter la nécessaire organisation d’activités. La maison peut être le cadre d’événements suscités par les grands parents comme les visites évoquées dans l’article précédent mais aussi de travaux en commun ou toute autre activité de nature à créer des souvenirs communs. « Force-les de bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frères. Mais si tu veux qu’ils se haïssent, jette-leur du grain » disait Saint Exupéry en parlant des hommes ! Quoi de plus délétère que des vacances oisives! Si l’on ne dispose pas d’une maison suffisamment grande, on pourra recourir à la location. Louer chaque année une maison dans un endroit plaisant et dans laquelle les ménages pourront se réunir ou, si ça n’est pas possible, se succéder, permettra de souder la famille. Les grands repas familiaux peuvent être aussi une fructueuse occasion de réunion familiale. L’important est que la famille se réunisse autour des grands-parents ! Cet accueil des grands-parents pourra aussi être utile pour recevoir l’un ou l’autre en cas de besoin ponctuel. Accueil de petits-enfants d’une maman fatiguée, accueil d’un « cas » qui a besoin de s’éloigner de ses parents pour quelques jours et prendre du recul afin de retrouver le droit chemin… L’accueil peut alors permettre aux grands-parents de faire bénéficier leurs petits-enfants de leur autorité particulière… sur demande des parents, bien sûr ! Tout cela ne pourra être fructueux que sous le regard de la providence. Prions Sainte Anne avant d’accueillir nos familles, si c’est possible, prions le chapelet en commun pour que la vertu soit reine dans toutes nos activités familiales !

Des grands-parents

Attention, si l’oisiveté est un vice toujours à combattre ,en revanche le repos peut être nécessaire quelque temps après une année fatigante mais… pas plus que, pas moins que …