La femme exerce son attrait sur l’homme tant qu’elle reste femme, mais elle commence à le perdre dès qu’elle se fait son imitatrice.
Si elle ne le lui révèle pas, l’entourage d’une femme ne soupçonne pas qu’elle attend un enfant au cours des premières semaines de sa grossesse. Son apparence ne trahit pas encore son secret. Une autre personne a commencé d’exister en elle. Dieu le sait ; elle le sait mais le monde l’ignore. La nature lui a réservé le temps de savoir qu’elle est habitée d’une nouvelle vie humaine sans que son mystère intérieur soit tout de suite connu. Le privilège de celle qui sait avant tout le monde est en rapport avec le lien unique qui existera pour toujours entre elle et son enfant. Lorsque sa silhouette dévoilera au monde la présence du bébé qu’elle porte, voilà bien longtemps qu’elle aura noué avec lui une relation d’amour qui ne s’interrompra plus. Au bout des neuf mois, l’enfant ne quittera son habitacle que pour reposer sur sa poitrine et se nourrir de son sein. Sa mère est tout son univers. Elle l’est pour longtemps et ce n’est que très lentement que le petit d’homme, le plus lambin de toute la création, prendra son autonomie. Tel est le spectacle que nous offre la nature, maîtresse de vérité. Les générations qui nous ont précédés auraient sans doute écarquillé les yeux d’apprendre qu’une époque viendrait où se ferait sentir la nécessité de démontrer l’obligation de garder ces rythmes naturels qui unissent la mère et l’enfant. Elles savaient si bien que la nature ne respecte pas ceux qui ne la respectent pas, que la soumission à ses lois leur apparaissait comme le fondement de la sagesse. Mais nous vivons aujourd’hui à une époque où l’homme croit déchoir s’il s’assujettit à des règles qu’il n’a pas choisies. Ce mauvais esprit s’est tellement propagé que nous en sommes tous plus ou moins contaminés. Qu’est ce qui nous permettra donc de revenir à la raison au point où nous nous trouvons ? Peut-être la vue des désastres provoqués par notre révolte contre l’ordre naturel ? Mais nous ne pouvons guère nous consoler d’un retour si tardif au réel en pensant aux millions d’enfants victimes de notre folie. Aussi cette « petite enquête sur la féminité » s’est essayée à inventorier les avis que pourraient nous donner ses différents témoins ou protagonistes si nous pouvions les interroger réellement. Conscient des limites de notre exercice, nous espérons cependant qu’il pourra projeter un peu de lumière sur le sujet.
I – La parole est d’abord à la féminité
« Soyez remercié de me donner la parole. Je ne vous cache pas que j’attendais depuis longtemps qu’on me la donne car je pense que ce que j’ai à dire est d’une urgente nécessité. Aucune époque ne m’a autant méconnue et bafouée que celle-ci ; aucune n’est allée jusqu’à nier mon existence comme elle l’a fait. Il est pourtant vital pour l’humanité que les femmes réapprennent qui je suis pour savoir ce qu’elles sont. Au nom d’une liberté mal comprise et insensée, beaucoup d’entre elles se sont laissé convaincre que leur épanouissement et le bonheur consisterait à faire tout ce qu’elles veulent sans la moindre contrainte. Leur dignité féminine exigeait qu’on les délivrât de tous les carcans qui pesaient sur elles et qu’elles pussent accéder librement à tous les emplois masculins. Tant que la plus stricte égalité de droits n’existerait pas entre hommes et femmes, tant que la révolution féministe ne serait pas achevée, il leur incombait de poursuivre leur lutte. Il faut cependant avouer que leurs revendications, au fur et à mesure qu’elles étaient exaucées, les ont amenées à une très étonnante pensée. Après avoir tant combattu en mon nom, elles en sont arrivées à la conclusion que je ne devais pas exister, que je n’existais donc pas. Pourquoi cela ? Parce que si j’existais, je les contraignais dans leur volonté d’émancipation. Si elles étaient déterminées par leur sexe, c’est qu’elles n’étaient pas libres. Rien ne devant plus leur être imposé, elles devaient choisir d’être femme si elles le voulaient, tant qu’elles le voudraient, autant qu’elles le voudraient et dans la mesure où elles y consentiraient. Leur cri de révolte s’est exprimé dans la parole de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient. »
Je dénonce cette absurdité criminelle ; je dénonce le féminicide et j’affirme que l’humanité ne se relèvera pas de cette idéologie tant qu’elle empoisonnera les esprits et les mœurs. Je la déclare plus grave que l’avortement car les femmes n’accepteraient pas le règne de la mort dans leur sein si elles ne s’étaient d’abord révoltées contre ce qu’elles sont. Le mélange des sexes, la mixité sans frein, le traitement indifférencié des garçons et des filles sont une folie et un saccage, à l’origine de la déprédation de la psychologie féminine, première véritable merveille en péril, au patrimoine de l’humanité. Ne voyez-vous pas les êtres hybrides que vous fabriquez ? Ils ont perdu les vertus féminines sans avoir conquis pour autant les qualités masculines.
