Jacques Douai (1920, Douai – 2004, Paris)
Pour la Toussaint et le 2 novembre
- Si la vie frappe à ta porte,
garde-toi de lui ouvrir ;
elle semble joies offrir,
Ce sont peines qu’elle apporte.
Mais qui sait, peut-être,
dois-tu choisir
de la subir, comme tout être.
Est-ce vivre, que fermer
à tous les vents sa demeure ?
Semblables toutes les heures,
sauras-tu bien les aimer ?
- Si l’amour frappe à ta porte,
vite ferme ta maison,
le suivent la déraison
et chagrins de toutes sortes.
Mais qui sait, peut-être,
sans le choisir,
vas-tu souffrir, comme tout être ?
L’amour par toute fissure,
pénètre comme fumée ;
Rien ne sert de t’enfermer
contre ton cœur qui t’assure. - Si la mort frappe à ta porte,
ne tarde pas, ouvre-lui ;
Hier, demain comme aujourd’hui,
toujours elle est la plus forte.
La pointe peut-être,
tu dois subir,
tu dois souffrir, comme tout être.
En vois-tu toute belle
puisqu’un jour tu dois mourir ;
aime et vis sachant souffrir,
Sera ta mort peu cruelle.