Seigneur Jésus-Christ, nous venons vous demander pardon
Parce que encore une fois, nous nous sommes laissés distraire de Vous.
Soyez béni de nous ramener de toutes nos griseries
Et de l’inconsistance de ces heures passées hors de Vous.
Nous avons beau connaître ces tentations : toujours nous retombons.
A peine commencé, ce travail nous engloutit et vous disparaissez
Au lieu d’être votre reflet, notre prochain nous est un écran.
Et un seul instant suffit pour que nos pensées vous détrônent.
Sans cesse nous nous éloignons et sans cesse vous nous rattrapez.
Notre existence ne sera-t-elle faite que de ce va-et-vient ?
L’humaine faiblesse et l’obscurité de la Foi les rendent-ils fatales ?
Rester en votre présence, n’est-ce là qu’une pieuse chimère ?
Oui, Seigneur, nous sommes faibles et infirmes, légers et inquiets.
Mais n’êtes-vous pas plus fort que toutes nos faiblesses ?
C’est votre amour que vous donnez à nos cœurs
Et votre amour doit l’emporter sur nos résistances.
Seigneur, nous croyons en une dévotion plus forte que nos distractions
En une charité qui s’embrase et ne peut plus s’éteindre.
Nous croyons que vous seul pourrez captiver nos cœurs
Et les tenir immobiles en cette admiration.
Mais Seigneur, qui veut la flamme vive cherche le combustible.
Tout ce que nous avons, tout ce que nous faisons ; tout ce que nous voulons et tout ce que nous sommes…
Seigneur, faites feu de tout bois ; que tout en nous vous soit livré
Afin que nos âtres intérieurs incendient tous nos instants.
Père Joseph