(Jean Villard -1946)
Les Compagnons de la Chanson
(interprétation de 2001)
1.Village au fond de la vallée
Comme égaré presqu’ignoré
Voici qu’en la nuit étoilée
Un nouveau-né nous est donné
Jean-François Nicot, il se nomme
Il est joufflu, tendre et rosé.
A l’église, beau petit homme
Demain, tu seras baptisé.
Une cloche sonne, sonne
Sa voix d’écho en écho
Dit au monde qui s’étonne
C’est pour Jean-François Nicot
C’est pour accueillir une âme
Une fleur qui s’ouvre au jour
A peine, à peine, une flamme
Encore faible qui réclame
Protection, tendresse, amour.
2.Village au fond de la vallée,
Loin des chemins, loin des humains
Voici qu’après dix-neuf années
Cœur en émoi le Jean-François
Prend pour femme la douce Elise
Blanche comme fleur de pommier
Devant Dieu, dans la vieille église
Ce jour, ils se sont mariés.
Toutes les cloches sonnent, sonnent
Leur voix d’écho en écho
Merveilleusement couronne
La noce à François Nicot
Un seul cœur, une seule âme
Dit le prêtre, et pour toujours,
Soyez une pure flamme
Qui s’élève et qui proclame
La grandeur de votre amour.
3.Village au fond de la vallée,
Des jours, des nuits, le temps a fui
Voici qu’en la nuit étoilée
Un cœur s’endort, François est mort.
Car toute chair est comme l’herbe
Elle est comme la fleur des champs
Epis, fruits mûrs, bouquets et gerbes,
Hélas ! Tout va se desséchant.
Une cloche sonne, sonne
Elle chante dans le vent
Obsédante et monotone
Elle redit aux vivants :
Ne tremblez pas cœurs fidèles
Dieu vous fera signe un jour
Vous trouverez sous son aile
Avec la vie éternelle
L’éternité de l’Amour.
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