Notre citation pour mai et juin :
« Il n’y a bête, ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie. »
Charles d’Orléans (1394 1465)
Richard Cœur de lion, Acte III, scène 6
Opéra comique créé en 1784, Richard Cœur de Lion met en scène le retour du Roi Richard d’Angleterre de la troisième croisade et son emprisonnement par le Duc Léopold V d’Autriche au château de Linz. Grâce à deux compatriotes, Richard sera libéré (ce qui est historiquement fantaisiste car c’est sa mère Aliénor d’Aquitaine qui paya la rançon de son fils pour le libérer en 1194). L’extrait ci-dessous met en scène un chœur de paysans, campé comme à la fin du XVIIIe siècle, évoquant le goût de Marie-Antoinette dont Grétry était directeur de la Musique.
Le paysan :
Et zic et zic et zic et zoc
Et fric et fric et froc,
Quand les bœufs vont deux à deux,
Le labourage en va mieux.
Le Chœur :
Quand les bœufs vont deux à deux,
La labourage en va mieux.
Le Paysan :
Sans berger, si la bergère
Est en un lieu solitaire,
Tout pour elle est ennuyeux ;
Mais si le berger Sylvandre
Auprès d’elle vient se rendre,
Tout s’anime alentour d’eux.
Et zic, etc.
Le Chœur :
Quand les bœufs, etc …
Le Paysan :
Qu’en dites-vous, ma commère ?
Et qu’en pensez-vous, mon compère ?
Rien ne se fait bien qu’à deux ;
Les habitants de la terre
Ma foi ne dureraient guère
S’ils ne disaient pas entre eux :
Et zic etc …
Le Chœur :
Quand les bœufs, etc …