Sixième station : une femme pieuse essuie la face de Jésus.

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

 

Sur le chemin du Calvaire, je viens méditer, ô Trinité bénie, aux côtés de ma douce mère Marie, et contempler quelques instants Jésus, le Roi d’Amour, qui veut m’ouvrir les portes du Ciel. Esprit-Saint, éclairez mon cœur et faites-moi vous aimer toujours plus à mesure que je vous connaîtrai mieux.

Sixième station : une femme pieuse essuie la face de Jésus.

Composition de lieu

Attirée par les bruits de la foule qui vocifère, une femme s’approche du convoi des condamnés. A la vue de Jésus souffrant, son cœur s’émeut de pitié, et elle franchit bravement le cercle des soldats afin d’essuyer de son voile le visage de Notre-Seigneur, couvert de poussière, de sang et de crachats.

Corps de la méditation

En ce moment où Notre-Seigneur semble abandonné de tous, le Saint-Esprit suscite une âme généreuse, un secours humain au milieu de sa Passion. Cette sainte femme n’a écouté que son cœur quand elle s’est précipitée, et ne s’est pas inquiétée de ce que penseraient les autres ! Oui, Jésus veut être consolé, et le petit François de Fatima l’avait bien compris, lui qui a offert toutes ses peines et sa maladie pour consoler le cœur de Notre-Seigneur, meurtri par tant de fautes ! Comment puis-je rester indifférent devant tant de souffrances ?

Bienheureuse pitié, qui est un prélude à l’amour ! Le voile de sainte Véronique est l’image de mon cœur, quand il veut consoler Notre-Seigneur des outrages sans nombre, et qu’Il accepte de prendre sur Lui un peu de cette boue et de cette humiliation ! Et voilà que Jésus marque du sceau sacré de son adorable face ce pauvre linge ! Voilà comment Dieu récompense ceux qui ne craignent pas d’affronter le monde pour Lui : Il imprime en nos âmes son visage, pour qu’au milieu des difficultés de chaque jour nous puissions l’y contempler… Que suis-je sans la grâce du Bon Dieu ? Je ne suis rien qu’une pauvre créature bien faible, incapable de faire le bien ! Mais quand je me recueille, particulièrement au cours de mes prières, mais aussi au cours de mes activités quotidiennes, si je m’applique à rester bien uni à Notre-Seigneur imprimé dans mon âme, je peux tout !

Colloque

O Jésus, gravez en mon âme vos traits divins que sont l’humilité, l’amour du prochain et la pureté ! Ainsi, je vous ressemblerai, je m’effacerai même, afin que je m’écrie après saint Paul (Galates, II ; 20) : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.» Sainte Vierge Marie, ma tendre Mère, je me jette à vos genoux : aidez-moi à devenir une âme consolatrice, et à garder toujours en mon cœur la Sainte Face de Jésus souffrant. Mon saint Ange, soutenez mes efforts, je vous le demande par les mérites de la Passion de Jésus souffrant pour moi.

Germaine Thionville