« Que Notre-Dame me garde cette grâce…
Cette réconciliation, non pas avec le temps, mais avec la vie que le Seigneur me demande de vivre en ce temps. »
Père Calmel
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. » Epître aux Philippiens
L’enthousiasme chrétien !
Comment dissocier les deux termes ? Dans notre vallée de larmes où aujourd’hui semble toujours pire qu’hier, comment garder l’enthousiasme ?
Non en nous berçant d’illusions et en nous forçant à croire « que tout ne va pas si mal », « qu’il y a du mieux », « que tout va s’arranger ». Le chrétien n’est ni un aveugle ni un naïf ! Voyons les choses telles qu’elles sont, constatons la tragédie du moment, prions et faisons ce que nous pouvons à notre petit niveau.
Notre enthousiasme ne peut venir que de cette réconciliation avec notre devoir que prêche le père Calmel. C’est Dieu qui a choisi de nous faire naître aujourd’hui, c’est Lui qui nous donne les moyens de faire notre salut ici ! Les choses vont mal ? Battons-nous !
D’abord sans doute contre nous-mêmes, contre le manque de courage que nous pourrions avoir dans ce monde « anti-Christ » qui nous influence forcément.
« Tous les matins, je m’oblige à l’enthousiasme … » disait une vieille chrétienne cambodgienne dont toute la famille avait été assassinée par les Kmers Rouges. Elle ne pouvait évidemment pas dire que tout allait bien, mais, pour garder la foi, le courage et la force de faire son devoir, il lui était nécessaire de se « redonner de l’élan », de se rappeler que la lourde croix qu’elle portait avait été choisie par Dieu pour qu’elle fasse son salut.
Voilà certainement ce que doit être l’enthousiasme chrétien ! Tout est grâce ! D’une part l’acceptation de la croix et d’autre part l’aspiration au bonheur : « Tu trouveras en elle ton bonheur » dit le père de Smet1 en parlant de la croix. Pas forcément dans ce monde… disait la Vierge de Lourdes à sainte Bernadette.
Hors de la foi, l’enthousiasme n’est ni bien, ni mal, il est un élan qui pousse l’homme vers là où il veut aller. Nous constatons avec tristesse l’enthousiasme que mettent nos ennemis à faire disparaître notre civilisation2…
Forçons-nous donc à l’enthousiasme chrétien ! En offrant dès notre réveil les croix que le Seigneur nous enverra pour notre salut, et en faisant tout pour les accepter avec joie. Forçons-nous à l’enthousiasme pour stimuler notre foi et notre courage et pour donner à notre prochain l’envie de nous suivre.
« Un saint triste est un triste saint » selon saint François de Sales. Sans doute parce qu’il refuse la « joie » de la croix et sans doute aussi parce qu’il ruine l’esprit apostolique qui devrait l’animer.
Créons donc dans nos familles cet enthousiasme contagieux, cette joie communicative faite de vertu et d’action !
Prions sainte Anne de nous donner le courage de garder toujours la joie chrétienne !
Des grands-parents