Notre citation pour mai et juin :
« Juge l’oiseau à la plume et au chant, et au parler l’homme bon ou méchant. »
Villanelle
Les nuits d’été – Opus 7 – 1843
Hector Berlioz 1803-1869
Au sens premier, une villanelle est un genre de poésie pastorale dont la musique est inspirée de danses anciennes. Ici, Berlioz compose un ensemble de six mélodies dont la Villanelle est la première, sur des textes de Théophile Gauthier (parus en 1838). Ces mélodies furent d’abord accompagnées seulement par le piano, Berlioz en fera plus tard, en 1856, une version orchestrale. L’interprétation choisie ici est celle de la mezzo-soprano suédoise, Anne Sofie von Otter.
Quand viendra la saison nouvelle,
Quand auront disparu les froids,
Tous les deux nous irons, ma belle,
Pour cueillir le muguet aux bois.
Sous nos pieds égrenant les perles
Que l’on voit, au matin trembler,
Nous irons écouter les merles
Siffler.
Le printemps est venu, ma belle ;
C’est le mois des amants, béni ;
Et l’oiseau, satinant son aile,
Dit ses vers au rebord du nid.
Oh ! Viens donc sur ce banc de mousse,
Pour parler de nos beaux amours,
Et dis-moi de ta voix si douce :
Toujours !
Loin, bien loin égarant nos courses,
Faisons fuir le lapin caché,
Et le daim, au miroir des sources
Admirant son grand bois penché ;
Puis chez nous, tout heureux, tout aises,
En paniers, enlaçant nos doigts,
Revenons, rapportant des fraises
Des bois.
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