Notre Père qui êtes aux cieux (suite)

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

   Avant de méditer sur la deuxième partie du Notre Père, penchons-nous encore une fois sur cette première partie pour bien nous imprégner de ces demandes que Notre-Seigneur Jésus-Christ nous fait répéter plusieurs fois par jour :

  Quand je prononce cette première moitié du Notre Père, je fais un acte de Foi et d’adoration en ramenant toute chose à lui, ce qui marque bien la différence avec la deuxième partie de cette belle prière. « Rendez à César ce qui est à César, a dit Notre-Seigneur… et à Dieu ce qui est à Dieu ! » Tout en moi se tourne vers lui, et je montre à ce moment mon désir de conformer mon être et ma vie avec ce que le Bon Dieu attend de moi. Si je ne l’ai pas encore appris au catéchisme, je comprendrai bientôt que Dieu m’a créé pour l’adorer, l’aimer et le servir comme un père, dans le but d’aller au Ciel le rejoindre un jour. Alors, pour bien commencer, je me remets bien à ma place de créature, devant le roi du Paradis, et je fais un acte d’humilité. Vous êtes tout, ô mon Dieu, et je ne suis rien. Vous êtes au Ciel, et moi ici-bas, que votre nom soit sanctifié et le mien oublié pour n’être plus qu’un instrument dans vos mains afin que votre volonté soit faite, vous qui êtes le Roi. Oui, vraiment, je ne suis rien, et vous êtes tout, et pourtant vous voulez que je participe à votre gloire ! Quel cadeau !

 

  Que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite… c’est impératif, la Création n’a pas le choix que d’honorer ainsi son Créateur ! Le Bon Dieu m’a fait libre, oui, mais je comprends déjà, même si je ne suis qu’un enfant, que la liberté ne donne pas tous les droits. Si la liberté est de faire tout ce que j’ai envie, comme par exemple de réveiller toute la maison à 5h du matin avec la trompe de chasse de mon grand-père, pourrai-je supporter d’être à mon tour ennuyé par ma sœur jouant sans cesse les mêmes notes sur son harmonica ? Non, la liberté est bien autre chose que le droit de faire mes trente-six volontés. C’est la possibilité de choisir comment je vais aimer Notre-Seigneur chaque jour un peu plus. Et ce « Notre Père » me donne une route à suivre, un plan bien simple de la route qui mène au Ciel.

 

  Dans les trois demandes que je fais à chaque Notre Père, je veux soumettre toute ma volonté, tout mon être à la volonté du Bon Dieu, car il sait bien mieux que moi ce dont j’ai besoin, et ce que je peux faire pour lui plaire. O mon Dieu, transformez mon cœur afin que je ne vive que par vous, et pour vous ! Que la Sainte Vierge Marie, qui n’a jamais déplu au Seigneur, soit mon guide et mon modèle dans l’accomplissement de mon devoir d’état. Mon saint ange, gardez-moi bien sur le chemin qui mène dans ce beau royaume qu’est le Paradis.

Germaine Thionville