Et à y bien réfléchir, les femmes ne devraient-elles pas se rendre compte que rien n’est plus humiliant pour elles que ce soi-disant mouvement de libération ? On les conduit à vouloir se libérer de ce qu’elles sont. Y aurait-il donc matière à humiliation d’être femme ? On les presse de devoir démontrer leur capacité à faire tout ce que font les hommes. Mais n’est-ce point parce que l’on a secrètement méprisé tout l’agir qui était spécifique à leur sexe ? Bref, on leur donne leur brevet de femme en proportion de leur docilité à accepter de se masculiniser et c’est bien là le triomphe le plus arrogant de la misogynie. L’hypocrisie est à son comble lorsqu’on se gargarise de la dignité de la femme tout en instrumentalisant sans vergogne son corps comme un faire-valoir publicitaire des brosses à dents ou des boulettes pour chien.
Je plaçais mes espoirs dans les découvertes sur l’ADN pour un retour à la réalité de l’être humain. On sait aujourd’hui qu’il suffit d’une seule cellule d’un corps humain pour conclure s’il s’agit d’un corps d’homme ou de femme. Ce qui signifie donc que la sexualisation de chacun d’eux est totale : dans tout son ensemble comme dans la moindre de ses millions de cellules. Je pensais qu’un constat aussi saisissant amènerait l’idéologie à s’avouer vaincue par la science. Hélas ! Je me trompais. Il a fallu arriver aux années du troisième millénaire pour que la contestation par la femme de sa féminité se traduise par les plus horribles mutilations. Au nom de la liberté pour une femme de ne pas être femme, des médecins, véritables bourreaux, en réalité, sont allés jusqu’à extirper de pauvres malheureuses, les attributs de leur féminité ! Voilà les triomphes de l’idéologie féminicide ! Et pourtant … De même que les pierres auraient crié, nous a dit le Christ, si les voix des hommes s’étaient tues, de même les milliards de cellules de ces femmes continuent invariablement de porter leur signature féminine … Qui mettra fin à cette barbarie ? Ne voyez-vous pas que la destruction de la féminité, c’est celle de l’humanité tout entière ? »
II – Point de vue féminin :
« Je suis chrétienne. Ma foi m’aidera certes à dire ce que je dois dire. Mais je crois que mon témoignage peut être reçu par beaucoup de femmes qui accepteront tout simplement d’entendre la voix de la féminité qui parle en elles. Nous n’avons, les unes et les autres, qu’une seule vie et il ne s’agit donc pas de se tromper sur le meilleur usage qu’on en peut faire. Je pense donc que nous devons nous demander légitimement ce qui nous apportera sur cette terre la plus grande espérance de bonheur. D’ailleurs, que nous en ayons conscience ou non, c’est ce que nous recherchons toutes instinctivement. Mais en quoi donc peut consister notre bonheur de femmes ? Si nous croyons en l’existence d’une féminité qui nous distingue foncièrement des hommes, nous sommes alors amenées à penser qu’il existe des modalités du bonheur qui ne sont pas entièrement les mêmes pour les hommes et pour les femmes. En tant que nous sommes tous des êtres humains, notre bonheur doit être le même. Mais selon que nous sommes hommes et femmes, il doit prendre des caractères spécifiques.
