Chers grands-parents,
La communication entre les parents et leurs enfants n’est pas toujours facile. Il est fréquent, et peut-être normal, que dans une famille, ça ne passe pas avec l’un ou l’autre des adolescents. Pour des raisons de caractère, d’incompréhensions successives, l’un des enfants ne parle plus, ou ne se confie plus, se braque et coupe la communication avec ses parents. Notre monde ultra connecté accentue très probablement ce phénomène.
Il n’est pas rare de voir, dans un certain nombre de cas, les grands-parents jouer un rôle dans le rétablissement du contact ou au moins dans la suppléance de cette carence en servant de confidents pour un moment plus ou moins long. Il faut pour cela qu’ils aient à la fois la confiance des parents, qui seront sûrs que leur autorité et leur affection seront soutenues, et des enfants, qui se confieront sereinement, sachant que leurs grands-parents sauront garder la discrétion nécessaire à leurs confidences.
Pour cela il est utile que les grands parents aient su jouer à leur place leur rôle d’éducateur, de fédérateur gardant toujours la porte ouverte, au sens propre tel que cela est évoqué dans l’article précédent, mais aussi au sens spirituel ou intellectuel en prenant le temps d’écouter ce que leurs petits-enfants avaient à dire.
Détachés de beaucoup des charges immédiates qui occupent les parents, ils auront à cœur de connaître leurs petits-enfants pour être à même de pouvoir les conseiller. Bien souvent, leur rôle se bornera à écouter… le fait d’exprimer les choses suffisant souvent à l’adolescent pour comprendre ce qui ne va pas. Ils n’interviendront que si les paroles de leur petit deviennent vraiment inconsidérées ou indiscrètes.
La médisance ou la calomnie ne devant pas trouver leur place dans ces conversations… (Ils n’ont pas à tout savoir et les enfants doivent en avoir conscience). Sauf si cela paraît nécessaire, les grands-parents éviteront de provoquer les confidences et resteront surtout d’une vertu parfaite. L’enfant sentirait très vite les questions venant de la curiosité. « Non, ça n’est pas ça qui m’intéresse, je n’ai pas besoin de le savoir ! Tu comprends bien ! »
Une autre solution sera de recevoir des enfants sans leurs parents. Un chantier de bricolage occupant utilement les journées permettra de fructueuses conversations durant lesquelles les grands-parents prendront grand soin d’être à l’écoute et de toujours défendre l’autorité des parents…
Il n’y a pas de recette et l’intervention des grands-parents devra toujours se faire avec une grande délicatesse et une discrétion absolue… Il est certain en revanche que, plus l’unité familiale sera grande, plus les interventions des grands parents seront possibles et profitables…
Prions sainte Anne de nous éclairer pour que nous soyons des parents et grands-parents vertueux et délicats.
Des grand-parents