Cette méditation s’adresse plus particulièrement aux épouses et aux fiancées, comme une louange….
Lorsque Dieu a mis sur notre route celui qui est (ou sera bientôt) le compagnon de nos jours, il nous a donné une épaule sur laquelle nous appuyer pour nous conduire. Si l’homme a besoin de notre délicatesse pour tempérer et affiner la perception des êtres et des choses, la force de la décision lui appartient, et il faut y voir la volonté divine.
C’est aussi pour cela que dans l’ordre spirituel, les monastères de femmes sont (ou étaient) placés près de ceux des hommes.
Il importe donc, lorsque la rudesse ou l’impatience le gagne, que nous n’oublions pas son rôle et sa force, laissant passer l’orage avec patience, continuant d’admirer, plutôt que maugréer, celui qui nous protège de… son épaule.
Cette épaule, le Père l’a voulue, en saint Joseph, pour veiller sur la Sainte Famille. Que serait-elle devenue dans ses épreuves, sans son calme et son efficacité ?
Obéissant à la volonté divine avec le bon sens de l’artisan, responsable, les pieds sur terre, il fut celui qui guida Jésus et Marie dans le désert, les nourrit et les protégea.
La sainte Vierge devait être toute confiante en ses décisions et louer le Seigneur de cet homme juste, simple, et bon, qui lui avait été donné.
Il importe donc comme elle, que nous sachions louer notre époux, et aussi devant nos enfants, à cause de son épaule.
Aussi ne remettons pas en cause les décisions prises, ne les critiquons pas, comme trop souvent notre esprit féminin y est enclin.
Ne soyons pas une épouse capricieuse voulant faire sa propre volonté, trop sujette au changement de nos humeurs et à notre grande sensibilité, qui sait si bien faire passer ce qu’elle veut…
Avoir une épaule sur laquelle s’appuyer, veut dire aussi la respecter, la faire respecter, et s’y soumettre, surtout si cela coûte un peu car nous aurions tant voulu faire à notre guise…
Un jour, peut-être, certaines verront leur époux s’agenouiller à leur côté, pour un fiat douloureux devant l’épreuve inattendue, réciter le Notre Père et prononcer fortement les mots « Que votre volonté soit faite ».
Louons alors toute la grandeur de son épaule.
S’il nous semble, parfois, que sa force le quitte, sous une épreuve ou un souci professionnel, sachons rester présente, mais discrète et prions pour lui, en essayant de lui faire plaisir et de ne pas le contrarier davantage.
Aussi fort soit-il, il reste un homme avec ses faiblesses, ses défauts et ses limites.
Alors à notre tour, soyons la petite épaule dont il a besoin à ce moment-là, sans le brusquer, pour lui redonner courage, et puisons dans les grâces du mariage afin de soutenir son épaule.
Les mois et les années passent avec leurs joies et leurs croix. Peut-être aurons-nous physiquement à le soutenir, à l’entourer de nos soins. N’oublions jamais alors, qu’il reste le socle du foyer. La sagesse de l’âge, malgré les diminutions, n’amoindrit pas le respect et la richesse de celui qui a toujours une épaule à nous offrir, comme aux générations futures.
Rendons toujours grâce à Dieu pour cette épaule qu’Il nous a donnée.
A mon mari depuis 30 ans
Jeanne de Thuringe