Or, il ressort de l’évidence que notre sexe est fait pour la maternité. Dès que nous avons accepté cette donnée biologique, psychologique qui se trouve en nous, ne devons-nous pas craindre très fortement que nous manquerons ce bonheur si particulier qui nous est réservé à passer volontairement à côté de la maternité ? Aucune d’entre nous ne peut éviter cette question. Aucune d’entre nous n’a intérêt à la régler superficiellement au risque d’être très malheureuse quand le temps d’avoir des enfants sera passé et qu’elle se retrouvera seule avec elle-même. Nous autres chrétiennes, nous connaissons le devoir de procréation que le Créateur a donné à la race humaine.
Mais, même à ignorer ce commandement, je pense que toute femme est en mesure de comprendre la maternité comme étant le plus beau de ses apanages. Que fera-t-elle si elle refuse la maternité ? Accordons-lui les plus belles réussites professionnelles, sportives ou artistiques, d’avoir été passionnée par l’activité à laquelle elle s’est vouée et d’avoir conquis la considération de son milieu. Mais ce que l’on nommera son épanouissement humain restera terriblement recroquevillé sur elle-même. Elle aura peut-être collectionné les diplômes, accumulé les performances, laissé son nom dans le dictionnaire … Qu’est-ce-que tout cela au regard de ce qu’elle aurait pu faire et de ce qu’elle n’a pas fait : donner une nouvelle vie humaine ? Que sont ses plus beaux travaux au regard de cette œuvre par excellence de conduire jusqu’à sa maturité un petit être humain ? Y a-t-il une seule génération d’hommes à ne pas avoir vu dans l’éducation l’art des arts, l’occupation la plus belle qui soit ? Où donc une femme pourra-t-elle mieux employer ses dons, son esprit et son cœur qu’auprès des enfants qu’elle aura mis au monde ? Quelle comparaison peut ici être apportée ? Vraiment, notre époque ne peut davantage manifester sa terrible régression que par sa morgue envers la mission maternelle.
On me reprochera sans doute d’opposer la maternité à la possibilité qu’aurait en même temps une femme d’exercer une autre occupation à laquelle elle se livrerait et de conjuguer harmonieusement les deux. Mais ce que je répute préjudiciable est très exactement la prétention d’endosser, en sus du devoir maternel, une carrière professionnelle alors que rien n’y obligerait. Je sais des cas dramatiques qui peuvent légitimer la chose. Mais lorsqu’il n’y a pas de nécessité, je souligne que si personne ne s’engage pour la vie à exercer deux métiers simultanément, à plus forte raison, le réalisme nous demande de penser que ce double plein-temps se fera au détriment de l’un et de l’autre de nos devoirs.
Alors ? Consacrons-nous à ce pour quoi nous sommes faites. Que nous importe le regard des autres ? Nos joies sont si élevées qu’elles nous consoleront de l’incompréhension possible des hommes. Notre fécondité, c’est notre bonheur. »
III – Ce que pense un homme :
« Je suis accoutumé, maintenant, au travail professionnel des femmes. Je salue leur sérieux, leur conscience dans ce qu’elles font. Comme elles étaient, petites filles, des élèves plus appliquées que les garçons, elles le sont souvent dans les bureaux. Mais je me suis toujours fait la réflexion que je n’étais jamais parvenu à admirer une femme pour ses compétences professionnelles. Ce n’est même pas que je la jalouse ou que sa présence m’agace … Je me dis que je fais la même chose qu’elle ou que j’aurais pu le faire ou que d’autres hommes le font. Mais il vrai que de la voir occupée à des choses que je connais, de l’entendre parler de sujets que je maîtrise, me fait oublier qu’elle est femme. A mesure qu’elle me devient semblable par ce qu’elle fait, disparaît en même temps à mes yeux l’attraction et le rayonnement de sa féminité. Je la perçois de moins en moins dans le développement de ce cachet féminin qui était finalement ce que j’aimais et qui me souriait. En définitive, ce que j’admirais et qui me charmait en elle, c’était tout ce qu’elle était ou ce qu’elle faisait que je ne pourrai jamais être ni faire. Mais depuis qu’elle est devenue ce que je suis et qu’elle fait ce que je fais, c’est comme si son prestige s’était évanoui à mes yeux …
Je trouve que ce travail auquel elle se livre a retiré la poésie qu’elle mettait dans ma vie. Elle me comblait par son art de savoir rendre chaque jour nouveau par les inventions renouvelées de son amour dans notre quotidien et dans notre intérieur. Elle me délassait de mes occupations du jour par mille pensées et mille affections qui avaient le don de me les faire oublier. Elle remplissait notre maison de son renoncement invisible, de la constance de son amour et de son sourire. Bref, elle m’apportait tout ce dont j’avais besoin pour me refaire et je voyais avec bonheur comme les trésors toujours débordants de sa générosité remplissaient aussi de joie le cœur de nos enfants.
