« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?
La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.
Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !
Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.
Dans le recueillement de ma chambre ou d’un oratoire, je m’applique à fermer mes oreilles à toutes les sollicitations de la vie quotidienne, et même au chant des oiseaux dans le jardin : je ne veux perdre aucune miette de mon cœur à cœur avec mon Père bien-aimé, et pour cela je fais surtout le silence dans mon âme. Dieu parla à Elie dans une brise légère, et pas dans la tempête !
Treizième station : Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère
Composition de lieu
Qui n’a jamais vu dans une église, ou au moins sur une image, la Pieta, cette poignante représentation de la Sainte Vierge tenant le corps de son Fils sans vie entre ses bras ? La mère douloureuse contemple son enfant, et embrasse ses plaies bénies. Autour d’elle, les saintes femmes et saint Jean se sont approchés en larmes, ils n’ont pas encore compris quelle victoire leur Maître venait de remporter.
Corps de la méditation
Pécheur, pauvre fou ! Peux-tu regarder sans frémir la mère des douleurs, portant son fils inanimé entre ses bras ? Le vieillard Siméon ne mentait pas, quand il a promis à Marie, toute jeune maman, qu’un glaive de douleur lui transpercerait le cœur. Quelle souffrance horrible, celle d’une maman à laquelle on a ôté la vie de son fils !
Marie, à ce moment-là, est bien la seule à garder encore la Foi. Qui pourra la consoler ? Tous ceux qui l’entourent sont pécheurs, et sont donc coupables de la mort de Jésus. Saint Jean-Baptiste et saint Joseph, les âmes les plus pures de la terre après elle, viennent de pénétrer au Paradis, dont Notre-Seigneur a ouvert les portes il y a quelques instants. Tous les amis de Jésus sont dans le >>> >>> désarroi le plus complet, le Saint-Esprit n’est pas encore venu illuminer leur âme pour les aider à saisir le grand mystère de la Rédemption.
Jésus s’est fait « pécheur » pour moi, pour réparer mes péchés. Et voilà Notre-Dame qui le tient dans ses bras, et elle m’appelle à venir, malgré mon indignité, pour me confier à elle. Jésus, avant de mourir, a dit à saint Jean : « Fils, voici ta mère… » Saint Jean, c’est moi, et tous les pécheurs qui accepteront cet ultime cadeau de Jésus. La sainte Vierge a suivi Jésus tout le long du chemin de croix, elle est restée trois heures au pied de cette croix où elle a cueilli chacune de ses dernières paroles, comme un testament sacré. Et la voici notre mère.
Colloque
Priez pour moi Sainte Mère, tout particulièrement à l’heure de ma mort. Restez au pied de ma croix, qu’en vous regardant je reprenne courage, et qu’après ma mort ce soit dans vos bras que je sois présenté devant l’éternel juge. Ainsi je ne craindrai rien. Mais en attendant, laissez-moi contempler, avec un regret profond et ma reconnaissance éperdue, toute l’étendue de mon péché sur le corps de votre divin Fils exsangue. Vous m’avez donné Jésus, et voilà comment je vous le rends ! O Marie, implorez pour moi la miséricorde de mon divin Père, et donnez-moi le courage de chercher à réparer toutes les offenses qui sont faites chaque jour à votre Cœur Immaculé.
« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère, et je vous aime… »
Germaine Thionville