Editorial

Chers amis,

Cette fête de la Toussaint nous offre une magnifique occasion de réfléchir ensemble sur ces notions d’héroïsme et de sainteté. En effet, les héros sont-ils tous des saints ? Et les saints, tous des héros ? Aux yeux du monde ? Aux yeux de Dieu ?…

Quelle est la meilleure façon de gagner son ciel ? Faut-il accomplir des actions extraordinaires ou peut-on encore être un « voleur de paradis » comme saint Dismas ?

Faudra-t-il être « voleur de Dieu1 » comme ces martyrs de leur foi ? L’accomplissement du devoir d’état suffira-t-il pour être un héros des temps modernes ?

Voici de magnifiques sujets de discussion pour les repas de famille ou les soirées d’automne.

Si l’Académie française définit le héros comme « tout homme qui se distingue par la force du caractère, la grandeur d’âme, une haute vertu », elle caractérise la sainteté comme une « perfection que l’on ne trouve qu’en Dieu. » Et par extension comme la « qualité d’une personne qui, par sa vie et ses œuvres, s’approche de cette perfection et, en particulier, qui est reconnue officiellement dans l’Église catholique et les Églises orthodoxes par la canonisation. »

Il nous faut maintenant déterminer si Dieu nous demande de devenir des héros ou des saints, et comprendre à quelle sorte d’héroïsme nous sommes appelés. L’Eglise a défini la vie héroïque d’un saint comme « la seule conformité au vouloir divin qu’exprime l’accomplissement constant et exact de ses devoirs d’état2» Précisons cependant que nous ne sommes pas tous appelés à être canonisés mais que nous sommes tous tenus de suivre les paroles très claires de saint Paul : « Marchez donc de progrès en progrès. Vous connaissez en effet les préceptes que nous vous avons donnés de la part du Seigneur Jésus. Car ce que Dieu veut, c’est votre sanctification3. »

Foyers Ardents donnera ici quelques pistes de réponses en précisant comme saint Paul : « Quoi que vous fassiez, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pas pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur pour

récompense l’héritage céleste. Servez le Seigneur Jésus-Christ4. »

Lisez les lignes enthousiasmantes du R.P. Joseph qui nous fait redécouvrir la chevalerie et ses heures de gloire en nous rappelant qu’il n’appartient qu’à nous de faire revivre l’esprit chevaleresque !

Découvrez dans ce numéro le début d’une série d’articles destinés, en ces temps de communication à outrance, à faire réfléchir sur l’exemple que Notre-Seigneur nous a laissé durant ses trois années de vie publique.

Et enfin, n’hésitez pas à faire profiter votre famille et vos amis de cette revue qui n’a qu’un seul but : celui d’aider les familles à fabriquer des héros de sainteté ! Profitez de ce temps de Noël et d’étrennes pour offrir, partager, faire connaître cet abonnement qui doit rayonner toujours davantage dans nos foyers. Nous comptons sur vous !

En ces jours de novembre où l’Eglise célèbre tous les saints du paradis et nous fait prier pour nos défunts, nous invoquons particulièrement tous ceux qui nous ont quittés durant nos neuf années d’existence et qui veillent sur notre revue : certains nous l’ont promis. Nous ne manquons pas de prier régulièrement pour le salut de leur âme et chaque mois une Messe est célébrée pour Foyers Ardents, ses lecteurs passés et à venir.

Le R.P. Joseph et toute l’équipe de Foyers Ardents vous souhaitent une très joyeuse et sainte fête de Noël et chantent avec vous un magnifique Te Deum5 en action de grâces pour ces années passées ensemble, sous le regard de Notre-Dame.

Bien amicalement,

Marie du Tertre

1 Marie Winovska – Les Voleurs de Dieu – Du sang sur les mains

2 Benoit XV

3 Saint Paul, Première Épître aux Thessaloniciens, 4, 1-12

4 Saint Paul, aux Colossiens, 3,12–24

5 Dans notre rubrique « Le chœur de Foyers Ardents » p. 42