18h, me voici à l’appartement, la journée a été dure, d’abord ce 4/20 en histoire ce matin et puis ce soir en rentrant, 1h d’attente dans le métro parce qu’un malheureux anonyme, lassé de ne compter pour rien, a tenté de mettre fin à ses jours dans un suprême coup d’éclat !
Je claque la porte et m’accorde un peu de détente bien méritée avant de commencer mon travail pour demain. Tiens allons voir ce qu’il se passe dans le monde sur ce site, pas de danger, c’est un bon site généralement fiable et propre… Ah tiens cette vidéo sur les relations avec la Russie, voyons voir… Super intéressante ! D’ailleurs la Russie ça m’intéresse… A propos je rêve d’aller à Saint-Pétersbourg, ce doit être magnifique sous la neige, voyons des photos …
Quelle heure est-il au fait, je commence à avoir faim ? 21h30 ! Aïe Aïe et ce devoir d’anglais à rendre pour demain matin, et l’interrogation en Grec …
Et ce soir comme hier soir je ne me coucherai pas avant minuit et demi après avoir terminé tant bien que mal le devoir d’anglais et parcouru rapidement mon grec à apprendre ! Quelle vie, je n’ai jamais le temps de rien faire le soir, j’avais pourtant pris la résolution en début d’année de lire, mais je n’ai pas le temps ! Trop de travail !! C’est comme la méditation du matin, je me couche déjà tard, pour me lever à 6h et demi et il faudrait encore que je me lève un quart d’heure plus tôt, non c’est impossible avec un rythme comme ça, chaque minute de sommeil compte ! Et ainsi passe la vie d’étudiant, temps de formation si décisif pour notre vie d’homme et de futur père chrétien. Temps privilégié, où nous sommes seuls responsables de nous même où nous devons affiler nos âmes et perfectionner nos caractères. Temps où tous les espoirs de grandeur sont permis, où il nous faut avancer dans la vie à grand coup de rame, voir grand et viser haut ! Au lieu de cela nous passerions nos temps libres enfermés mentalement par un écran à nous rétrécir le cerveau et à déprimer en regardant tout ce qui va mal dans le monde à travers les lunettes des vendeurs de sensations, ou au contraire à nous évader dans un monde merveilleux mais virtuel et insipide qui ne nous laisse qu’un peu d’amertume au cœur et de regret de n’avoir mené qu’une existence rétrécie, voûté et bientôt bossu devant l’ordinateur.
Faisons un rapide calcul : 2h par jour passées à flâner sur internet soit 730 h par an ou encore un mois complet. Nous pouvons facilement en gagner la moitié, cela fait donc une heure de plus par jour pour lire, méditer et travailler un peu plus, ce qui n’est pas un luxe, et pourquoi pas nous donner dans tel ou tel mouvement de jeunes.
Mais comment réussir à ne pas se faire piéger ? Une bonne idée est de se faire un emploi du temps en rentrant chez soi, d’affecter à chaque matière et tâche un temps donné, y compris le temps passé sur internet et de s’y fixer coûte que coûte. De plus toujours aller sur internet avec un but précis et s’y conformer au maximum permet d’éviter de dériver au fil des tentations qui nous sont proposées. Nos soirées vont alors s’allonger et nous aurons le temps de faire beaucoup de choses, de lire un peu chaque soir avant de nous endormir, de nous coucher plus tôt et de faire revivre cette vie intérieure qui nous est si précieuse et nécessaire, qui seule nous permet de prendre du recul et de la hauteur dans l’agitation du monde qui nous entoure et d’orienter correctement notre vie sous le regard de Dieu.
Charles