Sa féminité, c’est-à-dire tout ce que je n’ai pas, voilà ce que j’aimais en elle, et voilà tout ce qui m’attache à elle. Si elle ne me l’apporte plus, je veux lui demeurer fidèle mais je sens bien que je me détache d’elle. Je crois que les femmes ne comprennent plus que leur rôle n’est pas de nous prouver qu’elles sont capables de faire tout ce que nous faisons … Peu nous importe … Ne sentent-elles donc plus ce que nous aimions en elles ? Elles avaient le don de nous entraîner dans un autre monde que le nôtre, mais on dirait qu’elles l’ont perdu. Le travail les a déparées ; elles ne nous charment plus. »
IV – La confidence de l’enfant devenu adulte
« Maman me reproche de ne pas suffisamment prendre de ses nouvelles, de ne pas aller la voir assez souvent … Pourtant, je ne la délaisse pas. Je reconnais cependant que je pourrais faire davantage. Ce que je ne lui dirai pas, pour ne pas lui faire de peine, c’est que je crois qu’elle est un peu responsable de mon comportement, même si je vais essayer de l’améliorer. J’ai le sentiment très net que, sans le vouloir, c’est elle qui a provoqué ce détachement relatif qui la fait aujourd’hui souffrir.
Mes plus anciens souvenirs d’enfant ne sont que de ma mère : elle était tout mon univers et tout mon bonheur. Ses absences étaient mes seules souffrances. Je pense qu’il en est de même pour tous les enfants. Notre attachement passionné pour notre mère et nos transports d’amour étaient la réponse naturelle à l’élan inépuisable de son amour pour nous. Lorsqu’elle devait s’en aller, nous savions bien qu’elle en souffrait comme nous et nous comprenions confusément qu’elle ne pouvait vraiment pas faire autrement. Aussi, nous ne pouvions lui en vouloir de ses éloignements toujours brefs.
Mais, un jour, les choses ont vraiment changé. Maman a changé. Elle a commencé à s’absenter presque tous les jours et pendant longtemps. Elle nous a semblé même ne plus être la même dans son extérieur. Elle ne s’habillait plus comme avant. Nous pleurions de ses départs répétés. Elle pleurait aussi. Mais, au bout d’un moment, elle se raidissait et elle s’en allait. Nous avons entendu qu’elle partait travailler. Sans doute le devait-elle … Mais nous avons ressenti ce travail comme un intrus qui nous volait notre maman. Et, en grandissant, le doute s’est installé dans notre esprit : fallait-il vraiment qu’elle travaille ? Ou n’était-ce pas nécessaire ? Mais si cela ne l’était pas, pourquoi le faisait-elle ? Est-ce que nous, ses enfants, nous n’étions pas tout son bonheur, toute sa raison de vivre ? Elle pouvait donc finalement accepter de passer tant de temps loin de nous lorsque nous pensions qu’elle ne pouvait pas se passer de nous ?
Alors, la vie s’est réorganisée autrement. Mais, lorsque la vie se réorganise autrement, le cœur aussi doit apprendre à se réorganiser. Il est bien vrai que toutes ces choses, à 6 ou 8 ans, sont davantage senties et souffertes que comprises et réalisées pour ce qu’elles sont. Mais l’impact n’en est pas moins fort pour autant car le mal qu’on ne sait pas définir ne permet pas de savoir le remède dont on aurait besoin. Aussi l’enfant qui doit réorganiser sa vie et son cœur le fait à tâtons, selon son instinct. Il recherche des affections de substitution comme il le peut tandis que sa mère a commencé de pâlir au firmament de son âme.
Il s’habitue à vivre dans de mauvais équilibres, maladroits palliatifs de ceux dont ils ont été brutalement privés.
Bien sûr je comprends que l’éducation demande le sevrage progressif de la présence de la mère. Mais ce que je veux exprimer, c’est en réalité que l’enfant comprend au plus intime de lui-même si le sevrage est l’effet d’un amour maternel qui ne se ralentit en rien ou s’il est finalement le signe que la mère ne trouve pas en ses enfants le rassasiement de sa vie.
Cette lucidité que j’ai progressivement acquise, loin de creuser encore le fossé avec ma mère, me donne le désir de le combler, de la retrouver, comme un enfant devenu adulte, qui se raisonne en se disant que la perfection n’est pas de ce monde, et devient capable de décider d’un cheminement dont les enfants ne sont pas capables. Ce que je ne saurai sans doute jamais, c’est ce que ma mère a compris de tout cela … »
IV – Le mot du prêtre
Les catholiques, en présence du mystère de l’Incarnation, ont parfois du mal à réaliser que Notre-Seigneur Jésus-Christ n’est pas une personne humaine mais une personne divine. Il est le Verbe, deuxième Personne de la Sainte Trinité qui a assumé une nature humaine mais, en aucune manière, n’est pour autant devenu une personne humaine. Une fois comprise, cette vérité permet alors d’en considérer une seconde qui glorifie grandement la Très Sainte Vierge Marie. Puisque Notre-Seigneur n’est pas une personne humaine mais une personne divine, c’est elle qui est donc, en sa qualité de mère de Dieu, la personne humaine la plus digne de toute la race humaine. Dieu a donc voulu que ce soit une femme, et non pas un homme, qui occupe ce rang insigne. Nous pourrions très longtemps méditer avec fruit sur cette vérité et dire par exemple qu’une seule personne humaine est parfaite et que cette personne est une femme. Il s’ensuit que si l’exemplaire de notre perfection est le Christ Notre-Seigneur, la très Sainte Vierge Marie doit être reconnue comme étant la personne humaine qui est le modèle de toutes les autres.
Ne croyons pas que cette spéculation théologique qui balbutie la place incomparable de cette personne humaine, mère d’une Personne divine, n’ait pas de rapport avec le sujet que nous avons traité. Comment le Dieu, qui a voulu glorifier à ce point une femme, l’aurait-il pu si la féminité n’avait été qu’une mauvaise réplique de la masculinité ? Loin de là, nous devons la comprendre comme une expression saisissante de la sagesse et de la bonté divine, voulue de toute éternité pour d’abord permettre la maternité du Verbe. Il fallait la féminité pour qu’une créature puisse devenir Mère de Dieu et qu’elle fût l’exemplaire parfait de la féminité.
Il faut donc dire que c’est le propre de la vraie religion d’avoir exalté la femme à une hauteur que nul n’avait jamais imaginé et que c’est le propre des hérésies et des fausses religions de rabaisser la femme et de méconnaître sa noblesse. Il faut ajouter que c’est le propre de l’athéisme, et se son corollaire le matérialisme, de l’avoir avilie au point de ne plus voir en elle qu’un objet de jouissance et une simple marchandise.
Revenir à la vérité catholique, c’est immédiatement redécouvrir le rôle de la femme qui se comprend uniquement à la lumière de son exemplaire qui est Marie. Revenir à la vérité catholique, c’est l’unique espérance de pouvoir relever aujourd’hui la femme publiquement dénudée et outragée aux yeux de tous et lui rendre l’incomparable rang que le Christ lui a réservé, car il faut le proclamer, l’une des plus profondes révolutions opérées par le Christianisme, c’est d’avoir placé la femme sur un piédestal. Le Christ de la Chananéenne et de la Samaritaine, de la femme adultère et de la Madeleine, le Christ de toutes ces filles de Palestine, c’est le Christ de Marie. Il leur donne sa Mère pour qu’elles ne forlignent plus et qu’elles en deviennent les émules.
Prière de conclusion :
« Seigneur, nous vous prions
pour que les hommes soient des hommes et que les femmes soient des femmes ;
pour que les hommes féminisés redeviennent des hommes et que les femmes masculinisées redeviennent des femmes ;
pour que le rétablissement de votre plan créateur permette aux hommes et aux femmes de redécouvrir comme ils sont excellemment complémentaires quand les uns et les autres sont ce qu’ils doivent être. »
Père Joseph